Une vie française

Révision des présidents de la 5ème république : c'est par ici
Roman qui retrace une vie au rythme des présidents de la 5ème république.
C'est une manière originale de chapitrer une existence, et de lui donner une tonalité qui colle à son époque.
Les plus anciens y retrouveront des saveurs qu'ils ont connu. Les plus jeunes auront un aperçu de cette époque lointaine sans téléphone portable ni ordinateur.
Je sais, les années 60 et 70 sont considérées comme l'époque de l'avènement de la liberté sexuelle. C'est un fait. Bouffée de liberté entre les années 50 coincées et les années 80 découvrant le SIDA.
Cela dit je trouve que l'auteur c'est un peu trop attardé sur les activités sexuelles du personnage principal. Loin de moi d'être choquée par le sexe, mais honnêtement, trop de sexe tue le sexe. Je ne crois pourtant pas que l'auteur ait fait exprès pour attirer le chalant, mais du coup c'est un peu lourd.
Outre ce penchant pour ce qui se passe sous la ceinture, notre Paul Blick est un peu mou (n'y voyez aucun mauvais jeu de mots...), un peu tiède. Il se laisse tranquillement vivre et porter par les événements. On a quand même envie de le secouer. du coup j'ai eu un peu de mal à faire preuve d'empathie.

Faut-il le lire ? Eh bien je dirais plutôt oui, mais sans grande conviction. Un oui un peu tiède. Un peu mou.

Ch.de Gaulle, G. Pompidou, V.Giscard d'Estaing, F. Mitterrand, J.Chirac...
"Une vie française" c'est cette traversée de le Vème république et tout le tremblement qui va avec.
Déclinés sous le mode de l'humour -noir le plus souvent- les 'thèmes récurrents" de Jean-Paul Dubois -alias Paul Blick dans le livre- toujours pas phraseur pour deux sous, sont tous là !
Sympa à lire.

Paul Blick est né en 1950 à Toulouse ( comme l'auteur ) et il raconte son parcours, sa vie depuis 1958 : date de la mort de son frère aîné Vincent et de la constitution de la V ème république avec Charles de Gaulle président.
C'est l'histoire d'un " loser " , déprimé, qui se " cherche" et tente d'échapper à la morosité familiale et à l'ombre de son frère vénéré !
Il fait des études de sociologie ( comme l'auteur ! ) et obtient suite aux événements de 68 ses diplômes de façon circonstancielle : c'est à dire sans beaucoup "forcer" ! ! !
Ce n'est pas un " foudre de travail ", bien au contraire car ce sont ses pulsions sexuelles et ses rencontres féminines qui l'accaparent mais... il va finir par rencontrer Anna qui elle, est une adepte de la rentabilité dans son entreprise ! Il acceptera de l'aider en devenant un père au foyer avec le calme et la liberté de s'adonner à ces "passe-temps favoris "..c'est ainsi qu'il se remet à faire de la photo ( hobby de son père ) avec l'appareil hérité de feu son frère Vincent ....mais par chance ( j'allais noter par malchance ) : le succès débarque rapidement avec des photos d'arbres, d'insectes qu'il a faites en sillonnant la France et autres pays...Il devient riche..et suite à des difficultés financières de l'entreprise d'Anna : il perd tout et, à 50 ans il décide de se reconvertir en jardinier paysagiste et de s'occuper de sa fille Marie.
Blick est un français moyen qui mène une vie moyenne, aseptisée..il est "cool" ( comme ils disent ) et il se laisse porter par le courant lent et nonchalant de son statut d"enfant gâté" ...sans ambition, sans motivation particulière même pas par épicurisme ou hédonisme..Il a vu défiler des présidents, a fait des remarques parfois pertinentes, mais il n'a pas "capté" que dès 1975, après les chocs pétroliers : la France était entrée dans les 20/30 "piteuses " !
Jean Paul Dubois nous présente un roman français facile à lire, avec beaucoup de style et quelques anecdotes croustillantes de son " anti héros " mais je n'ai pas " intégré" l'intérêt d'avoir pris comme ossature du synopsis les élections présidentielles successives !

Biographie romancée, ou roman autobiographique ? Ma lecture en a été spoilée, cherchant à distinguer en permanence, le vécu de l'imaginaire...

Ajoutez à cette confusion dommageable, la recurrence, toutes les vingt pages d'une histoire aguichante de bite et couilles, et toutes les cinquante pages du journal télévisé, version INA...

Ayant le même âge que l'auteur, j'ai cru lire dans ce récit, ma propre vie, au travers d'un miroir à peine déformant. Moi qui pensais avoir eu une vie originale, je m'aperçois que ma vie ne fût que "Une vie française" banale sans grand intérêt littéraire !

La lecture n'en demeure pas moins agréable, et la fin bouleversante... Prévoyez néanmoins un joyeux comic-strip dès le livre refermé, si vous ne voulez pas sombrer dans une profonde déprime !

Que dire?Ce serait, un Monde selon Garp, mâtiné de Forest Gump, saupoudré de Philip Roth, à la française. Mis à part le dernier auteur, je n'ai pas aimé ces modèles US. le personnage principal d'Une vie française incarne assez bien le franchouillard roublard qui ne fait aucunement mon admiration. Gaudriole, drame, histoire française à grandes pelletées: cette cuisine-là me reste sur l'estomac. Lu une fois, à la place de plusieurs siestes. Mauvaise pioche.

Un livre dont on a beaucoup parlé lors de sa sortie... c'est la raison pour laquelle je l'ai enfin lu....et quelle déception.
le découpage de ce livre en différentes parties portant les noms des présidents de la Vème République laissait présager beaucoup plus que ce que ce roman a bien voulu me donner, à savoir le récit d'un homme qui se laisse aller à une vie morose sans réagir....
Bref, je suis passée complètement à côté de ce roman, qui ne m'a ni émue, ni touchée, mais ennuyée profondément.

C'est l'histoire de Paul Blick, dont le premier traumatisme a été la mort subite de son frère à l'age de 9 ans. de ce deuil, la cellule familiale garde une tristesse et une apathie qui marqueront à jamais Paul. Paul fait de vagues études, devient journaliste sportif et épouse Anna, la fille de son patron. Brillante chef d'entreprise, Anna abandonne le terrain domestique à son mari qui élève leurs jeunes enfants. Puis Paul saisit l'opportunité de participer à la réalisation d'un livre sur les arbres de France ; le livre remporte un gros succès de librairie et met Paul à l'abri des soucis d'argent. Paul et Anna deviennent peu à peu des étrangers l'un pour l'autre, jusqu'au jour où Anna meurt dans un accident d'avion. Son mari découvre qu'elle avait un amant et elle laisse derrière elle d'énormes dettes. Paul tentera de surmonter cette épreuve après avoir été si longtemps à l'abri de tous ces soucis.

fresque historique et socio politique au travers de la biographie d.un homme né en France dans les années 50.Rondement mené,très lisible avec ses paragraphes courts et précis au fil des présidences du pays,style acéré,bref et vif,sujets récurrents chez Dubois tels que la difficulté de pérennité de bonheur dans le couple,les doutes et la difficulté de se situer.Manque d'empathie de ma part face à ces personnes veules,et sorte d'ennui.

Je me méfie en général des couvertures qui arborent le bandeau écarlate "Prix ... 200x" comme d'autres brandiraient un étendard ou une baïonnette, mais comme je n'avais encore rien lu de cet auteur, je me suis dit que ce serait l'occasion de faire connaissance avec un style nouveau.


Grand bien m'en a pris. L'auteur évoque dans ce roman sa vie (à Toulouse), le découpage s'éffectuant en suivant les diverses étapes de la vie politique et institutionnelle française mais aussi étrangère. de la mort de son grand frère lorsqu'il était enfant, plaie béante et résurgente à la façon d'un cantique, à la perte de sa femme et de sa fille (chacune étant perdue à sa manière) en passant par une jeunesse typique mai 68, de De Gaulle à Chirac en passant par les effondrements boursiers (ce terme ne désignant d'aucune façon que ce soit une éventuelle mésaventure masculine traumatisante) et les hausses pétrolières, de l'initiation sexuelle aux désillusions amoureuses, récit d'une vie à la marge d'elle même.

Le récit est très agréable à lire, plein d'humour et de tendresse, parfois ironique et desabusé. Petit bémol cependant, beaucoup de clichés agaçants (mais j'étais peut-être mal lunée aussi).

Un roman qui semblait prometteur, mais qui s'avère mauvais. Des personnages sans substance, caricaturaux, dignes d'une série B, un style narratif rempli de lieux communs, d'expressions toutes faites. Des situations oubliables, des réflexions sur la religion au ras du sol, digne d'un lycéen qui rate le bac. Finalement le roman se termine aussi pitoyablement que son narrateur, qui se rend compte, au sommet d'une butte romantique avec dans les bras sa fille neurasthénique, de la vacuité des liens et du vide de l'existence. C'est très bien trouvé, car c'est aussi ce que ressent le lecteur en se demandant ce que lui apporte ce livre, qui n'a sûrement retenu son lectorat que par des intrigues et des curiosités sexuelles, à moins que ça ne soit l'évocation d'un homme au foyer, sujet peut-être hautement symbolique pour toutes les femmes qui se veulent modernes.