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EAN : 9782070406937
368 pages
Gallimard (03/11/1998)
3.63/5   67 notes
Résumé :
Si Camille me voyait, Naïves hirondelles, La maison d'os, Le jardin aux betteraves, Les crabes, Où boivent les vaches, Le bain de vapeur - autant de pièces qui ne se ressemblent entre elles que le moins possible. Roland Dubillard n'aime pas se répéter. Elles ont toutefois en commun ce mélange d'humour, d'émotion, de surprise dans l'invention poétique et dramatique, qui fait de leur auteur un des plus représentatifs du théâtre d'aujourd'hui.
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Situations absurdes : comment savoir si on ne s'est pas trompé en comptant les gouttes d'eau? comment retrouver des ramoneurs perdus dans de fausses cheminées? Que faire quand on est deux à être seuls sur une île déserte? Faut-il dormir sur ou sous le billard? Deux personnages, joliment nommés Un et Deux, se parlent du suicide de Georges, qu'il a loupé, et de la cousine Paulette. Jeux de mots et de situations, absurde léger, ces petites scènes se dégustent comme le "laissez-pisser de mouton" ou "l'escargot venu tout seul sur commande (huit jours d'avance)", sans qu'on en soit rassasié, tant la prise de tête ne se prend pas au dépourvu, tant je retrouve, le petit génie en plus, mes jeux de langage un peu pourris et le plaisir de triturer les expressions toutes faites, de les détricotter, de les savourer à toutes les sauces et de déraisonner à l'envers du mauvais sens, en prenant à la lettre les mots les plus timbrés.
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Voilà quelques temps déjà que je ne ne m'étais pas replongée dans les Diablogues. J'aime parcourir ces scènettes de temps à autre. Bien sûr, l'écriture a pris quelques tournures désuètes, mais l'absurdité de notre monde y est toujours bien présente.

Notre société y est parfaitement observée et dépeinte : la bêtise, l'incompréhension, l'envie, les réflexions oiseuses... Tout y est calligraphié et mis en scène dans des situations absurdes, saugrenues ou cocasses. Les dialogues sont divers et variés, on y parle de montagne, de compte-gouttes (question existentielle !), de musique (la musique de placard est bien plus intime que la musique de chambre), d'opéra... Ici, ce ne sont pas les personnages qui sont importants, ils ne sont d'ailleurs connus qu'en tant que Un et Deux, mais bien les paroles échangées, leur incompréhension mutuelle et celle du monde. Ils ne sont d'accord sur rien, un vrai dialogue de sourds !

L'humour peut y être tendre comme grinçant ou poétique. Et cette impossibilité de se comprendre qui existe entre ces deux personnages prend des tours divers, comme le comique de mots, la fâcherie, les situations burlesques, les objets anodins...

Bref, je passe toujours un bon moment à relire ces textes et à m'imaginer ces deux clowns pris en flagrant délit de conversation philosophique ou pas.

Lien : http://mes-petites-boites.ov..
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Des sourires, des rires et des voix dans la tête à la lecture de ces scènes absurdes. Des voix, car je mettais en scène dans ma tête, spontanément, les échanges entre les personnages, donnant un rythme, un phrasé, comme si j'assistai à un sketch. Une lecture qui fait du bien .
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C'est à l'occasion de la pièce Les diablogues au Rideau vert que j'ai pris connaissance des écrits de Roland Dubillard. Je ne savais, avant cela, rien de cet auteur. Cela aura été une agréable découverte. La lecture, postérieure à la pièce, est venue confirmer à mes yeux certains choix scénographiques de la mise en scène de Denis Marleau, notamment l'environnement vieille France bien décalée. le texte, me semble-t-il, portait en lui ce contexte à la fois daté et hors du temps. Ces dialogues diaboliques sont d'une tradition qui jette un regard cynique sur une certaine société qui n'est pas si désuète qu'on pourrait le croire, elle s'exprime aujourd'hui encore avec le même décalage sous d'autres formats, en d'autres lieux. Par cette mise en scène, le théâtre Ubu venait renouer, pour ma plus grande joie, avec des textes frôlant l'absurbe* et le surréalisme ludique.

* Tout ce que ça raconte, c'est même pas vrai, c'est pour ça que c'est absurbe. Et puis d'abord, qu'est ce qui est vraiment vrai, hein? Même l'absurbe ça existe pas, puisqu'en réalité, ça s'écrit avec un d. [Marcel Gotlib, Rubrique-à-brac]
Lien : https://rivesderives.blogspo..
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C'est totalement absurde, un jeu sur les mots et sur les situations du quotidien qui peuvent être détournées. On peut interpréter les situations de différentes façons selon la mise en scène. Bien agréable à jouer avec ma troupe l'an dernier.
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Citations et extraits (12) Voir plus Ajouter une citation
Je serai pitoyable à l'échafaud comme je l'ai été à l'examen. Pitoyable avant, quand je monterai sur l'estrade, pitoyable pendant, quand je mettrai ma tête dans le trou, et pitoyable après, doublement pitoyable, pitoyable de part et d'autre. Parce que je ne suis pas fait pour ça, je n'ai pas la vocation, je n'ai pas la maturité... Je serai mauvais, quoi. Tant pis pour vous.
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C'est ce que je reproche à la vérité, moi. C'est qu'il faut la connaître pour ne pas se tromper, et que c'est pas toujours commode. La vérité, pourtant, ça devrait s'imposer avec plus d'évidence que l'erreur, ou alors quoi, pas moyen de savoir si on se trompe.
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On notera à cet égard, et tout particulièrement, le fameux Lamentabile du troisième mouvement, l'Ad libitum du quatrième, et, dans ce même quatrième mouvement, la vingt-huitième double croche à partir de la droite, double croche dont Richard Wagner a dit : « J'aurais aimé l'écrire » et qui annonce curieusement Mendelssohn.
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Mort ? Alors pas la peine d'appuyer sur le bouton. Il ne viendra pas. En admettant même qu'il repose au cimetière le plus proche et que son caveau soit relié électriquement à votre bouton, il lui faudra du temps pour venir ici du cimetière
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UN : Oui, vous verrez. Ça effraie, au début, on se dit vingt-six lettres, c'est au moins une douzaine de trop, et puis finalement, elles y passent toutes. DEUX: Reste à savoir dans quel ordre.
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Video de Roland Dubillard (9) Voir plusAjouter une vidéo
Vidéo de Roland Dubillard
Extraits du spectacle "Les diablogues", de Roland Dubillard. Mis en scène par Stéphane Eichenholc et avec Eric Guyonneau, en Février 2009 au Théâtre de la Semeuse (Nice).
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