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EAN : 9782818000021
323 pages
P.O.L. (01/08/2010)
3.96/5   13 notes
Résumé :
Dans son premier roman, Julie Douard a voulu redécouvrir les poses de l’adolescence, cette arrogance et ce misérabilisme qu’on affiche quand on a quinze ou seize ans. Lui sont revenus en mémoire ces premières fois, les palpitations, les déceptions, l’amour et le sexe qui ne font pas toujours cause commune, et surtout cet optimisme qui nous tient à cet âge car même lorsque tout va mal, on sait que l’on a devant soi le temps d’une vie pour voir venir. À la faveur d’un... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Un roman d'apprentissage. L'enfance et l'adolescence d'un jeune garçon qui apprend à se connaître lui-même ainsi que le monde des adultes. J'ai adoré l'effet provoqué par le décalage existant entre le style soutenu et les péripéties hilarantes se déroulant tout au long de l'histoire. le jeune garçon se débat entre ses émotions, ses sentiments, sa maladresse et un entourage haut en couleur. On frôle parfois le burlesque, mais le style est toujours là pour garder une certaine distance qui procure un effet comique que je trouve vraiment réussi.
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Après l'enfance, il y a l'adolescence... Et pour notre narrateur, le lycée en tant que pensionnaire. L'enfance, c'était échapper de justesse aux tentatives meurtrières de Philomène, la soeur un peu dérangée que calmera la maternité, et de Georges, le frère vulgaire d'abord falot puis vaguement obsédé. Pour le benjamin de cette fratrie atypique, donc, ses 16 ans, objets de ce livre, sont placés sous le signe double de la découverte des origines et de l'éveil des sens.
Et cette histoire hilarante, originale, pince-sans-rire, pleine de rebondissements, à l'humour de situation absurde parfois presque britannique dans certaines scènes (une en particulier m'a un peu rappelé Tom Sharpe) et qui, globalement, ne dépareillerait pas en film (façon Splendide peut-être, à la fois gags échevelés, personnages trucculents et psychologie humaine de surface).

Le narrateur sert de référence de normalité au milieu de ses hésitations d'adolescent, l'âge où tout est possible et rien n'est étrange, où on agit vite pour mieux regretter, où on se sent un jour surhomme et le lendemain minable, où même intelligent, on a l'impression de n'agir que bêtement.. le portrait émotionnel de l'adolescence me semble très juste. Et autour de ce narrateur (pas unique, puisqu'on a aussi un narrateur extérieur omniscient selon les chapitres) gravitent des personnages magnifiquement croqués : la mère qui change et vit enfin en devenant veuve, la colocataire transexuelle immense, l'énorme et bêtasse Katia qui sert au dépucelage mais restera dans la famille sous une autre forme, le frère Georges pas vraiment finaud, la soeur psychopathe qui deviendra agneau, la nymphomane prof de théâtre, la délicate Rose, et puis les personnages encore plus secondaires, pas piqués des vers comme Bob, l'instructeur des gardiens de prison mal embouché qu'une paternité va rendre fou, ou le commissaire, découvert sur la toute fin...

Si le début laisse croire à une quête des origines par la découverte, au moment de son décès, que "le père n'est pas le géniteur" et un premier chapitre dans ce sens, et si on croise quelques naissances dans ce livre, toutes plus atypiques les unes que les autres dans leur conception, et toutes propres à pousser l'interrogation du narrateur sur sa propre conception à lui, ça n'est pas du tout le sujet général du livre, ou seulement de manière très secondaire, comme une toile de fond.

En bref, donc, un livre formidable très difficile à résumer, tant il est riche et foisonnant. Un seul conseil : lisez-le ! Un bon moment de détente à la plume particulièrement délicate et subtile, très drôle, à l'effet accentué encore par son côté distancié, imperturbable malgré des récits de situations parfois délirantes et des personnages géniaux.

(des extraits sur mon blog)
Lien : http://ploufetreplouf.over-b..
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Pas facile, quand on est lycéen, désireux de connaître l'amour, et qu'on a autour de soi des modèles que l'on n'a pas trop envie de copier : mère, frère et soeur, tous plus déjantés les uns que les autres, vous donnent sacrément envie de fuir le quotidien, au risque de devenir comme eux. le petit monde de Julie Douard est peuplé de personnages dont le destin n'a jamais cessé d'être contrarié : mères porteuses en mal d'enfant, transsexuels, amants trompés, la liste est longue et s'allonge au fil des pages. Mais la vie va et chacun finit par trouver sa place, cahin-caha. Beaucoup de fraîcheur dans ce récit d'une adolescence rêveuse et pourtant bien éveillée au monde qui l'entoure. Un regard attendri sur la vie, de l'humour, des imprévus, et une écriture d'une rare qualité, pour ce premier roman auquel on souhaite une nombreuse descendance…
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http://culture-ruquier.over-blog.com/article-corps-fabienne-jacob-emission-du-1er-octobre-2010-59797951.html

j'ai trouvé ça, c'est le rapport écrit du livre "Après l'enfance" fait par les chroniqueurs de Laurent Ruquier, qui ne sont pas toujours tendres.
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Excellent pour le style, l'histoire, les personnages variés et riches, l'histoire et surtout le côté spirituel, drôle et sarcastique.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Elle avait commencé à boire de la façon la plus étrange qui fût, si tant est qu'on puisse considérer qu'il y a des façons normales de se mettre à boire. Un après-midi, alors qu'elle faisait le ménage, comme tous les après-midi, et alors même qu'elle ne pensait à rien, à rien du tout, comme à chaque fois qu'elle faisait le ménage, elle s'était brusquement arrêtée de passer la serpillière pour se diriger rapidement vers le frigo, dans la porte duquel elle avait trouvé la bière que son mari avait ouverte la veille mais à peine entamée. Elle l'avait bue d'une traite, après quoi elle avait fini de passer la serpillière.
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Etais-je malheureux ? J'aimais à le croire un peu de sorte à me remplir tout de même de quelque chose. Au fond, je n'étais pas réellement malheureux même si je souffrais un peu de ne pas plaire à cette fille. Je croyais que la consistance passait par là, par la capacité à souffrir, car je n'avais pas encore compris combien il était facile de souffrir, et combien aussi cela pouvait être pénible. Je chérissais comme un imbécile le moindre de mes émois car ils me faisaient me sentir vivant.
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Tous les 4 jeudis , Katia compatissait à la déception de Gisèle qui broyait du noir chaque fois qu'elle avait ses règles. Le jour fatidique, Katia apportait des bières pour les boire en compagnie du couple maudit que formaient Gisèle et Georges. Ce que ma belle-soeur déplorait plus que tout, c'était d'être incompatible avec mon frère. Elle craignait que les spermatozoïdes de celui-ci ne soient dégoutés par l'ovule qu'elle leur offrait. Elle se les imaginait rebroussant chemin à la vue de son gros oeuf, préférant, plutôt que de l'assaillir, s'en détourner et se laisser retomber tranquillement vers la sortie, comme si son orifice vaginal n'avait été qu'un vulgaire toboggan.
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Il fallut que Rose réclamât à Violaine un filage en costume pour que notre metteuse en scène réalisât qu'il n'y avait pas de costumes. Nous étions à la veille de notre première belge et nous nous apprêtions à jouer des moines en jeans et des nonnes en jupettes à fleurs. Cet aveu coïncida avec la prise de conscience par la prof de sa propre incompétence.
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Si elle s'y connaissait en sévices, en revanche que pouvait-elle bien savoir des internats, elle qui avait depuis longtemps été débarrassée de toute espèce de contrainte scolaire suite à l'intrusion, chez nous, d'un professeur de sport suffisamment énervé pour s'armer d'une véritable carabine et nous hurle rà la figure que, si cette diablesse remettait les pieds dans son gymnase, on y passait tous ?
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Videos de Julie Douard (6) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Julie Douard
"Bienvenue aux éditions P.O.L", un film de Valérie Mréjen. Pour les 40 ans des éditions P.O.L, quelques un(e)s des auteurs et des autrices publié(e)s aux éditions P.O.L écrivent une carte postale et laissent un message aux éditions P.O.L. Avec par ordre d'apparition de la carte postale: Violaine Schwartz, Jean-Paul Hirsch, Lucie Rico, Emmanuel Lascoux, Jacques jouet, Philippe Michard, François Matton, Frédéric Boyer, Catherine Henri, Suzanne Doppelt, Lamia Zadié, Marianne Alphant, Suzanne Duval, Laure Gouraige, Emmanuel Carrère, Jean Rolin, Elisabeth Filhol, Célia Houdart, Nicolas Fargues, Nicolas Bouyssi, Louise Chennevière, Frédérique Berthet, Marie Darrieussecq, Jocelyne Desverchère, Jean Frémon, Kiko Herrero, Julie Wolkenstein, Emmanuelle Bayamack-Tam, Liliane Giraudon, Frédéric Forte, Pierric Bailly, Valère Novarina, Hélène Zimmer, Nicolas Combet, Christian Prigent, Patrice Robin,, Emmanuelle Salasc, Alice Roland, Shane Haddad, Mathieu Bermann, Arthur Dreyfus, legor Gran, Charles Pennequin, Atiq Rahimi, Anne Portugal, Patrick Lapeyre, Caroline Dubois, Ryad Girod, Valérie Mréjen / Dominique Fourcade, Marielle Hubert, Robert Bober, Pierre Patrolin, Olivier Bouillère, Martin Winckler, Jean-Luc Bayard, Anne Parian, Nathalie Azoulai, Julie Douard, Théo Casciani, Paul Fournel, Raymond Bellour, Christine Montalbetti, Francis Tabouret, Ryoko Sekiguchi,
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