Le lis et le lion aurait pu être le dernier volume de la geste consacrée aux rois maudits… car tout ici annonce la fin de quelque chose de bien plus grand qu'un cycle.
Ce roman va mettre un terme assez brutal aux dernières intrigues laissées par les rois capétiens pour s'intéresser davantage à un personnage qui aura ici droit à un volume qui lui quasiment dédié : Robert d'Artois.
Arrivé au fait du pouvoir avec le décès de Charles Valois et l'accession à la couronne de son fils (auquel il aura fortement contribué), le voici arrivé en position de force et bien décidé à régler ses comptes avec sa tante Mahaut. Sauf que les choses ne seront pas aussi faciles.
Nous retrouvons ici les deux facettes d'un personnage décidément bien complexe : tout à la fois un homme de pouvoir et un truand. L'ensemble en fait quelque chose de particulièrement savoureux à lire, d'autant que de nombreux personnages auront également ici à prendre leur part. Il va y avoir des trahisons, des règlements de compte, des manipulations et nombre de surprises.
Hélas, celles-ci sont quelque peu éventées car des révélations faites par le passé annoncent la couleur de ce qui va suivre. Il n'empêche que tout cela reste passionnant à souhait ! Outre le caractère quelque prévisible de l'intrigue, quelques déceptions peuvent être notées notamment une vision utilitaire des personnages qui auront tendance à disparaître ou être seulement vaguement évoqués lorsqu'ils ne servent pas ou plus à l'intrigue.
La dernière partie est la plus courte. Son dénouement n'est pas une surprise mais réserve malgré tout de bons moments, notamment un certain banquet qui est l'une des séquences les plus connues. Un peu plus tôt, un certain tournoi saura faire sourire celles et ceux qui auront lu les deux premiers volumes du Trône de fer.
Un rapide message de l'auteur dévoile sa peine liée à l'abandon de son personnages fétiche. le voilà toutefois parti pour un épilogue consacré à un personnage qui aura bien (trop) vite grandi. C'est grand dommage de le voir ainsi sacrifié, il y avait là tant de potentiel… Il marque bien la fin de quelque chose. Les regrets sont d'autant plus grands que le contexte historique très agité de la période est lui aussi sacrifié, sans oublier bien sûr deux autres personnages dont les mésaventures ont été suivies pendant plusieurs volumes.
Voici donc un dénouement qui n'en est pas vraiment un car un dernier volume clôtura la série. En tout cas, il en comporte tous les ingrédients et nous laisse sur notre faim avec un immense sentiment de tristesse et des pointes de déception.
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Lu en 2006. Ce sixième tome m'a moins plu que les précédents, un peu de lassitude peut-être..
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