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EAN : 9782491260033
160 pages
Binge Audio (21/09/2021)
4.25/5   61 notes
Résumé :
Et si nous étions des personnes plutôt que des femmes ou des hommes ? Notre société trie les enfants à la naissance en fonction de leurs organes génitaux et en déduit leur rôle : homme ou femme, dominant ou dominée. Mais la société ne s'arrête pas à cette différenciation arbitraire. Vient ensuite la mise en relation obligatoire : chaque dominée devra vivre en couple avec un dominant. Le tout, paraît-il, pour assurer la reproduction, donc la survie de l'espèce.
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Critiques, Analyses et Avis (12) Voir plus Ajouter une critique
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C'est pratiquement d'une traite que j'ai lu cet essai que j'ai trouvé relativement accessible. Je craignais de n'avoir rien à apprendre de particulier mais l'auteur développe des idées intéressantes et nous explique en quoi la contrainte au couple hétérosexuel dans une société patriarcale est mauvais pour les femmes et les personnes sexisées (autrement dit, toutes les personnes qui ne sont pas des hommes cis).

Alors, même si ce livre ne nous permet pas de sortir d'un cistème hétérosexuel, il invite les lecteur·rices à réfléchir sur le genre et l'attirance sexuelle et romantique. Cela ne va pas me faire quitter mon copain (parce que je l'aime pour la personne qu'il est et non pas parce qu'il est un homme cis, comme le dit si bien le livre à un moment donné) mais cela m'amène plutôt à réfléchir à mes relations.

C'était intéressant et enrichissant mais il n'y a malheureusement pas vraiment de solutions proposées (est-ce qu'il en existe réellement ?).

Je remercie les éditions Binge Audio et Babelio qui m'ont permis de lire ce livre grâce à la Masse Critique Babelio !

[Chronique complète sur le blog].
Lien : https://anaislemillefeuilles..
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Sous ce titre un poil provoc, se cache, plus qu'un essai sur l'hétérosexualité dans son acception la plus basique, un essai sur le sexisme et le patriarcat. Il n'est pas vraiment question ici, contrairement à ce que mon mari a d'abord cru en voyant ce livre entre mes mains (moment de panique 😆), de devenir toustes homosexuel•les, mais de poser une réflexion sur notre société basée, normée, par le modèle hétérosexuel et patriarcal qui fait des hommes les dominants et les femmes (et autres personnes sexisées) les dominées.
Cet essai n'est pas vraiment réjouissant. Il n'est pas optimiste. Il dépeint avec âpreté un contexte très peu réjouissant et pas vraiment porteur d'espoir pour les années, décennies, siècles à venir. Pour les personnes déjà sensibilisées au sujet, il apporte un angle un peu différent de ce qu'on a l'habitude de lire, mais fait le même constat que tous les autres : c'est plutôt la merde. C'est le genre d'ouvrage qui devrait être lu par les personnes exerçant, consciemment ou non, les dominations pointées du doigt mais qu'évidemment ces mêmes personnes éviteront toujours avec soin.
Ça me rappelle juste que c'est pas demain la veille qu'on verra, comme ce livre le suggère, les différenciations sociales de genre abolies et l'avènement d'une société où chaque personne sera traitée comme un être humain de manière équitable, tout simplement.
Malgré tout, un indispensable à ranger auprès de tous les autres indispensables qui traitent du sujet ! Un jour peut-être, ils finiront tous ensemble par peser assez lourd sur les consciences pour les aider à évoluer. 🙂
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Ce livre m'a terrorisé ! L'auteur nous propose son idéal (le seul valable à son goût) sans femme ni homme, LE MEILLEUR DES MONDES d'Aldous Huxley. Tous des clones libres.
Mâle dans sa peau il voudrait que tout le monde pense comme lui. Il faut qu'il sorte de son communautarisme et rencontre les gens qui ne lui ressemblent pas ! Il n'a pas tout compris à sa psychanalyse et nous offre son petit livre rouge (que de certitudes assénées, des vérités révélées aux pauvres femmes et hommes qui n'ont rien compris à la vie) enflé de certitudes ségrégationistes. Je ne veux pas vivre dans ce monde là, sincèrement.
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Grand succès pour moi !
On me l'a offert pour mon anniversaire et bien sûr iels n'ont pas pris beaucoup de risques car je passe ma vie à dire aux autres que dans ma réalité il n'y a pas vraiment de genre ou bien que je n'appartient a aucuns genre ou bien au deux et que avant tout je me sens humaine.
Le livre m'a amené à réfléchir sur plein de sujets à pousser mes réflexions quant à la société, son aspect hétérosexuel dans le sens politique comme quotidien mais aussi à replacer les luttes contre le sexismes dans leurs contextes !
C'est aussi une mine d'or d'inspiration pour les prochaines lectures !
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A la naissance, les individus sont répartis entre hommes et femmes à la vue de leurs organes génitaux (le fameux "félicitations c'est une fille / un garçon"), et ce tri va conditionner toute leur vie, offrant des possibilités et imposant des attentes sociales différentes, et obligeant certains à jouer un rôle dans lequel ils ne se reconnaissent pas. Sans nier cette donnée biologique - même si elle est en réalité plus complexe que ce seul système binaire - l'auteur dénonce avec virulence un système social basé sur le couple hétérosexuel dont les femmes sont les grandes perdantes, système qui s'auto-entretient qui plus est. Car enfin, ce critère est-il à ce point pertinent et utile ? Pourquoi pas, comme le propose l'auteur avec malice, diviser l'humanité selon le groupe sanguin ("félicitations, c'est un O+") ? L'hétérosexualité dénoncée par l'auteur, c'est une organisation sociale au profit des hommes, et qui n'est pas forcément la donnée naturelle que l'on essaie de nous faire croire. Un manifeste corrosif qui invite à une relecture de nos sociétés au prisme de cette idée.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Voyageureuse : Donc, si j'ai bien compris, "être une femme", c'est avoir une position de merde pour éviter quelque chose de pire ?

L'autre : Vous avez l'esprit de synthèse.

Voyageureuse : Et du coup, c'est pour ça qu'ils vous obligent à vivre avec eux, en couple ? Pour que chacun puisse surveiller une femme, en plus de la surveillance collective ?

L'autre : Ah non, ça c'est l'amour.
(15-16)
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Imaginez si vous deviez payer une personne pour être disponible 24 h/24, effectuer les tâches domestiques, élever les enfants, fournir écoute, services sexuels et j'en passe à votre domicile... Bien que ces travaux soient actuellement dévalués, vous aurez une petite idée de la note que ça représente. Il n'y a qu'un contrat d'hétérosexualité qui puisse vous le payer.
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C'est même absurde, voire grotesque, de penser que l'amour tel qu'on vient de le définir est possible en général tant qu'existera une différenciation des sexes entre hommes et femmes. Et pourtant... Dans un renversement de valeurs des plus extrêmes, l'amour a été "hétérosexualisé" : l'hétérosexualité est présentée comme la forme la plus absolue, la plus désirable de l'amour. Autrement dit, la domination sexiste est présentée comme la forme la plus absolue, la plus désirable de l'amour.
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L'hétérosexualité peut être un état de fait. L'hétérosexualité peut être une obligation. Mais dans tous les cas, elle doit être déconstruite si on veut lutter contre le sexisme.
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ou alors on imagine un monde ou on cesse de se comporter « comme un homme » ou « comme une femme »: on habite, travaille et aime les personnes qui nous sécurisent et nous garantissent des liens de réciprocité, on désir et on trouve du plaisir dans le consentement mutuel avec tous les types de corps vu qu’ils ont tous les mêmes terminaisons nerveuses.
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