Un roman historique intéressant et bien écrit, basé sur les écrits de la Grande Demoiselle. Mais avec un tel personnage à la vie si riche, pourquoi rédiger un roman aussi court, qui survole trop les événements et ne s'y attarde jamais ? Rien de consistant sur la psychologie du personnage, son caractère, ses passions, alors que l'auteur a pris le parti de rédiger son roman à la première personne au singulier. Avec un "je", on s'attend à quelque chose de plus fouillé, de plus profond, de plus intime.
Il m'a donc été impossible d'entrer complètement dans ce roman bien trop succinct, qui survole trop la vie de ce personnage... c'est un peu frustrant !
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Les phrases sont hachées, le récit sans suite, les mots à peine distinctement tracés. Mais ces lignes informes ont un mérite. Elles m'ont préservée de la folie. L'écriture m'a sortie de l'anéantissement où la violence de mon chagrin me plongeait.
Si nous avions été libres de disposer de nous-mêmes, nous aurions pu être heureux. J'étais belle alors... Mais j'attendais trop de la vie. La gloire, l'amour. Je ne savais rien et je voulais tout.
Je n'avais jamais aimé aucun homme de ma vie, jamais. Maintenant j'aime, j'aime passionnément, et de bonne foi, le plus honnête homme de votre royaume. Je faisais de son élévation la joie de ma vie. Vous me l'ôtez. Vous me l'arrachez. Vous m'arrachez le cœur.
Quand on est reine mère de France, a-t-on besoin d'un Italien qui, en outre, parle si mal le français ? De savoir que la reine aimait tant ce Mazarin le lui faisait détester davantage.
Décidément, elle ne comprenait rien à l'amour.
Elle rêvait parfois de terres inconnues à découvrir sur la Carte du Tendre, et brûlait d'envie de connaître les ardeurs des amants dont elle lisait les aventures et les serments amoureux dans ses chers romans.