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EAN : 9782876613638
119 pages
L'Act Mem (07/11/2005)
4/5   2 notes
Résumé :
La poésie n'est pas que de l'art; elle est en elle-même la vie, la pulsation même de la vie. Elle s'exprime en premier lieu par de l'art, mais pas seulement à travers lui. Comprendre la poésie seulement comme art appauvrit la notion de poésie. Elle n'est pas non plus un mode d'existence comme on le soutient parfois, mais bien une composante fondamentale de l'existence.
J'ai affirmé une fois ou l'autre à mes amis que les vrais poètes ne sont pas des écrivains.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (1) Ajouter une critique
Épuisé à ma connaissance, ce livre mérite cependant un bref coup d'oeil. Je n'aime pas beaucoup les anthologies qui réunissent de manière plus ou moins aléatoire des auteurs d'une même nationalité et préfère des opus consacrés à un seul poète.
Je signale toutefois la présence des dessins de Wanda Mihuleac et trouve que le propos du traducteur intitulé "cinq positions du poème" résume très bien ce recueil, aussi je le cite en intégralité :
"1° Panique à bord du je : le poème, la poésie en tout cas le poète se met en crise ("Un désir infini d'infini", Emil Botta)–on congédie Orphée.
2° Re-gagner la parole : autres mobiles de la littérature que l'idéologie–la parole est énergie, la parole est lien, la parole est réversible ("La Physiologie de la Poésie" et "Les Non-mots", "Noeuds et Signes"–Nichita Stănescu).
3° État de naïveté dépassé : « dors, toi, mon amour. je suis seul j'ai inventé la poésie et je n'ai plus de coeur » ("Vers", "Fragments de la région de jadis", "Il se fera silence il se fera soir", Virgil Mazilescu).
4° Inventaire plus ou moins prospective d'une apocalypse en suspens : année "89", ou juste après ("Les Voix du Levant", Dan Verona)
5° Retour pour soi d'exil, de mémoire et de flamme ("De l'autre côté", Dinu Flamand)."
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
La transparence de ces jours est impitoyable :
je distingue brusquement mes yeux tournant le coin de la rue
qui me regardent depuis des vitres, des eaux ou des miroirs,
à travers la pupille des pluies qui irriguent la solitude.

J'y entrevois un tombeau ouvert
vers lequel regarde avec curiosité l'enfant d'autrefois
resté jusqu'à ce jour mon allié,
fixé en moi à l'âge de huit ou dix ans
pour refuser avec obstination le monde.

Parfois tout s'arrête interdit, et alors on le voit :
le mont Heniu, en face de la maison,
continue à fabriquer l'infini…

(Miroirs, Dinu Flamand, p. 108)
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La poésie est l'œil qui pleure.
Elle est l'épaule qui pleure,
l'œil de l'épaule qui pleure.
Elle est la main qui pleure,
l'œil de la main qui pleure.
Elle est la plante du pied qui pleure,
l'œil du talon qui pleure.
Oh vous, mes amis,
la poésie n'est pas une larme
elle est le pleure lui-même,
pleure d'un œil non inventé,
larme de l'œil
de celui qui devait être beau,
larme de celui qui devait être heureux.

(La poésie, de Nichita Stănescu, p. 56)
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Brouillards au Levant. Sur leurs troncs
des champignons ligneux poussent. Le patron des cierges
conduit avec dignité sa vie amnésique.
Avant la sentence, le juge joue de la flûte.
Le tonnerre présente ses papiers au contrôle.
On organise un spectacle à l'encre invisible
pour le fils de l'Homme.
Retransmission en direct à la radio et la télévision.
De sources digne de foi
demain on nous expliquera
pourquoi les fosses du Levant
sont pleines de morts sages
tournés la face contre terre.

("En recherchant le corps de rêve", Dan Verona, p. 89)
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si je pouvais te dire combien je t'aime
je ne sais rien de toi « rhubarbe et belladone
sont plus près de moi » un temps indéfiniment indécent
depuis le navire fait moi signe une dernière fois

(extrait de "depuis le navire" de Virgil Mazilescu, p. 69)
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Si ce n'était pas
qu'un rêve perdu, ce lieu !
Et si c'est un rêve
qui viendra l'éteindre
ô puits de feu ?

(extrait de "Le sommeil", d'Emil Botta, p. 24)
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