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Citations sur Le feu follet - Adieu à Gonzague (50)

Les drogués sont des mystiques d'une époque matérialiste qui, n'ayant plus la force d'animer les choses et de les sublimer dans le sens du symbole, entreprennent sur elles un travail inverse de réduction et les usent et les rongent jusqu'à atteindre en elles un noyau de néant. On sacrifie à un symbolisme de l'ombre pour contrebattre un fétichisme de soleil qu'on déteste parce qu'il blesse des yeux fatigués.
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Le suicide, c'est le ressource des hommes dont le ressort a été rongé par la rouille, la rouille du quotidien. Ils sont nés pour l'action, mais ils ont retardés l'action; alors l'action revient sur eux en retour de bâton. Le suicide, c'est un acte, l'acte de ceux qui n'ont pu en accomplir d'autres.
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Je me tue parce que vous ne m'avez pas aimé, parce que je ne vous ai pas aimés. Je me tue parce que nos rapports furent lâches, pour resserrer nos rapports. Je laisserai sur vous une tache indélébile. Je sais bien qu'on vit mieux mort que vivant dans la mémoire de ses amis. Vous ne pensiez pas à moi, eh bien, vous ne m'oublierez jamais !
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Enfin, pendant un été où il n'avait pu se baigner, ni demeurer longtemps au grand air, il avait vu en pleine lumière les caractères véritables de la vie des drogués : elle est rangée, casanière, pantouflarde. Une petite existence de rentiers qui, les rideaux tirés, fuient aventures et difficultés. Un train-train de vieilles filles, unies dans une commune dévotion, chastes, aigres, papoteuses, et qui se détournent avec scandale quand on dit du mal de leur religion.
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Ma vie, ce n'est que des moments perdus.
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Alain regarda Dubourg une dernière fois. Il y avait quelque chose de positif sur ce visage. Incroyable. Il eut encore une velléité.
- Dubourg, sortons ensemble ce soir. Nous téléphonerons à une amie de Lydia qui est assez belle.
Dubourg le regarda, en riant tranquillement.
- Non, ce soir j'écrirai deux ou trois pages sur mes Egyptiens, et je ferai l'amour avec Fanny. Je descends dans son silence comme dans un puits et au fond de ce puits, il y a un énorme soleil qui chauffe la terre.
- Abêtissez-vous.
- Je suis heureux.
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Alain n'avait jamais regardé le ciel ni la façade des maisons, ni le pavé de bois, les choses palpitantes ; il n'avait jamais regardé une rivière ni une forêt ; il vivait dans les chambres vides de morale : "Le monde est imparfait, le monde est mauvais. Je réprouve ; je condamne, j'anéantis le monde."
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Il y avait dans cet homme perdu un ancien désir d'exceller dans une certaine région de la vie, que l'applaudissement aurait pu redresser.
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Je n'ai pas des angoisses, je suis dans une angoisse perpétuelle.
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La vie n'allait pas assez vite en moi, je l'accélère. La courbe mollissait, je la redresse. Je suis un homme. Je suis maître de ma peau, je le prouve.

Bien calé, la nuque à la pile d'oreillers, les pieds au bois du lit, bien arc-bouté. La poitrine en avant, nue, bien exposée. On sait où l'on a le coeur. Un revolver, c'est solide, c'est en acier. C'est un objet. Se heurter enfin à l'objet.
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