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Critique de Gwen21


Tout a commencé avec elle... Isabelle de France, reine d'Angleterre...

(roulements de tambour)

Comment ça, ça ne vous dit rien ? Comment ça vous ne connaissez pas votre Gotha médiéval ? Ah, vous avez toujours confondu entre elles les têtes couronnées ? Et si je vous donne un indice ? Si je vous dis que c'est la reine incarnée par Sophie Marceau dans Braveheart, le film de Mel Gibson, là ça vous parle plus ?

(re-roulements de tambour)

Malheureuse épouse du roi Edouard II qui la délaisse, fille du Roi de Fer, Philippe IV le Bel, le roi qui a trouvé le meilleur moyen d'échapper à ses dettes envers le Temple en envoyant au bûcher ses derniers représentants après un procès interminable et inique, Isabelle est donc l'étincelle qui, au début de la "saga" des Rois Maudits, a ourdi contre ses belles-soeurs une terrible vengeance de femme et amorcé ainsi une mécanique historique dont elle ne mesurait sûrement pas alors la violence.

Dans ce tome V, nous la retrouvons une nouvelle fois au coeur de l'Histoire car rien ne va plus dans le gouvernement anglais. Edouard II, homosexuel, ne s'occupe pas de sa femme et accorde sa confiance à des favoris qui usent de sa royale amitié pour semer la chienlit au coeur même du pouvoir.

Le roi d'Angleterre étant seigneur d'Aquitaine, il est vassal du roi de France et doit lui rendre hommage (comment ça, vous décrochez ?! faites un mini effort et rappelez-vous vos cours de collège sur la féodalité). Pour ce faire, il doit aller en France mais les rapports entre les royaux cousins, malgré le truchement papal, sont chaotiques et c'est Isabelle qui est envoyée sur le continent en qualité d'ambassadrice. Cette dernière, peu désireuse de rentrer dans son royaume d'adoption, éprise qui plus est de Mortimer qui épouse sa cause et fait d'elle sa maîtresse, va prendre la tête d'un nouveau complot, politique cette fois-ci.

Comme tous les autres opus de la saga médiévale, la Louve de France est du miel pour le lecteur passionné d'histoire. le style de Druon n'a plus besoin d'éloge ; la narration est à la fois épique, notamment grâce aux roueries et à la personnalité de Robert d'Artois, et exprimée de façon simple, ce qui la rend compréhensible par tous. Inutile d'avoir fait une thèse sur les Capétiens pour comprendre et apprécier !

Personnellement, et de manière assez sadique (et totalement assumée), ce que j'affectionne particulièrement dans ce volet c'est la chute d'Isabelle dans l'adultère, elle qui pour dénoncer ses belles-soeurs et les livrer à la vindicte de Philippe le Bel s'était érigée en parangon de vertu, se hissant sur le piédestal de la grandeur royale.

Derrière la reine se cachait bien une femme avec ses faiblesses et ses aspirations romanesques qu'un beau seigneur quelque peu aventurier et opportuniste sur les bords aura su plier à son charme et à ses ambitions.
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