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EAN : 9781278457420
322 pages
Nabu Press (19/03/2012)
4.2/5   10 notes
Résumé :
Du haut de l'Hôtel-Dieu, l'interne en médecine Daubrac et son ami philantrope Mériadec observent le parvis de Notre-Dame. Ils se décident à suivre par désœuvrement un couple d'amants qui effectue l'ascension des tours.
Sitôt arrivés sur le parvis, un attroupement attire leur attention : une jeune femme portant une voilette bleue identique à celle de la femme aperçue auparavant au bras de son amant est retrouvée sans vie au bas des tours. Qui est cette femme? ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Un bon roman d'enquête de 1885 sans temps morts avec des personnages assez dissemblables et à l'improbable côtoiement qui aiguisent la curiosité. L'amitié, l'amour, la compassion, l'avidité et la trahison se mêlent pour faire un roman à deux intrigues, relativement moderne sauf en ce qui concerne les femmes.

J'ai beaucoup aimé cette association de personnages, souvent naïfs face aux événements, qui a donné une tournure sociale à ce qui aurait pu être un banal polar, à la façon de Zola ou de Sue !

On sent bien que l'auteur ne se fait pas que l'écho de la bienséance de l'époque mais qu'il pense profondément que les femmes sont plus coupables que les hommes quand il s'agit d'adultère et que la coupable doit payer jusqu'à la fin de sa vie, ce qu'il ne se retient pas d'infliger ! Cette trahison a beaucoup influé l'enquête qui n'a pas permis de faire payer tous les coupables et sauver les gentils !

La morale est sauve et l'auteur n'épargne personne !

Challenge MAUVAIS GENRE 2021
Challenge XIXème SIECLE 2021
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On ne le dit pas assez, peut-être parce qu'on ne le sait pas, mais Fortuné du Boisgobey fut un des maîtres du roman policier français, et même du roman policier tout court. Il importe assez peu qu'il ait écrit il y a à peu près un demi-siècle, et avant la vogue de Sherlock Holmes – ou plutôt cela ne fait que lui conférer un cachet d'originalité et donner à ses romans un charme de plus. On parle d'évasion ! Mais y a-t-il une époque plus lointaine, plus différente de la nôtre, plus irrémédiablement révolue et disparue que celle où Jules Lemaître débutait dans Le Journal des débats ? Personne ne songeait alors au Comité des Forges, et un maître de Forges était un type vertueux, qui, empêché par sa femme d'exercer ses prérogatives maritales le soir de son mariage, se bornait à bêler dignement : « Plût au ciel, Madame, que je ne vous eusse jamais connue !... » Oh le bon temps que celui où le comte de Saint-Briac et le juge d'instruction Hugues de Malverne pouvaient faire étalage de grands sentiment – et où il était permis d'y croire (aujourd'hui, ça serait plus difficile) – où le limier amateur disait pompeusement, en se lançant à toute vitesse à la poursuite du criminel : « Cocher, conduisez-moi à l'embarcadère de la rue Saint-¬Lazare ! » Et le cocher, stimulé par la promesse d'un bon pourboire (quinze sous) mettait trente-cinq minutes, au trot, pour aller des Champs-Élysées à l'embarcadère. Et le héros qui remarque finement, en observant un individu écroulé sur un banc près de la Madeleine, dans une attitude de profonde désolation : « Il portait le vêtement de ceux qui n'en ont qu'un : une redingote et un chapeau haut de forme ». Cette observation sociologique ne se trouve pas, à vrai dire, dans la Voilette bleue, mais dans Mérindol, autre charmante bluette qu'on devrait bien réimprimer. S'il y avait des éditeurs intelligents... Mais y en a-t-il ? S'il y en avait, ils pourraient faire plus mal que de nous donner une édition des oeuvres choisies de Fortuné du Boisgobey, qui aurait tout le charme d'une exposition rétrospective du roman policier. En attendant, les amateurs pourront toujours acheter la Voilette bleue. Ils en auront pour leurs quarante-cinq sous – et au-delà.
Régis Messac, les Primaires, n° 57, septembre 1934

Lien : https://www.regis-messac.sit..
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Des trois titres que j'ai lu de l'auteur pour le moment sans doute le plus impitoyable, et dont la fin est la plus amère.

Même si le récit reste fluide, et l'écriture agréable, l'auteur est plus sévère avec par exemple la condamnation de la femme adultère, mais aussi le sacrifice d'un personnage que j'aurais bien aimé voir vivre.

Sinon ça reste pas prise de tête et agréable à lire. Juste plus sombre.
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Terrible histoire mêlant crime et infidélité. L'auteur ne se gène pas pour donner aux personnages principaux un caractère brut, presque brutal.
On se demande comment l'histoire va bien pouvoir se terminer, tant les évènements concourrent à la perte de tout espoir.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
Madame de Malverne, pâle, les traits contractés, les dents serrées, regardait le capitaine avec des yeux étincelants.
– Oui, dit-elle après un silence, je comprends que je suis perdue. Hugues me pardonnerait peut-être ; le monde ne me pardonnerait pas. Eh bien ! tant mieux ! je suis lasse de me mentir, lasse d’être à lui que je n’aime pas. Je veux en finir avec une existence odieuse, reprendre ma liberté… vivre avec toi seul !
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Il portait le vêtement de ceux qui n'en ont qu'un : une redingote et un chapeau haut de forme.
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