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EAN : 9791033900146
352 pages
Harper Collins (05/10/2016)
3.63/5   140 notes
Résumé :
L’une est morte. L’autre ment.
Journaliste freelance, Abi Cavendish a fait une tentative de suicide et un séjour en hôpital psychiatrique après la mort de sa soeur jumelle dix-huit mois plus tôt. Fragilisée par cette disparition dont elle se sent responsable, elle tombe sous l’emprise de Beatrice, une inconnue au charme fascinant chez laquelle elle emménage. Beatrice Price est quant à elle la soeur jumelle de Ben. [...]
Thème romanesque par excellence... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (65) Voir plus Ajouter une critique
3,63

sur 140 notes
L'une (Lucy )est morte , l'autre (Abby) ment .
La première est morte dans des circonstances tragiques, l'autre pourrait bien y être pour quelque chose .
Lucy et Abby sont jumelles, enfin l'était ... mais peut-on n'être plus la jumelle de... après son décès ?
Abby a énormément de mal à se remettre de la mort de sa soeur, elle la voit partout . C'est pour cette raison qu'elle fait la connaissance de Béatrice qui ressemble à Lucy et donc aussi à elle .
Coïncidence : Béatrice a aussi un frère jumeau et autre coïncidence : une chambre se libère dans leur magnifique maison . Dés son aménagement , Abby va entretenir une relation trouble avec le frère et la soeur , et le plus siphonné des trois n'est pas forcément celui du début .
Le pitch de départ était plus qu'alléchant et ma lecture fut agréable .
ce n'était pas gagné car le début fut laborieux , gênée que j'étais par le style de l'auteur : "déconcertée"/ "La panique me prend"./"Mon coeur s'emballe, j'ai les mains moites, sensation familière, l'estomac noué, la gorge qui se serre". /"la rougeur qui colore ses pommettes"...
[ Je sais qu'on est à Bath , grande ville "Austenienne" , mais qu'on lui donne des sels et qu'on en finisse !!! ]
Si je vous dis qu' il m'a manqué un peu de suspens , un peu plus de trouble, un peu plus de connaissance de la part de l'auteur en psychologie ,un peu plus de tension , de noirceur , vous allez me prendre pour une siphonnée ... Vous n'auriez pas tort !
A moins que ce roman ne soit qu'un premier pas vers le monde merveilleux du roman à suspens , un roman pouvant être lu par des adolescents .
En tant que lectrice , je me suis demandée ce que le couple d'écrivains ,Nicci/French en aurait fait , il aurait été impossible à lâcher , c'est toute la différence !
( Sinon en tant que siphonnée , une pensée hautement intelligente m'a taraudée pendant toute ma lecture : pourquoi ?
Mais pourquoi ,Ikéa ne choisit pas CE bleu et CE jaune (de la couverture ) pour leurs uniformes . Ce serait tellement plus joli ! ...
Siphonnée pour la vie ;-))
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Lucy est décédée à vingt-huit ans.
Dix-huit mois plus tard, la douleur reste d'autant plus vive pour sa soeur jumelle Abi qu'elle se sent responsable de sa mort...
Un grand classique chez les personnes en deuil : Abi croit voir Lucy partout, et elle est particulièrement réceptive lorsque des personnes qui ressemblent à sa défunte soeur s'intéressent à elle. Voilà pourquoi elle devient si rapidement amie avec Bea et son frère, les jeunes, riches et jolis 'initiales BB'.

Gémellité, harcèlement/paranoïa, vengeance... Les thèmes de ce thriller me semblaient prometteurs.
L'intrigue s'est avérée banale, diluée, la plume (ou la traduction ?) pas terrible et les personnages sont vraiment simplistes. Abi, par exemple, est une véritable oie blanche, ce qui surprend au vu de son âge, de son passé et de son expérience professionnelle. Les dialogues et les situations, rarement convaincants, m'ont donné l'impression de lire un (mauvais) roman pour adolescents - ah les scènes d'amour... et hop là, vas-y que je t'enlève direct ton boxer sans autre forme de procès, alors que tu n'as visiblement envie de rien...

Malgré toutes ces réserves, j'ai terminé ce roman parce que j'étais curieuse de savoir qui était vraiment dingue dans cette histoire, j'ai même dévoré la seconde partie et j'ai eu quelques surprises à la fin.
Mission 'thriller' partiellement accomplie par cet ouvrage, donc.

Pour frissonner avec des jumeaux, lire plutôt 'Faux-semblants' (roman de Bari Wood & Jack Geasland) ou voir son adaptation ciné (David Cronenberg, 1988).
Pour réfléchir sur la gémellité, lire l'excellent 'Les Météores' de Michel Tournier.
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Les éditions Harper Collins Noir ont été créées en avril 2016 en France et ont pour vocation la publication de thrillers ou de suspense psychologiques le plus souvent traduits de l'anglais.
Et c'est cet automne qu'ils ouvrent le bal avec Les jumelles, premier roman de Claire Douglas que j'ai eu la chance de recevoir en avant-première.
En premier lieu un grand merci à l'éditeur et à Babelio pour ce livre qui, avant même de raconter une histoire, a le simple mérite d'être beau en tant qu'objet. La couverture ( et notamment le choix des couleurs ) est magnifique et attire naturellement le regard, le papier est d'une texture si agréable au toucher que je me permets d'en souligner la qualité, la pagination est réfléchie également.
Et sans pouvoir vraiment juger de la qualité d'une traduction, j'ai l'impression qu'il y a eu un gros travail de Florence Guillemat-Szarvas pour restituer la finesse de l'écriture de l'américaine Claire Douglas, à la fois accessible et toute en subtilité. En voici deux exemples parmi tant d'autres :
"La tête appuyée contre la vitre éclaboussée de pluie, je regarde reculer la ville de brique blonde, comme une aquarelle dont la peinture s'écoulerait en traînées."
"En passant devant le grand miroir ciselé du palier, j'aperçois mes yeux bouffis, ma bouche rouge et enflée. Je n'ai jamais su pleurer en beauté."

Après avoir salué l'énorme soin apporté à cette édition, il est temps de passer au contenu en lui même.
L'héroïne du roman, Abi, 29 ans, journaliste free-lance est en grande souffrance émotionnelle depuis la mort de sa soeur jumelle un an auparavant. Stress post traumatique, culpabilité du survivant, paranoïa, tentative de suicide, séjour en établissement psychiatrique, antidépresseurs : Sa fragilité suite à la perte accidentelle de sa moitié ne laisse aucun doute.
Dans ce contexte, elle se liera d'amitié avec la richissime Béa ( "Tous ceux qui voient Béatrice pour la première fois tombent sous le charme. Elle est belle, drôle, douée, intelligente." ) qui l'invitera à vivre avec elle et ses amies dans une "immense demeure géorgienne pleine d'oeuvres d'art et d'objets prétentieux". Chacune a un talent artistique : photo, sculpture, peinture ... Béa crée quant à elle ses propres bijoux sertis de pierres précieuses.
Dans cette maison vit aussi le jumeau de l'hôtesse, Ben. Ce lien de parenté fait de Ben et Béa deux êtres dépendants, à la relation exclusive. Ils sont très possessifs avec leur jumeau.
Mais l'arrivée d'Abi sera comme un grain de sable qui va venir enrayer la belle mécanique de cette maisonnée. Dans laquelle tout le monde semble avoir des secrets plus ou moins inavouables.
Des sentiments vont naître entre Abi et Ben et les relations entre tout ce petit monde - particulièrement entre Abi et Béa - vont devenir un étrange ballet d'attraction / répulsion.

Davantage que la gémellité, le thème principal de ce roman ce sont les rapports humains, et notamment de force, au sens psychologique du terme.
Nous ne sommes pas ici dans un thriller à proprement parler mais il y en a bel et bien quelques codes ainsi qu'une énigme à éclaircir. Parce qu'il se passe des évènements inexplicables.
"Les paroles d'Abi tournent dans ma tête comme les morceaux d'un puzzle qui se bousculeraient pour qu'on les mette dans le bon ordre afin que l'image se précise".
C'est Abi qui est la principale victime de ces évènements.
Mais qui croire ? Sachant à quel point notre principale narratrice est perturbée ? Pourquoi lui voudrait on du mal à ce point ?
Dans les faits, on n'est pas loin des romans "Juste une ombre" de Karine Giebel ou "N'éteins pas la lumière" de Bernard Minier. Quelqu'un semble jouer avec la fragile santé mentale d'Abi. Des lettres, des médicaments ou des bijoux disparaissent, elle reçoit pour son anniversaire un bouquet offert par sa soeur morte, son visage est lacéré sur une photo, elle retrouve un oiseau mort sur son lit ...
"Quelqu'un joue avec ma raison depuis que j'habite ici."
"Je continue à croire qu'elle est cinglée"
Qui a raison ? Pourquoi de telles manipulations ?

Mais tout cette intrigue soignée, si elle encourage le lecteur à s'interroger, ne suffit pas à faire des jumelles une réussite à part entière. La tension n'est pas à son comble. Quelqu'un semble souhaiter le départ d'Abi mais ça n'est pas comparable en terme de suspense à un sociopathe qui en aurait après sa vie. En outre il m'a fallu personnellement une centaine de pages avant d'entrer vraiment dans l'intrigue et je ne me suis pas beaucoup attaché aux personnages quels qu'ils soient ( une légère empathie pour l'héroïne mais c'est tout ). Sans être un roman sentimental l'étrange relation de couple Abi / Ben a une importance considérable et donne parfois un côté fleur bleue très dispensable ( "Les yeux noisettes de Ben me hantent. Je les vois chaque fois que je ferme les miens.", "Quand il relève la tête, un élan de désir parcourt mon corps", "Comme il se met à retirer mes vêtements, je lui demande s'il est sûr de ce qu'il fait et il répond que oui." ).

En réalité, je pense peut être ne pas faire partie du public ciblé pour ce type de littérature, ce qui ne m'a pas empêché d'en apprécier le suspense, la psychologie des personnage ( et notamment des jumeaux abordés sous un angle inédit ) et l'écriture. Mais selon mes critères, il manque encore un petit quelque chose pour faire de ce livre un incontournable, même s'il s'agit déjà d'une belle réussite pour un premier roman.
Je m'intéresserai cependant à l'éventuelle sortie française du suivant : Local Girl Missing.
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Avec ce titre, HarperCollins lance en octobre 2016 sa nouvelle collection HarperCollins noir, qui oscille entre thriller et romance, mais une romance un peu différente de celles que nous connaissons, un brin tordue… Malsaine…

Claire Douglas, nous entraîne dans un monde qui fascine : la gémellité, traitée sous l’angle du thriller psychologique, et même si c’est étrange, on tente de suivre l'auteur dans son récit, qui se veut parfois trop répétitif, ce qui gâche vraiment la lecture.

Malgré une couverture digne d’intérêt ainsi qu’un résumé assez alléchant, j’avais un peu peur que la romance prenne le pas sur l’intrigue. Alors même si romance il y a, on fait comme moi et on lit avec détachement… Parce que pour les scènes d’amour, on repassera, trop téléguidée à mon goût... Bon en même temps, je ne suis pas bon public...

Pas mal de personnages secondaires, assez bien construits, que l’auteur arrive à faire intervenir d’une manière ou d’une autre, en leur donnant un rôle selon leur degré d’intervention

Sans être un livre inoubliable, ça se laisse lire, grâce aux comportements complètement ambivalents de certains personnages, qui sont difficiles à cerner. Dommage, que certaines longueurs, viennent ajouter un manque de cohérence….

Les rapports humains, dans ce qu'il peuvent avoir de plus malsains, sont décortiqués, mais il m'a manqué le petit plus que l'on peut trouver dans un thriller psychologique bien glauque, qui permet d'avoir de l’empathie ou du dégoût.

Je ne me suis attachée à aucun des protagonistes, sauf peut-être la meilleure amie (dont je ne me souviens plus du prénom...) qui en fin de compte est la seule à avoir assez de recul pour se poser les bonnes questions.

Malgré la manipulation dont semble être victime Abi, disparition de ses médicaments, des bijoux, des lettres... On joue avec sa santé mentale, pourtant, je n'ai pas ressenti l'angoisse que cela procure, même lorsqu'elle reçoit pour son anniversaire un bouquet offert par sa sœur morte...

Pourtant l'auteur, tente de brouiller les pistes, en orientant son lecteur, mais quand on est fana de thriller, les ficelles sont trop grosses.

Malgré toutes les interrogations que le lecteur peut avoir, l'intrigue reste plate, linéaire, sans aucune tension, même quand l'auteur écrit que la tension est à son comble... Les scènes sentimentales, qui auraient pu faire basculer le roman vers une romance avec la manipulation qui aurait pris le pas, n'arrivent pas à tirer son épingle du jeu.

"Quand il relève la tête, un élan de désir parcourt mon corps", "Comme, il se met à retirer mes vêtements, je lui demande s'il est sûr de ce qu'il fait et il répond que oui."

Malgré un final inattendu, on se pose pas mal de question tout le long du livre, ce n’est pas une explosion, il semble écrit à la hâte, comme s'il avait été trouvé sur un coin de table, sans avoir été travaillé.

Un côté trop rapide, qui peut laisser penser que l’auteur hésitait entre romance et thriller… Le choix n’a pas semblé facile et cela se ressent.

Une histoire convenue avec un environnement romanesque, le tout reste d’une bonne qualité pour un premier roman, mais un roman, Young Adult plus qu'Adulte... Qui plairait certainement à un public plus jeune que moi et surtout moins connaisseurs. Ça reste un thriller, tout en étant léger, sans développement trop compliqué, accessible à un public non averti.

Je remercie les éditions HarperCollins ainsi que NetGalley pour cette lecture.
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Plongée dans un pavé de quelques 900 pages, j'avais besoin de diluer cette lecture en plus très intense dans un roman un peu plus léger. Oui, pour moi, une lecture légère, c'est un thriller ! Me voilà donc plongée dans Les jumelles de Claire Douglas, son premier roman.

Les thèmes abordés sont d'abord intéressants. Si la gémellité est phénomène plus que traité dans la culture (littérature, films etc), ici l'autrice a choisi de le faire par le prisme du manque et de l'obsession. Abi affronte la mort de sa soeur Lucy avec difficulté, d'autant plus qu'elle est en partie responsable de l'accident de voiture qui l'a tuée. L'autrice parvenait très bien à décrire la complexité de ce deuil douloureux et la fragilité mentale de son personnage.

Abi rencontre Bea, qui ressemble comme deux gouttes d'eau à sa soeur. Elle emménage chez cette dernière avec d'autres colocataires artistes et le jumeau de Beatrice. Une fois de plus, Claire Douglas parvient à installer une ambiance de plus en plus inquiétante dans cette maison immense. Entre les menaces voilées contre Abi, son instabilité grandissantes et les incohérences sur le passé de Ben et Bea, l'autrice convainc. Elle utilise certes des ingrédients éprouvés mais la recette fonctionne sans pour autant transcender et suffit à rendre le roman accrocheur. D'autant plus que les rebondissements sont bien trouvés et même assez originaux pour ce type de thriller.

Le gros point noir est finalement une grande faiblesse dans l'écriture. Certains passages se rapprochent plus d'une romance érotique fadasse, avec notamment des fixations sur "les pectoraux musclés et bronzés" de Ben ou "Les jambes longues et bronzées" de Beatrice. Ce type de description est répétée toutes les 30 pages ce qui est assez lassant, et me fait mieux comprendre la passion démesurées des anglo-saxonnes pour l'auto-bronzant.

La caractérisation des personnages est aussi un peu étrange. J'ai du mal à croire que Bea et Abi aient quasiment 30 ans. En vérité, leur comportement est plus adapté à des personnages dans la petite vingtaine par moments, ce qui est assez troublant.

Autrement, je trouve que malgré quelques détails perfectibles, Les jumelles est un premier roman convaincant. Claire Douglas maîtrise les ficelles du thriller tout en parvenant à y insérer des touches d'originalité qui en font une bonne lecture. Sympathique sans transcender le genre, c'est parfait pour un roman rapide.
Lien : https://lageekosophe.com/
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Citations et extraits (11) Voir plus Ajouter une citation
J'aimerais avoir d'autres soeurs, pour que lorsque l'une m'est arrachée, cela n'engendre pas un tel silence .
Emily Dickinson
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Certains de mes vieux amis m'évitent depuis la mort de Lucy. Nia m'assure que c'est parce qu'ils ne savent pas quoi me dire, mais ne peuvent-ils pas comprendre que dire quelque chose, n'importe quoi, vaut toujours mieux que de ne pas en parler du tout ?
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Nous sommes jumeaux, et nous nous aimons donc l'un l'autre plus que nous n'aimons les autres personnes .

Louisa May Alcott, Little Man
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Il faut que tu cesses de chercher quelqu'un pour te sauver. Toi seule peux y parvenir .
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Nous sommes venues au monde ensemble mais elle est partie toute seule .
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