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EAN : 9780954465278
352 pages
Avatar Editions (14/02/2006)
4.5/5   2 notes
Résumé :
Depuis environ une quinzaine d'années, une nouvelle idéologie politique a surgi dans la Russie post-soviétique. Bien qu'encore peu connue en Occident, cette doctrine s'est fortement développée et enrichie au cours de la dernière décennie, se diffusant surtout parmi les élites russes mais aussi celles de « l'étranger proche » (principalement les républiques musulmanes anciennement soviétiques) et même en Europe, en Turquie, en Iran, etc. Cette nouvelle idéologie, qui... >Voir plus
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Au sens le plus profond, l’anti-américanisme contemporain est un résumé de l’Histoire nationale russe – ecclésiastique, étatique, culturelle, aussi bien tsariste que soviétique. Aujourd’hui les US ne sont pas seulement un autre pays, pas seulement un État sans rival pour le commerce, la technologie ou la puissance militaire ; ils sont le sommet du développement de l’Humanité européenne. Les USA ont manifestement été créées comme laboratoire du développement artificiel des objectifs libéraux perfectionnés de la civilisation européenne, un laboratoire libéré de la pression de la tradition. Les USA poussent cela jusqu’à la limite extrême. Les USA sont l’avenir du développement européen, mais au vu de sa réalisation présente, l’Europe est déjà épouvantée, au point d’en avoir été intimidée. Ce développement change l’Europe, mais il ne change pas l’Amérique. L’Amérique, comme le Terminator activé par son programme automatique, est venu du futur vers nous, et c’est son effrayant secret.

La Russie a toujours suivi sa route, en désaccord avec l’Europe, et s’est révoltée contre elle pendant un long siècle, de même que l’Europe elle-même se révolte contre les États-Unis aujourd’hui.

La Russie a rejeté l’Occident et a anxieusement cherché sa propre voie, que ça soit du temps de la Russie kiévienne, de la Russie moscovite, de l’empire des Romanov, ou de l’Union Soviétique. Les USA incarnent aujourd’hui clairement tout ce que la Russie a obstinément refusé siècle après siècle. Cet individualisme, ce matérialisme au jour le jour (subjectif), cet égoïsme et cette hypocrisie sont une fausse liberté. Le sens de l’histoire de la Russie consiste à saisir ce complexe social et à le surmonter. Le libéralisme était inacceptable pour les monarchistes, pour les bolcheviks, pour les soviétiques, pour les intellectuels du « siècle d’argent » (voir A. Etkinda), et pour les traditionalistes orthodoxes à divers degrés. Les USA représentent le libéralisme dans sa forme définitive. Si le rejet du libéralisme au cours des siècles est l’essence de l’identité russe, cela signifie que la Russie s’identifie aujourd’hui à l’anti-américanisme. Par conséquent, nous détestons l’Amérique. (p. 340)
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Les travailleurs ont disparu de notre vie. Ils ont été perdus de vue, transformés en quelque chose d’autre. Le travail des prolétaires dans notre époque de gestion et de savoir-faire a été dévalué.

Des gens sales, huileux, grossiers, habillés avec des uniformes et porteurs d’outils d’acier ont été dissous dans le non-existence sociale
(…)
En réalité, le Travailleur n’est pas parti n’importe où. Il est simplement retourné sous terre. Trahi par le socialisme soviétique dégénéré, étranglé par le nœud coulant du capital perfide, dont la domination aujourd’hui n’est pas seulement formelle et externe, mais absolue et interne, il regarde d’un air sombre la répugnante réalité construire autour de lui par des escrocs de tous types, de toutes races ou classes. Passé de l’état d’esclave de fonctionnaires du Parti à celui d’esclave des « nouveaux russes », le Travailleur est humilié et écrasé comme avant, plus qu’avant. Conduis dans l’obscur labyrinthe du social, empoisonné par des substituts électroniques d’émotions et par du pseudo-érotisme omniprésent, il se débat dans une cage étroite, faisant tourner, avec l’énergie de son agonie, une terrible machine à façade d’ordinateur, qui s’effondrerait comme une pyramide de sable s’il n’était pas là.
(…)
Il ne croit pas et ne croira jamais à la démagogie sociale des sociaux-démocrates. Encore eux ? Non, ça suffit.
(…)
Depuis des siècles et des éons, les Titans mènent un combat contre l’entropie de l’Univers.
(…)
Le prolétaire se réveillera. Se rebellera. Tuera. Ni la police ni les faux partis socialistes ne pourront le retenir.

Sa mission dans l’Histoire n’est pas finie. Le Démiurge respire encore. L’Âme du Monde pleure encore. Ses larmes provoquent un triste mugissement dans la noire conscience du Créateur. C’est un appel. C’est la sirène d’une usine. C’est le son des Trompettes des Anges.

Eux, les forgerons du Tartare, ils attendent une fois de plus leur Révolution prolétarienne.

La Vraie Révolution.

La Révolution Finale. (pp. 213-216)
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