Les gardiens d'Ülgeriin, tome 1 : Rose éternelle

Je vais le dire franchement : il s'agît de mon premier abandon de 2021. Il en fallait bien un, le voici. J'ai écouté une dizaine d'heures alors j'estime pouvoir donner mon avis.

Tout d'abord, le début est lent. Trop lent. L'auteure nous emmène dans des complots politiques tarabiscotés qui m'ont ennuyés. (...)

Beaucoup de choses m'ont dérangé dans ce livre. C'est le cas de son personnage principal. Oui Méliane se veut badass et courageuse. Malheureusement vouloir faire passer son héroïne comme courageuse et créer une vraie héroïne courageuse, ce n'est pas la même chose. (...)

Et la Bête ? Eh bien… la bête grogne, la bête crie, la bête hurle. D'après moi, le secret pour réussir une réécriture de la Belle et la Bête est de réussir à capter la fragilité et le désespoir profond de la bête pour que le lecteur et la belle puissent être charmés. Ici je n'ai pas du tout été charmé par la bête. (...)

Vous comprenez donc qu'au bout de dix heures d'écoute, je n'avais pas le courage d'écouter les sept prochaines… Je n'ai vu aucun intérêt à cette réécriture qui n'a, selon moi, pas réussi à saisir l'essence de ce conte mythique. Je ne vous le recommande pas.

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J'ai un réel intérêt pour tout ce qui est conte et réécriture, surtout ceux avec lesquels nous avons grandi. Ce roman, de base, avait donc tout pour me plaire mais ce fut finalement une belle déception.

Commençons déjà par ce qui a réellement gâché cette lecture qui aurait pu être un réel plaisir : les clichés. Et attention, ici je ne parle pas d'un ou deux petits clichés mais d'une abondance : la jeune fille magnifique mais qui se croit moche et dont tous les mecs sont “amoureux”, un lien mystique direct entre les deux héros, la possessivité, les agressions sexuelles “gratuites”, l'héroïne est harcelée par la peste du château, tout le monde termine en couple, etc. Autant ce sont peut-être des éléments qui ne m'auraient pas bloquée il y a quelques années mais aujourd'hui je fais une réelle overdose, surtout quand il n'y a aucune profondeur au “pourquoi”. J'ai l'impression de voir ça partout et pour le coup ça m'a permis de voir qu'une scène de mon manuscrit était vraiment bonne à jeter haha.

En dehors de ce défaut que je n'ai pas réussi à outrepasser durant ma lecture, la plume est agréable et certaines scènes sont vraiment jolies et émouvantes. le personnage de la Bête a un passé bien plus travaillé et plus tragique que dans le conte originel, ce qui était un vrai plus pour l'origine de la malédiction. Cependant, la Belle version Méliane m'a plus ou moins laissée de marbre. J'ai eu l'impression d'une héroïne forte un peu loupée par certains traits grossis. le Gaston de l'histoire m'a aussi déçue, j'espérais un antagoniste traumatisé par la guerre ou quelque chose du genre mais pas du tout…

Il y a une sorte d'intrigue sous-jacente tout au long du roman mais on en a malheureusement pas le dénouement ici (ou bien je l'ai loupé). Il me semble que ce n'est pas réellement un one-shot mais plutôt une aventure liée à d'autres dans le même univers car on rencontre Eric de la Petite Sirène à la fin (son nouveau livre est “Murmures de l'océan”).

Comme vous l'aurez compris, je suis vraiment passée à côté de cette lecture même si je suis sûre qu'elle plaira à d'autres car elle a un réel potentiel de base. Dommage pour moi !

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