Bienvenue au "Last Heaven", une oasis destinée à une poignée de retraités blindés d'oseille, dernier rempart d'une civilisation en perdition qu'ils préfèrent occulter. Un paradis Rock'n roll où l'on swingue du soir au matin, se gavant de petits fours et de cocaïne en attendant la fin du voyage.
En dehors de ces murs, point de salut ! Un monde complètement dévasté s'étend à perte de vue, un cloaque où règne la misère et surtout la mafia, dirigée par l'impitoyable Erik, un despote parricide à la gueule d'ange, régnant sur son cheptel tel un loup alpha !
Pourtant, ces deux mondes antinomiques et cloisonnés vont bientôt se percuter de plein fouet, le directeur des lieux ayant la faiblesse d'ouvrir la porte de son établissement à un béguin de jeunesse venu solliciter son aide. Quand un monde utopique se fracasse sur le mur de la réalité, ça peut secouer !
Voilà un bouquin de poche sur lequel je suis tombée par hasard, dans le maigre rayon livres du Monoprix situé près de chez moi. Intriguée par l'originalité de la couverture au titre comme surligné à l'hémoglobine, j'ai déposé l'unique exemplaire présent dans mon caddie. Un acte impulsif que je suis loin de regretter ! Impertinente et teintée de vitriol, la plume ironique et corrosive de Michel Douard nous promène avec hardiesse dans une dystopie diablement cohérente, où l'individualisme règne en maître dans un ahurissant bal des vanités !
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