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- Tu savais que Sharon est enceinte ?
- Quoi Sharon ? Quelle Sharon ??
- Ben Sharon Rabitte !
- Sharon Rabitte de Barrytown ? La soeur de Jimmy Rabitte ?
- Oui, oui ! C'est bien d ‘elle qu'on parle ! La soeur de Jimmy, qui a fondé un groupe de musique qu'il a baptisé The Commitments. D'ailleurs Roddy Doyle en a fait un livre et Alan Parker un film….
- Eh ben alors ! Donc Sharon est enceinte ! Mais comment réagit sa famille ? Et surtout son père ?
- Bah, tu le connais…Une grande gueule, mais c'est tout…. Il l'a plutôt bien pris
- Super, car un autre que lui aurait pu mettre sa fille à la porte…
- D'après ce que je sais, à partir du moment où Sharon a dit qu'elle ne voulait pas avorter, c'était réglé pour Jimmy Senior…
- Ouai, car on est quand même à Dublin, on ne rigole pas avec ça !!
- Comme tu dis….
- Mais, au fait…Ok, elle est enceinte hors mariage, mais qui est donc le père du bébé ? Sharon n'avait pas de petit copain à ma connaissance…
- Ah ben ça…Mystère…Elle refuse de donner son identité…
- Comment ça ?! On ne sait pas qui est le père ? Mais pourquoi elle refuse de dire qui c'est ?
- Va savoir….
- En tout cas, je n'en reviens pas ! je me demande quand même comment Jimmy Senior va encaisser tout ça ! Non seulement sa fille ainée est enceinte hors mariage, mais on ne sait pas de qui !
- Ouaip ! Avec ses six gamins, voilà qu'il y en a un septième qui va rappliquer même si Jimmy Senior ne sera que le grand-père….
- Viens, on va aller au pub pour en discuter avec lui…Il pourra surement nous en dire plus….
- Bonne idée…..Patron, une Guinness pour tout le monde….

Challenge Séries 2020
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Une naissance hors des conventions dans une Irlande ancrée dans le catholicisme. Une fois encore Roddy Doyle nous entraîne en dehors des conventions.
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J'étais très impatiente de lire The Snapper, dont j'avais adoré l'adaptation de Stephen Frears, sortie en 1993. Je n'ai jamais revu le film, mais j'en conserve néanmoins quelques impressions très positives, à défaut de me souvenir de tous les détails du scénario.


Deuxième volume de la trilogie de Barrytown, publié après The Commitments et avant The Van, The Snapper est un concentré de bonne humeur, qui nous conte les aventures d'une bien sympathique famille irlandaise. le père, la mère et leurs six enfant (!) cohabitent joyeusement (et bruyamment) dans leur petite maison, au rythme des activités et des obsessions de chacun, et voient leur quotidien perturbé par la grossesse inattendue de Sharon. Jimmy Rabbite Sr aime et prend soin de sa famille, ce qui ne l'empêche pas d'apprécier les moments passés au pub en compagnie de ses amis : la conversation ne vole jamais très haut, et dégénère parfois en pugilat, mais comment ne pas sourire devant cette attachante bande de losers au grand coeur, dont la grande sensibilité contraste avec l'apparente vulgarité "brute de décoffrage" ?

L'auteur se révèle excellent observateur, et dresse la chronique tendre et pleine d'humour d'un milieu populaire certes peu éduqué, où les liens affectifs et familiaux occupent cependant une place primordiale. The Snapper est une fantaisie réaliste, mettant en scène des personnages maladroits mais sincères, prompts à se chamailler, mais sachant se montrer solidaires les uns des autres lorsque cela s'avère nécessaire.

On notera que le récit est en grande partie constitué de dialogues, le reste du texte s'apparentant davantage à des didascalies, nous renseignant sur les mouvements et les émotions des personnages (pas étonnant que le roman ait fait l'objet d'une adaptation cinématographique). Roddy Doyle utilise pour cela un parler populaire très réaliste. J'ai lu le roman en VO, et j'ai adoré le style, même s'il m'a fallu un certain temps pour comprendre la signification du mot "eejits" (transcription phonétique de "idiots" avec l'accent de Barrytown) ! Les dialogues sont savoureux, et mériteraient d'être lus à voix haute (ce que j'ai fait parfois, mais je me voyais mal lire la totalité du livre de cette façon, d'autant plus que j'en ai dévoré une bonne partie dans le métro).

Entraînez-vous avec le petit extrait ci-dessous :

"- He stuck his tongue in me ear once, Jackie told them when they'd settled down again. An', I'm not jokin' yis, I think he was tryin' to get it out the other one. I don't know what he fuckin' thought I had in there.

She laughed with them.
- He licked half me brains ou'. Like a big dog, yeh know.
They roared." (page 52)

Roddy Doyle montre une nouvelle fois à quel point il est à l'aise avec les personnages féminins. Sharon est une héroïne au caractère affirmé, qui vit encore chez ses parents, mais travaille au supermarché pour contribuer financièrement au bien-être de sa famille. Elle envisage avec candeur la naissance de son enfant, ce qui ne l'empêche pas de se poser quelques questions bien légitimes concernant sa grossesse et sa maternité à venir (ses réactions paraissent d'ailleurs tout à fait crédibles, pour autant que je puisse en juger). Amenée à prendre seule des décisions importantes pour son avenir et celui du bébé, elle continue cependant à sortir avec ses amies, partageant avec elles fous rires, potins et discussions sans queue ni tête, comme toute jeune fille de vingt ans normalement constituée. Ce mélange de fraîcheur et de maturité me semble plutôt sympathique, et Sharon Rabitte est, comme son père, un personnage très attachant.

"Veronica climbed out of the armchair and stood up.
- We don't want you bursting your waters all over the furniture, isn't that right, Jimmy dear ? They're new covers.
She went out, into the kitchen." (page 200)

Je me suis donc régalée à la lecture de ce très joli roman, et je songe déjà à me procurer les deux autres tomes de la trilogie.


Pour résumer : un récit drôle et touchant, qui vous fera passer un très agréable moment. VO recommandée pour les plus à l'aise d'entre vous !
Lien : http://leslecturesdeleo.blog..
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Le meilleur de la trilogie. Ce second tome est une pépite d'humour, d'émotions et une observation fine des rapports humains et familiaux.
Sharon décide de garder l'enfant. A vrai dire ne pas le garder serait proprement inconcevable. On est en Irlande, l'avortement est une abomination. Comme le réplique Sharon à son père qui évoque à demi mots cette alternative : l'avortement est un meurtre.
Bon.
Quelle contradiction que ce conservatisme bien pensant avec la liberté de ton et de parole. C'est bruyant chez les Rabbitte et particulièrement salée. Véronica cherche bien à canaliser son mari Jimmy Sr mais le langage est raide. Beaucoup de bruit, de jurons et infiniment de tendresse surtout.
THE SNAPPER est un roman tendre. Quand l'identité du géniteur du Snapper (que l'on pourrait traduire par moutard), vrai faux suspenses du livre, est dévoilé, géniteur dont le charme n'est pas la qualité première, Sharon va déployer toute une palette de stratégies d'évitement et de contre feux.
Le chef de famille, rustre au grand palpitant, maladroit et touchant, va prendre les choses en main. La relation père fille est au coeur de ce roman. Les efforts patauds de Jimmy Sr pour se montrer à la hauteur, sa mesquinerie si humaine après tout... tous ces petits moments que l'on a tous plus ou moins connus sont rendus avec une empathie et un humour profonds.
Voir ce père un peu vieux jeu se dépatouiller avec ses contradictions sans même s'apercevoir qu'il est finement manipulé par sa fille est un vrai bonheur. L'échange entre ces deux là dans la chambre de Sharon où le vieux père vient s'excuser est même l'une des scènes les plus touchantes que j'ai lu depuis longtemps.
Très beau roman qui donna l'un des (nombreux) bons films de Stephen Frears.
Lien : https://micmacbibliotheque.b..
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Retour dans le quartier de Barrytown à Dublin dans la famille Rabbitte, nous avions laissé Jimmy Jr en plein concert de son groupe de soul dublinoise dans « The commitments ». Nous découvrons le reste de la famille dans « The snapper ». Au début du roman, la soeur aînée, Sharon, annonce à ses parents, Jimmy Sr et Veronica, qu'elle est enceinte. Elle a 19 ans, travaille dans un supermarché et n'a pas de petit ami officiel. Mais Sharon se sent prête à être mère et elle attend les premiers signes de sa grossesse. « Elle éprouvait aussi un peu d'impatience. Parfois, elle se disait que rien n'allait se produire. Elle avait envie de constater des changements, vite. Elle se sentait prête. Prendre du poids, avoir mal au dos, et tout le reste. D'une certaine manière, elle le désirait. » Après un moment de stupeur, Jimmy Sr et Veronica acceptent la nouvelle et sont prêts à soutenir leur fille. Mais une question va rapidement semer la zizanie dans la famille et la vie du quartier : qui est le père ?

Comme dans le premier volet de la trilogie, « The snapper » est essentiellement composé de dialogues, ce qui rend la lecture très vivante, très dynamique. Les Rabbitte vivent en bande, en groupe. Les personnages sont rarement seuls. La mère, qui reste le plus souvent à la cuisine (à coudre des costumes aux jumelles qui changent d'activité sans arrêt), est néanmoins le centre de la famille, tous tournent autour d'elle. Jimmy Sr et Sharon ont leurs clans au pub. Là on retrouve l'ambiance des pubs : la bière et les vannes coulent à flot ! le groupe de filles n'est effectivement pas à la traîne, elles boivent sec (la grossesse de Sharon est le résultat d'une cuite mémorable) et sont de vraies langues de vipère !

La vie sociale est toujours au coeur des livres de Roddy Doyle et celle-ci est perturbée par la grossesse de Sharon. Ou plutôt par l'identité du père qui s'avère être un voisin, un père de famille. Sharon et Jimmy Sr se retrouvent mis à l'écart du quartier, de leur petite communauté. Elle le supporte assez bien, elle assume totalement. Mais il en est tout autrement pour son père. Il ne supporte plus les plaisanteries salaces sur sa fille mais il supportera encore moins de ne plus aller au pub ! Mais comme toujours, la bonne humeur reprendra rapidement le dessus.

L'univers de Roddy Doyle est proche de celui de Ken Loach : les personnages, de milieu modeste, passent leur temps au pub à se vanner mais ils sont d'une grande humanité et très attachants. Un livre très divertissant et très plaisant.
Lien : http://plaisirsacultiver.wor..
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La trilogie de Barrytown.
Roddy DOYLE

Livre nº9
The snapper

Dans ce deuxième volet c'est Sharon, la fille de la famille que nous allons suivre.
Elle a 19 ans et se découvre enceinte. Cette grossesse fait suite à une nuit de beuverie en boîte.
Elle refuse catégoriquement de donner le nom du géniteur.
Ni les soirées aux bars avec ses meilleures copines devant des bières et des discussions « bébêtes » ni l'insistance de son père ne la fera briser sa carapace.
Mais pourquoi un tel secret ?
Est-ce un homme marié ? Ne sait elle absolument pas qui c'est ?
Ou au contraire fait' il partie de son entourage ?

Mon tome préféré de cette trilogie tellement le cynisme et le sarcasme sont à leur apogée.
C'est tellement dingue et crédible à la fois dans la misère intellectuelle, affective et pécuniaire. le désoeuvrement et les liens familiaux tristement et joyeusement réalistes.

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Tout commence lorsque Sharon annonce à sa petite famille qu'elle est enceinte. Vingt ans à peine, un travail dans un supermarché, célibataire, elle refuse de dévoiler le nom du père. Ses parents et ses amis vont devoir se débrouiller avec ça. Et il faut reconnaître qu'ils acceptent la chose avec une certaine bonhommie même si tous sont curieux de connaître le nom du géniteur. On va donc suivre tout ce petit monde quelques mois durant entre le pub (souvent) et la cuisine familiale. Une succession de scènes souvent drôles, émouvantes parfois, qui nous font découvrir une banlieue prolétaire irlandaise des années 80. La crise est passée par là, alcool et cigarettes sont omniprésents (tant pis pour les recommandations vis-à-vis des femmes enceintes), la débrouille est de mise, tout comme l'amitié et la solidarité. J'avais découvert cette histoire avec le film éponyme de Stephen Frears de 1993. Et une fois n'est pas coutume, j'ai nettement préféré le film. Car si de nombreuses choses dans ce livre ont tout pour me plaire (humour, une certaine réalité sociale, des personnages hauts en couleur…), je suis resté bloqué par le style de l'auteur (tout comme avec son précédent livre « The Commitments »). En effet on a plus l'impression de lire un scénario qu'un roman. Succession de dialogues, quasiment aucune description, les personnages en deviennent presque des stéréotypes. Non décidément, j'en reste au film, dans la veine des comédies sociales anglaises des années 1990 et 2000. Une déception.
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C'est le tome deux de la "Trilogie de Barrytown, de Roddy Doyle, le 1er étant "The Commitments", qui a donné le film-culte de Allan Parker.

On retrouve dans ce deuxième tome la famille Rabbitte, on avait laissé, à la fin du film "The Commitments" Jimmy Rabbitte junior à la fin d'un concert qui a mal fini.

Pour le deuxième mouvement de sa trilogie de Barrytown, Roddy Doyle nous entraîne du côté de Sharon Rabbitte, la fille ainée des 6 enfants. Un personnage hors du commun que cette jeunesse de dix-neuf ans qui exerce le métier de vendeuse ; célibataire, elle est néanmoins enceinte d'un futur marmot et refuse de révéler l'identité du père. Les suppositions vont bon train : dans l'univers des Rabbitte, personne n'a la langue dans sa poche. Au rang des candidats, on trouve un père de famille qui n'est pas de première jeunesse et dont le charme n'est pas la qualité la plus évidente ! Mais Jimmy Senior, en bon chef de clan, va prendre les choses en main...

On assiste aux hilarants essais de Jimmy Junior qui se lance désormais dans une carrière de DJ, mais dans sa chambre... les autres garçons, Darren et Leslie se laissent vivre, les jumelles Tracy et Lisa décident d'être majorettes et leur mère coud leur costumes. C'est une famille de 6 enfants, qui s'aiment mais se hurlent dessus dès qu'ils peuvent, les jurons pleuvent, mais de préférence avec de l'humour. Virées au pub pour le père avec ses 5 amis de toujours, pour se raconter plein de bonnes histoires et hurler de rire tout en buvant des pintes.

Cet humour typique de Roddy Doyle fait des merveilles dans le portrait de cette famille irlandaise, où les relations familiales et amicales font la trame de ce roman.

On peut tout-à-fait lire ce roman sans avoir lu le premier tome, c'est l'histoire de Sharon qui fait le centre.

j'adore, inutile de préciser : c'est du Roddy Doyle.

Traducteur : Bernard Cohen

Ed Robert Laffont 1997, 10/18 en 1998




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Quelques mots pour définir ce livre : c'est cinglant, acide, rapide.
La ponctuation est étrange, et l'identité du preneur de parole parfois floue.
Des échanges vifs et drôles.
Un roman tendre et maladroit.
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