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EAN : 9782915438628
130 pages
CONTREBANDIERS (23/10/2014)
2.8/5   15 notes
Résumé :
Lorsque la vie amoureuse est terminée, c'est la vie dans son ensemble qui acquiert quelque chose d'un peu conventionnel et forcé... J'en suis maintenant convaincu : pour moi, Valérie n'aura été qu'une exception radieuse. Elle faisait partie de ces êtres qui sont capables de dédier leur vie au bonheur de quelqu'un, d'en faire très directement leur but. Ce phénomène est un mystère. En lui résident le bonheur, la simplicité et la joie ; mais je ne sais toujours pas com... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
L'éditeur Les Contrebandiers propose l'adaptation d'un best-seller de Michel Houellebecq, « Plateforme » (2002), dessinée par Alain Dual. le parfum de scandale qui avait contribué au succès de ce roman sociologique s'est un peu éventé entre-temps ; peut-être l'auteur a-t-il rallié à son point de vue désabusé sur le monde une partie de l'opinion ? Les piques contre l'islam et les musulmans, assez banales, presque voltairiennes, qui ont valu à M. Houellebecq des poursuites judiciaires naguère, sont beaucoup moins taboues aujourd'hui ; sous divers prétextes : l'athéisme, la laïcité, le nationalisme, les pamphlets contre l'islam se sont multipliés depuis. Mais, puisque l'écrivain s'apprête à publier un nouveau roman (« Soumission »), on verra bientôt s'il a perdu de sa force provocatrice, dirigée principalement dans « Plateforme » contre l'idéologie bien-pensante de gauche. L'impact de ces provocations venait d'une forme d'humour iconoclaste que l'on retrouve moins dans la bande-dessinée, pourtant supervisée par le romancier (sauf peut-être à propos des artistes contemporains, dont les gadgets saugrenus sont ridiculisés).

Le thème de la sexualité obsède l'écrivain, notamment les difficultés de la sexualité virile de s'épanouir dans la société moderne. Michel, hologramme du romancier, décrit ainsi un conflit entre les sexes s'intensifiant à mesure de la volonté des femmes d'égaler les hommes en termes de carrière et de réussite professionnelles. Houllebecq, ou plutôt son antihéros Michel, ajoute que le tourisme sexuel tire profit de la frustration des jeunes mâles occidentaux. « le tourisme sexuel est l'avenir de l'humanité.», proclame-t-il. Cet aspect n'avait pas manqué de susciter aussi la controverse, bien que les enquêtes d'opinion ont montré que « Plateforme » a été bien accueilli par le public féminin. Michel déclare à sa nouvelle conquête, ou plutôt à la femme qu'il a séduite involontairement par sa timidité et sa réserve, Valérie, que le développement du tourisme sexuel ne manquera pas de se heurter, en France et aux Etats-Unis, à l'hostilité des féministes ; à quoi celle-ci rétorque que la demande d'activités touristiques sexuelles n'est pas moins grande parmi les femmes.

Le point le plus frappant dans « Plateforme », et qui a bien été conservé dans l'adaptation, c'est le mélange d'observations cyniques et d'un sentimentalisme presque « fleur bleue » dans les propos de Michel, sentimentalisme qui se traduit par la quête idéale de l'âme soeur, de la « princesse charmante » qu'il finit par trouver au tournant de son existence, « dépourvue des traits de caractère qui rendent si difficile d'aimer les femmes et de les faire jouir » (je cite de mémoire), avant qu'un attentat terroriste ne le ramène à son état de célibataire trop lucide pour regarder le monde sans en tirer de l'amertume. Cet effort pour lutter contre les bons sentiments, tout en y cédant, est un peu surprenant. « Plateforme » a un côté roman « Harlequin ».

Les scènes de sexe explicites sont, comme dans le roman, trop nombreuses et superflues ; elles traduisent sans doute le goût de l'auteur pour une sexualité ni trop sadienne, ni trop puritaine (de temps en temps Michel et sa dulcinée convoquent une tierce personne en bonus), par conséquent assez banale. Et si Michel Houllebecq était une femme comme les autres ?
Lien : http://fanzine.hautetfort.co..
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C'est un univers agrémenté de petits moments de vacances, de sexe et de vacuité.

Cette B.D. inspiré du roman éponyme met en scène le romancier en héros jeune, beau et séducteur. Il n'a pas sa tête de cocker telle qu'on peut la voir lorsqu'il joue dans le téléfilm « l'enlèvement de Michel Houellebecq »… La Bande Dessinée mieux que photoshop !

Le dessin est simple; un trait noir et un aplat gris. Il sert l'univers de l'auteur par sa simplicité et sa platitude qui expriment l'aspect désabusé que l'on a lu par ailleurs.
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Fonctionnaire au ministère de la culture, Michel vient de perdre son père, victime d'un meurtre. Et là ça commence, Houellebecq revisite son roman « Plateforme » grâce aux dessins d'Alain Dual, très appropriés. L'indifférence du héros houllebecquien (parce que ses personnages sont uniques dans leurs genres) n'est pas si éloigné que ça de "l'étranger" de Camus. On retrouve aussi des situations étudiées psychologiquement, sociologiquement et historiquement. Mais la comparaison s'arrête là.

Michel va partir en voyage organisé en Thaïlande où il va rencontrer Valérie. L'amour ne lui est pas donné, et il n'est pas trop doué pour. Mais son besoin d'être aimé est irrépressible et Houellebecq nous montre bien la différence avec le sexe et l'amour physique. Il va trouver la complice tant attendue de ses obsessions. le roman avait scandalisé parce qu'il traite du tourisme sexuel mais l'auteur ne se voile pas la face en proposant l'histoire d'un homme enfermé dans son individualisme.
Belle réussite que ce roman graphique sans tabou.


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L'adaptation est intéressante, mais les partis-pris de l'auteur sont contestables. Pourquoi par exemple représenter beaucoup de scènes de sexe (qui sont dans le livre), mais ne représenter aucune scène de masturbation (qui sont elles aussi dans le livre) ?
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critiques presse (2)
LeDevoir
02 janvier 2015
On savait qu’il y avait quelque chose d’un peu théâtral dans l’écriture de Houellebecq. On constate, avec cette première adaptation d’un de ses célèbres romans en bande dessinée, qu’il y a aussi, dans un fond, de la substance très graphique.
Lire la critique sur le site : LeDevoir
BoDoi
16 décembre 2014
On retrouve parfaitement l’esprit de ses livres – dérangeant et polémique – dans une version moins forte que l’original car le dessin d’Alain Dual, une ligne claire simple un peu cheap parfois, n’apporte pas de plus-value. Pas forcément un souci ici puisque les mots, d’une lucidité résignée, suffisent à rendre le livre passionnant.
Lire la critique sur le site : BoDoi
Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
Maintenant j’étais comme un connard au guichet Nouvelles Frontières.

J’avais opté pour le circuit « Tropic Thaï » à 1.449 euros, plus 250 euros de supplément chambre individuelle.
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Et si je n’ai pas compris l’amour, à quoi ça sert d’avoir compris le reste ?
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Tu vois, c’est ça que les gens ont perdu. Aimer, faire plaisir, s’abandonner, s’offrir.
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Il avait, quelquefois, l’hypermarché pour lui tout seul –ce qui lui paraissait être une assez bonne approximation du bonheur.
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Nous sommes devenus froids, rationnels […] ; nous souhaitons avant tout éviter l’aliénation et la dépendance.
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