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Citations sur Sans Véronique (8)

" Je ne peux te fuir qu'en toi " . ( énigme immuable de l'amour) ....

Proverbe soufi.
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C'est un beau couple, voilà ce qu'on se disait en contemplant Véronique et Bernard, lui le rude, elle la délicate, l'image était banale, digne d'Epinal, mais quand deux coeurs s'aiment ils s'aiment pour tous les autres, je veux dire: pour ceux qui ne s'aiment pas ou pas assez.
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tout le monde disait Véronique et Bernard, et non pas la famille Florestan, car au fond il y avait deux types de couples: ceux qui se rencontraient, qui s'appréciaient, qui s'ennuyaient, qui s'étaient vite tout dit et qui, pour renouveler les sujets, faisaient des enfants; puis d'autres, les couples d'évidence, ceux pour qui l'univers s'était plié en deux, afin qu'ils se rencontrent, et eux ne s'ennuyaient jamais, le miracle était d'être ensemble présent au monde, et si des enfants tombaient du ciel, on les aimerait quand même, mais on les élèverait en marge d'un amour qu'ils importuneraient toujours, tel était le couple que formaient les parents d'Alexia, elle l'avait conçu à la longue, et en avait pris son parti, ...
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La dernière fois qu’il l’a vue vivante, c’était dans le métro parisien, quelques secondes après la fermeture des portes à l’arrêt République ; un garçon de vingt ans assis face à eux les a observés se dire au revoir, il a été touché par leur affection imperceptible et, bien qu’il fût monté à la station précédente, il avait compris avant le moindre échange de paroles, de regards, que ces deux-là formaient un couple – son intuition était due, estimait-il, à leur apparence : on s’approchait de Beaubourg, de l’Hôtel de Ville, après les arrêts Jourdain, Goncourt, et Belleville; la plupart des voyageurs connaissaient la mode, une jeune femme à la frange parfaite et chatoyante avait inscrit sur son sac en toile my chanel is at home, il y avait aussi un garçon africain aux cheveux rasés d’une façon très stylisée, dont la chemise était boutonnée jusqu’au col, qui écoutait une musique au tempo lent, il y avait deux adolescentes vêtues de leggings roses et parées.
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[...] Pour le premier, elle n'était qu'une passagère, pour le second une épouse, toutefois, en dépit des liens sacrés, était-on autre chose qu'un passager dans la vie des gens ? Il se trouvait toujours un soir où l'autre traversait le salon sans qu'on détourne les yeux du téléviseur, un soir où l'on s'endormait sans se dire bonsoir, et où cela aurait valu la peine de se concentrer davantage, d'éteindre le poste et de fixer une vraie image, de respirer un parfum, d'effleurer la main d'une paume, parce que cette image, ce parfum, cette main accéderaient bientôt au titre de reliques [...] p. 21
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Comme chez les Juifs ultraorthodoxes, dans l'islam radical, un système entier avait été ébauché pour faire disparaître la femme de la vie courante...
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page 105 poème d'Eluard
... Et si je ne sais plus tout ce que j'ai vécu
C'est que tes yeux ne m'ont pas toujours vu

Tout ce que Véronique n'avait pas vu, tout ce qu'elle ne verrait plus, n'av ait pas existé et n'existerait jamais...
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Page 96 ... le paradoxe grossissait chaque jour : si Seifeddine l'épousait, si Sophie se convertissait à l'Islam, elle deviendrait un être sacré aux yeux d'Allah, mais pourl'heure, elle n'était qu'une mécréante, une impure, on en r evenait toujours à la même énigme, comme une créature de Dieu pouvait-elle incarnetr une chose et son contraire ? .....
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