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EAN : 9782366240511
384 pages
Cambourakis (21/08/2013)
3.34/5   28 notes
Résumé :
La Fin du vandalisme est le premier volume d'une trilogie qui raconte le comté de Grouse, dans le Midwest : ses fermes, ses chemins de terre, ses lacs, son marais Lapoint, son bois Martins, sa saison sèche suffocante, ses pluies automnales, ses pompiers, son conseil élu... Le couple formé par Dan, le shérif, et Louise, jeune femme lunaire, ironique, secrète, est au centre de cette fresque foisonnante de personnages, dont la construction et la tonalité ne sont pas sa... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (7) Voir plus Ajouter une critique
Scènes de vies quotidiennes en pleine campagne américaine, dans un Comté du Midwest.

On accompagne Dan Norman (shérif du Comté de Grouse) dans la gestion des affaires courantes : une enquête pour appréhender le responsable de la disparition d'engins agricoles, retrouver la mère du petit Quinn (ce nourrisson abandonné dans un caddie de la supérette Hy-Vee de Margo), encadrer les travaux d'intérêt public d'Albert (fils d'un fermier du Comté qui a vandalisé le château d'eau)…

On rencontre également Louise au moment où elle décide de rompre avec Tiny (délinquant notoire). Nous allons découvrir comment cette femme reconstruit sa vie après son divorce.

La fin du vandalisme est un récit choral de Tom Drury. Ce roman d'environ 360 pages fait intervenir pas loin de 70 personnages différents. le couple de personnages principaux (Dan et Louise) est initialement utilisé pour permettre d'accueillir chaque nouveau protagoniste. Passé le premier tiers de l'album, ce n'est plus le cas. En effet, le lecteur se repère dans ce microcosme et l'arrivée de tel ou tel se fait naturellement.

De fait, il faut un bon moment avant d'entrer dans l'histoire qui, au vu de la multiplicité des intervenants, peut sembler décousue. Car si l'intrigue se construit ressentiment autour de la présence de Dan et Louise, le lecteur devra repérer les noms des personnages secondaires ainsi que les noms des villes du Comté : Margo, Boris, Grafton, Mixerton… Nous sommes effectivement et régulièrement amenés à suivre Dan dans ses déplacements professionnels ou à être pris dans les allées-venues de Louise.

Il m'a donc fallu du temps avant de pouvoir investir les uns et les autres et me sentir à l'aise dans cet univers. Cependant, les ramifications entre les personnages sont permanentes ; on croise chaque individu régulièrement et dans différents contextes ce qui permet de s'approprier chacun d'entre eux assez facilement.

La fin du vandalisme développe des scènes de vie du quotidien. Il y a peu d'action, le rythme du récit est assez constant avec quelques rares passages où l'on est saisit par la tension du moment ; dans ces instants, on ressent de l'inquiétude pour le personnage. Je pense notamment à ce passage où l'on se trouve avec Louise dans sa ferme isolée ; la jeune femme vit seule et, par une nuit d'hiver, elle aperçoit quatre hommes qui se dirigent prestement vers sa maison… Je me rappelle aussi de ce passage où, à la suite d'un appel anonyme très avare en informations, Dan mène tambours battants une recherche pour retrouver un nourrisson abandonné dans un caddie d'un des supermarchés de la région.

J'ai apprécié cet ouvrage qui n'a pas été sans me rappeler Essex County et ce pour plusieurs raisons : les deux histoires se déroulent dans le Midwest, ce sont deux récits chorals, deux scénarios presque dépourvus de scènes d'action et deux univers dans lesquels le lecteur met du temps à entrer et à se repérer. Les pièces du puzzle narratif trouvent lentement leur place mais avec une fluidité étonnante. Finalement, l'atmosphère qui plane sur ces fiction nous permettent de nous sentir à l'aise. La fin du vandalisme est le premier tome d'une trilogie que j'ai très envie de poursuivre. Les deux autres tomes ("Hunt in dreams" et "Pacific") ne sont pas encore traduits en français.

Avec beaucoup de subtilité et un humour pince-sans-rire, Tom Drury nous permet d'explorer un univers réaliste. Son écriture est descriptive et contient de nombreux détails qui permettront au lecteur de matérialiser les personnages aussi bien que leur environnement (couleurs, emplacement des objets, sons, formes…). le lecteur devra pourtant faire preuve de patience pour s'approprier cet univers et y trouver sa place. Une bonne cinquantaine de pages sont nécessaires pour se situer face à la déferlante de personnages que l'auteur installe. Pourtant, au bout du compte, cette lecture s'avère très agréable et assez prenante.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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Tom Drury, né en 1956 dans l'Iowa, est un écrivain américain. Diplômé en journalisme de l'Université de Iowa en 1980 il a travaillé dans plusieurs quotidiens avant de publier des nouvelles dans de prestigieux magazines comme le Harper's Magazine ou le New-Yorker. Auteur de six romans à ce jour, La Contrée immobile son avant-dernier, date de 2012. La Fin du vandalisme, roman de 1994, a été traduit chez nous en 2013.
Grafton, comté de Grouse dans le Midwest. Dan Norman est le shérif (« Ce n'était peut-être pas le plus farouche ennemi du crime, mais il se conduisait avec décence dans la plupart des situations, ce qui n'est pas vrai de tous les flics. »), Louise Darling, assistante d'un photographe a rompu avec Tiny et le shérif voit une ouverture. Ils se marieront, il y aura une grossesse difficile, Tiny n'a pas dit son dernier mot sur leur séparation forcée, il y a aussi un bébé trouvé dans un caddie du supermarché, de nouvelles élections pour le poste de shérif du comté…
Voici la ligne générale de ce roman, c'est-à-dire rien en réalité, si ce n'est et c'est voulu, la vie ordinaire de gens ordinaires dans une petite ville des Etats-Unis. Alors, certes, il y a la patte de Tom Drury, ici un nombre invraisemblable de personnages (un index est fourni en fin d'ouvrage) qui entrent en scène successivement pour des débuts d'histoires le plus souvent très originales (disparition inexpliquée de tracteurs, chevaux marchant à reculons, plante grimpante envahissante dans un logement…) mais qui aussi souvent ne se terminent pas !
Le récit semble presque normal, classique, mais par moments le lecteur sent un léger dérapage, la réalité se mue en détails saugrenus ou farfelus avant bien vite de revenir au traditionnel ou de clore un passage abruptement, ce qui oblige le lecteur à revenir en arrière pour vérifier qu'il n'a pas loupé une phrase importante.
Un roman légèrement excentrique avec des personnages pittoresques mais si tout cela est très sympathique, au bout d'un certain temps, le lecteur commence à peiner. Et, comme souvent chez de nombreux écrivains, à l'instar des boulangers qui cachent soigneusement la fève dans la galette, dans leurs romans ils planquent la phrase qui résume leur ouvrage : « Ce fut tout d'abord fascinant, et ensuite étrangement monotone. »
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J'ai été battu par K.O par l'auteur, Tom Drury à la fin du 3e chapitre. Pourtant j'ai lutté pour ne pas abandonner, mais j'ai jeté l'éponge à la page 71. Il est rare que je ne termine pas un livre. Je suis hermétique au style d'écriture développé par l'auteur. Pas de changement de rythme, d'intensité, pas de moments dramatiques ou humoristiques, d'exclamation ou d'interrogation. Les personnages vont et viennent, agissent, parlent sans émotions apparentes, de temps de réflexion ou de doute. D'autant que l'auteur construit son texte avec une accumulation de considérations, d'apartés, de détails inutiles et parfois hallucinants (cf la citation). Bref cela m'a paru aussi ennuyeux que les grandes plaines du Midwest où se situe l'(in)action. Ah, j'ai quand même appris un mot nouveau, un nombre en fait : quatre-vingt-cinq cents (8500). C'est déjà ça...
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Je mets la moyenne pour la forme et l'écriture, parce que je sais que je passe à côté d'un bon livre, parce que j'ai aimé La contrée immobile du même auteur paru l'année dernière (et qui avait l'avantage d'avoir un vrai fil conducteur avec trois fois moins de pages) mais ce format de roman m'ennuie particulièrement : suivre la vie de soixante-dix protagonistes dans un comté américain où rien ne se passe (car Rien ne se passe, c'est comme suivre la vie de ses voisins de palier pendant 370 pages...), ça ne doit intéresser qu'un américain de ce même comté ou quelqu'un qui s'émoustille de peu.
Mention spéciale pour des dialogues bien ficelés, rien d'autre.
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Je mets la moyenne pour la forme et l'écriture, parce que je sais que je passe à côté d'un bon livre, parce que j'ai aimé La contrée immobile du même auteur paru l'année dernière (et qui avait l'avantage d'avoir un vrai fil conducteur avec trois fois moins de pages) mais ce format de roman m'ennuie particulièrement : suivre la vie de soixante-dix protagonistes dans un comté américain où rien ne se passe (car Rien ne se passe, c'est comme suivre la vie de ses voisins de palier pendant 370 pages...), ça ne doit intéresser qu'un américain de ce même comté ou quelqu'un qui s'émoustille de peu.
Mention spéciale pour des dialogues bien ficelés, rien d'autre.
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Citations et extraits (5) Ajouter une citation
Leur mère, c'était Colette Sandover, de Boris. Elle s'était mariée trois fois, chaque mariage ayant donné lieu à une naissance et s'étant terminé par la mort du mari. C'est pour cette raison qu'on l'appelait parfois Killette au lieu de Collette.
Les enfants de Boris la prenaient pour une sorcière, phénomène qu'elle encourageait elle-même en jetant des sorts ; elle arpentait le jardin en lançant des imprécations telles que : "Ô Lucifer, apparais-moi maintenant. Ô Lucifer."
Elle était tellement en retard pour sa déclaration d'impôts que même les fonctionnaires municipaux esquivaient la question.
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Apparemment, elles avaient déjà commencé à picoler sec au milieu des décorations d'Halloween. Le visage de Pansy était rouge vif, et Diane avait cassé un verre. Si l'alcool, pour Louise, était comme un tortillard progressant à son rythme à travers collines et plaines pittoresques, pour Pansy et Diane c'était davantage un ascenseur après la rupture du câble.
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Helen Plum apporta même un ragoût de macaronis au bœuf dans un plat en céramique de Corning, quant à savoir qui était censé en manger, ce n'était pas clair. Mais il faut dire que Helen Plum réagissait à presque n'importe quelle sorte de nouvelle stressante en cuisinant des ragoûts, et avait une fois rappliqué à Faribault, Minessota, où un semi-remorque avait pris feu, avec une poêlée de pommes de terres aux pétoncles et au jambon. Véridique, histoire rapportée par sa belle-fille.
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- Qu’est-ce qui vous amène ? – Dan Norman et moi on va se marier, et j’ai promis à ma mère de demander si on pouvait se marier dans votre église. – Cela risque d’être difficile pour quelqu’un qui décrit Dieu comme pouvant être un presse-papiers. – Bon, au moins j’aurai essayé. – Et il fut une époque pas si lointaine où j’aurais juste dit laissez tomber. Mais les fidèles ne sont plus ce qu’ils étaient, et franchement on ne peut plus se permettre de dire non à qui que ce soit.
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Comment tu t'accommodes du divorce ? demanda-t-il.
- Ca va, répondit Louise. Je n'ai pas à cuisiner des choses que je n'ai pas envie de manger. C'est un plus.
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Tom Drury - Pacifique
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