J'aime la littérature Irlandaise, du moins celle que je connais. J'aime cette écriture qui toujours vous surprend, j'ai lu dernièrement «
Milkman » d'
Anna Burns qui m'a littéralement sidéré.
Restons sur
Roddy Doyle.
Tiens au fait, je l'ai déjà écrit, mais ne lisez jamais les quatrièmes de couverture, en dehors de n'avoir que peu d'intérêt, la plupart du temps, elles vous dévoilent une partie du livre, vous savez, la partie du livre situé après la deux centième page, comme ici.
Je ne vais rien dévoiler si ce n'est ce qui est très attachant.
L'histoire se situe en Irlande, à Dublin et plus précisément dans un quartier que je crois être imaginaire : « Barrytown ». C'est drôle d'ailleurs parce que j'ai lu, il y a quelques années «
The commitments » dont l'action se situe elle aussi dans ce quartier imaginaire et introduit une trilogie dite « The Barrytown Trilogy » avec «
The van » et «
The Snapper ».
Il faudrait parler d'une Tétralogie alors…
Bref.
Bon, là il s'agit donc de «
Paddy Clarke, Ha ha ha » et cette fois le héros, Patrick (comme son père) dit « Paddy » n'a que dix ans. Je me suis parfois retrouvé dans ce personnage espiègle et très attachant et ses jeux un peu cruels comme le sont souvent les jeux des enfants. Paddy fait vraiment les 400 coups avec sa bande, Kevin, Liam, Aidan et son petit frère Francis dit Sinbad qui joue souvent les souffre-douleur – normal c'est le p'tit frère. Parfois bon élève parfois médiocre, il connaît un tas de choses sur beaucoup de sujets. Au fait, vous le saviez, vous, que le nom de la Rhodésie (eh oui, nous sommes dans les années 60, le Zimbabwe s'appelle encore la Rhodésie) vient d'un certain Cecil Rhodes ? Moi, non, Paddy oui (même s'il ne sait ce que cet homme a fait pour mériter cela…).
Il adore
George Best et Manchester United.
Paddy aime sa maman - la meilleure mère du monde - et son papa, Catherine sa petite soeur ne compte pas, c'est une fille, quant à Deirdre, c'est un bébé.
Bref, c'est un garnement de dix ans.
L'insouciante qui s'efface peu à peu, passés les jeux, on rentre à la maison.
Il ne comprend plus tout le petit Paddy, les jeux cruels pour rigoler c'est pour les enfants, non ?
Les grandes personnes ne font pas rigoler.
Une belle écriture et un très beau roman.