Anne, journaliste dans une revue féminine, vient d'apprendre la mort de sa grand-mère qu'elle n'a pas revue depuis l'enfance.
Seul membre restant de la famille, elle se rend à Innsbruck pour organiser les funérailles.
Et là, elle découvre les carnets intimes de cette grand-mère dont elle ignorait tout.
Carnets écrits en 1943 lorsqu'elle a été envoyée dans un établissement nommé
le bois des ombres, pour gens fragiles nerveusement.
On est en plein nazisme.
Une tragique tranche d'histoire où les déficients mentaux étaient éliminés.
Ce récit est très bien mené.
Il se dévore littéralement.
Alternent les chapitres de 1943 et ceux de 2014.
Et l'on passe de l'un à l'autre avec une curiosité de plus en plus grande au fil des pages.
L'ignominie et la barbarie de cette tranche de l'histoire ne cessera jamais de nous remuer.
En nous les faisant revivre, l'auteur a su en même temps dresser deux beaux portraits de femmes.
La grand-mère et la petite-fille.
Rien à reprocher au style, rien à la progression de l'histoire.
Je n'étais pas spécialement attirée par le sujet, mais je ressors remuée et contente d'avoir lu cette histoire passionnante.