Lire un livre en sautant la préface est comme monter dans une voiture de poste pour traverser une région où l’on a de fortes malchances de rencontrer des brigands : c’est l’excitation de l’inconnu, l’appréhension du danger, le délice de la découverte, la satisfaction du chemin parcouru et, quand la lecture a été à la hauteur de l’espérance qu’en avait donné la couverture du livre, c’est la douceur de son souvenir qui reste en votre cœur pour toujours, comme le parfum d’une femme croisée vous enivre longtemps après son passage.