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Critique de CzarnyPies


À sa sortie en 1981, "Le Chevalier, La Femme et le Prêtre" était très actuel en tant que la réflexion sur la condition féminine. le gouvernement de Charles de Gaulle en exile à Londres avait accordé le vote aux femmes en France juste 27 ans auparavant. le livre décrit le bras de fer entre les nobles et les prêtres catholique au sujet des lois et coutumes qui gouvernaient le mariage au sein de la noblesse. Duby couvre la période de 990 à 1234 la date où les décrétales de Grégoire IX ajoutent les mariage aux sept sacrements de l'Église.
Les problèmes étaient évident aux yeux de tout le monde. Les femme n'avaient aucun droit la société. Elles étaient seulement des vaches reproductrices qui donnaient des héritiers aux nobles et ainsi s'assuraient de la succession chez les familles nobles. Seulement deux critères existaient dans le choix d'une épouse: (1) elle devait être de la noblesse et (2) la fécondité était un exigence absolue. Si la femme n'enfantait pas dans les délais raisonnables le marie la répudierait immédiatement.
Après un premier échec on favorisait une jeune veuve qui avait déjà fait ses preuves de fécondité. Faute de jeune veuve à la portée de main, on enlevait la femme de quelqu'un d'autre. On reléguait les femmes infertiles aux cloitres. La vie était difficile aussi pour les jeunes garçons de la noblesse. Parce que l'on ne voulait pas diviser les successions, on permettait seulement au fils ainé de se marier. Les autres fils devaient aussi rentraient dans les ordres ou rester célibataires. Bref, c'était la barbarie total.
Cet état des choses déplaisait fortement aux clercs mais ils avait d'autres priorités. Il voulait que les pratiques du clergé soient plus rigoureuses. Notamment un mouvement qui visait a empêcher les prêtres d'avoir des concubines débutait à la fin du Xe siècle.
Un deuxième problème était que l'Église romaine catholique n'était pas certain que le mariage était de son ressort. On croyait plutôt que la matière était de juridiction profane car les saints écrits semblaient permettre aux gens mariés de se faire baptiser mais qui interdisaient aux chrétiens de se marier après la baptême. Autrement dit, même si les pratiques étaient abominables, l'église ne croyait pas avoir droit à y légiférer. Pourtant Jésus a dit catégoriquement que le lien conjugal était indissoluble. Il fallait choisir entre deux positions contradictoires qui se trouvaient dans le nouveau testament.
Pendant les onzième et douzième siècles, les prêtres se penchaient graduellement ver la doctrine que le mariage était un sacrement chrétien que l'on ne pouvait pas rompre. En 1234 le pape Grégoire a finalement tranché sur la question et le mariage est devenu un sacrement indissoluble de le l'Église.
Duby ne dit pas quand les pratiques se sont finalement alignées avec le dogme. Il remarque cependant qu'après la décision du pape Grégoire en 1234 que les nobles trouvaient souvent les moyens de détourner les lois de l'église et de répudier leurs pour des raisons parfaitement injustes.
Cependant, la conjoncture historique favorisait le changement. La population s'augmentait rapidement en France au XIIIème siècle. On mettait des nouvelles terres en friches et les familles nobles croyaient qu'elles pouvait se permettre de donner des terres aux fils puinés.
Le défi auquel Duby faisait face était que seulement les clercs savaient écrire. Donc l'historien ne peut connaitre le phénomène que de leur point de vue. La situation des femmes était certainement déplorable mais on ne sait pas du tout ce qu'elles pensaient. Duby clôt son livre avec ces mots: "Il faudrait ne pas oublier ce que les hommes ont fait aux femmes. On en parle beaucoup. Que sait-on d'elles." (p. 203)
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