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Lucien Maricourt (Traducteur)
EAN : 9782290401088
128 pages
J'ai lu (21/02/2024)
3.92/5   1176 notes
Résumé :
Chaque année, la jeune Mary Morstan, dont le père, officier dans l'armée des Indes, a disparu voilà longtemps, reçoit par la poste le présent d'une perle. Le jour où une lettre lui fixe un mystérieux rendez-vous, elle demande au célèbre Sherlock Holmes de l'y accompagner... Cependant que le bon Dr Watson est conquis par le charme de la jeune fille, nous nous enfonçons dans une des plus ténébreuses énigmes qui se soient offertes à la sagacité du détective. L'Inde des... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (107) Voir plus Ajouter une critique
3,92

sur 1176 notes
Le signe des quatre est l'un des quatre formats longs consacrés à Sherlock Holmes par Conan Doyle, cela-dit nous avons là ce que j'appellerai plutôt une grosse nouvelle qui se lit bien vite ma foi.
Une fois de plus on ne peut qu'admirer la plume de l'auteur et cette évocation du Londres du 19ème siècle. L'intrigue proposée quant à elle est plutôt "classique", pas excessivement complexe non plus, ce qui va nous rendre cette histoire intéressante tient avant tout au contexte et à la personnalité de Sherlock Holmes qui se dévoile un peu plus à chaque récit.
L'introduction nous montre un Holmes désoeuvré et accro à la cocaïne au grand désespoir de Watson qui s'inquiète légitimement, heureusement les affaires reprennent, ce qui va lui permettre de retrouver l'allant et la sérénité, car Holmes n'est jamais plus vivant que lorsqu'il travaille.
Si j'ai aimé cette histoire c'est, je l'ai dis, parce que le contexte me plait, ici l'auteur va nous parler de l'Inde et des colonies anglaises et nous instruire sur un pan de l'histoire hors de l'Angleterre, j'ai beaucoup apprécié cette partie du récit.
C'est au cours de cette enquête que le docteur Watson va rencontrer Mme Watson, une autre bonne raison de lire ce livre car on finit bien sûr par s'attacher à notre duo.
J'ai aimé cette lecture et j'ambitionne plus que jamais de lire l'intégrale de Sherlock Holmes, il me reste un format long et trois recueils de nouvelles pour y arriver, c'est pour très bientôt ;)
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Sherlock Holmes et John Watson sont désormais bien installés dans leur appartement de Baker street et le médecin a pu expérimenter les bons et les mauvais côtés de son colocataire, dont le pire est sans doute son addiction aux drogues dures, exacerbée par l'ennui et l'inactivité. Aussi, les deux amis sont-ils ravis de recevoir mademoiselle Mary Morstan qui vient solliciter leur aide. La charmante jeune fille est confrontée à un problème de taille : un inconnu lui a donné rendez-vous pour lui parler d'une injustice dont elle serait victime. Or, mademoiselle Mostan ne sait pas du tout de quoi il pourrait s'agir et souhaiterait être accompagnée lors de la rencontre. Tombé sous le charme, le docteur Watson est prêt à tout pour aider Mary tandis que Holmes voit là une occasion d'exercer ses talents. le duo d'enquêteurs va alors se retrouver au coeur d'une sordide affaire de meurtre et de trésor volé.

Après l'Utah et les mormons d'Une étude en rouge, Conan Doyle nous emmène cette fois-ci dans l'Inde coloniale du XIXè siècle. Mystère, exotisme, trahison et pierres précieuses sont les ingrédients d'une enquête où Sherlock Holmes fera encore preuve d'une perspicacité et d'un sens de la déduction hors du commun. Fidèle à lui-même, le détective est arrogant, prétentieux et invivable mais il sait démêler les énigmes comme personne. Quand à son acolyte, s'il s'élève contre les prises de drogue de son nouvel ami, il sait aussi être admiratif de ces phénoménales capacités.
Il faut aimer les romans à énigmes pour apprécier le signe des quatre et surtout être attaché aux personnages de Sherlock et Watson car littérairement le livre est un peu frustrant. Les seconds rôles ne sont pas très fouillés, le style n'est pas fabuleux et les évènements s'enchaînent un peu trop rapidement. Restent les belles descriptions des rues de Londres et le dépaysement du voyage en Inde. Et puis c'est un classique du genre, à lire donc.
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"Mais l'amour est tout d'émotion. Et l'émotivité s'oppose toujours à cette froide et vraie raison que je place au-dessus de tout. Personnellement, je ne me marierai jamais, de peur que mes jugements n'en soient faussés." Sherlock Holmes

C'est la seconde des aventures de Sherlock Holmes et du docteur John Watson.
Elle va voir les deux amis porter secours à une demoiselle en détresse dont ce coeur sensible de Watson tombera éperduement amoureux.

D'où ce terrible dilemme pour lui : faut-il retrouver le trésor évalué à plus de cinq cents mille livres dont la moitié reviendrait à la jeune femme, qui serait alors richissime et ne verrait plus l'ami Watson que comme un vermisseau sans intérêt, lui qui est contraint par de faibles revenus à une colocation avec un sociopathe drogué l'entraînant dans ses enquêtes et les aventures qui les accompagnent immanquablement ???

Ou bien vaut-il mieux ne pas parvenir à mettre la main dessus, zut alors, et avouer ses sentiments à cette demoiselle Morstan ?

Watson est absolument incapable de dissimulation, mais les choses tourneront pour lui bien mieux que prévu initialement.

Je n'ai pas une once d'objectivité quand il s'agit d'un Sherlock Holmes !
Ce sont des histoires auxquelles je reviens toujours, parce que ça finira bien (presque toujours), parce que ce monde victorien englouti renaît sous nos yeux en quelques phrases, parce que l'amitié de ces deux-là, sur laquelle il n'y avait pas à mettre un sou dans les premières pages d'Une étude en rouge, est une vraie belle amitié qu'on a toujours plaisir à revoir.

Je les ai lues et relues, en français, en anglais, j'ai vu toutes les adaptations télévisées et cinématographiques dont j'ai eu connaissance, j'ai visité avec un plaisir sans mélange le 221B Baker Street à Londres et imaginé les deux compères autour de cette cheminée dans le salon du premier étage, et Mrs Hudson montant les escaliers…

Ce Signe des Quatre, je l'ai pris au hasard parce que je ne peux pas choisir.
La poursuite sur la Tamise est un morceau de bravoure que j'ai relu avec le même plaisir, et l'histoire de Jonathan Small est brossée avec une grande force d'évocation, sans même parler de l'enquête en elle-même… et de Toby dont Sherlock Holmes préfère l'aide à celle de tout Scotland Yard !

C'est pour moi toujours un régal !
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"Le signe des quatre" est mon premier Sherlock Holmes. Et oui, je l'avoue, je n'avais jamais lu aucune aventure du célèbre détective. En fait, j'ai de grandes lacunes concernant le roman policier classique, je n'ai lu ni Agatha Christie, ni Gaston Leroux... Quand je me suis intéressée au polar, je suis directement allée vers le roman noir sans passer par la case roman à énigme. Comme on dit, mieux vaut tard que jamais.

Finalement, "le signe des quatre" aura été une lecture en demie-teinte.
J'ai trouvé dans ce récit les éléments typiques qui ne m'attirent guère dans le roman policier à énigme. Je suis plus sensible à l'atmosphère d'un polar qu'à l'intrigue en elle-même. Et là, comme dans tout roman policier à énigme, l'enquête est au coeur du récit, est son essence même. Je n'ai guère réussi à me passionner pour l'intrigue. Certes, c'est plutôt ludique et parfois amusant de voir Holmes déduire le pot aux roses à partir de rien. Mais les recherches d'indices et les déductions en série, ce n'est pas mon truc. J'étais parfois au bord de l'ennui.

Par ailleurs, les personnages sont assez peu fouillés. Peut-être "le signe des quatre" n'était-il pas le meilleur choix pour une première rencontre. J'aurais sans doute dû commencer par le début avec "une étude en rouge" pour faire connaissance avec Holmes et Watson. Qui qu'il en soit j'ai trouvé les personnages généralement assez simplistes et manquant d'épaisseur. L'accent est définitivement mis sur l'intrigue au détriment de la caractérisation des personnages.

Cependant, j'ai tout de même apprécié ma lecture. Tout d'abord, grâce au personnage de Holmes lui-même qui est un héros plutôt inattendu. Hautain, pédant, presque odieux, il est loin d'être lisse. L'auteur fait d'ailleurs preuve d'une audace qui a de quoi encore choquer aujourd'hui en présentant Holmes comme un toxicomane totalement assumé. En témoigne ce superbe dialogue final dans lequel Watson dit à Holmes (en substance, c'est pas du par coeur) : la police a la gloire, je trouve le bonheur conjugal, et vous que vous reste-t-il ? et se voit répondre : la cocaïne mon cher Watson !
Génial et osé !

Ensuite, l'écriture de Conan Doyle m'a séduite. La plume fluide et vive et le sens du rythme dont fait preuve l'auteur ont permis de maintenir mon intérêt malgré mon manque de passion pour l'intrigue.

Et surtout, j'ai aimé les passages descriptifs. Si j'aime le roman noir, c'est en particulier pour l'ambiance. Et justement, les descriptions de Londres sont saisissantes. Conan Doyle sait indéniablement transcrire ce qui fait cette ville à l'époque, ses rues populaires et grouillantes, les bords de la Tamise, ses quartiers chics, ses travailleurs, ses odeurs... On s'y croirait.

Le roman policier à énigme ne supplantera jamais le roman noir dans mon coeur de lectrice mais je continuerai de combler mes lacunes en la matière. Et si mes prochaines lectures dans ce registre proposent autant de qualités que celle-ci, rattraper mon retard s'annonce très plaisant.

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« le signe des quatre », publié en 1890 est le deuxième roman de Sir Arthur Conan Doyle, après « Une étude en rouge ». « Une étude en rouge » où on avait assisté à la rencontre et à l'installation en colocation de Sherlock Holmes et du Dr Watson.

Ici, le Dr Watson rencontre la charmante Mary Morstan, une potentielle riche héritière qui ne le laissera pas indifférent, et qu'il demandera en mariage. En fait, la rencontre se passe au 221B, Baker Street alors que la belle est venue demander de l'aide à Holmes sur les conseils de sa patronne : son père était navigateur aux Indes. Il est décédé depuis dix ans et elle reçoit, depuis six ans, à intervalles réguliers, des perles d'une grande valeur ; et le jour même de cette visite, elle vient de recevoir un pli anonyme qui lui enjoint de se rendre à un rendez-vous, accompagnée ou non, pourvu que ce ne soit pas par la police…
Holmes, qui noie son oisiveté et son ennui dans l'usage de produits illicites accepte de l'aider…

On a souvent souligné le caractère alimentaire que représente ce deuxième volume rédigé à la va vite (un mois) afin de ne pas perturber la rédaction de « La compagnie blanche », un ouvrage historique…Mais quel dommage si Sir Arthur, avait renoncé !

Dans « Une étude en rouge », l'auteur nous plongeait en Amérique, chez les Mormons. Ici il nous emmène en Inde, et c'est toujours le même plaisir pour moi de me laisser entraîner aux côtés du maître de la déduction et de son compère, le Dr Watson…même si le maître nous apparaît ici pour le moins cyclothymique et misogyne.

Bientôt, « le chien des Baskerville », un chef d'oeuvre.
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Citations et extraits (47) Voir plus Ajouter une citation
Aujourd’hui, lui demandai-je, morphine ou cocaïne ? » Ses yeux quittèrent languissamment le vieux livre imprimé en caractères gothiques qu’il tenait ouvert. « Cocaïne, dit-il, une solution à sept pour cent. Vous plairait-il de l’essayer ? – Non, certainement pas ! répondis-je avec brusquerie. Je ne suis pas encore remis de la campagne d’Afghanistan. Je ne peux pas me permettre de dilapider mes forces. » Ma véhémence le fit sourire. « Peut-être avez-vous raison, Watson, dit-il. Peut-être cette drogue a-t-elle une influence néfaste sur mon corps. Mais je la trouve si stimulante pour la clarification de mon esprit, que les effets secondaires me paraissent d’une importance négligeable. – Mais considérez la chose dans son ensemble ! m’écriai-je avec chaleur. Votre cerveau peut, en effet, connaître une acuité extraordinaire ; mais à quel prix ! C’est un processus pathologique et morbide qui provoque un renouvellement accéléré des tissus, qui peut donc entraîner un affaiblissement permanent. Vous connaissez aussi la noire dépression qui s’ensuit : le jeu en vaut-il la chandelle ? Pourquoi risquer de perdre pour un simple plaisir passager les grands dons qui sont en vous. Souvenez-vous que ce n’est pas seulement l’ami qui parle en ce moment, mais le médecin en partie responsable de votre santé. 
.../...
Allez-vous vous coucher, Holmes ? – Non, je ne suis pas fatigué. J’ai une curieuse constitution. Je ne me souviens pas d’avoir jamais été fatigué par le travail. En revanche, l’oisiveté m’épuise complètement. Je m’en vais fumer et réfléchir à cette étrange affaire.
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Winwod Reade est bon sur ce sujet-là, dit Holmes. Il fait remarquer que si l'homme, en tant qu'individu, est une énigme insoluble, dans la masse il devient une certitude mathématique. Vous ne pouvez jamais, par exemple, prédire ce que fera un homme donné, mais vous pouvez dire précisément ce que sera capable de faire un groupe d'un certain nombre d'entre eux. Les individus varient, mais les pourcentages restent constants.
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Sherlock Holmes prit la bouteille au coin de la cheminée, puis sortit la seringue hypodermique de son étui de cuir. Ses longs doigts pâles et nerveux préparèrent l'aiguille avant de relever la manche gauche de sa chemise. Un instant son regard pensif s'arrêta sur le réseau veineux de l'avant-bras criblé d'innombrable traces de piqûres. Puis il y enfonça l'aiguille avec précision, injecta le liquide, et se cala dans le fauteuil de velours en poussant un long soupir de satisfaction.
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« Nous étions en septembre ; la soirée s’annonçait aussi lugubre que le jour. Un brouillard dense et humide imprégnait la grande ville. Des nuages couleur de boue se trainaient misérablement au-dessus des rues boueuses. Le long du Strand, les lampadaires n’étaient plus que des points de lumière diffuse et détrempée, jetant une faible lueur circulaire sur le pavé gluant. Les lumières jaunes des vitrines éclairaient par places l’atmosphère moite. Il y avait, me semblait-il, quelque chose de fantastique et d’étrange dans cette procession sans fin de visages surgissant un instant pour disparaître ensuite : visages tristes ou heureux, hagards ou satisfaits. Glissant de la morne obscurité à la lumière pour retomber bientôt dans les ténèbres, ils symbolisaient l’humanité entière… »
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-Le partage ne me semble pas juste. Vous avez tout fait dans cette affaire. J'y trouve une épouse, Jones en tire tout l'honneur, mais vous, que vous reste-t-il donc?
-Pour moi, dit Sherlock Holmes, il me reste toujours mon flacon de cocaïne, et il étendit pour le prendre, sa longue main blanche
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