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Dieu 2.0 tome 2 sur 3
EAN : 9782490163328
280 pages
Beta Publisher (12/10/2020)
4.62/5   13 notes
Résumé :
La civilisation se meurt.
Le cataclysme prédit par W3 a balayé la planète.
Dans cet enfer, l’Europe, dernier bastion des lumières, lutte pour sa survie contre la menace qui gronde à ses frontières.
Des millions de survivants attendent, parqués dans des camps, derrière des barrières de drones où le fanatisme grandit et se nourrit du désespoir.
L’humanité n’est plus que l’ombre d’elle-même. Internet se meurt, et la nouvelle religion du Prim... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (9) Voir plus Ajouter une critique
Quand le diable ne s'habille plus en Prada, Dieu se dope à la Permafrostine et les plus éminents scientifiques de cette planète sont invités à retourner fissa chez leur mère ! Ou, plus sobrement : "Dieu 2.0 - Bye Bye Internet" de Henri Duboc, aux éditions Lajouanie.

Le pitch : le monde, 04/05 août 2058 : Gabriel s'apprête à quitter l'hôpital universitaire Axel Kahn de Paris, après avoir subi une opération cardiaque "à l'ancienne" selon son souhait. La Papesse Oranne est quant à elle sur le point de célébrer une messe au Mexique après avoir visité un Mémorial dédié aux victimes des cartels. de leur côté, Yosa Takahara et sa compagne Ariane contemplent les merveilles dont regorge le majestueux Parc de Yosemite. C'est l'instant précis que Dame Nature choisit pour faire du monde le triste théâtre d'un cataclysme sans précédent. Les victimes sont innombrables et les dégâts colossaux. Complètement défiguré pour en voir une grande partie rayée de la carte, la face du monde a changé. Totalement démunis, les rescapés n'ont d'autre choix que de rejoindre l'Europe, seul continent plus ou moins épargné. Contraints de vivre dans des camps et de se sevrer des nouvelles technologies, désormais trop rares, coûteuses et énergivores, les survivants font des proies faciles de l'obscurantisme...

Souvenez-vous... C'est à l'occasion d'une sympathique soirée de juin, organisée par Bookeen, que je faisais la rencontre de ce formidable auteur et de son roman "Dieu 2.0 - La Papesse Online" qui l'est tout autant. Au terme d'une captivante lecture qui me laissait irrémédiablement conquise, je concluais ma chronique en qualifiant ce roman comme "un OVNI littéraire sûrement, mais un petite pépite sans aucun doute dont j'attends la suite avec impatience"... La suite ? Elle est là, juste sous mes ongles fraichement manucurés, engloutie en moins de temps qu'il ne m'en faut pour vous l'écrire... Oui, parce que maintenant me voilà en charge d'une lourde mission : rédiger une chronique à la hauteur de ce roman... Pari perdu d'avance, mais soyons fous, je relève le défi !

Après un prologue de la Mort qui tue tant il est accrocheur (Naaaan mais sans déconner, ce Prologue mes amis! Désolée mais fallait vraiment que je vous exprime mon éblouissement!), l'auteur poursuit admirablement sur sa lancée, et s'attelle à une tâche... Pas simple, mais qu'il réussit pourtant avec brio : Faire s'effondrer le monde. Si si. Rien de plus, rien de moins. Tout cela en une poignée chapitres. Si si. A grands coups de tremblement de terre apocalyptique. Si si. Et au sens propre hein, parce que la maison ne recule devant aucun sacrifice pour vous ébahir !
Alternant dès lors les chapitres avec subtilité, entre la deuxième moitié du XXIème et la fin du XXIIIème siècle pour un suspense de tous les instants et une tension qui monte crescendo au fil des pages, l'auteur nous livre ici une intrigue toujours aussi bien construite et rondement menée, ne manquant pas d'aborder une fois de plus des sujets qui ne sont pas si futuristes qu'on pourrait le croire... Evoquant les névroses numériques quand on parle du tout connecté... Evoquant le risque des dérives fanatiques quand on voit nos concitoyens se faire massacrer pour un Dieu qui, vraisemblablement, n'en a jamais demandé tant... Evoquant des "camps de réfugiés tectoniques" à l'heure même où l'on rase la "jungle de Calais"... Pour rappel : Un roman d'anticipation... Mais pas que...
J'ai en outre pris grand plaisir à retrouver ces personnages rencontrés dans le premier tome. Déjà soignés dans le roman précédent, j'ai trouvé ceux-ci plus approfondis, plus mûris encore. Mention spéciale pour ce cher W3, pourtant pas si présent mais omniprésent, et décidément le plus humain dans ce qu'on fait de mieux en matière d'I.A., peut-être plus humain... Que les humains eux-mêmes ! Qui l'eut cru ? Et pourtant n'est-ce pas l'homme et sa profonde humanité qui se révèlent bien prompt à dispenser maux et jugements, bien capable de réveiller ses plus bas instincts lorsqu'il se sent en danger... L'humanité en somme est une notion bien relative... Bref...
Servi par une plume toujours aussi fluide et savoureuse, l'auteur n'oublie pas le thème qu'il avait abordé dans le premier tome, à savoir le conflit intemporel qui existe entre science et religion, et ne cesse ici de l'approfondir... Et les deux prennent cher, c'est moi qui vous le dis ! Faisant l'objet, selon moi, d'un traitement digne de la grande querelle des Anciens et des Modernes qui a animé la fin du XVIIème siècle ! Pour autant, n'est-ce pas là une guerre qui n'a pas lieu d'être ? Quand on entend d'un côté que la phrase la plus importante en science est "Je ne sais pas", et qu'on nous répond de l'autre que "La croyance est quelque chose de terriblement beau, et humain. Parce que c'est mettre de l'espoir là où il n'y en a plus aucun" (Ca c'est, même une phrase qu'aurait pu sortir Galadriel à Frodon lorsqu'il était dans une sacrée panade... Rhooo je les vois d'ici, dans la forêt de Lothlorien... Hum... Mais je m'égare, excusez-moi!) ? Pourrions-nous donc vraiment nous passer de l'un ou de l'autre ?
Bon... La suite au prochain épisode... Quoi? Quoi ?! QUOI?! Sacré nom de Dieu (oui, encore lui, pardon!) mais qu'est-ce que c'est que cette fin ?! Car oui l'auteur, non satisfait de nous avoir servi un roman plus sombre où le suspense se révèle particulièrement haletant, pousse le sadisme jusqu'à nous laisser en plan avec un sa***erie de p***tain de sablier... Ca, ça je vous le dis : C'EST FRANCHEMENT PAS GENTIL ! (Oui, désolée mais fallait vraiment que je vous exprime ma frustration!)

En bref, et au risque de me répéter : Une véritable petite pépite du futur... Dont j'attends la suite avec impatience... Mais je sais qu'elle est écrite. Autrement dit : Monsieur l'auteur, va falloir qu'on cause !!!
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On reprend les mêmes, on y ajoute un cataclysme d'une envergure planétaire, un ancien prêtre carrément dingue, des gens qui fuient et qui ont perdu tout espoir, un monde bouleversé et en reconstruction, et un robot zinzin qui se réveille 200 ans plus tard … et cela donne un second tome totalement inattendu, explosif et flippant.
Il aura fallu que la faille San Andreas pète carrément les plombs pour plonger le monde dans un chaos indescriptible. Des millions de disparus et d'autres déportés. Des nations qui tentent des coalitions quelque peu douteuses, des murailles de drones pour éviter toutes intrusions pour façonner un nouveau monde archaïque. Toutes technologies sont réquisitionnées au nom de l'état et deviennent la propriété de l'armée. le monde d'avant n'est plus qu'une chimère. le travail est une denrée rare comme tout le reste (soins, nourritures, loisirs, instructions …). Un monde où survivre devient une priorité. Gabriel est bien vieux maintenant et il n'aurait jamais cru vivre ces instants là. W3 s'est fait la malle quelque part dans les méandres du Web qui part en fumée, laissant place à un internet contrôlé et fliqué. Gabriel est bien saoul de ne plus voir son ami et d'échanger pendant de longues heures. Rien ne va plus mais il tient le coup. Peut être pour son filleul et sa bande de copains qui ne rêve que de voyager dans le futur ?


Dans les camps de réfugiés, la misère et la violence deviennent le quotidien de ces milliers de gens qui espèrent passer ces murailles infranchissables. Un seul homme semble tirer profit à cette situation, Verinas. Il a enfin toute l'attention qu'il estimait recevoir de ces fidèles, devenant ainsi le prophète d'une nouvelle religion le Primum. Un endoctrinement que subissent de nombreuses personnes dont des jeunes en quête d'identité. Cette nouvelle communauté s'organise autour de la culture du papyrus qui deviendra, une fois transformé, un moyen de communication et celui d'éradiquer la faim. Une nouvelle religion qui après un timide départ prend de l'ampleur et se diffuse à toute les strates de la société.


Et pendant ce temps, deux cent plus tard, un étrange robot à deux têtes, se réveille et découvre un nouveau monde. Une civilisation rustre et peu développée aux moeurs violentes et qui semblent suivre les préceptes de la théorie de Darwin. Cet aventurier atypique a une mission bien définie dans son programme et elle se doit de la mener à terme et dans de bonnes conditions. Il doit rattraper deux cent ans de sommeil. Un voyageur du temps loufoque et terriblement attachant. D'ailleurs cela me rappelle deux personnalités de l'histoire. Peut être que le tome 3 affirmera mon pressentiment ?


Ce second tome est sans contexte un immense coup de coeur. Je retrouve la patte sensible et particulière de l'auteur qui aime tant nous faire voyager. Un second temps où le répit n'existe pas. D'un point de vue à l'autre, point de temps mort ! de l'action, et encore de l'action … des découvertes, des moments de réflexions, des moments intrépides et mémorables. Des personnages tout aussi attachants qu'exécrables. L'évolution des personnages et du monde est sans contexte le point d'orgue dans cette étrange aventure. J'ai beaucoup aimé la manière dont l'auteur s'empare du futur. C'est étrange, loufoque, improbable et pourtant au fond de moi je me suis posée la question quel avenir notre monde connaîtrait si cela arrivait. Parmi tout une multitude de scénario, Henri Duboc a pris le parti de l'extrême et du fanatisme, du moins c'est cela qui apparaît dans ce tome. La légèreté côtoie le gravissime. Une histoire bouleversante et prenante. Si j'ai regretté les longueurs du premier tome ici il n'en est rien, absolument rien. Une histoire a la dynamique captivante et fascinante. La multitude de personnages est une plus-value au scénario. Et tel un roman choral, il nous porte vers un final tonitruant, explosif. La religion a toujours une place capitale mais sous l'égide de la dérive sectaire. L'apologie de la technologie n'est qu'une vague de souvenirs, le web une entité qui se résume au néant. Dès lors quel est l'avenir de l'humanité ? La religion semble être le seul miracle auxquelles les populations désoeuvrées s'attachent. Réponse dans le dernier tome.


Ce second tome est un véritable uppercut, un de ceux dont il est difficile de s'en remettre !


A découvrir absolument !
Lien : https://lesmisschocolatinebo..
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En route pour le second tome de la trilogie Dieu 2.0, une incartade de plus vis-à-vis du noir. Il y avait eu La papesse on-line, voici venir la fin de l’Internet avec Bye Bye Internet.

Un tome 2 est plus mature, pour 2 raisons. Nous sommes dans le tome pivot celui où tout s’écrit. Mais aussi parce que discerner l’avenir dans les yeux de Vérinas, ce n’est pas non plus un truc à se taper sur les cuisses et à se secouer les fesses au rythme d’un Youkoulélé transcendant.

On se promène entre 2058 et 2283. Y'a de quoi faire le grand écart.

2058 est à mes yeux le fond sérieux de cette trilogie. Ca y est, je sens que je vous perds. Si j’ajoute que l’auteur choisit de continuer à évoquer,  science et religion, comme les mamelles de sa trilogie, je renonce à vous définitivement. Mais, le lecteur a un bon fond. Sauf Gisèle et Kevin, là il faut racler. Mais ils font des efforts. Pour les autres échanger avec vous, c'est le pied !

Je reviens donc au mamelles de ce trilogie. Ok, je ne visualise pas précisément ce que physiquement cela donne, ni quel effet, ça fait sur un lectorat.

Evoquer le Pont d'Einstein-Rosen et les Trou de ver (ndr on parle ici de raccourci à travers l'espace-temps, espèce de lecteur sous alimenté du bulbe - je m'adresse à Gisèle, Kevin fait un effort mais il a encore une belle marge à franchir), je suis certain que vous comprendrez que l’on est bien dans un roman d’anticipation mais pas que.

Pas que, car Henri, se plait à y coller une méchante pelleté d’humour. On n’est pas dans SpaceBalls, mais il y a des relents de Buck Rogers dans le bazar. 2283 et son robot qui a hiberné durant 211 ans, un  truc a 4 yeux, 1 gyrophare multicolore, 2 cerveaux moteurs implantés sur un corps unique, cerveaux qui ont la merveilleuse idée de se vouvoyer sans arret.

Mais voilà, je m’aperçois, que je n’ai toujours rien dit de cet ouvrage. C’est un peu le but. Simplement susciter. On y retrouve les protagonistes du tome 1.

Ce space-opéra apocalyptique s’ouvre sur la rencontre des Vérinas, père et fils. Elle est digne des Borgia. La Papesse Oranne visite un Mémorial dédié aux victimes des cartels au Mexique, Gabriel s'apprête à quitter l'hôpital où il a été soigné à l’ancienne, Yosa Takahara et Ariane sa compagne, s’émerveillent des beautés du Parc de Yosemite. Nous sommes en août 2058. C’est le jour d’un cataclysme sans précédent qui change à jamais la face du monde.

Dans ce monde futuriste, automatisé à outrance, géré par l’Internet, où l’homme voit nombre de ses taches affectes à des robots, la marche est haute.

Imagines une seconde et regarde juste avec une certaine honnêteté la place que ces technologies ont prise dans nos vies. Notre asservissement numérique est total, soumission à nos smartphones, aux réseaux sociaux, au numérique dans l’intégralité de nos actes quotidien - de la traite des vaches à la bio-médecine tout en passant par la surveillance de masse et la géolocalisation en temps réel. Tu vois le genre. c'est aujourd'hui. Aurais tu pu imaginer cela en 1978 ?

Alors projettes-toi en 2058. C'est dans 40 ans. Quel est le bon technologique qui nous attend. Le choix d'Henri est le sien mais il éclaire ce qui est certain, notre dépendance à cette technologie.

Et là, alors que le numérique régit votre vie, on débranche toutes les prises du monde. Le monde est littéralement dévasté. Exit les nouvelles technologies, Internet meurt. La gestion et la production de l’énergie aussi.

Seul continent a avoir peu près été épargné, L'Europe. La vieille lutte pour sa survie et surveille ses frontières. Elle parque dans des camps des rescapés climatiques - ceux ne sont plus une variable statistique, un éventuel épiphénomène, mais bien des millions de personnes. Des gens qui ont tout perdu, des proies faciles à manipuler.

Alors oui, j’ai écris que ce tome 2 était plus sérieux (ndr - ça veut pas dire chiant, mais parfaitement rédigé, et comme d’habitude, chez Henri, intelligent).

Il y affleure le darwinisme social. La suppression des institutions et de tout comportement jugé comme déviant faisant obstacle la survie des plus aptes. Dans Bye Bye Internet, le plus apte reste Verinas. Il est né pour ça. Un gène en plus, une capacité à éliminer des êtres qui ne peuvent lui être soumis, modeler sa propre sélection naturelle,

Dehors, le politique, hier vacillant, est définitivement ébranlé. Le religieux, lieu de rivalités autour des politiques et du pouvoir pontifical est devenu le terreau rêvé pour fonder une secte apte à supplanter les religions monothéistes.

Mais, il est où le côté léger ?

Il n'est jamais bien loin. A la hauteur de W3 qui se trouve dans l’impossibilité de combattre, le côté léger a choisit de se replier. Et pour l'humour, il en est de même. Il est présente, sans quoi ce ne serait pas le style d'écriture d'Henri.

Pour les plus curieux, j’ai été partagé entre deux ambiances, le film de Nicholas Meyer, C’était Demain et La nuit des temps de Barjavel. Il me reste maintenant à ouvrir La Boite de Schrodinger, pour avoir le fin mot de cette histoire.
Lien : https://nigrafolia.fr/2018/0..
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Le deuxième tome démarre en trombe. Une trombe d'eau, au sens littéral : un séisme d'une magnitude de 12 (je sais, l'échelle s'arrête à 10 pour l'instant mais c'est une échelle ouverte donc bon, je me suis imaginée le truc comme ça en le lisant), provoquant un énorme/gigantesque/colossal tsunami qui submerge une (très grande) partie des États-Unis et des îles côtières. La grande catastrophe prévue par W3 a bien eu lieu, même si dans le premier tome, Gabriel en avait bouché un coin au Dieu en carton-pâte (on parle de Verinas, si t'as du mal à suivre). Quelques uns s'en sortent indemnes, par une logique innée, tandis que d'autres passent les dernières heures de leur vie à créer une Coalition pour réhabiliter et sauver l'Humanité en évitant des guerres de part les migrations massives attendues (tu t'imagines bien que si c'est la piscine sur 100 km, tu vas bouger pour aller autre part, mécréant). Et on assiste au reboot de la Terre telle que l'Homme l'avait modelée, qui se démodernise devant la précarité grandissante post-cataclysmique, et devant la réquisition des instances internetoises par les états (internetoise n'existe pas, mais j'aime bien ce mot).
Ce récit post-apo contraste bien avec l'âge d'or de la technologie : si on se souvient bien, dans La Papesse Online (aka le T.1), les Amper (des voitures très cool) bourrées de IA, se mélangeaient aux Yphone, deuxième esprit de l'utilisateur, tandis que nos défunts allaient s'intégrer dans Memoriam, le joli petit programme sympatoche de Gabriel. Bon, eh bien tout ça, tu oublies. La catastrophe a comme qui dirait tout renversé et Internet tel que tu le connais est remplacé peu à peu par le CleanNet, ce réseau de propagande étatique qui surveille tout ce que tu fais. de toute façon, presque personne n'a accès à un Yphone, alors bon, à partir de là...
Nos personnages ont bien entendu souffert de cette catastrophe, et l'on suit alors ces derniers dans le passé et le futur, car Henri Duboc garde cette alternance de temporalité pour nous amener à comprendre toute la "reconstruction" après le drame. Et l'on peut dire que nos personnages s'en sortent tant bien que mal : Yosa (quel plaisir de le retrouver) qui continue de travailler sur le voyage dans le temps, et qui reçoit l'aide de W3 (coucou toi), Gabriel, qui se fait de moins en moins jeunes (environ 80 ans notre héros plus tout flamboyant) et tout le petit monde qu'on nous introduisait dans le premier tome. Celui qui s'en sort très bien (parce que notre cher W3 qui a toujours des solutions à tout, bah la fin d'internet, aka son habitat, ça va lui donner du fil à retordre), finalement, c'est Verinas le rapace (vous aimez la rime ?), qui devient le chef d'un culte, d'une nouvelle religion, le Primum, qui a la particularité d'imprimer ses écrits religieux (un mélange de la Bible et du Coran apparement) sur du papyrus (vous vous dites c'est random, mais ça a de l'importance dans le récit, et pour savoir pourquoi, il faudra lire le livre !).
Là, tu te dis cher lecteur, d'accord, ils sont bien mignons avec leurs fins du monde mais c'est vu et revu, on connaît. Dis toi bien que Henri Duboc n'a pas fini de nous surprendre ; et je te parlais de la temporalité double plus haut, qui nous introduit un robot à deux têtes qui aurait attendu 200 fucking années (tu m'excuseras le langage, la journée a été longue) pour sortir de son sommeil et découvrir la Terre 225 ans après le cataclysme ? Ça nous réserve quand même bien des surprises, et je ne vais pas t'en dire plus car j'en ai déjà dit assez, mais j'ai adoré cette partie. Déjà parce que le robot, il a un grand sens de l'humour (imagine il arrive à te faire rire alors que tu sais pas si toute ton espèce a été annihilée, il est fort quand même), et en plus ça ajoute encore plus de suspens à l'histoire !
Ce deuxième tome a donc tout pour plaire : catastrophisme, coalition internationale bancale, un robot très cool (bon ça c'est subjectif mais en vrai, j'adore), un culte avec à sa tête un ancien Monseigneur complètement chtarbé, du voyage dans le temps, ainsi qu'une évolution des personnages archi intéressante (genre W3 ?? c'est trop bien ??)... Bref, Henri Duboc fait plaisir à lire, surtout qu'il ne perd pas en qualité au fur et à mesure de sa narration. En effet, il arrive souvent que les auteurs s'essoufflent au second tome et s'installent dans une routine de "déjà connu" (dans leur univers quoi, ça peut devenir vite plan plan), mais ici, il sait rebondir avec brio pour nous offrir donc, ce cataclysme littéraire (kaboom). See you pour le tome 3 !
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Woaw. C'est tout ce que j'ai à dire. Ce tome 2 m'a laissé totalement sur les fesses, ahah. Les événements prennent une tournure vraiment incroyable et les enjeux de l'histoire montent de plusieurs kilomètres.

Nous avions donc laissé Gabriel et W3 sur un aurevoir tristounet qui insistait, encore une fois sur la catastrophe à venir. Eh bien, en effet, c'est une grosse catastrophe qui arrive, ahah. Dans ce deuxième tome, on passe de l'anticipation à la dystopie, et même au post-apocalyptique pour une partie de l'intrigue. C'est véritablement terrifiant. Les pages défilent et vous ne savez toujours pas si vous devez rire nerveusement ou vous mettre en PLS sous un bureau en attendant de pouvoir lire le tome 3 et voir comment ça peut aller encore plus mal. L'intrigue est divisée dans ce tome en deux grosse partie.

On a tout d'abord la partie avant et après le cataclysme, où l'on retrouve les personnages qui ont fait le charme du tome 1. J'ai adoré comment le cataclysme est développé dans l'histoire. On vit littéralement la fin du monde, et c'est violent. Toute la problématique de celui-ci réside dans un monde brutalement coupé de la technologie qui le faisait vivre. En effet, comme on l'a vu dans le tome 1, le papier a été banni et seule la technologie a pris le relai comme source d'informations. Mais si cette unique source d'informations disparait, que se passe-t-il ? Peu à peu au fil de l'intrigue, on assiste à la dérive de l'humanité et à la naissance de sa résistance, qui, vous vous en doutez, est représentée par Gabriel et sa famille, de manière consciente ou non, par ailleurs. Il y a aussi, bien sûr, le camp des grands opportunistes, et ce cher Verinas qui n'a visiblement pas digéré son humiliation publique après tout ce temps, semble bien, bien placé pour plonger le monde encore plus dans le chaos. Je vous laisse découvrir comment par vous-même, mais il est bien plus dangereux que dans le premier tome, où il restait une sorte de moustique à écraser sous une semelle, parce que c'était tout ce qu'il méritait en réalité.

Cette première partie de l'intrigue est une formidable critique du fanatisme religieux et de l'addiction du monde aux écrans. Les messages sont développés extrêmement clairement, et j'ai vraiment trouvé la manière donc cela a été fait originale, puissante et efficace. Sans oublier bien sûr l'humour un peu grinçant de l'auteur qui vient ridiculiser de temps à autre d'autres préceptes et arracher un sourire au lecteur.

Les personnages sont toujours extrêmement bien travaillés. J'ai adoré le développement de Gabriel. On sent que c'est un personnage qui vieillit et qui a de plus en plus de mal à trouver sa place dans ce monde où tout est en train d'être bousculé. de son côté, Yosa continue d'explorer les théories du voyage dans le temps dans un monde où la science est reléguée au second plan… Voire en voie de disparition. J'ai beaucoup aimé comment il se débrouille pour arriver à ses objectifs, et je commence à voir où va l'intrigue dans le tome 3 avec cette histoire. Ensuite, il y a votre tonton relou et fermé d'esprit Verinas qui devient de moins en moins sympathique. Je suis curieuse de voir jusqu'où il va aller, mais ça ne présage rien de bon pour la suite. Quand à W3, c'est un énorme retournement de situation. Quand on en vient à aimer une IA à ce point, on peut se demander qui est le plus humain de tous. J'ai extrêmement hâte de découvrir ce qui va arriver à tout ce beau monde dans la suite de l'intrigue.

Ensuite, il y a une deuxième partie de l'intrigue, sur laquelle je ne vais pas trop m'appesantir, parce qu'il faut vraiment la découvrir par vous-même tellement l'expérience est prenante et flippante. On se retrouve 225 ans après le cataclysme décrit par la première partie et le monde s'est totalement effondré pour revenir à des principes archaïques : la survie, la vie et la mort. C'est un excellent modèle de rétrocivilisation comme on en voit peu dans la fiction aujourd'hui, et je vous laisse en découvrir plus par vous même. On découvre dans cette partie un nouveau personnage, ou plutôt deux, Voyageur, composé de deux têtes robotiques à l'humour grinçant et dont la mission est d'établir une cartographie de ce nouveau monde. Ce n'est pas gagné. J'ai adoré ces deux nouveaux personnages, qui m'ont fait hurler de rire tant ils sont décalés de la situation, qui elle est tout sauf drôle et véritablement flippante.

Toute cette partie est un ajout très intéressant à l'histoire qui fait pencher le roman entier vers des concepts plus effrayants, violents et bien plus sérieux que le tome 1. le style de l'auteur est une nouvelle fois génial et je n'ai qu'une hâte : me jeter sur la suite.

Une trilogie à suivre de toute urgence, elle est vraiment incroyable et à découvrir par vous-même pour apprécier pleinement l'expérience !
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