Le passé de verre

Un destin qui semble au premier abord tout tracé, peut parfois prendre des chemins des plus inattendus. C'est d'abord le cas de Marie, la jeunne fille qui débute cette histoire, puis de Jeanne et Martin, qui prennent le relais. Jeanne et Martin sont jumeaux, et oprhelins. Mais leur vie misérable va changer radicalement du jour au lendemain lorsqu'un membre de leur famille va enfin les retrouver. Ils découvriront alors la vie aisée et mondaine, et suivront désormais les voies toutes tracées des enfants de leur rang : éducation pour Martin, recherche d'un bon parti pour Jeanne. Mais elle se sent si loin de ce genre de vie programmée, que le courage la poussera à reprendre le contrôle de son avenir. Mais les jumeaux, auparavant si proches, vont alors peu à peu devenir de vrais étrangers l'un pour l'autre. Voire même pire...

J'ai reçu ce livre dans le cadre de la dernière masse critique de Babelio. Lorsque j'avais lu le résumé, j'avais surtout été attirée par l'époque de ce roman. Post révolution française, fin de la monarchie, une époque riche, éblouissante. Quel n'a pas été mon étonnement de découvrir une histoire palpitante, pleine de rebondissements, de suspense, et sachant susciter autant d'émotions. Une lecture vraiment très enrichissante. Un vrai coup de coeur pour moi.

Autant le dire directement, je ne trouverai rien à reprocher à ce roman. Il regroupe à lui seul tout ce que je pouvais espérer d'un tel livre : de l'amour, de l'humanité, de "l'horreur", de l'angoisse, du suspense, de l'aventure, etc etc...
Le contexte de cette histoire apporte son côté fascinant à l'ensemble. Même si cette période n'est pas si lointaine par rapport à nous, elle semble malgré tout à mille lieues. Je suis vraiment entrée dans cette ambiance bourgeoise totalement révoltante, notamment pour les femmes, réduites à des poupées bonnes à marier et à enfanter.
Mais l'autre grande force de cette histoire est cette plongée subtile dans les secrets des Francs-Maçons. L'organisation est amenée très progressivement dans l'histoire, ni vue ni connue, jusqu'au moment où on se dit : mais oui bien sûr !!! C'était donc ça (oui oui je me suis vraiment dit cela !). Et à ce moment, l'histoire tranquille de Jeanne se transforme en véritable aventure haletante qui m'ont fait imaginer les pires scénraios possibles pour nos personnages.
Ce livre a également une grande part psychologique; L'état d'esprit des protagoniste est terriblement bien maitrisé. Ce ne sont pas juste des personnages pour lesquels l'auteur aurait créé une personnalité qui colle à l'histoire, c'est bien plus que cela, ce sont leur personnalité qui crée cette histoire. Notamment pour Jeanne, qui est finalement une jeune fille qui sort du lot, la brebis galeuse de l'époque, une femme particulièrement moderne dans sa tête. Une femme qui a appris à utiliser son cerveau plutôt que son rang. Et chaque interrogation qu'elle se pose est une interrogation que n'importe quelle femme peut se poser, même à notre époque. Qui ne s'est jamais demandé comment sortir d'une vie toute tracée parce qu'elle ne lui convient pas ? Qui n'a jamais réalisé que bonheur ne rime pas avec parfait ?
Quant à Martin, le côté sombre de cette jémellité, il prouve ainsi qu'un cerveau formaté peut donner naissance au pire des monstres.

Sans surprise, mon coup de coeur personnage va à Jeanne, qui cherche toujours à aller au fond des choses, à connaitre toute la vérité, aussi douloureuse soit-elle. La souffrance l'a conduite à la liberté, liberté de corps et d'esprit.

Le talent de l'auteur est incontestable. Me faire passer par autant d'émotions différentes en 386 pages est une prouesse remarquable ! En plus d'offrir une histoire riche et palpitante, c'est aussi à nos rêves et à notre identité profonde que ce livre parle. Si Jeanne a su suivre ses idéaux pendant une période aussi difficile, n'est-ce pas encore plus réalisable de nos jours ?
C'est un style fluide, net et entrainant que l'auteur a su développer. Des chapitres courts, des changements réguliers de points de vue, le tout pour amener un rythme agréable. Et surtout, jusqu'à la dernière phrase, impossible de savoir comment se terminera cette histoire. le suspense reste intact jusqu'au point final.
Et petite précision, je suis fan de la mise en page de ce livre, une jolie police d'écriture, de jolies introduction de chapitres, c'est un détail certes, mais ça ajoute au confort de lecture.

Je recommande ce livre à tout le monde, enfin tous les adultes.
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Je tiens tout d'abord à remercier Babelio et les éditions Chapitre 12 pour m'avoir envoyé ce livre dans le cadre de l'opération masse critique. J'ai passé un merveilleux moment de lecture. Vous l'avez compris ma critique sera plus que positive et j'en suis la première ravie.

Nous suivons ici les destins tourmentés des jumeaux Martin et Jeanne dans la France de Louis Philippe. Je suis ravie d'avoir pu en découvrir plus sur cette période de l'Histoire de France, en l'occurrence ici la "monarchie de Juillet".

L'histoire commence avec Jeanne et Martin, alors âgés de dix ans et vivant dans la misère. Orphelins depuis leur plus jeune âge, ils vivent à l'orphelinat "Bonne Espérance" tenu par l'horrible Mme Pomme. Cette dernière ne tolère que les enfants lui rapportant de l'argent et les plus malchanceux ne font pas long feu. C'est un personnage horrible que nous avons ici mais elle ne tient pas une place importante dans l'histoire.

La chance sourit enfin aux jumeaux lorsque leur riche grand-père les prend sous son aile. Une autre vie s'ouvre alors à eux. Tout au long de cette histoire se pose la question de savoir si cette nouvelle vie les rend vraiment plus heureux ou pas? Cette question, Jeanne se la pose tout au long du récit. Jeanne est le personnage central de ce roman et le plus intéressant à mes yeux. Chose très rare pour moi, je me suis totalement identifiée à cette jeune femme rêveuse et solitaire. Si elle trouve la richesse en allant vivre chez son grand-père, elle se morfond aussi dans la solitude. Elle se rend vite compte qu'elle a quitté une prison (l'orphelinat) pour une autre prison (dorée certes mais une prison quand même). Finalement ses seuls amis sont les livres qu'elles dévorent dans la bibliothèque de son grand-père et qui constituent son seul moyen d'évasion et d'ouverture vers le monde extérieur. Je me suis vraiment retrouvée dans ce personnage et à son instar les romans sont un véritable moyen d'évasion pour moi.

La vie de Jeanne va véritablement basculer le jour où elle part s'installer chez la soeur de son grand-père à Paris. Elle va ainsi faire des rencontres déterminantes qui vont changer sa vie. Les circonstances vont faire que très vite Jeanne et Martin vont se trouver dans deux camps différents.

Si Jeanne est un personnage attachant (même si je l'ai trouvé parfois un peu insolente envers sa grand-tante. Il faut reconnaitre tout de même que cette dernière est une horrible bavarde.) il n'en va pas de même pour son frère. Martin est un psychopathe est à bien des égards il m'a fait penser à Patrick Bateman dans American Psycho. C'est donc un homme très violent prêt à tous les extrêmes pour réussir. le grand-père n'a pas plus trouvé grâce à mes yeux. C'est un être misogyne, prêt à tout les sacrifices pour protéger son monstre de petit-fils même si pour cela il doit faire le malheur de Jeanne. Difficile donc pour Jeanne de se construire dans un contexte familial pareil.

Je ne savais pas trop à quoi m'attendre en lisant ce livre, le résumé étant plutôt mystérieux et l'auteur a su m'emporter dans le monde secret des francs-maçons et des intrigues de gouvernement. Ce livre m'a tenu éveillé des heures durant et j'avoue avoir eu beaucoup de mal à quitter Jeanne et tout son petit monde.

Il faut reconnaître également que la couverture de ce livre est magnifique avec un style très baroque (que j'affectionne tout particulièrement!). La police d'écriture colle de très près à l'univers du bouquin et est très originale.

Le petit point noir de ce livre est la présence de quelques coquilles avec quelques fautes d'orthographe ou encore des apostrophes faites à l'envers. À part ce petit problème, je ne peux vraiment que vous conseiller ce livre.
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J'avais une légère appréhension en commençant ce livre car il m'a été dédicacée par l'auteur en personne (qui est une copine d'un copain d'une copine... oui oh ce n'est pas si compliqué !) et du coup j'avais peur de ce que j'avais entre les mains : “Et si je le trouvais nul ce bouquin ?! Aie...” Finalement ça s'est plutôt bien passé ! Je n'ai pas pour habitude de ne pas dire ce que je pense, quand bien même j'aurais un pseudo lointain lien avec cette personne.

Avant toute chose, je tiens à envoyer mes plus sincères félicitations à Anne-Sophie Doudet qui a eu le courage de “tout plaquer” et de se lancer dans cette aventure folle de l'écriture. Non franchement il faut du culot et je ne peux qu'être admirative. Congrats !!

Je n'ai pas pu m'empêcher de faire le lien entre l'histoire d'Anne-Sophie et celle d'Elysabeth Gilbert, l'auteure de “Mange, prie, aime” qui avaient tout pour être heureuse mais qui ne l'étaient pas vraiment (pas facile à suivre là) et qui ont tout plaqué pour vivre la big aventure. D'Elisabeth Gilbert, il en est ressorti un livre ennuyeux à mourir que j'ai personnellement rebaptisé “Somnole, dors, ronfle” alors que d'Anne-Sophie Doudet, il en est ressorti un petit roman sympatoche dans lequel on se laisse entraîner. Il y a quelque chose.

Je vais être honnête avec vous, je n'ai pas été emportée comme j'ai pu l'être avec le premier roman d'Hélène Gremillon ou celui de Françoise Kerymer. Bon, je vous l'accorde, ce n'est pas du tout le même style. Non mais alors !!

Les premières pages sont captivantes, un peu brutales, une belle entrée en matière qui pose tout de suite l'intrigue. Pourtant je me sentais un peu le cul entre deux chaises, passez-moi l'expression. Tiraillée entre “je sens que ça va être pas mal” et le “oh la la la la la j'ai peur de la suite !”. Pour tout vous dire, j'ai trouvé l'écriture un peu inégale. Il y a des passages qui se lisent très facilement, tout va bien et puis tout d'un coup Bim ! Il y a une phrase qui se veut complexe, qui n'apporte pas grand chose et qui freine la dynamique de la lecture. C'est ce qui m'a un peu gêné, un espèce de manque de maturité je dirais.

Bref. Entrons un peu dans le vif du sujet. Sur une toile de fond historique maîtrisée, Anne-Sophie Doudet nous embarque au coeur de la révolution de 1848 qui amènera à rien de moins que la promulgation de la seconde République, le tout au travers du destin de jumeaux : Jeanne et Martin.

Histoires d'amour et aventures se côtoient pour nous offrir un superbe combat pour la liberté qui aura bien évidemment un prix. Vengeance et destins tragiques viendront mettre du piquant et du rythme dans ce petit roman. On a, à la fin les réponses que l'on attendait, c'est bien ficelé et c'est ce qu'on attendait, tant mieux ! Comme je vous l'ai déjà dit on se laisse embarqué par l'histoire. J'ai pris plaisir à poser et reprendre ce petit bouquin que j'ai lu très vite. C'est bon signe en général non ?!

Ce qui fait tout le bouquin pour moi, c'est l'héroïne, la belle Jeanne. A la fois fragile et sensible, elle est aussi rebelle et courageuse, en proie à de nombreux doutes, une héroïne romantique parfaite en somme ! Elle est non seulement à la recherche de son futur mais aussi de son passé, constamment au coeur d'une véritable quête d'elle même. Un thème très actuel finalement. Elle cherche d'où elle vient mais également ce qu'elle va devenir. Douce rêveuse, elle est persuadée que son destin sera hors du commun. Qui ne l'espère pas ? Enfin, le destin c'est bien joli mais des fois il faut le provoquer ! Quelle route va t-elle choisir : la voie conventionnelle et la pression sociale ou bien l'aventure, la folie, la passion ?

Je dirais donc qu'Anne-sophie Doudet nous offre un premier petit roman plutôt sympathique qui n'a pas vocation à passer inaperçu bien que la couverture ne soit pas franchement vendeuse. Comme vous le savez on ne juge pas un livre sur sa couverture, Dieu Merci. Merci Anne-Sophie pour ce premier roman !

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Je tiens à remercier Babelio et les éditions Chapitre 12 pour m'avoir permis de découvrir l'ouvrage d'Anne-Sophie Doudet, « Le passé de verre ».
Malheureusement, cette lecture ne m'a pas fait voyager autant que je ne pensais, je serai donc brève.
Je tiens aussi à signaler que c'est en partie ma faute car je n'étais pas assez concentrée pour le lire mais aussi à cause de ces quelques points ci-dessous.
Premièrement, et là c'est vers la maison d'édition que je me tourne, de nombreuses coquilles viennent gâcher la lecture. Rien de plus désagréable d'en retrouver tous les X pages.
Deuxièmement, la plume d'Anne-Sophie Doudet n'est pas désagréable, loin de là, on arrive à ressentir l'atmosphère de l'histoire. Dommage, que quelques fois des phrases un peu trop tournées viennent interrompre cela. Ceci dit, ce n'est pas vraiment ça qui peut gêner.
Je tiens à parler des personnages. Je n'ai pas réussi à m'y attacher. J'ai eu l'impression que l'auteur essayait de les faire paraître « profonds », plus humains et travaillés or, tout ce que j'en ai retiré c'est une impression de vide, un creux auquel je n'ai pas su me rattraper/identifier. Je les ai trouvé parfois contradictoires dans leurs réactions et un brin mélodrame. Bref, trop caricaturés à mon goût.
Rien de particulier à dire concernant l'histoire, le résumé en dit assez et je vous laisse le soin de la découvrir.
Je terminerai en vous incitant à aller lire non seulement la critique de lagirl8 qui a eu un avis tout à fait différent du mien mais aussi de vous plonger sur cet ouvrage pour vous en faire votre propre avis.

Un livre qui se dévore : une intrigue soutenu et passionnante, des personnages riches et attachants, une plume légère et fluide... Aussi envoûtant que les meilleurs series Netflix 🙂. On parcourt par ailleurs une période de l'histoire française assez méconnue, particulièrement bien documentée et captivante. Merci Anne-Sophie Doudet pour ce premier roman. A quand le prochain .