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EAN : 9782892950984
Typo (01/09/2005)
3.51/5   37 notes
Résumé :
1945. La guerre est finie. Pour Joseph Latour, voyou disponible, être soldat et se battre était sa raison de vivre, de faire quelque chose de spécial, mais la guerre est finie et il n'est pas un héros. Il se retrouve sans avenir, soldat manqué et trouble-fête au sein d'une famille et d'une société engourdies par les habitudes. Personnage de la révolte, il fait à son entourage le procès du bonheur, condamné à rencontrer son destin personnel en simple soldat dans une ... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (4) Ajouter une critique
Ayant déja joué la pièce Zone, de façon très très amateure, j'ai une affection particulière pour Dubé. Ainsi, lorsque je dois lire une pièce de théâtre, c'est vers cet auteur que je me tourne naturellement ! Ici, Dubé nous présente une famille de Montréal, très ordinaire. La pièce s'ouvre sur l'annonce a la radio de la capitulation d'Hitler. La famille se réjouie donc, puisque Joseph, l'ainé de la famille, était parti au front. Tout le monde se réjouie, sauf la mère. C'est que Joseph est un p'tit voyou de seconde zone, un bon a rien, selon elle... Ainsi, son retour n'est pas de très bon augure. Une pièce qui a du, a l'époque, être très apprécié... Malheureusement, le texte a mal vieilli... mais il n'en demeure pas moins qu'elle est agréable a lire... Et Dubé, c'est quand même un monument de la dramaturgie québécoise.
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J'ai dernièrement relu cette pièce et elle m'a encore beaucoup touchée.C'est un incontournable dans la littérature québécoise. La sensibilité de Marcel Dubé ne fait jamais défaut dans toute son oeuvre.
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Intéressant, mais je trouve que le texte vieillit mal.
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Un grand texte.
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Citations et extraits (4) Ajouter une citation
PREMIER ACTE
SCÈNE 1

Dans le noir total, on entend une voix d'homme qui chante.
Nous étions tous des camarades
Que la guerre avait réunis
Fusil au poing pour les parades
Nos cœurs étaient couleurs khaki.
Je me souviens des camarades
Qui chantaient pour ne pas pleurer
La bièr’ l'amour n’étaient pas fades
Les jours où nous avions congé.
Puis le rideau s’ouvre. Il n’y a d'abord que le cadran d’un vieil appareil de radio qui soit allumé dans tout le décor.


VOIX DE L'ANNONCEUR, un éclairage de plein jour s'établit très lentement dans la rue inférieure et chez les Latour où on ne trouve que Bertha qui écoute la radio: C'est donc aujourd'hui, aujourd'hui sept mai
1945, date qui restera à jamais inoubliable, qu'aux premières heures de la nuit dans une petite école de
Reims en France, quartier du général Eisenhower, fut signée la capitulation sans condition de l'Allema­gne et qu'a pris fin la guerre la plus désastreuse de toute l'histoire du monde qui a duré cinq ans, huit mois et six jours et qui a fait dans les camps alliés et ennemis environ quarante millions de victimes. Avouant que toute résistance était devenue inutile, que les grandes ambitions du Troisième Reich n'étaient plus que cendres et qu'illusions, l'amiral allemand Karl Dönitz a ordonné à toutes ses armées de se rendre sans conditions. C'est ce matin même, à neuf heures trente-cinq minutes que la radio cana­dienne pouvait enfin transmettre cette nouvelle reçue de la Presse Associée. Mais ce sont les Allemands qui les premiers ont annoncé la fin des hostilités, avant même que...

Bertha, que tout cela semble laisser indifférente ou ennuyer, se lève pour choisir un autre poste où l'on peut entendre le Soldat Lebrun qui chante: «Je suis loin de toi, mignonne». Bertha s'écrase de nouveau dans son fauteuil pour écouter à son aise cette chanson qui sem­ble la ravir béatement. Dehors, dans la rue, des enfants sautillent sur le trottoir en jouant à la marelle et en criant en les scandant bien, sans trop comprendre ce­pendant, les mots miraculeux: «/a guerre est finie, la guerre est finie....» De loin, en se rapprochant on entend la voix de Fleurette qui sème sa joie dans le quartier, avant d'entrer en scène.

VOIX DE FLEURETTE: Joseph ira pas au front! La guerre est finie! Joseph ira pas au front!... (Puis elle paraît dans la rue, très jeune, très enjouée, toute essoufflée pour se précipiter dans la maison pendant que les enfants sortent de scène en courant.)
FLEURETTE, répétant: La guerre est finie! Joseph ira pas au front!... (S'élance vers sa mère qui demeure amor­phe.) T'as compris, m'man? La guerre est finie! Jo­seph ira pas au front! La guerre est finie pour tou­jours!
BERTHA: Excite-toi donc pas comme ça! Je le sais que la guerre est finie. C'est ce qu'ils nous répètent de­puis une heure à la radio.
FLEURETTE: Et puis, t'es pas contente? T'es pas remplie de joie?
BERTHA: C'est un peu trop loin pour moi, l'Europe...
FLEURETTE: Mais Joseph?.. Il va revenir, m'man! Il va revenir avant même d'être parti! Ça va être la paix dans le monde!... Y aura plus de guerre! Y aura plus jamais de guerre!
BERTHA: Tu peux trouver ça beau mais si tu te servais de ta «jugeotte» tu penserais aussi aux désavantages que ça représente.
FLEURETTE: Mais quels désavantages? J'en vois pas m'man.
BERTHA: Ton frère Joseph que t'aimes tant... C'est quand il est parti pour Halifax qu'on a commencé à respirer
à l'aise dans la maison.
FLEURETTE: C'est pas un si mauvais garçon que ça, m'man.
BERTHA: Tu verras, tu verras... Mais le pire c'est que vous allez perdre vos emplois, Marguerite et toi.
FLEURETTE: Je m'en trouverai un autre ailleurs.
Pendant qu'elIe converse avec sa mère, Fleurette se passe une blouse plus fraîche et se recoiffe du mieux qu'elIe peut.
BERTHA: Facile à dire... Marguerite gagnait un bon salaire à «l'avionnerie»...
FLEURETTE: Elle aussi va se débrouiller. Sois pas inquiè­te pour elle.
ElIe fait subitement volte-face et se dirige rapidement vers la porte de la sortie.
BERTHA: Où est-ce que tu vas?
FLEURETTE: Dehors! Ils nous ont donné congé! C'est plein de monde dans les rues. Tu devrais voir comme
c'est gai!... Tu devrais voir, m'man!
BERTHA: Quand je veux m'amuser je me paye une jour­née au Parc Belmont... Fleurette! (ElIe est déjà sor­tie et ne peut l'entendre.) Laisse-toi pas tripoter par n'importe qui!
Mais Fleurette est loin. Ennuyée Bertha éteint la radio et se lève. Dans la rue passe madame Brochu qui re­vient de la ville. Des enfants la suivent et se moquent d'elle. Dans une main elle a un «shopping bag» et dans l'autre son parapluie.
LES ENFANTS: Mémère Trente-sous!... Mémère Trente­ sous!...
BROCHU, qui se retourne menaçante et lève son parapluie en l'air: Tas de p'tits vauriens! Je vais vous en faire voir, moi, des trente-sous!...
LES ENFANTS ricanent et continuent: Mémère Trente sous! Mémère Trente-sous! Vous promenez pas vos
chats aujourd'hui?
Elle fait un pas dans leur direction.
BROCHU: P'tits polissons! P'tits malélevés!... Vous devriez être à l'école!... .
Les enfants ricanent de plus belle et s'enfuient. Pendant ce temps Bertha est allée se poster à la fenêtre, accoudée sur un oreiller.
BERTHA: C'est parce que vous vous en occupez que les enfants vous agacent comme ça, madame Brochu.
BROCHU: Je vais me plaindre à leurs parents. Je vais les faire arrêter par la police, c'est l'école de Réforme
qu'il leur faut.
BERTHA: Pauvre vous! Si j'étais à votre place... (Elle n'achève pas. Voyant le sac qu'elle porte.) Mais vous êtes allée en ville?
BROCHU: Malheureusement, oui. Je le regrette assez! C'est plein de fous dans les rues. On a voulu me voler
mon parapluie.
BERTHA: Si c'est rien que ça, c'est pas grave.
BROCHU: Et puis vous?.. (Se rapproche, l'oeil malicieux.) Votre Joseph?
BERTHA: C'est pas mon Joseph! C'est le Joseph à son père...
BROCHU: Il va revenir!
BERTHA: Ça m'en fait un pli ça, mère Brochu!
BROCHU: C'est pourtant pas ce qui vous manque, Bertha!
BERTHA: Pardon?
BROCHU: Je dis que c'est tant mieux pour lui. Il ira pas perdre son âme en France.
BERTHA: Comme s'il avait besoin d'aller si loin pour ça.
BROCHU: Excusez-moi mais faut que j'aille nourrir mes chats.
BERTHA: Je vous retiens pas.
BROCHU: J'espère qu'on aura le plaisir...
Elle sort.
BERTHA hausse les épaules: Vieille folle!...
Elle s'accoude immobile à la fenêtre pendant qu'on entend en arrière-plan la voix du marchand de fruits.
MARCHAND: On a des tomates, des radis, des concombres à vendre;
On a des oranges, des melons, des bananes à vendre; Belles tomates? Belles oranges, madame?
C'est pas cher!... Six pour vingt cennes, les oranges... Non?.. Merci, madame.
On a des tomates, des radis, des concombres à vendre; On a des oranges, des melons, des bananes à vendre...
Et déjà sa voix se perd lentement en même temps que tout l'éclairage diminue graduellement et qu'on entend la voix d'homme du début qui chante en arrière-plan.

Rien ne sépar' des camarades
À qui personne n'a dit merci
Et nos fusils et nos grenades
Ne nous auront jamais servi.

Tu resteras mon camarade
Et le jour où je m'en irai
Je t'écrirai une ballade
Qui chantera notre amitié.
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Bruits de la ville au loin. Joseph essaie de se replonger dans le journal mais s'en dégoûte aussitôt. Il le replie et le laisse tomber près de lui. Ce qui restait de jour dans la rue s'en va presque totalement, pendant qu'on entend la voix très pure d'un jeune garçon qui chante un cantique latin de l'office. Un réverbère s'allume. Joseph reprend ses béquilles et se lève. Comme il va monter les marches du perron pour entrer, il s'immobilise pour regarder venir Bertha, Edouard et Armand qui paraissent dans la rue. Armand marche près de Bertha et tient un missel dans sa main. Edouard les suit un peu en arrière.
JOSEPH : V’là la Sainte-Famille! Maudit qu'Armand fait un beau p'tit Jésus !
Il s'avance un peu à leur rencontre.

JOSEPH : Je vais parier, sa mère, que t'as prié pour ma jambe tout le temps du mois de Marie ?
BERTHA, qui passe sans le regarder : J'avais d'autres choses que ça à penser!
JOSEPH, qui les suit : T'as prié pour Marguerite, d'abord!
BERTHA entre dans la maison avec Armand. Sans tourner la tête : Ça te regarde pas pour qui j'ai prié.
Edouard jette un regard réprobateur à Joseph et entre à son tour. Joseph reste quelques secondes dans la rue, appuyé sur ses béquilles. Dans le living-room, Bertha enlève son chapeau et ses gants et se prépare à entrer dans sa chambre.
ARMAND, qui suspend son veston et qui parle surtout pour Edouard : Après ce qu'on a fait pour lui, il devrait se montrer moins arrogant.
BERTHA : Si j'avais été là, ça se serait jamais fait. (Joseph entre à son tour. Bertha fait volte-face comme elle l’aperçoit.) Fleurette est pas ici ?
JOSEPH : Est sortie avec son étudiant. Y est correct le p'tit gars.
BERTHA : Je sais pas si c'est vrai Armand, mais paraît que sa famille est assez riche.
ARMAND : C'est son premier cavalier qui a du bon sens.
JOSEPH : Ça t'intéresse les "cennes" des autres, hein Bertha ? On dirait qu'y a des signes de piastres qui s'allument dans tes yeux quand t'en parles.
BERTHA : Edouard! Dis lui de plus m'insulter comme ça!
JOSEPH : Et puis t'as hâte de la marier Fleurette, t'as hâte de la voir partir de la maison. Si t'avais pu, c'est une fille que t'aurais jamais eue.
BERTHA : Je peux plus l'endurer, ça sert à rien, je peux plus l'endurer.
EDOUARD, à Joseph : Pense donc un peu au service qu'on t'a rendu.
JOSEPH : Si vous l'aviez pas fait, le père, j'aurais été en prison, ça aurait paru clans le journal et puis ça vous aurait salis. Les affaires d'Armand s'en seraient ressenties, pas vrai ?
ARMAND : La reconnaissance ça existe pas pour lui.
JOSEPH : Je n’ai pas demandé à revenir ici. C'est vous autres qui m'avez fait sortir de l'hôpital. Si vous êtes pas contents je peux sacrer mon camp. J'ai jamais léché les pieds de personne ! Je suis pas pour commencer ce soir.
EDOUARD : Joseph! Veux-tu me dire ce que t'as au fond de la tête ? Veux-tu me dire à quoi tu penses au juste ?
BERTHA : C'est rien qu'une tête croche, rien qu'une tête vide ! Sa place est pas ici, sa place est à Saint-Jean-de-Dieu.
Et elle n'enferme dans sa chambre en fermant la porte violemment.
ARMAND : C'est toujours comme ça que ça retourne avec toi.
JOSEPH : Je fais pas exprès. A chaque mot que je dis vous vous choquez !
EDOUARD : T'as pas de cœur, d'abord? T'as pas de cœur ?
JOSEPH : Ça doit pas. Y est mort quand j'étais jeune. (Le texte a été largement remanié.
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QUATRIÈME ACTE


SCENE XX
JOSEPH, enfin debout : B'soir P'pa… B'soir p'pa.
Son père le regarde et ne répond pas.

JOSEPH: Tu pourrais me dire bonsoir le père! C'est vrai ! Je suis poli, moi! Tu pourrais être poli toi aussi!… Penses-tu que je suis surpris de te voir? Je pas surpris une miette!… Je savais que tu serais debout, je savais que tu m'attendrais… Je l'ai dit à Émile, tu peux lui demander; j'ai dit: Émile je te gage cent piastres que le père va m'attendre.

Éveillé par les voix, Armand paraît dans sa porte de chambre. Il fait de la lumière.

JOSEPH: Armand aussi, je le savais! Je savais que vous seriez pas capable de vous endormir avant que j'arrive. Je me suis pas trompé, je me suis pas trompé le père. On aurait dit que c'était tout arrangé d'avance. Ouais! Parce que vous devriez avoir hâte de savoir si j'allais apporter mes quarante piastres… Parlez! parlez, maudit !… Dites quelque chose ! Restez pas là, la bouche ouverte comme des poissons morts. Vous m'attendiez pas?

BERTHA, qui paraît à son tour dans sa porte de chambre : Qu'est-ce que t'as à crier comme ça, toi? As-tu perdu la boule? Veux-tu réveiller toute la rue?

JOSEPH: Toi, je t'ai pas adressé la parole, Bertha. Rentre dans ta chambre et dis pas un mot. Là, je suis en conférence avec le père et Armand.

ARMAND: On parlera de tes affaires demain, Joseph. Il est trop tard pour discuter de ça, ce soir.

JOSEPH: Trouves-tu qu'il est trop tard, le père ? T'étais là, debout comme un brave, quand je suis rentré ! Trouves-tu qu'il est trop tard?

BERTHA: Armand a raison, va te coucher, espèce d'ivrogne.

JOSEPH: Certain qu'Armand a raison. Il a toujours eu raison le p'tit gars à sa mère ! (Il fonce en direction de Bertha.) Certain que je suis rien qu'un ivrogne! Mais j'ai pas d'ordres à recevoir de toi, la grosse Bertha. T'es pas ma mère ! Tu seras jamais une mère pour moi.

BERTHA: Je voudrais pas avoir traîné un voyou comme toi dans mon ventre !

JOSEPH: J'aime autant être un voyou, Bertha, et pouvoir me dire que ta fille Marguerite est pas ma vraie sœur.

BERTHA: Touche pas à Marguerite !

JOSEPH: Si c'était une bonne fille comme Fleurette, j'y toucherais pas, mais c'est pas une bonne fille… Je sis ce qu'elle est devenue Marguerite, tout le monde de la paroisse le sait, et si tu le sais pas toi, je peux te l'apprendre.

ARMAND: Marguerite est secrétaire dans une grosse compagnie, laisse-la tranquille.

JOSEPH: Si Marguerite est secrétaire, moi je suis premier ministre ! La vérité va sortir de la bouche d'un ivrogne, de la bouche d'un voyou, Bertha. En quatre ans, ta fille Marguerite a fait du chemin, Bertha. Ça lui a pris quatre ans mais elle a réussi. Elle a jamais été secrétaire de sa maudite vie par exemple ! Mais fille de vestiaire, ah ! Oui! Racoleuse dans un club ensuite, ah ! oui ! certain ! et puis maintenant, elle gagne sa vie comme putain dans un bordel.

BERTHA crie: Mets-le à la porte, Édouard mets-le à la porte.

JOSEPH: Pas dans un bordel de grand luxe! Mais dans ce qu'on trouve de plus « cheap » rue De Bullion.

ARMAND: Répète plus ça, Joseph, répète plus jamais ça!
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Joseph: Je vais t'expliquer quelque chose. Si tu passes toute ta vie à étouffer dans le même p'tit coin, tu vieillis sans rien apprendre. Et puis un jour t'aperçois que ta peau a pris la même couleur que celle de la brique. C'est ça que je veux dire.
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