5 jours de la vie d'une femme

J'ai reçu ce livre à l'occasion de la MC littératures du mois dernier, et j'ai mis un bout de temps avant de l'emporter avec moi dans mon train bi-quotidien. Sans doute pressentais-je que l'enthousiasme ne serait pas vraiment au rendez-vous... Mais après tout je l'avais coché, on me l'a fort aimablement offert (merci Babelio et les éditions Glyphe), je n'allais donc pas faire la fine bouche.
Commençons par dire un mot de la couverture : des nuances de gris et de bleu, un peu style aquarelle, avec une silhouette de femme de dos, vêtue d'un blouson de cuir et coupée à mi-tête et en-dessous des fesses. Plutôt agréable à regarder, sauf que ça ne colle pas, quand on sait qu'il s'agit d'une femme de 70 ans, la représentation n'est pas du tout crédible. Même si l'héroïne tient à nous persuader qu'elle ne fait pas son âge, d'ailleurs son nouvel ami lui donne "50-55 ans".
Cette histoire de femme sur le retour qui s'offre une escapade à Biarritz sur un coup de tête, parce que sa famille ne vient pas fêter Noël avec elle ne m'a ni convaincue ni passionnée. Elle n'a qu'une idée en tête : séduire, et de préférence des hommes bien plus jeunes qu'elle, le contrebassiste de 25 ans "qui ne la quitte pas des yeux", Salim le kiné du centre de soins avec lequel elle va fantasmer les ébats les plus fous, bref elle est persuadée que tous les mâles du coin sont prêts à lui tomber dans les bras. Elle m'a d'ailleurs rappelé une personne de mon entourage très proche...
Elle est évidemment bien déçue quand c'est un barbon de son âge qui finit par l'approcher dans cet hôtel de luxe qu'elle n'a pas vraiment les moyens de s'offrir. et elle ne crache pas dans la soupe quand elle bénéficie de ses largesses.
Bref vous aurez compris qu'elle ne m'a guère inspiré de sympathie, son égocentrisme et sa superficialité m'ont saoulée. Quant au généreux vieux beau, il n'a de cesse de faire étalage de sa culture et de ses moyens financiers. Les autres personnages sont purement décoratifs. le seul intérêt de ce roman (mais cela n'engage que moi) est qu'il m'a fait découvrir un peu la région de Biarritz que je connais peu, et le musée Guggenheim à Bilbao où je ne suis encore jamais allée. Mais sinon, les dialogues plats où l'on étale sa culture, la différence entre tapas et pintxos, les descriptions vestimentaires à répétition, m'ont fait bailler d'ennui.
J'ai bien conscience d'être en marge de l'ensemble des critiques concernant cette auteure, sans doute parce que j'ai cru choisir un roman psychologique sur les affres du vieillissement féminin, et que j'ai été déçue. Je ne doute pas qu'Evelyne Dress ait beaucoup de succès auprès de nombreuses lectrices (lecteurs ça m'étonnerait, allez-y, traitez-moi de sexiste, même pas mal !), mais ce n'est pas ma came, erreur de casting pour cette fois.

À 70 ans, la plupart des femmes ont derrière elles une vie bien remplie : un mariage raté, des enfants décevants, une ménopause qui a tout chamboulé, un miroir qui leur rappelle que le temps a passé.
Ainsi commence ce livre, avec cette phrase qui peut résonner chez beaucoup de femmes.
Seule pour Noël, Eva réserve un avion et une suite dans un hôtel de luxe à Biarritz.
C'est là qu'elle passera Noël, puis prolongera de quelques jours son séjour où elle fera deux rencontres déterminantes.
C'est frais, réjouissant, agréable à lire.
La preuve qu'au delà de 70 ans, bien des choses peuvent encore se jouer .

C'est toujours un bonheur que de se plonger dans la lecture d'un nouveau roman d'Evelyne Dress. D'une part, parce qu'elle parle toujours un peu d'elle dans ses histoires et d'autre part, parce que sa littérature résonne en moi, ses histoires '' me parlent ''.

Cette femme généreuse, intelligente et battante dont le charme ne faiblit pas au fil des années, met le feu aux poudres aux préjugés, au tabou, à la bonne conscience étriquée qui juge mal opportun de parler d'amour pour les plus de 60 ans. Dans son dernier roman Evelyne Dress fait fi des préjugés des bien-pensants et construit son histoire au-delà du délai de prescription d' une rencontre amoureuse car une femme reste désirable si elle oublie son âge et n'écoute que son désir d'etre belle pour elle et pour plaire.

Après un bilan peu réjouissant marqué par une rupture conjugale, des enfants qui vivent leur vie sans trop se préoccuper d'elle, un quotidien qui s'annonce terne et nostalgique des années de jeunesse, et les rides… ah ces rides qui s'insinuent et s'installent chaque jour un peu plus et surtout cette solitude pesante qui la plonge dans une sorte de torpeur, l'héroïne, ex avocate pénaliste, se réveille un soir de veille de Noël. Comme un sursaut de vie, dans un élan de survie, elle décide de partir seule à l'aventure pour 5 jours. C'est peu me direz-vous, et pourtant ces 5 jours lui réservent des moments inespérés et inoubliables.

Voilà qui est totalement irréfléchi, voire irresponsable mais larguer les amarres, partir à l'aventure, se laisser porter par la vague de l'imprévu c'est maintenant ou jamais.

Biarritz…Une suite dans grand hôtel…. la grande vie, qu'importe puisque c'est le prix à payer pour être enfin LIBRE et profiter des plaisirs de la vie.
"Tant pis si je m'illusionne, c'est trop bon, trop doux. Que puis-je encore espérer ? Il ne me reste qu'à vivre intensément chaque moment comme s'il était le dernier, qu'à me laisser porter par la vie et sa fantaisie, accepter tous les pièges du hasard ".

La femme sensuelle qui est en elle va oublier ses rides, les convenances imposées par une société sexiste qui voit d'un mauvais oeil une femme mûre se jouer de son âge. L'envie d'amour sommeille toujours, il suffira de l'étincelle d'une rencontre pour la réveiller. Vouloir séduire et pourquoi pas succomber au désir charnel, à la tendresse des caresses partagées est-ce condamnable ? Oser, saisir au vol les surprises de la vie, accepter d'être jugé peut-être, c'est croquer la vie et se réveiller au bonheur.

Evelyne Dress a écrit ce dernier roman d'une plume sincère et sensuelle où il n'y a pas de place pour la fausse pudeur et la pudibonderie. "Qui a dit qu'une femme de 70 ans n'avait plus de libido ? "

Un roman profondément moderne et sensible !

Chronique sur le livre « 5 JOURS DE LA VIE D'UNE FEMME » de Evelyne Dress
(Editions Glyphe – 2022)

Evelyne Dress, née en 1947 à Lyon est une artiste qui a plusieurs cordes à son arc : actrice, réalisatrice et productrice française, elle est également devenue auteure. Elle s'adonne aussi à une autre grande passion, la peinture.

Parmi ses oeuvres :

1993 : « Pas d'amour sans amour », aux Editions PLON et Pocket,
2001 : « Les Tournesols de Jérusalem », aux Editions PLON et Pocket,
2003 : « Fort comme l'amour », aux Editions Pocket,
2009 : « Le rendez-vous de Rangoon », aux Editions Alphée,
2016 : « Les chemins de Garwolin », aux Editions Glyphe (Prix du roman au salon du livre d'Aumale en 2016),
2016 : « Les Tournesols de Jérusalem », aux Editions Glyphe,
2017 : « La maison de Petichet », aux Editions Glyphe,
2018 : « Pas d'amour sans amour », aux Editions Glyphe,
2021 : « Mes chats » , aux Editions Glyphe,
2021 : « Pour l'amour du Dauphiné », aux Editions Magellan & Cie.

Eva a tout pour être heureuse et pourtant… c'est loin d'être le cas. Sur la pente descendante de la vie – elle a environ 70 ans – elle nous confie ne pas se sentir « vieille » et a encore besoin et envie de découverte et de passion.

Déçue par la réaction de sa progéniture qui ne viendra même pas passer les fêtes de fin d'année avec elle, elle décidera, sur un coup de tête, de passer quelques jours à Biarritz dans un hôtel de luxe. Coup de tête de folie puisqu'elle n'a pas vraiment les moyens mais après tout, on ne vit qu'une fois !

Cette décision « rebelle » lui apportera bien des surprises. Parce que notre héroïne, malgré son âge, a encore soif de plaire et de séduire. Après tout c'est une belle femme et les hommes ne semblent pas indifférents alors pourquoi ne pas tenter à nouveau sa chance ? Pourquoi la vie d'une femme serait-elle terminée passé un certain âge ? L'auteure nous explique que les préjugés sur le sujet sont absolument ridicules. L'amour n'a pas d'âge, du moins c'est mon avis personnel.

Eva a t-elle raison de se lancer dans cette folle aventure ? Restera t-elle à Biarritz ou se retrouvera t-elle seule chez elle à Noël ? Comment ses enfants vont-ils prendre la réaction de rébellion de leur mère ?

Quoi qu'il en soit, Eva n'est pas encore au bout de sa vie et elle compte bien en profiter.

J'ai beaucoup aimé ce roman rempli de positivité, de beauté de l'amour, de bonne humeur et de fraîcheur, avec une petite touche humoristique.

L'auteure nous met à l'aise (nous les femmes d'un certain âge) et balaie les préjugés d'un revers de main.

Elle aime plaire, elle aime séduire, elle aime les hommes avec de la conversation, alors pourquoi l'âge viendrait-il tout gâcher ? D'autant plus que lors de son voyage elle fera une très belle rencontre. Mais de qui s'agit-il ?

« 5 JOURS DE LA VIE D'UNE FEMME » est une jolie histoire fraîche et douce comme la rosée du matin. le livre est facile et agréable à lire. J'ai découvert cette auteure au salon du livre de Saint-Louis en 2022 et avec ce livre et en suis totalement ravie, d'autant plus que cette femme respire la joie de vivre.

Ce livre, ainsi que certains autres, osent la question sur le judaïsme, un questionnement sur les origines de l'auteure qui ne laisse pas indifférent, et qui montre bien qu'elle a besoin de s'exprimer à travers ses écrits.

Un grand merci à Evelyne dresse et aux Editions Glyphe pour leur confiance.

Une femme à l'automne de sa vie décide de s'envoler vers les plages de Biarritz. Seule, à la veille de Noël, sans nouvelles de ses enfants, elle s'offre la folie d'une chambre dans l'un des plus prestigieux hôtels d'un lieu réputé pour son élégance et la brillance des cartes de crédit.
Je ne vous cacherai pas que j'ai adoré ce livre tant par la sobriété de l'écriture que pour l'approche des réalités de la féminité portant les 70 ans sous les regards sociétaux. Et pourquoi faut-il définir nos rides comme étant l'es-soufflement en regard de l'âge, ce décompte effrayant aux yeux de beaucoup de nos contemporains ? C'est peut-être une opportunité pour certains d'occulter notre médiocrité lorsque nous voici confrontés à la comparaison entre la masculinité et l'autre, son opposée, celle qui devrait vivre en restant cachée comme si la différence de sexe était malédiction, que la facilité de l'un devient l'imperfection de l'autre ?
Une femme seule, abandonnée par ceux qui l'aiment comme si cette démission projetait les reflets de leur propre miroir, n'aimant par le biais du matraquage médiatique que ce que l'on prétend beau, la jeunesse retouchée par Photoshop.