AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9781795854573
247 pages
Auto édition (11/02/2019)
3.78/5   38 notes
Résumé :
C’est l’hiver en Ukraine.
Un ancien réfugié de Tchernobyl décide de retourner dans la zone d’exclusion afin d’y confronter ses souvenirs et de contempler son passé enfoui. Une quête identitaire tortueuse s’annonce, faite de rencontres et de péripéties exaltantes. Mais la Zone est bien plus qu’un territoire abandonné : c’est une expérience inédite, une aventure interdite dont on ne ressort pas indemne.
Et si les vestiges radioactifs de Tchernobyl n’ét... >Voir plus
Que lire après Opalescence : Le secret de PripyatVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (26) Voir plus Ajouter une critique
3,78

sur 38 notes
Un road-trip au coeur de la plus grande catastrophe mondiale
*
En voilà une bien étrange expérience que ce récit. Depuis quelques temps, je lis des romans & essais consacrés à l'explosion nucléaire sur le site de Tchernobyl. Récemment même, j'ai visionné l'excellente mini-série anglaise Chernobyl" retraçant heure par heure cet accident, ses conséquences directes.
Puis également le célèbre jeu vidéo russe "Stalker" qui propose une immersion totale dans la ville fantôme Pripyat. Il est clair que cet endroit appelé "la Zone" , lieu d'exclusion, fascine diablement.
*
La couverture N&B de la roue enneigée de Pripyat, un jeune homme en combinaison noire attire irrémédiablement l'oeil.
On sent qu'on va abandonner notre nid douillet pour se faufiler dans un no-man's land, un endroit hanté voire maléfique qu'est cette fameuse Zone.
Cet endroit encerclé, délimité, interdit pour tous les êtres vivants puisque contaminée par des milliers de particules radio-actives.
Est-elle vide? Que non, puisque des ouvriers y travaillent, des touristes pour immortaliser quelques lieux devenus mythiques (tels la piscine, la roue foraine, le centre culturel...), les Babushkas, ces grands-mères natives du coin faisant fi de la nocivité, et.....les stalkers.
*
Justement, on va en rencontrer un. Notre héros (le narrateur) revient sur les lieux de son enfance (qu'il a dû quitter précipitamment ) pour chercher la vérité (les dessous) de la catastrophe. A la lumière de ce que nous savons (ce qu' on a bien voulu nous montrer), il reste des zones d'ombre quant aux causes de l'accident.
C'est donc presque une quête identitaire que l'on aborde ici. Avec un soupçon de mystère et d'inquiétude.
Le roman se construit à la façon d'un road-trip, d'un thriller dont l'intrigue s'épaissit au fur et à mesure du périple.
*
L'auteur a habilement distillé les informations nécessaires au décryptage du paysage tchernobylien. D'un dialogue à la première personne, il embarque le lecteur dans une confrontation directe avec la réalité. Une impression de se retrouver dans la peau d'un "stalker" (fugitif), à craindre les représailles de la police, braver le froid, et surtout osciller entre la peur et l'effroi face aux particules invisibles de la radio-activité (entendre inlassablement le crachotis du compteur Geiger).
*
C'est une véritable aventure en 3D qui peut surprendre par les questionnements du héros, par ses rêves, son errance. Aussi par la narration qui peut sembler parfois déroutante (l'onirisme et la fantasmagorie).
Malgré l'histoire fictionnelle, tous les faits sont malheureusement réels . Je suis satisfaite de l'excellent travail documentaire de l'auteur. Bien sûr lui-même a visité ces lieux.
*
Une atmosphère nébuleuse, oppressante, voire fantomatique attachée à cette opacité d'informations et le désastre encore actuel de la plus grande catastrophe mondiale.
Je ne peux que vous conseiller ce roman sombre relaté à la manière d'un documentaire.
*
PS: j'ai eu un peu de mal avec la typographie trop aérée du livre (c'est un détail).

Commenter  J’apprécie          535
Un homme seul face la grande roue déserte d'un parc de loisirs en plein hiver… La couverture de ce livre est une promesse de frisson, de mystère, et je ressens lorsque je la contemple la magie des lieux abandonnés qui exercent sur moi une force d'attraction inouïe… Je n'avais jusqu'alors jamais lu quoi que ce soit sur la catastrophe de Tchernobyl, qui a eu lieu alors que je n'avais qu'une dizaine d'années. Je n'ai pris conscience qu'une fois devenue adulte de l'impact de cet événement et de ses conséquences désastreuses. Un roman sur ce sujet grave m'intrigue donc autant qu'il me fascine. Mon impatience de lire ce roman était grande…

La première partie est addictive : le narrateur, personnage principal du livre, évoque son enfance à Pripyat, banlieue nouvelle de Tchernobyl. Nous sommes en avril 1986, rien ne manque dans cette petite ville florissante où il fait bon vivre: infrastructures sportives et culturelles abondent, financées par la centrale nucléaire toute proche… Un parc d'attraction est même sur le point d'y être inauguré… Fils d'un employé de la centrale, notre héros, qui a 8 ans à l'époque, voit son papa heureux de se rendre chaque jour à son travail… Jusqu'au jour de l'accident… L'enfant est aux premières loges face à cette catastrophe, et comprend vite que l'heure est grave, en dépit du calme apparent du voisinage, des pastilles d'iode distribuées pour se protéger d'une fuite radioactive et des messages laconiques diffusés à la radio : son papa est une des premières personnes dépêchées sur place, il en décédera deux mois plus tard et rien ne sera jamais plus comme avant… L'auteur s'est visiblement beaucoup documenté sur le sujet et nous fournit une charge d'informations importante qui même si elle peut surprendre dans un roman, m'a semblé intéressante et contribue surtout à rendre les personnages extrêmement réalistes. J'ai ressenti une forte empathie pour cet enfant, et par là même pour les victimes de cet accident bien réel. Etant donné qu'une centrale nucléaire fait partie intégrante de mon quotidien familial, il m'a été facile d'imaginer ma propre famille vivre cette situation catastrophique…

Bien des années plus tard, en rupture avec sa mère, notre héros devenu journaliste, prendra prétexte d'un article pour retourner à Pripyat dans le but de raviver le passé et de comprendre ses origines. Trente-cinq ans plus tard, le site est devenu une curiosité touristique, assez malsaine, régi par des agences de voyage spécialement agréées pour faire visiter les lieux, « la zone est elle-même devenue un semblant de parc d'attraction« … Là encore les descriptions que j'attendais tant sont convaincantes, ensorcelantes tout en étant très réalistes… Après une première et furtive excursion, qui donnera au lecteur l'envie d'en découvrir plus, notre héros enchaîne les périples dans le dédale de bâtiments abandonnés, au gré de rencontres tantôt bonnes tantôt mauvaises, qui l'aideront à comprendre les lieux passés et présents. le tout reste bien documenté, on ressent la passion que l'auteur a pris dans ses recherches. Et c'est là aussi que le roman prend une tournure psychologique assez perturbante, et j'ai bien cru m'y perdre. Mais…

Tout comme dans la première partie, l'écriture est plaisante et travaillée, le vocabulaire recherché, mais le déroulement de l'intrigue reste un mystère… Pour certains, il manquera peut-être quelques explications… Personnellement, je préfère souvent quand l'intrigue d'un thriller est clairement expliquée, mais là j'y ai ressenti une ambiance propre à certains films de David Lynch où rêve et réalité se mélangent, et où finalement notre propre interprétation compte… Je pense que c'est ce qu'il se passe pour ce roman, et j'avoue que cela m'a beaucoup plu. Je serai tentée d'émettre quelques hypothèses d'explication quant au dénouement… Notre héros, en proie à la paranoïa et à la démence garde t-il des séquelles psychologiques incurables suite au drame vécu dans son enfance? Serait-il le symbole d'une population ravagée par les conséquences de cet accident nucléaire ? Peut-on voir en ce personnage (qui n'est à aucun moment nommé, comme s'il n'avait pas d'existence propre ou comme si l'auteur voulait lui donner un caractère abstrait), une allégorie de notre planète soumise au risque de la radioactivité ?

L'auteur soulève de nombreuses questions, et je trouve sa manière de procéder très efficace pour aborder ce sujet qui divise. Ma conclusion est finalement très positive : l'auteur ne se contente pas de poser des faits, il navigue entre réel et imaginaire, laissant libre cours à l'interprétation du lecteur. Je remercie Amaury Dreher de m'avoir confié ce roman, qui j'espère vous plaira autant qu'il m'a plu !
Lien : https://loeilnoir.wordpress...
Commenter  J’apprécie          112
Titre :  OPALESCENCE : le secret de Pripyat

Auteur : Amaury Dreher

Editions : auto-édité

Genre : roman

Nombre de pages : 241

Date : 2019 (mars)

Prix : 



Présentation physique du livre :

Un livre de moyen format de près de 250 pages

La couverture représente un homme devant une grande roue à Pripyat.



Résumé :  

C'est l'hiver en Ukraine. 
Un ancien réfugié de Tchernobyl décide de retourner dans la zone d'exclusion afin d'y confronter ses souvenirs et de contempler son passé enfoui. Une quête identitaire tortueuse s'annonce, faite de rencontres et de péripéties exaltantes. Mais la Zone est bien plus qu'un territoire abandonné : c'est une expérience inédite, une aventure interdite dont on ne ressort pas indemne. 
Et si les vestiges radioactifs de Tchernobyl n'étaient qu'un piège ? 




AVIS



Voici le dernier roman que j'ai reçu via le site simplementpro qui proposent aux auteurs de faire connaître leur livre en le soumettant à la critique du public.



Début du livre

25 avril 1986

Le soleil était haut dans le ciel. Il dominait calmement la ville d'une manière presque orgueilleuse. Des gamins, l'air enjoué, couraient dans les larges avenues bordées de pins aux cimes ardentes.



Durant cette journée, la vie du personnage principal, alors enfant a basculé.  Jusqu'alors, il vivait avec ses parents dans un petit appartement douillet à quelques kilomètres de la centrale Tchernobyl, où son père travaillait.

Ce jour fatidique, pourtant tout a débuté normalement et petit à petit, l'ambiance, le temps, tout s'est arrêté progressivement jusqu'à transformer définitivement la vie des habitants de Pripyat et des alentours.

Quelques temps plus tard, le gouvernement a fait une annonce mondiale sur la catastrophe qui venait de se dérouler à la centrale.

Son père décédé, le personnage principal a poursuivi sa route et est devenu journaliste. Il s'est éloigné peu à peu de sa mère, qui s'est remariée peu après la disparition de son mari.

A 40 ans, le personnage principal a l'opportunité par le biais de son métier de revenir sur les lieux du drame.

Et le voici replongé dans les souvenirs qu'il a du mal à se remémorer tant l'endroit a changé.

Il va pénétrer dans "la zone" qui est située autour de la centrale, et fait la connaissance de certaines personnes vivant sur place, soit parce qu'elles n'ont pas voulu quitter les lieux à l'époque, soit qu'elles y sont revenues pour des raisons assez obscures.



Quant aux personnages : ils sont décrits de manière détaillée et ont pour ainsi dire des caractères quelques peu singuliers.

Entre les stalkers, ces vagabonds, ces habitants de la zone , et les babushkas, l'auteur nous dépeint un tableau assez glauque de ce qui règne dans cette zone d'exclusion.



Le point fort de l'histoire : l'auteur s'est rendu sur place et parle donc de choses qui ne sont pas inconnues pour lui. Il s'est énormément documenté, et son livre ressemble à un roman-documentaire tant il est précis et riches en détails.



Le style de l'auteur

Un style particulier pour ce premier roman.

S'agissant de ce livre, on a l'impression de vivre le parcours de l'auteur, à l'image d'une autobiographie, tant l'ambiance est bien restituée.

On suit cet ancien enfant de 8 ans, ayant vécu la catastrophe de très près, qui décide quelques années plus tard, de revenir sur les lieux du drame, pour voir ce qu'il en reste et démêler le vrai du faux sur ce qu'il entend dire de la vie dans la zone d'exclusion.

Le texte est aéré et l'écriture fluide ce qui fait de ce roman, une lecture agréable.

De nombreux chapitres composent le récit afin d'en rendre la compréhension plus aisée.

Le sujet est assez difficile au départ, mais après on a l'impression de rentrer dans un roman à la limite du fantastique tant les situations et les personnages semblent irréelles.

Les personnages sont tellement particuliers qu'on pourrait penser qu'ils sont fictifs, sortis de l'imaginaire du narrateur.

Puis au fur et à mesure de la lecture, l'auteur nous plonge dans un espèce de trouble déroutant. On ne sait plus si le narrateur, personnage principal, vit les choses ou les rêve, comme dans un délire quelques fois paranoïaque.

Il entre dans cette ville qui semble être déserte, mais qui au fur et à mesure, nous révèle ses secrets, ses habitants tous plus intrigants les uns que les autres.

On ne sait pas à qui faire confiance. On s'attache à chacun et puis on se détache aussi rapidement.

On doute des facultés mentales de chacun. On se demande si les radiations n'ont pas altéré le discernement de ces personnages qui ressemblent des zombies.

Quant à l'affluence des touristes qui paient pour découvrir cette zone, sans prendre en compte les éventuels risques de radiation et de danger, l'auteur de nous épargne rien.

Le récit est construit à la manière d'un journal de bord tenu par le narrateur qui va y conter sa progression et ses découvertes. Et l'auteur a choisi de ne pas divulguer le nom du personnage principal. Peut être justement parce que ce dernier depuis la catastrophe semble être étranger à cette vie.



Et y a t'il un trésor au plus près de la catastrophe comme semble le penser un bon nombre de visiteurs ? allant même jusqu'à y laisser leur vie........





Sur l'auteur et son univers cf Babelio

Nationalité : France 
Né(e) à : Obernai , le 06 Juin 1995

Biographie : 

Jeune auteur, Amaury Dreher a vécu en France, Finlande, République Tchèque et Roumanie.
A côté de ses études de droit et de géopolitique, il parcourt le monde tout en s'essayant à l'écriture et à la photographie.
Commenter  J’apprécie          30
Au premier plan, un homme de dos emmitouflé dans des vêtements noirs. Il fait froid, la neige recouvre le sol et la cime des arbres, les flocons continuent de tomber. A l'arrière plan, une grand roue aux nacelles jaunes, vides, à l'arrêt. C'est ainsi que se présente Opalescence, le secret de Pripyat d'Amaury Dreher, comme un carton d'invitation où l'auteur s'adressant à son lecteur aurait pu écrire ces mots: « Suis moi et déchirons ensemble le voile mêlé de mystère et de tragédie qui plane sur ce lieu… » Cet endroit, cette grande roue, ce n'est pas n'importe quoi. C'est le symbole d'une ville, désormais abandonnée, victime d'une terrible catastrophe… 26 avril 1986, le réacteur n°4 de la centrale nucléaire de Tchernobyl explose. Un cataclysme sans précédent, auquel ni le gouvernement soviétique ni sa population étaient préparés. A trois kilomètres de la centrale, les habitants de la ville de Pripyat attendent avec impatience l'inauguration de son parc d'attraction avec sa grande roue flambante neuve et resplendissante. Jamais elle ne connaîtra les éclats de rires et l'émerveillement des enfants…

Amaury Dreher prend le temps d'installer le décor de son roman. le prologue sert de mise en bouche: l'auteur y fait une description du quotidien des habitants de la ville de Pripyat et relate l'historique de l'implantation de cette ville et de la centrale nucléaire. Pripyat est considérée comme une ville moderne, un modèle de l'architecture soviétique. Il y fait bon vivre, les logements sont neufs et confortables, les habitants disposent d'écoles, d'un cinéma, de jardins publics, d'installations sportives et bientôt d'un parc d'attraction. Économiquement parlant, elle prospère grâce à la centrale nucléaire. Vient ensuite la description de la catastrophe et de l'après catastrophe. Les descriptions sont justes et réalistes (on sent le travail de recherche documentaire), l'auteur délivre une petite touche émotionnelle sans rentrer dans le pathos.

Une trentaine d'années plus tard, le narrateur, âgé de 8 ans au moment de l'explosion de la centrale qui l'a contraint avec sa famille à évacuer la Zone, décide, sous un motif journalistique, de retourner sur les lieux du drame. le lecteur est désormais prêt à suivre l'auteur dans les entrailles du « monstre »…. C'est à partir de cet instant que le roman prend toute une dimension psychologique à laquelle je ne m'attendais pas. Car ce n'est pas une simple visite mais bien un retour aux sources où la ville de Pripyat se comporte comme un personnage à part entière. Elle joue avec le narrateur, le mène en bateau, le pousse dans ses retranchements. Elle est mystérieuse, sinistre, dangereuse. Tout doucement elle resserre ses griffes sur le narrateur, elle serre, serre, serre, jusqu'à… Mais est ce une illusion, un délire du narrateur? Même le lecteur ne sait plus… L'auteur manie à la perfection le sentiment de doute qu'il instaure chez le narrateur et le lecteur.

Le narrateur n'est pas tout seul dans cette ville fantôme. Des stalkers, sorte de rôdeurs, peuplent déjà les lieux. Mais il y a aussi certains habitants revenus habiter dans la Zone après la catastrophe. Ces personnages étranges, dont on ne connaît pas les véritables intentions, ajoutent fortement à l'atmosphère sinistre et glaçante à laquelle est confronté le narrateur.

Au delà de l'intrigue en elle même, ce roman, selon moi, dénonce l'inconscience de l'ignorance de la population, des ingénieurs et du gouvernement soviétique face à ce genre de catastrophe, accentué par un régime politique pratiquant la désinformation. le gouvernement soviétique n'a été prévenu que le lendemain de la catastrophe et les habitants près de la centrale n'ont été évacués que 30 heures après, avant cela aucune information ne leur était parvenue sur la gravité de l'incident. Opalescence, le secret de Pripyat, s'intéresse également au Dark Tourism, le tourisme noir, qui consiste à organiser des visites payantes de lieux associés à la mort, à la catastrophe.



Je remercie beaucoup l'auteur pour l'envoi de son roman. Mon instinct ne m'a pas trompé, ce fût vraiment une très belle découverte à laquelle je ne m'attendais pas autant. Amaury Dreher signe un premier roman très abouti, à l'écriture juste et incisive. le tournant très psychologique que prend le roman m'a agréablement surprise. J'ai été prise au piège avec le narrateur dans cette ville fantôme ou presque… Un sentiment d'étrangeté s'installe insidieusement, l'anxiété et le stress deviennent permanents… On referme le livre en se posant des questions sur sa propre santé mentale… Est-ce que j'ai compris le roman? Est-ce une supercherie? Pleins de questions auxquelles je ne peux faire que des suppositions. Pour la petite anecdote, l'homme en noir sur la couverture est l'auteur lui même: A t-il visité les lieux de son roman de fond en comble? J'aurais tendance à répondre par l'affirmative au vu des descriptions méticuleuses qui témoignent d'un véritable sens accru de l'observation. Plus qu'un roman noir et psychologique, Opalescence, le secret de Pripyat est un hommage à toutes les victimes de la catastrophe nucléaire de Tchernobyl. le lecteur ne peut que s'interroger sur les conséquences sanitaires, écologiques, économiques et politiques. A quand le prochain roman?
Lien : https://uneplumesurunparchem..
Commenter  J’apprécie          50
Lorsque l'auteur m'a proposé de traiter son livre, je n'ai pas hésité une seconde; le résumé m'ayant intrigué, même si ce n'est pas mon genre de prédilection. de plus, la catastrophe de Tchernobyl est un sujet qui me touche énormément de part ses nombreuses conséquences, dans de nombreux pays, comme en France. J'ai vue, et je vois encore, des conséquences du nuage radioactif qui s'est propagé, notamment en Alsace. Par conséquent, cette lecture ne pouvait que m'intriguer au plus haut point.

L'écriture de l'auteur a dépassé toutes mes espérances, par sa plume fluide et précise, on est très vite entraîné dans le récit avec de nombreuses descriptions des paysages environnants. de plus, Amaury Dreher arrive à nous émerveiller dans chaque pages de son livre, avec une précision impressionnante; cela montrant la réalité même de son voyage à Pripyat. Mais surtout, il arrive à nous faire frissonner, à nous faire angoisser par son histoire, ce qui prouve la force de sa plume. de fait, son écriture m'a complètement conquise.

En ce qui concerne le récit, j'ai été, à la fois, intriguée et émerveillée. Je n'ai pas l'habitude de lire ce genre de roman et ce fut une réelle découverte. J'ai adoré me plonger dans ce thriller à couper le souffle, grâce à l'habilité de l'écriture de l'auteur. le petit détail que j'ai apprécié est lié au début du récit, qui commence par la vision d'un petit garçon lorsque les événements de cette catastrophe se déclenchent. Ainsi, cela nous permet de mieux comprendre le récit et les événements à venir, mais également de voir, à travers les yeux d'un jeune garçon, la catastrophe et les conséquences immédiates qu'il y a pu y avoir.

Les personnages présents ficellent ce roman. On suit le récit par les yeux d'un personnage principal, qu'on voit évoluer, ou se détériorer, au fur et à mesure de la lecture. La cause principale est sa présence aux abords de Tchernobyl, mais cela est dû, également, aux personnages secondaires qui font leurs apparitions tout au long du roman. Ces personnages permettent à cet ancien réfugié de voyager à travers les villes proches où la catastrophe a eu lieu. Mais ces personnages énigmatiques, aux intérêts mystérieux, semblent créer une démence au sein de ce personnage principal. Ainsi, lorsqu'on arrive à la fin du roman, nous retrouvons un personnage complètement changé, qui nous ferait presque froid dans le dos.

Ce que je retiens le plus de cette lecture, c'est les informations constamment données qui nous plonge dans cet aspect de l'histoire. On se lance dans une lecture qui touche de près une catastrophe qui a eu lieu en 1986 et qui a eu de nombreuses conséquences, qui sont détaillés autant que possible dans ce roman… Même si, évidemment, il y a encore énormément de choses que nous ne savons pas et, sans doute, que nous ne saurons jamais. Mais Amaury Dreher a su mettre en avant chaque détail afin de plonger le lecteur dans l'obscurité de la catastrophe, mais surtout, dans l'obscurité de la ville de Pripyat.

Par ailleurs, ce roman m'a également fait beaucoup angoissé, de part certains événements où le personnage principal se mettait en danger, mettant de côté les possibles répercussions sur sa vie. Car il est également question de risque radioactif, présent durant tout le long du roman qui nous fait autant angoisser que le narrateur principal au début du récit. Ce danger étant tellement présent, que même lorsqu'on ferme le livre, l'idée d'un potentiel danger radioactif nous tient en éveil, jusqu'à ce qu'on se rende compte que nous ne sommes plus dans l'univers de ce bouquin. Il est, par conséquent, très difficile de retourner à la réalité après avoir lu Opalescence, car on continue à être dans ce roman, dans cette ville où la catastrophe de Tchernobyl a fait des dégâts inimaginables et avec des conséquences, encore présentes aujourd'hui et notamment dans ce livre.

En ce qui concerne la deuxième partie de ce roman, j'ai été surprise par la tournure des événements. Ainsi, le lecteur comprend mieux les termes employés dans le résumé: « Et si les vestiges radioactifs de Tchernobyl n'étaient qu'un piège ? ». Je ne vous en dis pas plus sur la réponse à cette question, car je préfère que vous découvriez vous-même la réponse, en lisant ce livre! Ainsi, même si j'ai été perdue à ce moment là du récit, j'ai vite compris qu'il était naturel et logique qu'on arrive à ce dénouement. Un autre aboutissement n'aurait pas été aussi fascinant et surprenant, nous laissant sans doute dans une impasse concernant la fin de ce roman.

de plus, tout au long du récit j'ai eu l'envie, sans cesse, de me renseigner sur cette catastrophe, de savoir ce qu'il s'était réellement passé il y a plus de trente ans. Ce besoin de toujours en savoir plus, de connaître le moindre détail, est dû au récit incroyable que nous fait découvrir l'auteur qui nous plonge, littéralement, dans l'histoire de la catastrophe de Tchernobyl.
Commenter  J’apprécie          00

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
À cette époque d'avril 1986, j'attendais avec impatience l'ouverture de la foire qui était imminente. Les auto-tamponneuses avaient été installées et exhibées fièrement à la vue de tous. Des balançoires étaient disposées dans les parcs et la plupart étaient déjà prêtes à l'utilisation. La célèbre grande roue, quant à elle, avait effectué quelques tests de rotation et se dressait triomphalement dans le ciel de Pripyat, ses petites nacelles jaunes suspendues attirant le regard des curieux. Tout était fin prêt pour l'inauguration dans quelques jours. Les gamins que nous étions se réjouissaient, impatients de s'octroyer cette légèreté tout insouciante. Ils rêvaient de couronner leur enfance par des escapades aériennes, des plaisirs contemplatifs dans le ciel de Pripyat.

26 avril 1986

L'inauguration de la foire n'eut jamais lieu. Officiellement, la grande roue de Pripyat n'avait jamais fonctionné. Aucun enfant n'avait embarqué à son bord.
Mon premier souvenir lié à la catastrophe remontait à un cours de mathématiques. En ce jour ordinaire, j'étais allé à l'école comme d'habitude, à contrecœur, l'esprit bougon. La journée était pure et sans nuages.
Commenter  J’apprécie          20
Les scientifiques avaient observé une recrudescence de certaines espèces soi-disant condamnées. Ainsi, des lynx, des castors, des loups et autres ours s'étaient peu à peu multipliés dans la région. Les experts s'écharpaient pour tenter de comprendre, d'expliquer les raisons de cette prospérité. Les habitats de la zone d'exclusion semblaient compromettre la vie animale beaucoup plus que la radioactivité. Le césium 137 était moins redoutable que l'espèce humaine.
Commenter  J’apprécie          10
J’y ressentais un attachement profond. Mes premiers souvenirs d’être humain s’y trouvaient enracinés. Ne pas m’y rendre sonnerait la négation de mon identité. Je devais aller à Tchernobyl. Je voulais désormais raviver ce passé, soulever le voile de mon enfance et percer le secret de mes origines. La décision était prise. Le venin de cette idée folle se répandait trop vite en moi. Au diable le soulèvement de Maidan, je me rendrais dans la zone d’exclusion.
Commenter  J’apprécie          10
Face à cette vision, le cœur vacille, l’esprit doute et la raison se tourmente. Je me trouvais à scruter un décor à la fois antérieur et futuriste, optimiste et dystopique. Était-ce la victoire de la nature ou l’échec de l’Homme ?
Commenter  J’apprécie          10
Je m’engouffrai allègrement à travers les arbres, laissant la forêt m’aspirer. Je désirais en attendre le cœur, m’enfoncer de plus en plus profondément en son sein.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : tchernobylVoir plus
Les plus populaires : Littérature française Voir plus


Lecteurs (54) Voir plus



Quiz Voir plus

Retrouvez le bon adjectif dans le titre - (6 - polars et thrillers )

Roger-Jon Ellory : " **** le silence"

seul
profond
terrible
intense

20 questions
2864 lecteurs ont répondu
Thèmes : littérature , thriller , romans policiers et polarsCréer un quiz sur ce livre

{* *}