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EAN : 9782918804499
144 pages
RUE PROMENADES (14/03/2014)
3.75/5   6 notes
Résumé :
Je l’attrape par un côté et je le lance dans la mer. Il fait un plat. Il sort la tête de l’eau en rigolant. Il prend la tasse, tellement il se marre. Il ressort la tête de l’eau et il s’écrie : « Tu vas me le payer, salopard ! » Il revient vers moi en moulinant son crawl. Il me saute dessus et il appuie sur mes épaules pour me noyer. Je le laisse un petit peu faire, puis je l’attrape et je le relance dans l’eau. « C’était trop bien ! il braille, en émergeant. Viens,... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (8) Voir plus Ajouter une critique
Coup de coeur !
Il y a une grande détresse et un grand malaise social dans ce court roman d'Anna Dubosc. Mais il y a de l'amour aussi.
« le dessin des routes » est une belle rencontre entre un homme mal dans sa peau, solitaire, peu gâté par la vie et un enfant en mal de (re) père élevé tant bien que mal par une mère immature, toujours entre deux amants et quelques cuites. La pudeur, elle connaît pas vraiment, toujours à se balader à poil sous l'oeil de son fils.
Elle l'envoie à l'école quand elle y pense ou quand l'assistante sociale se manifeste.
Et petit Pierre, dans tout ça, eh bien il résiste, il se fabrique une vie et des rêves. Il a des poules et aime les observer et les nourrir. Il se sent responsable de ces êtres plus faibles que lui.
Et un beau jour, il fera la connaissance d'Arnaud, ensemble ils partageront des moments de bonheurs simples, des ballades sur la plage, une glace au café de la place, des petits moments privilégiés et plus parfois lorsque la mère lui confie la garde du garçonnet pour aller vivre sa vie.
« Je prends Pierre dans mes bras et monte à l'étage. Je cherche sa chambre, je pousse les portes du coude. Finalement je la trouve, au fond du couloir. La lune éclaire la pièce. Je couche le petit, je lui enlève ses pompes et je descends dormir sur un canapé. »
L'écriture simple et directe d'Anna Dubosc fait de ce court roman un petit bijou de tendresse.
Cette histoire n'est pas triste, elle est porteuse d'espoir, même si l'avenir reste bien incertain.
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Le narrateur est un homme rescapé dont la vie est balisée de repères.
Il se réveille pour aller travailler dans un port de pêche et finit sa journée en fréquentant le café du village.
Un quotidien monotone et répétitif, une vie en pointillé qui va se raccrocher pour un temps à la présence d'un enfant, Pierre. Sa mère, Diane, est une jeune femme fantasque et pleine de vie mais totalement irresponsable envers son enfant. Pendant les absences fréquentes de Diane, le narrateur s'occupe du jeune garçon comme s'il était le sien.
Les successions de phrases courtes dévoilent les pensées et les gestes de manière si dépouillée mais tellement remplie de signification que l'ordinaire n'est plus banal. le sens de la vie se joue là, dans toute sa nudité.
Il n'y a ni pathos, ni jugement dans ce livre plutôt dérangeant qui bouscule les postulats bien établis. Ce livre est d'autant plus performant que l'auteure Anna Dubosc prête ici sa voix de manière très convaincante au personnage masculin du livre.
Un livre dur et poignant sur les liens marginaux qui tissent une vie, à découvrir aux éditions Rue des Promenades que je remercie vivement ainsi que Libfly (La Voie des Indés).

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Le narrateur de ce texte nous parle de sa vie, de son travail, de ses débrouilles mais surtout de sa rencontre avec Diane, une jeune femme un peu délurée et de son fils Pierre. Ce jeune garçon qui doit se débrouiller, malgré son jeune âge. Arnaud va alors s'attacher à ce petit garçon, qui s'occupe de poules installées au fond du jardin et dont l'une se nomme Sardine. Pierre, qui a grandi trop vite, oublie quelquefois d'aller à l'école mais il est vrai que quelquefois sa mère préfère partir en vadrouille que de s'occuper de lui.
Anna Dubosc nous décrit la société actuelle, où chacun essaye de survivre, de rêver. Ces personnages se créent des familles de coeur mais la vie peut perturber tout cela.
Elle nous décrit la vie d'ouvriers du monde de la mer, d'individus en marge de la société. J'ai quelquefois pensé à certains romans d'Olivier Adam. On retrouve la vie actuelle mais aussi des moments de poésie. Nous avons envie quelquefois de nous poser avec une bière à la table d'Arnaud et de l'écouter pendant qu'il cuisine les poissons ou crustacées qu'il a ramené de son travail.
Anna Dubosc nous décrit la société actuelle, avec les difficultés de vie et de choix mais avec une écriture simple et poétique. Nous nous attachons à ces personnages, border line.
On ne choisit pas sa famille mais on peut essayer de se créer une famille de coeur, même si cela semble difficile dans nos sociétés si normées, où il faut rentrer dans les cases et où vivre en marge paraît toujours trop dangereux pour la société.
J'ai apprécié aussi le livre, édité par « Rue des promenades » et qui est un livre objet. de format de poche avec une couverture cartonnée à rabais qui protège ce texte si sensible et fragile.
La photographie de la couverture nous incite à nous asseoir sur une plage en début de soirée et de nous laisser porter par cette histoire.
J'ai découvert ce livre grâce aux copinautes qui font voyager leur livre, que je remercie pour la découverte de textes sensibles et édités par de petites maisons d'édition qui n'ont pas la chance de faire la une des journaux.
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Un joli petit roman dont les personnages sont des écorchés de la vie et des sentiments.Arnaud un zonard dans la quarantaine ou presque après un accident de la route vit une vie de solitaire,passant son temps entre son boulot à la criée dans le port de Guivinec en Bretagne ou il travaille ,le bistrot et sa maison.Le hasard lui fera rencontrer une marginale,Diane et son fils de dix ans.Il va s'y attacher.La Bretagne,la mer,les poissons,la relation d'Arnaud avec Pierre et le style simple d'Anna Dubosc nous donne un charmant récit,malgré la lourdeur du sujet.
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Arnaud travaille à la criée, au Guilvinec. Il vide, écaille et tranche les poissons, notamment les seiches parce que les autres ça les dégoûte toute cette encre noire qui tache les mains. Arnaud est un homme, tout jeune encore, à peine sorti de l'adolescence on suppose. Sa vie, un jour, a basculé vers le blanc de l'hôpital. Il était petit et il regardait sur l'écran du moniteur de contrôle ces traits qui faisaient « comme des routes ». L'image a dû le marquer car, devenu grand, il observe d'un oeil lucide les routes choisies par sa mère, vieille ado attardée qui va de jules en jules, « c'est plus fort qu'elle. Il faut qu'on la remarque. Il lui faut des hommes, des flatteries. » Fatigué de la voir s'enivrer et faire comme s'il était son mec, Arnaud l'observe et prend les décisions adultes qui s'imposent.

Quand sur sa route, il rencontre Diane, jeune mère adolescente bohème et irresponsable, là encore il se comporte comme le seul adulte du paysage : il prend en charge. Diane et ses excès, ses petits copains, ses disparitions soudaines qui lui laissent le petit Pierre sur les bras. Tout.

Rien ne serait bien grave s'il ne s'amourachait pas de la belle écervelée et, surtout, s'il ne s'attachait pas d'une tendresse vive et douce à ce petit garçon malmené, oublié par sa mère.

Les personnages virevoltent comme des confettis dans ce court roman, légers, légers...Totalement asociaux, totalement en danger, totalement séduisants et inquiétants.
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Citations et extraits (2) Ajouter une citation
C'est la tempête.Je m'arrête et j'entre dans une chapelle,en attendant que ça se calme.Je regarde un type qui se signe et qui va s'asseoir pour prier.Je l'envie.Mois aussi ,je voudrais croire.
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C'est la tempête.Je m'arrête et j'entre dans une chapelle,en attendant que ça se calme.Je regarde un type qui se signe et qui va s'asseoir pour prier.Je l'envie.Mos aussi ,je voudrais croire.
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