Les divinités celtiques sont souvent, dans les dédicaces, groupées deux à deux, un dieu et une déesse. Nous avons déjà cité Sucellos et Nantosuelta. On trouve de plus dans les inscriptions gallo-romaines Mercure associé à Rosmerta, déesse dont le nom est certainement celtique, cf. Smerlullos Borvo, lé dieu de Bourbonne-les-bains,de Bourbon-Lancy et d'Aix-les-Bains, associé à Damona Apollon associé à Sirona, la nymphe des eaux Mars associé à Nemetona, dont le nom rappelle celui de Nemon, fée guerrière de l'épopée irlandaise.
Le texte le plus explicite que nous ayons sur les dieux gaulois se trouve chez César. Il semble bien que César rapporte non le résultat de ses observations personnelles, mais l'opinion d'écrivains antérieurs à lui. S'il eut étudié lui-même la religion gauloise, il est probable qu'il aurait été à la fois moins précis et plus exact. D'après César, le dieu que les Gaulois honorent le plus est Mercure ils le regardent comme l'inventeur de tous les arts, comme le guide des voyageurs et comme présidant à toute sorte de gains et de commerce. Après lui, ils adorent Apollon, Mars, Jupiter et Minerve. Ils ont de ces divinités à peu près la même idée que les autres nations. Apollon guérit les maladies Minerve enseigne les éléments de l'industrie et des ar ts Jupiter tient l'empire du ciel Mars celui de la guerre c'est à lui, lorsqu'ils ont résolu de combattre, qu'ils font voeu d'ordinaire de consacrer les dépouilles de l'ennemi.
Les druides d'Irlande nous apparaissent surtout comme ,des magiciens, et des prophètes. Ils prédisent l'avenir, ils interprètent les volontés secrètes des fées, ils jettent des sorts. A l'aide de formules et d'incantations, ils peuvent trouver l'endroit où se cache une personne, accabler un ennemi de toute sorte de maux, faire lever entre deux armées un brouillard épais, faire tomber de la neige, changer le jour, en nuit, rendre grosse une femme stérile.