Titre :
OPALESCENCE : le secret de Pripyat
Auteur :
Amaury Dreher
Editions : auto-édité
Genre : roman
Nombre de pages : 241
Date : 2019 (mars)
Prix :
Présentation physique du livre :
Un livre de moyen format de près de 250 pages
La couverture représente un homme devant une grande roue à Pripyat.
Résumé :
C'est l'hiver en Ukraine.
Un ancien réfugié de Tchernobyl décide de retourner dans la zone d'exclusion afin d'y confronter ses souvenirs et de contempler son passé enfoui. Une quête identitaire tortueuse s'annonce, faite de rencontres et de péripéties exaltantes. Mais la Zone est bien plus qu'un territoire abandonné : c'est une expérience inédite, une aventure interdite dont on ne ressort pas indemne.
Et si les vestiges radioactifs de Tchernobyl n'étaient qu'un piège ?
AVIS
Voici le dernier roman que j'ai reçu via le site simplementpro qui proposent aux auteurs de faire connaître leur livre en le soumettant à la critique du public.
Début du livre
25 avril 1986
Le soleil était haut dans le ciel. Il dominait calmement la ville d'une manière presque orgueilleuse. Des gamins, l'air enjoué, couraient dans les larges avenues bordées de pins aux cimes ardentes.
Durant cette journée, la vie du personnage principal, alors enfant a basculé. Jusqu'alors, il vivait avec ses parents dans un petit appartement douillet à quelques kilomètres de la centrale Tchernobyl, où son père travaillait.
Ce jour fatidique, pourtant tout a débuté normalement et petit à petit, l'ambiance, le temps, tout s'est arrêté progressivement jusqu'à transformer définitivement la vie des habitants de Pripyat et des alentours.
Quelques temps plus tard, le gouvernement a fait une annonce mondiale sur la catastrophe qui venait de se dérouler à la centrale.
Son père décédé, le personnage principal a poursuivi sa route et est devenu journaliste. Il s'est éloigné peu à peu de sa mère, qui s'est remariée peu après la disparition de son mari.
A 40 ans, le personnage principal a l'opportunité par le biais de son métier de revenir sur les lieux du drame.
Et le voici replongé dans les souvenirs qu'il a du mal à se remémorer tant l'endroit a changé.
Il va pénétrer dans "la zone" qui est située autour de la centrale, et fait la connaissance de certaines personnes vivant sur place, soit parce qu'elles n'ont pas voulu quitter les lieux à l'époque, soit qu'elles y sont revenues pour des raisons assez obscures.
Quant aux personnages : ils sont décrits de manière détaillée et ont pour ainsi dire des caractères quelques peu singuliers.
Entre les stalkers, ces vagabonds, ces habitants de la zone , et les babushkas, l'auteur nous dépeint un tableau assez glauque de ce qui règne dans cette zone d'exclusion.
Le point fort de l'histoire : l'auteur s'est rendu sur place et parle donc de choses qui ne sont pas inconnues pour lui. Il s'est énormément documenté, et son livre ressemble à un roman-documentaire tant il est précis et riches en détails.
Le style de l'auteur
Un style particulier pour ce premier roman.
S'agissant de ce livre, on a l'impression de vivre le parcours de l'auteur, à l'image d'une autobiographie, tant l'ambiance est bien restituée.
On suit cet ancien enfant de 8 ans, ayant vécu la catastrophe de très près, qui décide quelques années plus tard, de revenir sur les lieux du drame, pour voir ce qu'il en reste et démêler le vrai du faux sur ce qu'il entend dire de la vie dans la zone d'exclusion.
Le texte est aéré et l'écriture fluide ce qui fait de ce roman, une lecture agréable.
De nombreux chapitres composent le récit afin d'en rendre la compréhension plus aisée.
Le sujet est assez difficile au départ, mais après on a l'impression de rentrer dans un roman à la limite du fantastique tant les situations et les personnages semblent irréelles.
Les personnages sont tellement particuliers qu'on pourrait penser qu'ils sont fictifs, sortis de l'imaginaire du narrateur.
Puis au fur et à mesure de la lecture, l'auteur nous plonge dans un espèce de trouble déroutant. On ne sait plus si le narrateur, personnage principal, vit les choses ou les rêve, comme dans un délire quelques fois paranoïaque.
Il entre dans cette ville qui semble être déserte, mais qui au fur et à mesure, nous révèle ses secrets, ses habitants tous plus intrigants les uns que les autres.
On ne sait pas à qui faire confiance. On s'attache à chacun et puis on se détache aussi rapidement.
On doute des facultés mentales de chacun. On se demande si les radiations n'ont pas altéré le discernement de ces personnages qui ressemblent des zombies.
Quant à l'affluence des touristes qui paient pour découvrir cette zone, sans prendre en compte les éventuels risques de radiation et de danger, l'auteur de nous épargne rien.
Le récit est construit à la manière d'un journal de bord tenu par le narrateur qui va y conter sa progression et ses découvertes. Et l'auteur a choisi de ne pas divulguer le nom du personnage principal. Peut être justement parce que ce dernier depuis la catastrophe semble être étranger à cette vie.
Et y a t'il un trésor au plus près de la catastrophe comme semble le penser un bon nombre de visiteurs ? allant même jusqu'à y laisser leur vie........
Sur l'auteur et son univers cf Babelio
Nationalité : France
Né(e) à : Obernai , le 06 Juin 1995
Biographie :
Jeune auteur,
Amaury Dreher a vécu en France, Finlande, République Tchèque et Roumanie.
A côté de ses études de droit et de géopolitique, il parcourt le monde tout en s'essayant à l'écriture et à la photographie.