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Didier Raoult (Autre)
EAN : 9782809839852
312 pages
L'Archipel (22/10/2020)
4.12/5   4 notes
Résumé :
L'ancien ministre de la santé et professeur de médecine infectiologue, qui fut le premier au monde à alerter dans un rapport détaillé sur la survenue prochaine d'une pandémie, dit pourquoi les autorités n'ont pas pris les bonnes décisions pour anticiper puis gérer la crise sanitaire. Il préconise de mettre en oeuvre une nouvelle médecine publique. En 2004, pendant l'épidémie de grippe aviaire, Philippe Douste-Blazy, ministre de la santé, alerte le président Jacques ... >Voir plus
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Citations et extraits (6) Voir plus Ajouter une citation
Par la force des choses, nous avons ainsi été les premiers à établir un plan en cas de pandémie mondiale. Celui-ci était très détaillé. Il donnait des indications précises sur les frontières à fermer en fonction du pays d’origine du virus et déterminait la marche à suivre étape par étape au gré de l’évolution de la propagation. Il stipulait aussi que les usines de textiles devaient être réquisitionnées pour fabriquer en masse du matériel de protection, notamment des masques.

Mon plan se divisait en trois étapes. La première était celle de la phase « prépandémique », durant laquelle le virus se concentrait essentiellement chez des animaux. L’objectif était d’empêcher que l’infection ne se transmette aux humains.

Les premières mesures à prendre étaient alors d’interdire toute importation des espèces animales par lesquelles le virus se transmettait à l’homme, de mettre en œuvre une surveillance des personnels travaillant dans les élevages ou les abattoirs et d’informer l’ensemble de nos ressortissants qui revenaient en France après avoir séjourné dans l’un des pays touchés des procédures à suivre en cas de symptômes.

(au sujet du Plan gouvernemental de lutte contre la pandémie grippale d’origine aviaire, présenté par Philippe Douste-Blazy, ministre de la Santé et de la Protection sociale, au Conseil des ministres du 13 octobre 2004)
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Le grand public l’ignore sans doute, mais pour
réaliser un test biologique, il suffit de posséder une
machine PCR (Polymerase chain reaction). Il s’agit
d’un appareil dans lequel on insère des tubes contenant
des prélèvements et qui donne le résultat en fonction
du programme que l’on a établi, pour détecter un virus
par exemple. Possédions-nous si peu de machines PCR que
l’on ne pouvait pas tester massivement la population ?

Absolument pas. La France est l’un des pays
au monde les mieux dotés en machines PCR. Nous
en avons partout : dans les hôpitaux bien sûr, mais
aussi dans les cliniques privées et dans la grande majorité
des laboratoires d’analyse. Pourquoi les pouvoirs
publics ne se sont-ils pas appuyés sur ce réseau pour
effectuer des tests ? Pour une raison caricaturale de la
logique technocratique : l’administration ne pratique le
référencement que des équipes habilitées à se servir des
machines PCR, et seuls les appareils référencés du secteur public
ont été pris en compte dans le calcul de nos capacités de tests.
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Or, quand je demandais à ceux que j’avais au téléphone combien de personnes vivaient avec eux, ils me répondaient le plus souvent
qu’ils étaient trois ou quatre sous le même toit.

Qu’est-ce-que cela signifiait ? Que même si un malade
restait chez lui, il allait contaminer les membres de sa
famille qui, de leur côté, pouvaient infecter d’autres
personnes malgré les mesures de confinement. Résultat : le
virus ne pouvait que continuer à se propager sans que nos
consignes freinent ses eff ets. Nous avions donc faux sur
toute la ligne : non seulement nous ne testions pas ces
patients, mais nous ne les isolions pas et nous ne les
soignions pas non plus. Plusieurs publications chinoises
venaient pourtant de rapporter que 85 % des contaminations étaient intrafamiliales.
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En effet, nous nous sommes rendu compte,
avec Bill Clinton, qui avait créé sa fondation
quelques années auparavant, qu’il n’existait
aucun traitement pédiatrique pour ces enfants.

Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il n’existait pas d’enfants
atteints du sida dans les pays riches, car les mamans malades
avaient été traitées efficacement par les trithérapies.

Il n’y avait donc pas de marché pour les laboratoires
pharmaceutiques, et par voie de conséquence, pas de
recherche de médicaments pédiatriques contre le sida.

Unitaid a donc financé le développement des premiers
médicaments pédiatriques contre le sida et la fondation
Clinton était en charge de les apporter sur le terrain.
Ainsi, 80 % des enfants traités contre le sida l’étaient
grâce à Unitaid.
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Parce qu’il s’agit d’enjeux financiers très importants pour certains laboratoires pharmaceutiques et que nombre de médecins se livrent
une concurrence acharnée pour publier dans des revues scientifiques prestigieuses. Pour être indépendants, les essais cliniques ne devraient
pas être financés par ceux qui peuvent en bénéficier.

Dans quel domaine de l’économie accepterait-on cela ? Juge et partie ! La
recherche médicale devrait être intégralement financée par les États, tout en sachant qu’il faut entre 600 millions et un milliard d’euros pour amener un médicament à obtenir son autorisation de mise sur le marché, c’est tout un nouveau système que nous nous devons d’inventer.
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