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EAN : 9782226438430
224 pages
Albin Michel (24/04/2019)
3.99/5   73 notes
Résumé :
C’est le temps des origines qui s’écoule, tranquille, sur la petite île de Karabane. Il aurait pu y faire bon vivre pour Aya, jolie fillette de douze ans qui rêve d’Ousmane, son amoureux « pour la vie » en gardant les chèvres du voisin... L’ombre au tableau, c’est son oncle. S’il la viole, ce doit être sa faute à elle, alors elle prie la Vierge Marie pour se faire pardonner. Et quand elle se retrouve engrossée et obligée de s’enfuir à Dakar pour trouver refuge à la ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (36) Voir plus Ajouter une critique
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Un premier roman avec un coeur grand comme ça, sincère et touchant.

Direction le Sénégal, Karabane, île-village à l'embouchure de la Casamance. C'est là où vit la jeune Aya, douze ans, toutes les qualités du monde mais une maman qui a sombré dans la folie depuis la mort de son mari, un frère migrant qui est parti tenté sa chance en France, un lourd secret qui la contraindra à fuir.

J'ai aimé la concision de ce roman aux allures de conte initiatique qui nous fait suivre la solaire Aya. Si les épreuves qu'elle a à surmonter sont terribles pour une enfant, c'est avant tout une belle histoire de résilience qui nous est narrée, ou comment se libérer du passé pour se forger le destin d'une femme libre et digne.

J'ai aimé que ce conte soit profondément moderne et ancré dans la réalité contemporaine. Avec le personnage du frère Djibril, migrant parmi d'autres échoué Porte de la Chapelle, tout est dit sur le drame de l'Afrique qui voit ses forces vives fuir un Eldorado fantasmé. Avec le personnage de la bonne fée Mona, c'est toute la condition des femmes écrasées sous le poids des traditions qui est éclairée et dénoncée. Mona existe vraiment, tout comme sa Maison rose, un lieu-refuge pour les jeunes filles en détresse, un bel hommage est rendu à son travail humanitaire.

J'ai aimé l'écriture de Marie-Virginie Dru, simple, sensible, soignée, souvent poétique, mais dénuée de tout pathos.

En fait c'est le dernier tiers du roman qui m'a moins convaincue avec ses rencontres fortuites trop appuyées ou improbables qui changent le destin d'Aya et de sa famille. La fin m'a un peu perdue. Oui, je sais, dans un conte , tout peut arriver, seule compte la fin, mais là, j'avais peut-être envie d'autre chose pour clôturer ce roman.
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Je voudrais avant tout remercier toute l'équipe de Babelio et les éditions Albin Michel pour l'envoi de ces épreuves non corrigées du roman "Aya " de Marie - Virginie Dru..
Ce roman a suscité en moi de multiples réactions. Procédons par ordre : l'action commence au Sénégal , sur l'île de Karabane où la jeune Aya, 12 ans , veille sur sa mère Aîssatou , qui a perdu la raison suite au décès de son mari dont le corps , disparu en mer , n'a jamais été retrouvé. le grand - frère Djibril , lui , a quitté le pays pour l'El Dorado français et seul le jeune et beau Ousmane apporte réconfort et ...amour à la jeune fille...Et puis , et puis , il y a l'oncle Boubacar, le " protecteur".
Première réaction de ma part , une superbe description de la vie quotidienne au village , des croyances , des légendes , des entraides , des cris , des odeurs , la vie africaine avec toute sa chaleur humaine , une image de paix , de simplicité , d'humilité , de vie sereine...sauf pour Aya...
Et puis , il y a l'oncle Boubacar....( Oui , je l'ai déjà dit , mais je le répète...) . Et puis Dakar , Paris avec Djibril , puis encore Dakar , Ousmane , Léo , Karabane , Dakar....retour aux sources après un parcours tourmenté, tortueux , incroyable , semé d'embûches , de désespoir ou d' espérance....
Ce roman ne se raconte pas , il se vit de l'intérieur, remue les tripes du plus insensible des lecteurs. Aya est plus qu'un personnage , c'est le porte - parole de toute une jeunesse féminine opprimée , écrasée par le poids des traditions et de l'exploitation masculine , une jeunesse outragée , piétinée mais toujours debout , fière et déterminée à faire reconnaître des droits légitimes , fragiles car contestés. Il sera très intéressant d'analyser les réactions des différents personnages apportant leur aide à la jeune fille , leurs forces et leurs faiblesses , leurs convictions et leurs limites , des réactions humaines , quoi...
Le style ne varie guère du début à la fin et s'avère au final assez rébarbatif , un peu lassant , fatiguant , manquant d'enthousiasme alors que la situation l'aurait parfois demandé .Si le sujet est sérieux et assez désespérant , un peu plus " d'allant " aurait été le bienvenu, à mon avis , bien entendu...et seulement à mon avis . J'ai trouvé que cette histoire se " perdait un peu en route " malgré sa brièveté et j'ai quitté Aya avec un certain sentiment de frustration , le dénouement n'étant pas , à mon avis , à la hauteur de l'intérêt suscité dans la bonne première moitié du récit .
Pour moi , c'est un bon roman , sans concession mais sans pathos , le bon compte - rendu d'une terrible expérience de vie personnelle , une situation dramatique qui ne nous apprend rien et n'apporte pas vraiment de réponse à un sujet contemporain gravissime.....
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Merci à Babelio et à Albin Michel pour leur confiance et l'opportunité qu'ils m'ont offerte de lire Aya avant sa parution, dans le cadre de la Masse Critique.


Aya doit son prénom à son jour de naissance, « jeudi » en wolof. A Karabane, à la fois île et village situés à l'extrême sud-ouest du Sénégal, la vie s'écoule paisiblement, sauf pour la famille N'diaye qui cumule les coups du sort. A douze ans, Aya n'a depuis longtemps plus guère que son âge pour lui rappeler qu'elle est encore une enfant. Alors que son frère est parti tenter sa chance en France, ce pays de rêve où il est devenu un migrant parmi tant d'autres, Aya va aussi devoir quitter son île natale pour trouver refuge dans un foyer fondé à Dakar par des Françaises.


L'auteur a vécu au Sénégal et connaît très bien le pays. La Maison Rose de Dakar existe bel et bien. Dédiée aux femmes et à la réinsertion, elle a été fondée par une Française, Mona Chasserio, et la famille Dru y est très impliquée.


Le roman Aya est un hommage à l'action de Mona et de son équipe, qui ressemble tant à l'incessant et épuisant effort de Sisyphe mais qui est devenue leur raison de vivre, comme dans ce passage de Camus que, dans le roman, Mona connaît par coeur :


« A cet instant subtil où l'homme se retourne sur sa vie, Sisyphe, revenant vers son rocher, contemple cette suite d'actions sans liens qui devient son destin, créé par lui, uni sous le regard de sa mémoire et bientôt scellé par la mort. Ainsi, persuadé de l'origine tout humaine de tout ce qui est humain, aveugle qui désire voir, et qui sait que la nuit n'a pas de fin, il est toujours en marche. le rocher roule encore. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d'homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. Maintenant, il s'agit de vivre. »


Si Aya est un personnage imaginaire, il est un exemple sans doute parfaitement représentatif des femmes accueillies à la Maison Rose : meurtries, elles y apprennent à apprivoiser leur passé et à trouver l'élan nécessaire pour reprendre le cours de leur vie. En tout cas, on aimerait vraiment croire en ce fascinant portrait de petit bout de femme, dont quasiment rien n'arrive à arracher le sourire et dont la résilience est un message d'espoir pour toutes ses semblables, ainsi que pour les personnes qui tentent de leur venir en aide. Car rien n'est facile, ni gagné d'avance : la photographe Camille qui, bouleversée, tente de s'impliquer et passe à côté de toutes les occasions et opportunités, se décourage et s'empresse de rentrer chez elle.


Par son activité, on est tenté d'y voir un reflet de l'auteur, non pas photographe mais peintre sculpteur, inspirée dans ses oeuvres par l'Afrique, et qui, elle aussi, tente de saisir des instants :
« C'est pour ça qu'elle aime tant faire des photos et capturer ce moment où tout s'aligne parfaitement. Saisir la perfection d'un paysage juste quand un nuage accentue la lumière, ou attraper le regard d'un étranger qui vous livre son âme à cet instant décisif. Clic-clac, avant qu'il ne soit trop tard. Imprimer la pellicule pour voler au temps une seconde d'éternité. »


Ce court roman à la fois fiction et projection d'une expérience personnelle, est écrit sans artifice, avec concision et sobriété. Pas de pathos, ni d'état d'âme. Juste un récit qui parle de lui-même et nous fait toucher des yeux et du coeur un bout d'Afrique, avec ses souffrances et ses bonheurs, de quoi insuffler un peu d'espoir dans un océan d'indifférence et d'incompréhension. Une lecture agréable et touchante, pleine d'humanité, au goût sucré-salé d'exotisme et de larmes.


Vous pourrez retrouver sur mon blog, dans ma rubrique Le coin des curieux, à la fin de ma chronique d'Aya, une petite note sur La Maison Rose à Dakar : https://leslecturesdecannetille.blogspot.com/2019/04/dru-marie-virginie-aya.html
Lien : https://leslecturesdecanneti..
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« Les choses vraies il faut les dire tout haut, les parler, les chanter pour pas qu'elles fondent comme les bonbons dans ma bouche. »

Marie-Virginie les a écrites.
Aya, ça veut dire jeudi.
Ça veut dire jolie petite fille amoureuse d'Ousmane.
Ça veut dire maman à 13 ans, petite fleur flétrie avant l'heure, souillée, arrosée par le sperme acide de tonton Boubacar.
Ça veut dire Afrique noire.
Noire de la peine de voir la tête de sa mère perdue dans les arbres depuis la mort de son mari noyé pour aller travailler.
Noire d'avoir un frère parti sauver sa famille dans d'autres pays parce qu'il croit que « Nous ne sommes pas un danger, nous sommes en danger» que l'on va les aider.

Et puis, il y a Mona qui : « écoute au-delà des mots, à l'ombre des mots », française au grand coeur qui a crée à Dakar la « Maison Rose ». Celle où on ne frappe pas, où on y vient à pied, où ceux qui vivent là ont jeté l'ancre sur le malheur des autres pour leur donner les clés de la vie.
Aya y sera bien et pansera ses plaies plus qu'elle ne pensera à son destin hypothétique, déjà bien lourd d'émois et de malheurs supportés à cet âge tendre.

L'écriture de Marie-Virginie Dru est touchante, fraîche, naïve par instant, peut être un peu trop « sympa » pour être aussi cruelle que le contexte de son roman l'exige.
Pardon, ce sont mes tripes qui parlent. « Ne me secouez pas, je suis plein de larmes. »
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Je remercie les éditions Albin Michel et Babelio pour la lecture en avant première de ce roman dans le cadre d'une Masse Critique privilégiée.
» Aya « , c'est toute la ferveur et la fragilité de l'Afrique, dans une magnifique histoire de résilience que la plume sensuelle, poétique et mélodieuse de Marie-Virginie Dru fait vibrer tel un chant initiatique. Ce roman est publié aux éditions Albin Michel en ce printemps 2019.
p. 16 : » Jeudi, le jour où elle est née et qui se dit Aya en wolof. «
Au large du Sénégal se trouve la petite île de Karabane. Aya, douze ans, y vit avec sa mère Aïssatou. Depuis la mort accidentelle de son père et la disparition de son frère Djibril, cette dernière s'est déconnectée de la vie réelle, et Aya se retrouve livrée à elle-même.
p. 31 : » Pourquoi tout a changé depuis ce jour, depuis l'accident, le terrible naufrage du Joola ? Pire que le Titanic, lui a dit Ousmane. «
Ousmane, c'est son meilleur ami, son amoureux, son ange gardien. Et ce qu'ils aiment le plus, c'est se baigner dans l'Océan. Elle s'y sent légère et libre.
p. 19 : » Tout l'océan la submerge d'amour. «
Mais Karabane, c'est également le lieu où les rêves se confondent douloureusement à la réalité. Et depuis que sa mère a perdu la raison, son oncle Boubacar vient la chercher régulièrement, et abuse d'elle. Mais ce terrible secret, elle ne le confie à personne, par honte.
Un jour, Camille, une photographe journaliste française d'une trentaine d'année débarque sur l'île. Elle profite de son passage pour immortaliser la cérémonie d'initiation des jeunes garçons dans le bois sacré. Cette cérémonie est le rite qui marque le passage de l'enfance à l'état adulte. Et cette année, Ousmane doit y participer. Ainsi, Aya et Camille assistent, à la fois émerveillées et effrayées au départ de Ousmane. Mais c'est la fillette qui attire toute l'attention de la photographe.
p. 64 : » Dès que cette petite fille s'est approchée, mon coeur a flanché. Il y a en elle toute la force et la fragilité de son pays. J'ai l'impression de la connaître depuis toujours. «
Mais depuis quelques jours, Aya est prise de nausées et de douleurs abdominales. Camille la dépose devant le dispensaire avant de retourner à Paris pour une exposition. Là, le diagnostic posé, le couperet tombe.
p. 86 : » On lui donne des mensonges. Elle se met en boule, pour rouler hors de ces mots. Elle ne peut pas : « Enceinte, c'est pour les grandes. Il a dû dire sainte, peut-être parce que j'ai trop prié. «
Quelles solutions s'offrent à Aya, enceinte à seulement douze ans, conséquence inévitable des viols répétés de son oncle ? Elle décide alors de tout abandonner pour se rendre à Dakar. Là-bas, elle pourra être recueillie par la Maison Rose, une association où l'on accueille les jeunes filles enceintes et abandonnées, et les enfants des rues. Elle embarque alors dans le bateau qui doit la mener vers une nouvelle vie, même si pour cela elle doit abandonner Ousmane.
p. 94 : » Elle aussi se sent coupée en deux. Une moitié restée avec Ousmane, ses souvenirs, sa vie d'avant, et l'autre prête pour l'aventure. L'océan s'ouvre devant elle. «
Aya espère secrètement retrouver son frère qui a disparu il y a trois ans. Il voulait vivre une autre vie, autre que celle de l'île de Karabane. Des rêves de grandeur, comme tous les jeunes de son âge. Mais ce qu'Aya ignore, c'est que c'est pour elle et sa mère qu'il est parti…
p. 112 : » Je quittais tout, et j'étais plein d'impatience. J'attendais depuis longtemps ce départ. Là-bas, j'allais réussir à gagner de quoi les faire vivre. Celles que j'aimais tant. Celles que je devais protéger. «
Comment Aya va-t-elle assumer la responsabilité de mère auprès de son enfant ? Réussira-telle à retrouver son frère ? Et Ousmane l'aimera-t-il tout autant en apprenant qu'elle a désormais un enfant ?
Ce roman est le mélange complexe de sentiments contradictoires. Malgré les terribles épreuves que traverse le personnage de Aya, sa foi indéfectible en la vie n'est en rien altérée. C'est une véritable leçon de résilience et d'espérance ! L'ensemble des personnages féminins présents dans ce roman sont extrêmement forts. Chacune apporte un relief à l'histoire, et c'est pour ma part, ce qui fait toute la puissance du récit. J'en garde le sentiment d'une lecture à la fois exotique et dramatique. Une lecture indispensable, sans conteste !
Lien : https://missbook85.wordpress..
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critiques presse (1)
LaLibreBelgique
14 juin 2019
Premier roman de Marie-Virginie Dru, Aya emporte au Sénégal et raconte le destin des femmes. Entre gravité et légèreté.
Lire la critique sur le site : LaLibreBelgique
Citations et extraits (36) Voir plus Ajouter une citation
- Tu étais heureuse avec ces malheureuses ?
- Oui, heureuse de servir enfin à quelque chose. Je les ai un peu aidées… Et j’ai beaucoup appris. C’est fou, à Paris, on a tout ce qu’on veut et pourtant on est tous dépressifs !
- Ca veut dire quoi ?
- Dépressif ? C’est quand on est triste tout le temps. C’est quand on voudrait faire l’autruche, enfoncer sa tête dans le sable et ne plus la sortir. C’est quand on est aussi faible que la feuille arrachée à l’arbre qui flotte sans savoir où elle va.
- Ah oui ! Chez nous, on sait pas être comme ça. On a mal au ventre, ou mal à la tête. Alors on dort et ça va mieux.
- Pourtant vous avez une vie pas facile, bien plus dure que la nôtre.
- Oui, madame toubab chérie, c’est ce que j’appelle la justice de Dieu ! Nous on n’a rien, mais on a la sourire dans le coeur, vous, vous avez tout, mais vous ne le voyez pas…
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Il croyait vraiment qu’en partant, il sauverait sa famille. Il s’est juste sauvé de sa vie. Il a pris le mauvais bateau, il a fait le mauvais choix. Il était trop jeune pour décider, il est trop vieux pour tout gommer. Rien ne peut le secourir.
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Pour eux, tu représentes une race à part : les migrants. Je suis devenu « les migrants », ils en parlent tant et tant. Jamais au singulier, ça nous donnerait trop de place, et ils en ont plus, des places, même avec la meilleure volonté. Et les migrants, c’est devenu un sujet dérangeant pour la société, il paraît. Alors, avec leurs barbes, leurs cheveux propres et leurs gentille manières, ils ont créée des « assosses » pour nous aider, nous les migrants dont on ne sait pas quoi faire. Ils sont guidés par des idées hautes, et descendent très bas avec ces rejetés. Ces Afros, ils sont si sales, si noirs, si rien.
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On n'entends plus ses mots, qui sont avalés par ses pleurs. Je ne me sens plus seule. Elle est là, comme moi. Les autres aussi, on est si pareilles, des sœurs de souffrances, des pires encore, des cassées, abîmées, mais on a toutes tellement envie de s'en sortir. (p. 135)
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A cet instant subtil où l’homme se retourne sur sa vie, Sisyphe, revenant vers son rocher, contemple cette suite d’actions sans liens qui devient son destin, créé par lui, uni sous le regard de sa mémoire et bientôt scellé par la mort. Ainsi, persuadé de l’origine tout humaine de tout ce qui est humain, aveugle qui désire voir, et qui sait que la nuit n’a pas de fin, il est toujours en marche. Le rocher roule encore. Chacun des grains de cette pierre, chaque éclat minéral de cette montagne pleine de nuit, à lui seul forme un monde. La lutte elle-même vers les sommets suffit à remplir un coeur d’homme. Il faut imaginer Sisyphe heureux. Maintenant, il s’agit de vivre.
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