AccueilMes livresAjouter des livres
Découvrir
LivresAuteursLecteursCritiquesCitationsListesQuizGroupesQuestionsPrix BabelioRencontresLe Carnet
EAN : 9782732460925
205 pages
Editions de la Martinière (09/05/2014)
3.23/5   15 notes
Résumé :
De Ouessant au Népal, en passant par l'Alaska ou le Maroc, l'auteur relate ses voyages à travers le monde pour observer ou étudier les oiseaux, et les rencontres qui en ont découlé.
Que lire après Les tribulations d'un chercheur d'oiseauxVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
En antarctique (hémisphère sud) on trouve le manchot, qui ne vit que là. L'oiseau est aptère et souvent confondu avec le pinguin, sans doute parce qu'en anglais le manchot se dit penguin. Pourtant le pinguin existe mais dans l'hémispère nord et celui-là vole.

Pour se rendre en antarctique Philippe J Dubois a dû prendre le bateau à Uschuaïa, ville à l'extrême sud de l'argentine. La devise de cette ville est : Uschuaïa, fin du monde, début de tout. Uschuaïa traduit signifie « baie profonde » ou « baie en arrière-plan.

Lors de son voyage au Maroc l'auteur nous rapporte : « D'emblée le son de l'engoulevent à collier roux que j'ai écouté sur un enregistrement avant de partir au Maroc. Ce curieux oiseau nocturne a un drôle de nom scientifique, Caprimulgus, qui signifie littéralement qui tète les chèvres. En réalité, il chasse au crépuscule, il chasse auprès d'elles pour se nourrir des insectes que les caprins soulèvent en broutant. L'espèce fréquente les milieux ouverts non loin des chèvres.

Nous sommes à présent en montagne en Géorgie Caucase ou suivre des Gallinacés en rampant pour les photographier peut être dangereux. « Je ne rêve pas : un tétraogalle du Caucase est là, tout proche, à chercher sa pitance au sol, sans se soucier le moins du monde de ma présence. Et moi, je suis à quatre pattes, les genoux cassés par la caillasse. C'est un chemin de croix ornithologique. Retenant mon souffle, j'avance vers l'oiseau, appareil photo en main. Tout à coup, près d'un rocher sur ma gauche, un second tétraogalle surgit. Il est à moins de vingt mètres de moi. Et comme le premier, il s'éloigne à pas comptés pour rejoindre son congénère. J'avance encore un peu, mais je découvre que la vire sur laquelle je me trouve s'arrête là. Je me trouve dans un cul-de-sac. Devant nous se sont les pierriers qui dévalent la pente sur plusieurs centaines de mètres ; à gauche l'à-pic de deux ou trois cents mètres. A droite le sol moi pentu de la prairie. En clair, les tétraogalles m'invitent à les suivre dans les pierriers et à ne plus jamais revoir, ma famille, mes amis, ma compagne. »

En Alaska, l'auteur visualise entre autres des plantes carnivores. « J'ai le visage au sol en train d'observer de modestes plathantères et de redoutables grassettes. Les Premières sont des orchidées aux fleurs blanc verdâtre. Les secondes sont des plantes carnivores dont le passe -temps favori consiste à capturer des fourmis et autres moucherons qui, imprudemment, se sont posés sur les feuilles de la tueuse. Celle-ci possède un suc qui retient et puis digère les malheurs insectes. »

« L'aventure, ce n'est pas 365 jours par an, c'est surtout une période bien particulière, l'automne, entre l'équinoxe et la Toussaint ; Cette période mythique est mystique pour l'ornithologue et celle de la migration d'automne lorsque des milliers d'oiseaux descendent vers des cieux plus cléments. Ouessant … l'île est surnommée « La Mecque de l'ornithologie française » car elle est connue pour être le carrefour de tous les possibles pour les oiseaux migrateurs. »

« Chercher l'oiseau rare permet parfois de découvrir des phénomènes migratoires ou dynamique des populations d'oiseaux tout à fait intéressants. »

Vous l'aurez compris, l'ornithologie est une passion. Les professionnels sont avides de collationner les données des amateurs pour publier un ensemble d'observations de migrateurs mais aussi pour réaliser des atlas d'oiseaux nicheurs.

Dans les années 70, 80 et 90 j'étais membre d'une association d'ornithologie avec laquelle j'ai voyagé, excursionné, et pratiqué le birdwatching. En Roumanie, le guide nous mettait en garde de la possibilité de nous trouver nez à nez avec un ours qui pouvait attaquer pour défendre son jeune.

Dans le parc naturel, réserve de Kalmthout près d'Anvers, j'ai eu l'occasion de voir des plantes carnivores.

Il ne faut pas être ornithologue pour lire un tel livre. Si vous avez le goût de l'aventure, que vous êtes curieux de découvrir des coins du monde ou tout simplement si vous aimez la nature n'hésitez pas.

Je suis prêt à lire un autre ouvrage de l'auteur, se serait : « Mais ornithologue, ce n'est pas un métier !

Commenter  J’apprécie          80
Les tribulations d'un chercheur d'oiseau, écrit par l'ornithologue français Philippe J Dubois, est un récit auto-biographique de 10 voyages marquants.
Passionnant à lire pour l'ornithologue que je suis moi-même, ce livre ne peut se savourer pleinement, à mon sens, que par un public initié. Mais pour moi qui fait partie de ce public, cette lecture fut un vrai bonheur, et un voyage par procuration, éveillant mes propres souvenirs personnels et hâtisant l'envie inaltérable de repartir parcourir les sentes et sentiers.

Un livre que je conseillerai très fortement à mes amis ornithologues, mais rien qu'à eux, en fait, ...
Commenter  J’apprécie          170
Philippe Dubois est un homme de terrain. Un visiteur de terres plus ou moins hospitalières, à la recherche d'un plumage rare, d'un chant à part....
Qui aurait pensé qu'un chercheur d'oiseaux était un tel aventurier? Au diable les chasseurs de trésor d'histoire type Indiana Jones! le vie dangereuse c'est celle de l'ornithologue!
« Les oiseaux, ça se mérite », et c'est peu dire... Pour observer des oiseaux peu communs, il faut vouloir s'aventurer dans des zones reculées.... Il faut aussi supporter le mal de montagnes, les armées de moustiques affamés, les remous du Cinquantième Hurlant, les ennuis moteurs.... En somme il faut une bonne dose de motivation.
Heureusement pour nous Philippe Dubois n'en manque pas, en véritable passionné il arpente avec bravoure les steppes de Mongolie, la « jungle » Birmane, la fraîcheur sibérienne. Il narre ici dix équipées ornithologiques où jamais rien ne va de soi. Avec beaucoup d'humour et d'autodérision il raconte les mésaventures ( se faire manger les fesses par les moustiques parce qu'on a des maux de ventres, n'est pas exactement ce dont il rêvait) et les moments de grâce, quand enfin l'ornithologue rencontre l'oiseau.
Amoureux des volatiles vous vous retrouverez dans ce récit passionnant. Vous saurez reconnaître l'émoi de la découverte, le plaisir de la recherche... Mais à vous autres, aventuriers de tout poil, sachez que ce récit est aussi fait pour vous. Au-delà de la passion ornithologique, c'est un vrai récit d'aventure.
Commenter  J’apprécie          30
Ce livre est à lire avec plaisir et aisance qu'on soit ornithologue ou que comme moi, on ne connaisse rien aux oiseaux, mais que la Nature nous fascine. C'est un récit merveilleux retraçant les aventures d'un ornithologue passionné dont les belles découvertes éveilleront sans doute la jalousie de certains. Je ne me rappelle pas avoir lu quelque auto-représentation outrageusement égotique de l'auteur dans cet ouvrage, mais juste d'avoir lu le récit palpitant d'un voyageur passionné d'oiseaux, d'un homme qui parle de lui et de ce qu'il voit tel un humain empli de qualités et de défauts, au même titre que chacun d'entre nous, ce qui rend le récit d'autant plus vivant, drôle et palpitant.
Commenter  J’apprécie          20
Enervant, premièrement parce qu'on aimerait forcément être à la place de l'auteur. Ces voyages sont mythiques et il a pu observer des oiseaux dont on ignore l'existence. Deuxièmement je trouve que l'auteur est assez méprisant envers ceux qui ne sont pas du monde de l'ornithologie. C'est dommage de voir un passionné qui ne veut pas transmettre mais juste montrer que lui a vu et connais....
Les faits relatés sont intéressants et donnent envie de s'évader.
Commenter  J’apprécie          20

Citations et extraits (9) Voir plus Ajouter une citation
On peut avoir fait dix fois le tour de le Terre, avoir vécu mille expériences incroyables, on finit toujours par revenir au bercail. Pour le chercheur d’oiseaux, le tribulateur impénitent, l’aventure ornithologique commence aussi chez soi, dans son jardin. Il suffit de lever les jumelles et de regarder un oiseau … .
Commenter  J’apprécie          40
Des guillemots de Troïl et de Brünnich sont agglomérés contre la paroi rocheuse et passent leur temps à s’invectiver. Parmi eux, reconnaissable à leur gros bec coloré, des macareux cornus. Tous ce petit monde s’agite, s’envole, se pose, se bécote ou se débecte, se pousse, se serre, et communique beaucoup, le tout dans une ambiance qui sent très fort le guano. On dirait des banlieusards dans le métro. En plus sympathiques. Un grand pygargue à tête blanche survole un pan de la falaise et remet un peu d’ordre dans ce tintamarre. A son passage, il se fait un court silence, mais bientôt les commérages et gracieusetés en langue guillemot ou macareux reprennent le dessus.
Commenter  J’apprécie          10
Qui pouvait bien se trouver là, en ce jour de semaine humide, en plein mois d'octobre ? Curieux, je pris mes jumelles pour détailler l'individu. Je vis une sorte de grand escogriffe, entortillé dans un vêtement de pluie qui, lui aussi, mangeait un sandwich et portait à son cou une paire de jumelles. Après avoir fini de manger le mien, je traversai la piste de l'aérodrome et allai à sa rencontre. Je fus assez surpris de l'entendre répondre en anglais, qu'il était, lui aussi un birdwatcher. Un anglais à Ouessant venu observer les oiseaux ! Je faisais ainsi la connaissance de Tony, dont c'était le deuxième séjour sur l'île après une visite d'une journée quelques années auparavant. Mais il avait, comme moi, compris que cette île était admirablement placée, au bout de la terre continentale, et que ce devait être un havre formidable pour tous les désespérés de la migration, les naufragés des vents, les otages des tempêtes et toute la cohorte des migrateurs qui, à l'automne sillonnent silencieusement les cieux européens. Je partais, il arrivait. Il prit ainsi le relais pendant une semaine et ajouta, à son tour, quelques espèces mythiques qui allaient contribuer à attirer les ornithologues les années suivantes."
Commenter  J’apprécie          00
J’aimerais être un oiseau, pouvoir m’arracher à la mer et n’être tributaire que du vent, me laissant porter inlassablement, et attendant que les rafales veuillent bien s’arrêter. Mais non, bernique à mon bastingage, pris de violentes nausées à chaque fois que le bateau retombe, je ne suis qu’un pauvre terrien sur une coquille de noix posée sur l’une des mers les plus violentes du monde.
Commenter  J’apprécie          20
Nous voyons arriver le pêcheur empathique d’hier, avec deux mules et dix de ses enfants. Il vient nous aider à désensabler la 404. Le pêcheur a attaché une grosse corde au pare-chocs avant de la voiture et mis ses mules en action. Les enfants s’agglutinent derrière prêt à pousser aussi. Fabien se met au volant et démarre. Nous nous agrippons aux portières pour l’effort final. Au signal du pêcheur tout le monde tire ou pousse. Et avec efficacité car le pare-chocs avant se désolidarise brusquement de la voiture, projetant les mules en avant. Décidément cette voiture part en lambeaux. Je crains que nous passions la frontière marocaine avec simplement les quatre roues, le moteur, le volant et les sièges. Le pêcheur a soulevé son bonnet et se gratte la tête. Deuxième essai, les mules ahanent et nous aussi. Tout le monde donne le coup de rein nécessaire. Les roues patinent, le sable vole, mais la voiture bouge, la 404 lentement s’extirpe du sable.
Commenter  J’apprécie          00

autres livres classés : biographieVoir plus
Les plus populaires : Non-fiction Voir plus


Lecteurs (29) Voir plus



Quiz Voir plus

Les écrivains et le suicide

En 1941, cette immense écrivaine, pensant devenir folle, va se jeter dans une rivière les poches pleine de pierres. Avant de mourir, elle écrit à son mari une lettre où elle dit prendre la meilleure décision qui soit.

Virginia Woolf
Marguerite Duras
Sylvia Plath
Victoria Ocampo

8 questions
1704 lecteurs ont répondu
Thèmes : suicide , biographie , littératureCréer un quiz sur ce livre

{* *} .._..