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un ton détaché, presque clinique, et un livre extrêmement émouvant - court et précieux
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un ton détaché, presque clinique, et un livre extrêmement émouvant - court et précieux
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![]() | brigetoun 29 novembre 2009
Lorsque les crieurs de journaux aboient une catastrophe, une guerre, la disparition d'une célébrité, une quelconque distraction, il glisse ses pas dans les leurs pour savourer l'exaltation, la voracité des promeneurs. Les gens s'interpellent, se parlent. Même les édentés ont l'instant cannibale. Paris-Presse/l'Intransigeant ou France-Soir peut leur chaut. Ils ont faim et soif. Et l'encre n'altère pas le bouquet du sang à la une. L'enfant se contente des restes du festin. Pas même terrifié à l'idée d'être leur semblable + Lire la suite |
![]() | patatarte2001 08 septembre 2014
Elle n'avait pas la peau de son âge. Le temps lui avait fait la grâce de ne pas honorer son corps. Celui-ci semblait avoir été greffé sur son visage où la lassitude avait installé ses quartiers de détresse.
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![]() | patatarte2001 07 septembre 2014
Il surprit dans son regard une sorte de voile. La cataracte ou le chagrin, comment savoir ? Il comprit alors qu'il ressemblait à son géniteur. Deux emmurés. Et les murs ne se parlent pas. Au mieux, ils se font face en attendant que l'un deux s'effondre sous la charge des ans. Le poids des fissures.
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![]() | brigetoun 27 novembre 2009
Le vendeur a consenti un crédit longue durée. L'enfant, insolvable de nature, a signé sans réfléchir. Il est désormais soumis à la dictature de sa passion. Celle-ci l'entraînera sur les seuls territoires qui vaillent. Là où l'on se construit chaque jour à mains nues.
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![]() | brigetoun 27 novembre 2009
L'enfant se découvre fils sur le tard. Il est désemparé devant l'abandon qu'il lit dans le regard de son père. Ce dernier souhaite, à n'en pas douter, que l'après-midi familial se prolonge, mais il redoute l'humiliation d'un refus. Son seul luxe est de n'avoir jamais rien sollicité de quiconque.
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Françoise Sagan : "Le miroir ***"