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Critique de Stouph


Stouph
25 septembre 2011
Carmen Duca signe ici son premier roman publié aux éditions Galimatias. Nine Farinas, traductrice de profession est retrouvée assassinée à son domicile dans la banlieue de Grenoble (enfin je suppose car je ne connais pas la région ^^). Après une enquête de police plutôt infructueuse, la soeur de la victime, Marine Farinas, s'adresse au cabinet de détectives TLLT, où travaille Amalia Bostan en tant que secrétaire et Théodore Lucas (TL) l'un des associés. La soeur souhaite que Théo retrouve l'assassin et Ami rêve de participer à l'enquête... Comme à mon habitude, je n'irai pas plus loin car je déteste qu'on me raconte la moitié de l'intrigue dans une présentation de livre :)

Ma première impression sur les deux ou trois premières pages sont que l'auteur cherche à glisser un peu trop de mots savants (syndrome à la Muriel Barbery, oui, il y a "superfétatoire" ;)). Mais qu'à cela ne tienne, je ne sors pas mon dictionnaire pour autant et m'engouffre dans la suite qui me titille déjà. Et pour rassurer les moins lecteurs, cette tendance d'Ami (car c'est bien elle la cultivée de l'affaire) sera tournée en dérision à plusieurs reprises par la suite.

Il faut savoir que j'ai lu le livre en à peine 4 jours (reçu mercredi soir, commencé jeudi et terminé samedi soir dans la nuit)... C'est très bon signe chez moi quand je commence un livre et que j'ai du mal à le lâcher. Il est bien réussi tant d'un point de vue de l'intrigue que du style d'écriture. Fluide et agréable, le livre se lit tout seul. Tout ça bien sur avec des pointes d'humour et de calembours, certains passages m'ont franchement fait éclater de rire ! Je serai bien tentée de vous mettre une citation mais j'ai peur que cela perde de sa saveur... A ceux qui l'auront lu, je dirai simplement pauvre chaton ^^.

Pour le scénario, j'ai trouvé ça rafraichissant d'avoir une sorte de première fin vers les deux tiers du livre pour ensuite rebondir de plus belle sur une fin éclatante. J'avoue sur cette dernière que j'aurai préféré quelque chose d'un petit moins soudain ou d'un peu plus long ? Mais je suis très exigeante sur les fins! D'un point de vue global, l'histoire est rondement menée. Il n'y a pas de temps de mort et suffisamment de rebondissements pour que le lecteur ne se dise pas "trop facile, je sais qui c'est".

Pour finir cette critique déjà bien longue, il y a une seule chose dans le style de l'auteur qui m'a gêné dans les dialogues notamment, c'est la structure "verbe sujet complément" après une phrase parlée. Exemple "C'est un premier entretien ?" évita Ami le mot contact qui sonnait trop intime dans ses oreilles balkaniques. Personnellement, ça m'a perturbée d'un bout à l'autre du livre. Je ne suis pas sûre que la langue française s'autorise ce type de structure surtout à cause du complément. "dit-il" ou "évita Ami" ne me choque pas, mais avec un complément et une relative, je n'ai pas le souvenir de l'avoir lu. Pour avoir un sens équivalent, il faudrait rajouter des mots ou faire une inversion en mettant la phrase parlée après ... Mais vu que c'est dans tout le livre, je pense bien qu'il s'agit d'un parti pris par l'auteur. Une sorte de signature de style.

A ce microscopique bémol près, j'ai vraiment beaucoup aimé et je vous le recommande chaudement. D'ailleurs j'espère que l'auteur nous livrera de nouvelles enquêtes d'Ami, le personnage est touchant et comme le disait justement d'un des libraires Fnac : Un bon petit policier rafraîchissant pour les amateurs de «detective stories»
Lien : http://nekobus.wasabout.net/..
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