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Critique de My-Little-Anchor


« Les filles du Nightingale » est ma onzième lecture en tant que Lectrice Charleston et le premier tome d'une trilogie. C'est également le premier roman de l'auteure et j'ai été agréablement surprise de découvrir un univers qui m'était totalement inconnu : celui du domaine médical. Je crois que c'est le premier livre de ce genre que je lis et j'ai été ravie de pouvoir le découvrir car j'ai passé un bon moment en compagnie de Dora, Helen et Millie. Il sortira le 7 octobre et en plus en format poche ! Petite exclusivité puisque c'est la première fois qu'il sort en France !

Dans ce roman, on suit le destin de trois femmes, et notamment celui de Dora, Helen et Millie qui viennent d'être admises à Nightingale, une école d'infirmière.

Dès la première ligne, l'écriture de l'auteure m'a plue mais l'histoire ne m'a pas tout de suite intéressée. On suit tout d'abord Dora dans son aventure à Nightingale ou plutôt sa mésaventure. Dora vient d'un milieu rude et pauvre. Elle est la seule à ne pas avoir les moyens d'assurer ses frais à l'école.

Pas facile de s'intégrer dans un milieu où la majorité des élèves sont issus de familles riches.

Bien évidemment, certaines bourgeoises désinvoltes, notamment Lucy, ne vont pas se gêner pour se moquer d'elle ou plutôt de sa pauvreté. Et pourtant, c'est loin d'être la plus heureuse et douée des filles. Comme quoi, l'argent ne comble pas tout dans la vie.

Nightingale ou l'école des garces.

Le personnage de Lucy m'a tout de suite déplu et agacé. A ses yeux, seuls les riches peuvent prétendre rentrer dans cette école et non les personnes douées et intelligentes. Et pourtant, même si c'était le cas, elle en ferait baver à toutes. C'est un personnage qui ne pense qu'à soi et à sa notoriété. Un personnage totalement à l'opposé de moi et qui me donne envie de m'arracher les cheveux !

Pourtant, l'auteure n'hésite pas à mettre le doigt sur un fait réel. Bien nombres de personnes exerçant des métiers prestigieux ont eu la chance d'être élevées par des parents aisés et baignées dans un monde culturel riche. On a d'ailleurs souvent dit que ce sont souvent les gens aisés qui s'en sortent le mieux dans la vie, non ? Et si c'était faux ? Pourquoi, seul l'argent pourrait permettre de réussir socialement et économiquement dans la vie ? Pourquoi la motivation, l'engagement, l'investissement ne pourraient pas permettre cela ? Et si le monde dépeignait totalement la réalité ? Ne vous a-t-on jamais dit qu'il fallait croire en ses rêves ? Dora, en tout cas, a envie d'y croire et de devenir infirmière !

Puis, vient l'histoire des voisins de Dora avec Nick et son petit frère : Danny. Dès ce passage, on ne peut qu'avoir de l'empathie pour leur famille. Elle est complètement détruite, désunie. Aucune relation n'émane d'elle. Notre coeur se serre en lisant tant de misère. On se rend compte également que dans la famille de Dora tout n'est pas blanc. Les secrets sont bien trop nombreux et bien trop lourds à supporter.

Ainsi, ce roman évolue tout au long des pages. On suit Dora puis Helen, une des filles avec qui Dora partage sa chambre. On va découvrir la vie d'Helen, qui est plutôt triste, terne et dont la mère est représentée comme un diable autoritaire et sans coeur. Une mère qui veut diriger au mieux la vie de sa fille mais qui va plutôt la bouleverser en pensant faire ce qu'il y a de mieux pour elle. Qu'importe le personnage, il y a toujours quelqu'un pour nous faire sortir de nos gonds. Et pourtant, quand Helen essaye de vivre sa vie, elle nous fait rêver, elle prend vie à travers une quête amoureuse. Elle commence à apprendre à vivre par elle-même. Une vague d'espoir et d'amour la submerge et nous emporte avec elle.

Enfin, on découvre également Millie qui contrairement à Dora vient d'un milieu luxueux. C'est un personnage très intéressant que j'ai beaucoup aimé suivre. Elle est drôle, fraîche et n'hésite pas à aider les autres. C'est un peu l'équilibre dans le trio. Et, le plus drôle dans tout ça, c'est qu'elle déteste Lucy alors que celle-ci est un peu fana sur les bords de sa personne. Lucy ne rêve que d'une chose : devenir son amie pour pouvoir profiter de ses riches contacts. Malheureusement pour elle, Millie ne fait que l'éviter, préférant s'entourer de personnes plus humaines.

L'auteure dépeint cruellement la réalité où les plus démunis doivent en faire toujours plus pour se démarquer et réussir alors qu'ils ont les mêmes capacités que les personnes nées avec une cuillère en argent dans la bouche. Et, elle joue énormément sur le contexte historique qui relate souvent des pratiques qui, de nos jours, sont impensables mais qui ont marqué la guerre, comme le viol entre des membres qui vivent sous le même toit soit l'inceste. J'ai d'ailleurs trouvé cela gavant car dans « les années des silence » on parlait exactement de la même chose et j'ai trouvé ça lassant. Mais après réflexion, il s'avère que la période historique y joue beaucoup. L'auteure dénonce alors ces pratiques sexuelles datant de la seconde Guerre Mondiale.

J'ai passé un très bon moment avec ce premier tome. J'ai beaucoup apprécié de découvrir les histoires des Filles du Nightingale, notamment avec Dora, Helen et Millie qui toutes les trois proviennent de milieux sociaux différents. Dora fait partie de la classe inférieure alors que Millie vit au quotidien dans le luxe. Quant à Helen, ce n'est pas sa position sociale qui nous intéresse mais plutôt l'éducation qu'elle a reçue et qui la bouffe au quotidien. Ce sont toutes trois des personnages attachants et j'ai beaucoup apprécié de les suivre ! Les secrets de famille sont encore bien au coeur de ce roman et ne sont pas prêts de disparaitre !
Lien : http://my-little-anchor.blog..
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