Georges Brassens… Un monument !
Enfin, c'était un monument ; parce qu'aujourd'hui… on ne l'entend plus guère sur les ondes. Raison de plus pour sortir les vieux vinyles. Je sais, ça va rajeunir personne…Tant pis…
On à ici le volume 2 d'une espèce d'anthologie
Brassens retranscrite par
René Duchossoir pour la guitare. Paradoxe : c'était à l'époque (1976) la première fois à ma connaissance qu'un tel travail était édité ; et nous devions nous contenter jusqu'alors des partitions piano/voix si lointaines des interprétations du maître…
Pèle mêle, on trouve :
Brave Margot, Celui qui a mal tourné, Colombine, Comme hier, Comme une soeur, Embrasse- les tous, Gastibelza, Grand-père, J'ai rendez-vous avec vous, Je suis un voyou, L'amandier, L'orage, La ballade des cimetières, La fille à cent sous, La légende de la nonne, La marine
Le père Noël et la petite fille, La première fille, La ronde des jurons, La traîtresse, le bistrot
Le bricoleur, le cocu, le nombril des
femmes d'agents, le parapluie, le petit cheval, le pornographe, le temps passé, le vent, le verger du Roi Louis, le vin, Les amoureux des bancs publics, Les croquants, Les lilas, P... de toi, Pénélope, Philistins, Si le bon dieu l'avait voulu, Tonton Nestor, Une jolie fleur.
Autant de chef-d'oeuvres…
Et puis quel plaisir de découvrir la poésie française sous les mélodies de
Brassens. Pour les plus connus,
Victor Hugo, Paul fort,
Verlaine… ou des moins connus,
Jean Richepin,
Théodore de Banville… aussi, « L'orage »… paroles et musique de
Georges Brassens…
Tenez, écoutez,
Victor Hugo, « La légende de la nonne » :
« Venez vous dont l'oeil étincelle,
Pour entendre une histoire encor,
Approchez : je vous dirai celle
De Dona Padilla del Flor »
[ …]
« Elle prit le voile à Tolède,
Au grand soupir des gens du lieu,
Comme si , quand on est pas laide,
On avait droit dépouser Dieu.
Peu s'en fallut que ne pleurassent
Les soudards et les écoliers »
[ …]
« Il était laid : des traits austères,
La main plus rude que le gant ;
Mais l'amour a bien des mystères,
Et la nonne aima le brigand »…
Vous voyez, les mots chantent d'eux-mêmes… Quant à les chanter vous-même en vous accompagnant à la guitare, au boulot ! car sous des apparences simplistes, les arrangements de
Brassens sont loin d'être évidents et les mélodies beaucoup plus complexes qu'il n'y paraît.