À l’approche des fêtes de fin d'année, les coups de cœur de la librairie Point Virgule passent à la vitesse supérieure et vous proposent de larges sélections d'ouvrages. Aujourd'hui, c'est la bande dessinée qui est à l'honneur, autour de trois thèmes : la BD destinée aux adolescents, une sélection d'albums en vue de la prochaine édition du festival d'Angoulême, et enfin quelques titres tournant autour de la thématique de la révolte.
BD ado
- The Wendy Project, Melissa Jane Osborne & Veronica Fish, Ankama 14,90€
- Bakamon, Tome 1 - Un jour, je serai.... Juliette Fournier & Jean-Gaël Deschard, Akileos, 11,95€
- Mécanique Céleste, Merwan, Dargaud, 25€
- Middlewest, Tome 1 - Anger, Skottie Young & Jorge Corona, Urban, 14,50€
Angoulême
- Citéville, Jérôme Dubois, Cornélius, 22,50€
- Incroyable ! Zabus & Hippolyte, Dargaud, 21€
- Pucelle, Tome 1 - Débutante, Florence Dupré de la Tour, Dargaud, 19,99€
- Chinese Queer, Seven, Sarbacane, 24,50€
- Paul à Québec, Michel Rabagliati, La Pastèque, 23€
- Megg, Mogg & Owl, Long Short Story, Simon Hanselmann, Misma, 25€
La révolte
- Les Vieux Fourneaux, Tome 6 - L'oreille bouchée, Wilfried Lupano & Paul Cauuet, Dargaud, 13€
- Kivu, Jean Van Hamme & Simon Christophe, Le Lombard, 14,99€
- Phoolan Devi, Reine des brigands, Claire Fauvel, Casterman, 22€
Musique du générique d'intro par Timo Vollbrecht.
Jérôme Dubois/5
27 notes
Résumé :
Alors qu'Emet inspire son premier souffle et découvre son reflet dans un miroir, le professeur Loew apprend son licenciement et quitte son laboratoire. Un récit qui s'inspire du mythe du Golem et de Frankenstein pour interroger les relations qui unissent le créateur et sa créature.
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Critiques, Analyses et Avis (5)
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Les bandes dessinées de Jérôme Dubois se caractérisent par son graphisme minimaliste, des traits tracés à la règle, réguliers, fins, toujours de la même épaisseur, des aplats tranchants, des tons agressifs, ici, un bleu, un rouge. le dessin est traité en bichromie (2 encres), le bleu marine résulte de l'addition des deux couleurs pour en créer une troisième. Dans cette ambiance glaciale et aride, Jérôme Dubois revisite le mythe de Prométhée, ou du Frankenstein. Un chercheuse, rejetée par ses pairs, continue ses expériences dans son manoir, isolé à la campagne. le récit va se concentrer sur les impressions de la créature, ses relations avec sa créatrice. En un minimum de dialogues, de mouvements, Jérôme Dubois soulève la totalité des la problématiques du mythe, éthiques, philosophiques. le temps est long, mis en pause par les clichés photographiques d'Emet, mais pourtant toujours fuyant, insaisissable. Les silences sont lourds, autant que la vie est éphémère et fragile, tout est raconté sous forme de tensions qui nous écrasent, tension graphique, tension du rythme, il ne semble se passer presque rien, le Frankenstein de Mary Shelley est réduit à son strict nécessaire, à l'essentiel, minimaliste, radical et dur, sans le moindre lyrisme mais tout aussi majestueux et glaçant, et peut-être même plus.
Couleurs flashy, façon pop art, et une atmosphère nocturne récurrente, inquiétante.
Bulles silencieuses, comme pour qualifier l'indicible, caractériser ineffable, évoquer en filigrane l'animalité première du sentiment humain.
Questions suspendues jamais résolues : l'homme est-il démiurge ? Quelle part de liberté persiste pour l'être créé ? La création appartient-elle corps et âme à son créateur ?
Hermétique.
Je suis malheureusement restée hermétique à cet univers aux tracés francs et précis. Peut-être ai-je nécessairement besoin des mots pour évoquer les maux. Peut-être me suis-je construit une carapace opaque m'empêchant délibérément de ressentir l'épaisseur inintelligible de l'âme humaine... Ce mythe du golem aux contours troublants n'aura pas su faire vibrer ma carcasse sensitive. Dommage...
Bulles silencieuses, comme pour qualifier l'indicible, caractériser ineffable, évoquer en filigrane l'animalité première du sentiment humain.
Questions suspendues jamais résolues : l'homme est-il démiurge ? Quelle part de liberté persiste pour l'être créé ? La création appartient-elle corps et âme à son créateur ?
Hermétique.
Je suis malheureusement restée hermétique à cet univers aux tracés francs et précis. Peut-être ai-je nécessairement besoin des mots pour évoquer les maux. Peut-être me suis-je construit une carapace opaque m'empêchant délibérément de ressentir l'épaisseur inintelligible de l'âme humaine... Ce mythe du golem aux contours troublants n'aura pas su faire vibrer ma carcasse sensitive. Dommage...
Roman graphique épuré: peu de couleurs, peu de mots.
Rouge, noir, bleu, jaune
Onomatopées.
Une scientifique est virée de son laboratoire. Elle vit alors seule dans sa maison de banlieue et se retrouve avec un androïde qu'elle a conçu et caché dans sa cave.
Très peu d'informations sur leur lien, rien n'est explicité, on devine une relation affectueuse mais aussi de dépendance : Émet est enfermé dans son corps qui présente des défaillances, enfermé aussi à cause de son inadaptation au monde extérieur. Il est donc contraint de rester vivre dans le monde clos de sa créatrice.
Le graphisme est intéressant, le scénario aussi mais ça manque de profondeur. On en a vite fait le tour.
Rouge, noir, bleu, jaune
Onomatopées.
Une scientifique est virée de son laboratoire. Elle vit alors seule dans sa maison de banlieue et se retrouve avec un androïde qu'elle a conçu et caché dans sa cave.
Très peu d'informations sur leur lien, rien n'est explicité, on devine une relation affectueuse mais aussi de dépendance : Émet est enfermé dans son corps qui présente des défaillances, enfermé aussi à cause de son inadaptation au monde extérieur. Il est donc contraint de rester vivre dans le monde clos de sa créatrice.
Le graphisme est intéressant, le scénario aussi mais ça manque de profondeur. On en a vite fait le tour.
Un savant a mis au point une momie , on ne sait comment au départ.Tout le sel de cette bande dessinée est dans le rapport entre sa créatrice et la momie. Comment a-t-elle réussi à le créer? Une question à laquelle on trouvera une réponse dans cette bande dessinée bien scénarisée, comme un thriller, prenante alors que très atmosphérique au départ. Très beau dessins et couleurs de qualité participent grandement à la qualité d'ensemble du récit et à son ambiance.
Une très belle découverte et un talent à suivre.
Une très belle découverte et un talent à suivre.
Le présentation de l'auteur sur la quatrième de couverture est très bien écrite, drôle et fantaisiste, et c'est elle qui m'a donné envie de lire cette BD.
Les dessins sont jolis et sobres, avec l'utilisation uniquement de 4 couleurs : bleu, blanc, rouge et noir. L'histoire est intéressante, mais je trouve qu'elle manque de fond, trop peu d'épaisseur, trop peu de dialogue.
Pourtant je lirai avec plaisir d'autres aventures de Jérôme Dubois.
CHALLENGE DES 50 OBJETS
Les dessins sont jolis et sobres, avec l'utilisation uniquement de 4 couleurs : bleu, blanc, rouge et noir. L'histoire est intéressante, mais je trouve qu'elle manque de fond, trop peu d'épaisseur, trop peu de dialogue.
Pourtant je lirai avec plaisir d'autres aventures de Jérôme Dubois.
CHALLENGE DES 50 OBJETS
critiques presse (2)
Dans une bande dessinée écrite et dessinée au cordeau, Jérôme Dubois revisite le mythe de Frankenstein pour questionner notre rapport aux biotechnologies et, plus globalement, au fait de donner la vie. La tentation démiurgique est-elle forcément malsaine ?
Lire la critique sur le site : ActuaBD
Tes yeux ont vu est un album qui peut frustrer par ses non-dits, mais surtout confirme la hauteur de vue d’un vrai talent. Un conte moderne émouvant.
Lire la critique sur le site : BoDoi
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Je suis un physicien tête-en-l'air et un peu dur d'oreille. J'apparais pour la première fois dans "Le Trésor de Rackham le Rouge". Mon personnage est inspiré d'Auguste Piccard (un physicien suisse concepteur du bathyscaphe) à qui je ressemble physiquement, mais j'ai fait mieux que mon modèle : je suis à l'origine d'un ambitieux programme d'exploration lunaire.
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