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Critique de Heureuse


Difficile. Très difficile même de donner un avis sur ce roman. Ai-je aimé? Je ne sais même pas. Happée, intriguée, emmenée, cela ne fait aucun doute. Mais pas vraiment charmée.

J'ai trouvé ce roman dans ma boîte aux lettres (merci BOB) en allant chercher ma fille à l'école. Intriguée (forcément!) par le titre, attirée par la qualité de l'édition (remarquable!), j'ai commencé à le lire adossée à une barrière d'école et l'ai terminé le soir même. J'ai passé la journée à attendre une chute et je ne sais pas encore si je l'ai trouvée ou pas. Pour mieux me faire comprendre, je cite ce que j'ai trouvé sur le site de la maison d'édition "rue des promenades" :

« Cependant la bicyclette, c'est un cheval », écrit Charles-Albert Cingria dans Tranche de route. Voilà qui rend intelligible, j'espère, l'information délivrée dans cette page : Rue des Promenades est une maison d'édition. Qu'elle se joue ainsi des mots ne devrait pas surprendre. Ou bien, on s'y habituera.
Rue des Promenades choisit les textes pour ce qu'ils nous disent, mais d'abord pour la façon dont ils le disent. Pour la force avec laquelle l'écriture fait surgir une réalité. Pour l'évidence de cette restitution. Pour l'angle singulier sous lequel elle montre une transformation qui s'opère. Pour l'éclat qu'elle donne aux pépites cachées dans nos crânes.
Et parce que le béton, tout costaud qu'il est, ne résiste pas à la traction, parce qu'on casse des briques, parce que le bois, c'est pour les flûtes, Rue des Promenades est faite d'un autre matériau".

Déconcertant mais on s'y habituera.
"Speracurel" est un livre déconcertant dont il faut préciser que j'ai beaucoup aimé l'écriture.
Je ne raconterai pas l'histoire et je l'analyserai encore moins car cela fait partie des romans pour lesquels le plaisir peut être gâché si on ne fait pas soi-même l'effort de rentrer dedans.
"Speracurel" est une galerie de scènes de vies (de vie???). de petits instants minuscules qui construisent une vie. J'ai énormément pensé à la Nancy Huston de "la virevolte" d'ailleurs. Mais j'ai eu la sensation qu'à force de tourner autour, on ne rentrait pas dans la vie de cette femme.
J'ai également été gênée par cette galerie d'hommes sans visages qui gravitent autour de l'héroïne sans laisser autre chose qu'un prénom. C'est peut-être une façon très subtile d'accentuer la force des rapports entre ces trois femmes mais c'était un peu trop subtil pour moi : j'ai passé mon temps à chercher si on avait déjà parlé de ces Sébastien Julien et autres David.
J'ai aimé cette construction progressive, toute en flash-back et changements de points de vue, assortie d'une très belle écriture. Mais le résultat, le roman dans sa globalité, est un peu décevant. A l'image de la fin qui m'a (désolée pour le vilain jeu de mots) laissée sur ma faim.

Une mention spéciale pour la maison d'édition. Rue des promenades est une maison d'édition récente qui a le bon goût de proposer des versions numériques à un prix plus que raisonnable : de 2 à 3,50 euros. Mais ils ne négligennt pas pour autant les versions papier car le roman que j'ai en main est d'une qualité rare de nos jours.
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