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EAN : 9782824620718
480 pages
City Editions (22/06/2022)
4.34/5   326 notes
Résumé :
Au cœur de l’Occupation, à Paris, Sarah vient d’être arrêtée. Parce qu’elle est Juive. Juste avant de monter dans le train pour Auschwitz et les camps de la mort, la jeune femme prend une terrible décision : elle donne Samuel, son bébé, à un inconnu..

L’homme n’hésite pas une seconde et décide de tout faire pour sauver et prendre soin de cet enfant. Avec sa fiancée et le petit Samuel, ils fuient Paris pour les États-Unis, pays où l’on peut encore êtr... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (55) Voir plus Ajouter une critique
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Jean-Luc travaille à la SNCF passée aux mains des Allemands. Il veille à la maintenance des rails pour le passage des trains vers l'Allemagne.
Il se rend compte avec horreur du traitement réservé aux juifs entassés dans les trains et emmenés vers des camps en Allemagne.
Lors d'une tentative de sabotage, il est blessé et emmené dans un hôpital allemand de Paris. Il y fait la connaissance de Charlotte, parisienne et honteuse de travailler pour les Allemands. Ils tombent amoureux.
Sarah et David, juifs parisiens viennent d'avoir un petit bébé , Samuel. Ils sont arrêtés et doivent prendre un train de prisonniers. Sarah parvient à confier son tout petit bébé à Jean-Luc.
Avec Charlotte, ils prennent la fuite avec le bébé pour le protéger.
On les retrouve en Californie en 1953, heureux, formant une famille loin de se douter que les parents de Samuel, 9 ans, auraient pu survivre. Et pourtant...
Là commence une analyse subtile des liens qui se nouent entre des parents adoptifs et un enfant, des liens difficiles à recréer entre un enfant perdu à l'âge de deux jours et retrouvé à l'âge de 9 ans.
Une relation bien analysée entre des parents biologiques qui veulent posséder leur enfant plutôt que de vouloir son bonheur, entre des parents adoptifs qui ont noué un lien très fort avec l'enfant recueilli.
Ruth Druart nous raconte cette douloureuse histoire en créant un réel suspense.
La parole est donnée successivement aux cinq protagonistes de l'histoire.
Les deux familles effectuent un travail sur eux-mêmes.
Une histoire pas banale qui met en scène un enfant et des personnages très humains sur fond dramatique de la deuxième guerre mondiale et ses suites inattendues.
La fin est merveilleuse, tout à fait en accord avec l'arrangement pris entre les deux mamans.
Un très beau roman.

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C'est en regardant les livres sur Babelio parus en livre poche, que j'ai craqué pour cette lecture l'enfant du train de Ruth Druard.

Une histoire qui se déroule sous l'occupation allemande à Paris.

C'est la chasse aux juifs pour les camps de la mort.

Sarah et son mari David viennent d'être arrêtés avec leur bébé Samuel, et s'embarquent dans un train pour Auschwitz. Ils comprennent bien qu'ils ne reviendront pas.

Sa mère se trouve face à un choix cornélien. Elle décide de sauver son bébé en le confiant à un cheminot, Jean Luc qui comprend le message, se retrouve avec un nouveau-né dans les bras.

La mère de l'enfant photographie la tête du jeune homme et voit qu'il a une particularité à une main.

Lors d'une tentative de sabotage, il avait auparavant rencontré Charlotte à l'hôpital où il avait été blessé à la main. Tous les deux s'étaient épris l'un pour l'autre et rien ni personne ne pouvait entraver cette relation.

Ce jeune couple va fuir la France pour trouver la liberté et chérir Samuel comme leur enfant.

Leur périple sera fait d'embûches, de rencontres bienfaitrices, généreuses, aimantes qui comprennent leur décision. C'est avec l'aide d'un passeur qu'ils vont marcher dans le maquis avec le bébé qui a ses besoins, il est porté par Jean Luc en écharpe, sinon c'est Charlotte qui le prend sur elle. C'est un passage bouleversant car, quand bien même ils sont dans la fuite, le jeune couple s'attache et nourrit le bébé au gré de leurs rencontres.

C'est en 1953, installés confortablement en Californie, qu'ils sont les heureux parents de Samuel, qui a maintenant 9 ans.

La vie va leur donner rendez-vous, car le passé ressurgit, leur destin va basculer.

Je n'en dirai pas plus, mais c'est un livre très bien écrit, sur l'adoption, la filiation, l'amour parental qui va trouver ses limites à un moment inattendu.

Les différents personnages vont évoluer et tisser des liens qui ne sont pas toujours faciles, tiraillés par l'amour filial.

J'ai été happée par cette belle lecture envoutante, l'écriture est superbe et on ne s'embrouille pas au fil des pages, car la construction du roman est évolutive et il n'y a pas de point de rupture.

Une histoire unique imaginée par l'auteur après s'être documentée sur cette période terrible, un magnifique roman, faits de rebondissements, qui donne au lecteur un final magique et authentique.

Une lecture addictive, passionnée, que je ne suis pas prête d'oublier.
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"L'enfant du train" est un roman sur l'amour parental et comme le précise l'auteur sur ses limites mais au terme de cette lecture j'ai plus envie de dire sur ses non limites.
En quelques mots, c'est l'histoire de Sarah et David qui viennent d'avoir un enfant mais arrêtés pour être envoyés à Auschwitz, Sarah prend la terrible décision de confier leur tout petit à un inconnu qui s'avère être Jean-Luc. Celui-ci et son amie Charlotte le prennent en charge et font le choix de s'exiler aux États-Unis. 9 ans plus tard, les parents biologiques du petit Sam le retrouve.
C'est une romance qui aurait pu tomber dans le côté fleur bleue mais cela n'a pas été le cas. On vit les sentiments de chacun que cela soit ceux de Jean-Luc, de Charlotte, de Sarah de David ou encore de Samuel. On ressent de l'empathie pour tous, ce qui met bien en relief la complexité des sentiments, la difficulté d'aimer véritablement, aimer l'autre et non pas aimer pour soi.
Si je n'ai pas versé une larme pendant la quasi-totalité du livre c'était trop m'en demander à la fin ou inévitablement la boîte de mouchoirs a été, une fois de plus, salutaire.
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Quelle lecture !!! Un coup de coeur !!!

Les romans sur la seconde guerre mondiale sont des livres que j'affectionne tout particulièrement. Ce sont toujours des lectures fortes, poignantes et qui nous font réfléchir sur cette période affreuse.

L'écriture est fluide et les chapitres sont courts ce qui rend ce livre totalement addictif . J'ai beaucoup aimé la construction de l'histoire car l'autrice a su en presque 500 pages décrire la vie des personnages du début à la fin. Une histoire complète et détaillée où il ne manque rien. Nous les découvrons en 1944 en étant de jeunes adultes pendant l'occupation et puis jusqu'en 1953 en étant parents et ayant survécu à la guerre. Nous alternons régulièrement notre lecture entre ces 2 années ,ce qui donne une vraie densité à l'histoire.
Durant toute cette période, nous suivons les personnages dans leur combat pour survivre. D'abord en essayant de fuir mais finalement en luttant chaque jour dans les camps de travail à Auschwitz.

Dans la plupart des romans où le thème abordé est la seconde guerre mondiale, nous restons beaucoup dans l'horreur des camps de concentration et du combat des protagonistes pour éviter la mort , mais ce n'est pas le cas dans celui-ci et c'est justement ce qui m'a beaucoup plus.
Bien sûr une partie de l'histoire ce passe à Auschwitz mais pas seulement. Après la guerre, nous suivons 2 familles, l'une habitant en France et l'autre en Amérique.
Une grande partie de l'histoire tournera autour de cet enfant appartenant à une juive qui le confiera à un cheminot avant d'être emmenée dans un camp . Ce geste incroyable mais également impensable qu'a fait cette mère pour sauver son enfant de la mort aura de grandes conséquences pour la suite de l'histoire et nous montrera jusqu'où des parents peuvent aller par amour pour leur progéniture.

Mêler une histoire autour des camps de concentration avec le lien parents/enfants n'a fait que donner une intensité et une émotion plus importante à ce livre !

Même dans l'horreur la plus totale, l'envie de vivre pour votre enfant est la plus forte.
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Bouleversant !
Magnifique histoire, émouvante du début à la fin. L'auteure sait tenir le lecteur en haleine jusqu'au bout et on a qu'une seule envie, connaitre la suite.
Que d'amour tout au long de l'histoire, que d'émotions, difficile de ne pas avoir la gorge serrée et les larmes aux yeux.
On ne peut avoir que de l'empathie pour ces deux couples, si différents et cependant si semblables dans leur amour pour Samuel, petit garçon attachant. J'ai compris les points de vue des deux couples et la question qu'on ne peut que se poser : et nous, qu'aurions nous fait? Difficile d'y répondre. Enfin et surtout, la fin est superbe, inattendue et un formidable exemple de pardon.
Le sujet est difficile mais l'auteure ne tombe jamais dans le pathos. Au contraire, les mots sont justes, percutants et forts. Bravo !
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Citations et extraits (33) Voir plus Ajouter une citation
- On joue aux billes ? demande Zack à la récré.
...
- Pour aujourd'hui, tu peux prendre les miennes, dit-il en m'en donnant trois.
Ce sont les transparentes avec des couleurs qui se déploient comme une plume d'oiseau à l'intérieur. J'en étudie une : elle n'est pas tout bêtement bleue, mais de deux nuances différentes, exactement comme ma préférée à la maison. Je la serre de toutes mes forces dans mon poing, le ventre tordu par la nostalgie.
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Jean-Luc jauge l’individu d’un coup d’œil : costume bleu marine, chemise blanche, cravate passe-partout, regard arrogant. En temps ordinaire, il ne relève pas lorsqu’on écorche son nom de famille, mais ce matin, il se sent piqué dans son orgueil. Peut-être à cause de l’aplomb de cet homme qui vient sonner chez lui de si bonne heure. — Ça se prononce Beauchamps, rectifie-t-il. C’est français. Le regard de l’homme-pélican se durcit presque imperceptiblement et il avance le pied dans l’embrasure de la porte. — Oui, on sait que c’est français, mais ici, on est en Amérique.
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Jean-Luc en rajoute dans l’étonnement, mais sa voix sonne faux à ses propres oreilles – une octave trop haut. Les bruits assourdis du petit déjeuner lui parviennent de la cuisine : les assiettes qu’on empile, le rire léger de son petit garçon. Ces bruits familiers résonnent autour de lui tel un rêve lointain. Il ferme les yeux, s’agrippant avec la force du désespoir à une réalité qui lui échappe. Le cri perçant d’une mouette le ramène au présent. Son cœur cogne vite et fort dans sa poitrine, comme un oiseau affolé contre une vitre.
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Soudain, la porte du compartiment s’ouvre sur un gendarme à l’air las.
- Papiers ! ordonne-t-il en posant son regard sur la famille, puis sur nous.
Mon cœur s’emballe de nouveau. Jean-Luc tire ses papiers de sa poche intérieure et les présente au gendarme d’une main qui ne tremble pas, l’air calme et affable. Je tends les miens avec plus de fébrilité, me trémoussant sur mon siège, mais affichant mon plus doux sourire pour contrebalancer ma nervosité.
- M. Cevanne et Mlle de la Ville, lit le gendarme avant de nous lancer un regard interrogateur. Et vous voyagez avec un bébé…
- Nous allons à Biarritz pour nous marier, lâche Jean-Luc.
Mon sourire factice s’élargit.
Le gendarme nous considère tour à tour, de plus en plus perplexe.
- Vous ne savez donc pas que c’est la guerre ?
- C’est pour le bien de notre enfant, dis-je. Mon père m’aurait tuée si j’étais restée. Et le bébé aussi.
Je laisse libre cours à mes larmes, consciente de la stupéfaction de la famille qui partage notre compartiment. Voilà qui aura donné une dimension supplémentaire à leur voyage…
Après un bref silence, le gendarme s’exclame avec un gros rire :
- Vous vous êtes enfuis ! Vous feriez mieux de descendre de ce train, monsieur. Il faut qu’on parle.
Jean-Luc me tapote la main en attrapant sa sacoche.
- Mais bien-sûr, monsieur.

Et il sort du compartiment. Je lance un regard de détresse au père de famille qui se détourne ostensiblement vers la vitre.
Je vous en prie, mon Dieu, je vous en prie. Je vous en prie. Je me mords la lèvre inférieure. Les secondes deviennent des minutes.
Après ce qui me paraît une éternité, Jean-Luc revient s’asseoir à côté de moi. Le soulagement déferle en moi telle une vague vivifiante. Je recommence à respirer. Jean-Luc se penche à mon oreille :
- Je lui ai graissé la patte. Il s’imagine connaître notre secret, et il voulait de l’argent en échange de son silence. Un secret en dissimule un autre…

Et posant la main sur mon genou, il me regarde droit dans les yeux.
- Les meilleurs mensonges sont toujours ceux qui contiennent une part de vérité.
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Donnez un peu de pouvoir à un faible et il en abusera. Les gendarmes en étaient un exemple parfait. Jean-Luc avait vu Charlotte s'éloigner avec soulagement, mais désormais, il était seul face à eux. Ils n'avaient aucun motif pour l'arrêter, mais Jean-Lus savait qu'ils ne manqueraient pas d'exercer leur peu d'autorité à son encontre.
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