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Adapter Gustave Flaubert en science fiction et fantasy, on est à la limite du blasphème, pourtant sous le coup de crayon de Philippe Druillet, c'est sans doute un superbe hommage, Il rend à ce récit sa dimension lyrique, extravagante, baroque et épique, bien plus respectueux qu'il n'y parait. En plus d'être un délice pour la langue, le texte reprend scrupuleusement l'original ajoutant juste une introduction et une conclusion à la sauce science fiction, c'est aussi un délice pour les yeux, si vous n'avez pas peur de l'extravagance, de l'outrance, du kitschissime sous acides, on frise parfois l'écoeurement, mais cela fait aussi partie des caractéristiques de Philippe Druillet. Les scènes de batailles foisonnent, les architectures sont époustouflantes, c'est du peplum psychédélique, on sent Philippe Druillet dans son univers, à croire que ce texte a été écrit pour lui. Cette édition en intégrale est une pure merveille, un objet à faire trôner dans sa bibliothèque, un classique indispensable.
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Après coup je me dis qu'il n'y avait que Druillet pour pouvoir adapter Salammbo en Bandes-dessinées!
Je recommande de lire Flaubert avant, car l'imprégnation du texte d'origine apporte beaucoup à la compréhension du travail dantesque Druillet. le graphisme s'appréciera de lui-même, c'est du pur Druillet, méticuleux et fou. Un grand roman graphique à lire absolument
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Ce roman graphique retranscrit parfaitement le livre de Flaubert. le trait du dessin, les couleurs expriment le foisonnement : peuples, divinités, architectures. On ressent intensément toute la violence, la sensualité et le mélange science-fiction et histoire contribue à traduire le côté mystique. A noter ėgalement la représentation de salammbô style "roman photo". Pour moi, roman classique et BD sont complémentaires pour comprendre, voir et ressentir cette histoire.
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Un incroyable mélange entre le récit classique de Flaubert et l'univers SF aux couleurs saturées et aux dessins surchargés de fioritures de Druillet.

7 ans de travail pour Philippe Druillet. Cette oeuvre intégrale, divisée en trois chapitres, nous permet de voir l'évolution du dessin, notamment dans les représentations de la vierge prêtresse salammbô : d'abord maquillée et habillée d'un somptueux costume et d'une coiffe futuriste, elle ressemble à un personnage des Star Wars, seul son visage nous apparaît, on dirait une extra-terrestre distante et inexpressive. Puis dans le chapitre deux, elle est incarnée par une vraie femme (nue) dont la photo est incrustée dans le dessin, lui donnant un caractère divin impressionnant. Un photo-montage que j'ai trouvé très fort et réussi. Dans le chapitre trois, on retrouve une salammbô à la coiffure plus... égyptienne et au maquillage... d'influence indienne ? Bref, un personnage protéiforme !

Mais l'histoire de salammbô, c'est surtout une succession de batailles épiques grandioses, de stratégies militaires, d'affrontements sanglants, de manoeuvres politiques... entre des personnages âpres au combat : Sloane/Mathô, son acolyte manipulateur Spendius, le traître Naar'Havas dans le clan des mercenaires, et les suffètes de Carthage Hamilcar, père de salammbô et le répugnant Hannon.

Un récit épique, hors-normes auquel le dessin de Druillet donne sa pleine mesure : c'est un florilège de détails, d'armées représentées avec le plus grand soin, chaque case exige une exploration poussée, minutieuse. Contrairement à toutes ces images de foule indistincte, floutée, que nous connaissons lorsque nous voyons des armées (ailleurs en dessin, au cinéma), ici nous pouvons voir au plus près ce que la guerre provoque : des luttes individuelles, des membres coupés, des cris, des expressions de haine, de peur, des mouvements de foule... C'est la réalité de la guerre dans toute sa brutalité.

C'est une bande dessinée exigeante en termes de concentration, car outre sa longueur, ses dessins chargés, il faut aussi lire certains pavés de texte, dans leur police particulière, belle mais pas évidente. Mais c'est un plaisir, chaque page tournée est une nouvelle surprise, des couleurs flamboyantes.

Le récit de Flaubert est riche en termes de rebondissements, d'actions, et c'est très bien retranscrit ici : le banquet, la révolte à Sicca, le vol du zaïmph, le voile de la déesse Tanit, par Sloane, le retour spectaculaire d'Hamilcar, les grands éléphants, la danse de l'amour entre salammbô et le serpent, et puis le déchaînement de violence final avec les sacrifices d'enfants pour Moloch, la mort des derniers mercenaires dans le Défilé de la Hache, le mariage de Salammbo et Naar'Havas, le supplice terrible de Sloane écorché vif par les Carthaginois...

On ne s'ennuie pas, on se délecte de la beauté et de l'horreur à la fois de ces planches, du travail minutieux et impressionnant de Druillet. Personnellement, j'ai adoré son style et ces couleurs criardes typiquement de l'époque. J'ai aussi beaucoup aimé les ruptures de tons dans certains dialogues, qui mélangent le texte original de Flaubert et les ajouts de Druillet : un style soutenu, une tirade amoureuse interrompue par les jurons vulgaires de ses acolytes... Ou cette pensée de Sloane : "Univers, je t'aime, toi et tes ivresses de couleurs et de lumière, mon champ infini d'étoiles, sans toi je ne suis rien, et pourtant... pourtant... je m'emmerde !" Très drôle.

Évidemment, les édifices architecturaux sont de toute beauté, ces sculptures aux dimensions gigantesques flottant dans l'espace, ces armures et ces armes finement gravées... Les personnages sont représentés sous des traits de créatures hybrides, presque monstrueuses.

Un monument !
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Cette adaptation du livre "salammbô" de Gustave Flaubert, l'illustre roman dont le héros, Mathô, est un chef barbare, se voit incarné ici par "Lone Sloane" personnage récurant créé par Philippe Druillet, un navigateur pirate interstellaire errant dans l'espace.
La bande-dessinée reprend des fragments de textes de Flaubert, pour s'intégrer efficacement aux créatures bizarres d'un autre temps, dans une Carthage de space opéra, peuplée d'hominidés baroques aux armes et aux armures futuristes. On se perd d'ailleurs dans cet amas de personnages et d'éléments, une surcharge qui donne l'impression d'une gigantesque cacophonie, mais il en ressort au final une sensation renforcée d'être aux milieu d'énormes batailles.
Malgré toutes ces explosions, chère à Druillet, l'ensemble est rationnel, on retrouve tous les éléments du roman de Flaubert : les anciens amies qui se retrouvent ennemis, l'existences désolés de ces êtres perdus dans un combat qui les dépassent et qui les poussent à leurs pertes, la haine arbitraire et la guerre, l'inévitable religion est là aussi, l'exploitation des femmes victimes de l'insouciance des hommes et des dieux.
Les scènes de batailles sont dantesque, les architectures les décors et les paysages sont sublimes, c'est de l'art psychédélique sortit tout droit de l'imagination débordante de Philippe Druillet. On ressort ébloui par cet ouvrage, cette version nous emmène loin dans l'imaginaire, les dessins et le scénario sont fantastiques et vont ravir les amateurs de science-fiction et de classiques littéraires. Une grande oeuvre. À lire absolument !
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les dessins resteront quand meme dans les annales de par leurs precisions et leurs incroyable dexteritè
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Excellent roman graphique, j'aime beaucoup le fait que l'auteur partage dès le début les morceaux musicaux écoutés lors de l'élaboration de son livre! Excellents dessins et des détails à faire tourner la tête!
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EXTRAIT "Pour les mêmes raisons qui ont fait que j'ai eu si peur de lire du Druillet, j'avais parfaitement raison : l'incompréhension. Attention, il est indéniable que cet auteur a une véritable oeuvre, puissante. Mais je n'arrive pas à rentrer dedans. Il me semble pour moi que cette série représente un état d'esprit que je n'ai pas connu, dans la bd, le monde de Métal Hurlant, ce besoin de proposer une science-fiction agressive pour mieux forcer les barrières pesantes du présent et de la réalité. Si faire de la bd faisait de vous un dessinateur de petit mickeys, un amuseur d'enfants, à cette époque, alors Druillet a volontairement enfoncé le clou très loin pour démontrer le contraire."
Lien : http://chroniquesdelinvisibl..
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