Remords et bonté
Ne vous fiez pas à cette couverture très père noël ni à l'étiquette livre pour la jeunesse.
Le narrateur se laisse convaincre par sa domestique Agrafena de sous-louer son débarras au vieil Astafy, soldat devenu tailleur. Celui-ci est un très brave homme et un conteur hors-pair. Un jour un inconnu vole la redingote du narrateur. Astafy lui raconte alors l'histoire du pauvre Emelia, un ivrogne qu'il a hébergé...
Cette nouvelle de jeunesse parue en 1848 traite ( déjà) des remords qui peuvent ronger un homme. Mais ce qui m'a le plus émue c'est la bonté d' Agrafena puis celle d'Astafy et surtout la délicatesse de ce dernier qui ne veut pas accabler le pauvre Emelia, dépassé par son vice.
Lu sur le site de la bibliothèque russe et slave dans la traduction très fluide de Halpérine-Kaminski (1888). 23 pages.
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Très belle nouvelle où sont développés les sentiments d'amitié et de compassion, mais aussi les notions de pardon, de conscience et de repentir.
Les personnages sont décrits avec subtilité et les dialogues sont bien enlevés.
Un texte court qui nous tient en haleine.
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Et puis, ce pauvre homme devait-il m'être d'une si lourde charge ? et j'en conclus qu'il ne me coûterait pas grand'chose. Il lui faut manger, pensai-je. Allons ! Un morceau de pain, le matin, et une gousse d'oignon. A midi, une autre morceau et une autre gousse, et le soir de l'oignon, du kvass et du pain s'il en veut. S'il y a du chtchi, il en aura. Nous voilà rassasiés. Moi, je mange peu. Les ivrognes, vous savez, ont petit appétit : du vin, de la vodka, voilà leur affaire.
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Quel est le plus impressionnant des romans russes ? Un roman-fleuve, une dinguerie sublime qui met en scène quatre frères qui sont surtout quatre fils, autour d'un père détesté et détestable ?
« Les frères Karamazov » , de Dostoïevski, c'est à lire en poche chez Actes Sud Babel.