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Critique de ma_n_u_e_l


Les vers sobres, doux et lumineux d'Ariane Dreyfus s'attachent à ces paroles d'enfants que l'adulte ne reniera pas, ces mots qui sont comme des ponts entre la chrysalide de l'enfance et ce qui, en nous, lui est resté fidèle. "Suis-je consciente d'être un papillon quelque part?" s'interroge l'auteure (p.146) "L'émotion ne dit pas "je" prévient Deleuze en incipit. Aussi ce sont des personnages de poèmes, Victor, Luna, John, Emily (Dickinson?), Ian, Loïc, qui se livrent récitant leurs leçons de vie, leurs poésies spontanées, leurs serments adolescents comme des laisser-passer pour quitter le vert paradis. (p.93) "Poésie : un bracelet pour ne pas disparaître." (p.74) "Toute phrase contient un verbe pour ne pas mourir." J'ai surtout été bouleversé par le poème "Un soir d'été" sur l'excision dont voici un court extrait (p.45) « Les jambes tenues, une petite fille gémit encore
Le récipient se repose
Deux mains appuient sur sa tête
C'est le moment d'enfoncer
Des épines et de coudre
Alors le gémissement sort de plus bas
Toujours plus bas
Femme titube tout au long de sa vie
Voilà comment la crainte devient une plante féminine »
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