Voilà quelques temps déjà que je ne ne m'étais pas replongée dans les
Diablogues. J'aime parcourir ces scènettes de temps à autre. Bien sûr, l'écriture a pris quelques tournures désuètes, mais l'absurdité de notre monde y est toujours bien présente.
Notre société y est parfaitement observée et dépeinte : la bêtise, l'incompréhension, l'envie, les réflexions oiseuses... Tout y est calligraphié et mis en scène dans des situations absurdes, saugrenues ou cocasses. Les dialogues sont divers et variés, on y parle de montagne, de compte-gouttes (question existentielle !), de musique (la musique de placard est bien plus intime que la musique de chambre), d'opéra... Ici, ce ne sont pas les personnages qui sont importants, ils ne sont d'ailleurs connus qu'en tant que Un et Deux, mais bien les paroles échangées, leur incompréhension mutuelle et celle du monde. Ils ne sont d'accord sur rien, un vrai dialogue de sourds !
L'humour peut y être tendre comme grinçant ou poétique. Et cette impossibilité de se comprendre qui existe entre ces deux personnages prend des tours divers, comme le comique de mots, la fâcherie, les situations burlesques, les objets anodins...
Bref, je passe toujours un bon moment à relire ces textes et à m'imaginer ces deux clowns pris en flagrant délit de conversation philosophique ou pas.
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