Le garçon du phare

Relégué dans sa chambre par sa grande soeur qui le snobe, Timothée enrage et s'en prend violemment à un dessin au mur, arrachant du même coup un lambeau de tapisserie. Il découvre alors une peinture surprenante. Celle d'un paysage marin dont les couleurs sont si réelles et profondes qu'il semble possible de s'y enfoncer. Se révèle alors un monde d'une beauté vertigineuse, mais peuplé de créatures étranges. Un monde sur lequel souffle un vent d'aventures…

La sortie d'un nouvel album de Max Ducos est toujours une fête chez nous. Nous les avons presque tous à la maison et ils font partie de ceux que les garçons relisent sans jamais se lasser. Il serait, certes, dommage de se limiter à une seule lecture. Les illustrations regorgent toutes de petits détails qui se livrent à celui qui prend le temps de les apprivoiser. Et surtout, au-delà de leurs singularités, tous ces livres ont en commun une capacité à nous prendre par la main pour nous emmener très loin, aux confins de notre imaginaire. L'histoire est toujours ancrée dans le réel – le quotidien d'une école, d'une sortie de classe, d'une famille en vacances, d'une petite fille qui erre dans sa grande maison… Mais l'auteur sait à quel point pour les enfants, imaginaire et réalité sont imbriqués et le basculement de l'un à l'autre peut être rapide. Il connaît leur envie d'explorer le vaste monde pour mieux revenir à la chaleur du foyer et de leurs proches… On le laisse ainsi volontiers nous entraîner dans une aventure initiatique dont on a l'impression de rentrer grandi et dépaysé.

Toutes ces qualités se confirment ici. Les illustrations de Max Ducos n'ont peut-être jamais été aussi splendides : lumineuses, elles nous font sentir l'air marin, respirer la houle, entendre le cri des mouettes et frissonner face à l'abîme de la falaise. On comprend ce que ressent Timothée quand il raconte : « La peinture semblait si réelle que j'eus l'impression de sentir un vent chaud me caresser le visage. » Un plaisir intense pour les amoureux de l'océan que nous sommes !

Le récit, parfaitement maîtrisé, a captivé mes garçons (de 8 et 10 ans). Ils ont été galvanisés par l'appel de l'aventure, avides de connaître l'histoire du garçon du phare, séduits par sa rencontre avec Timothée. Ce dernier change sous nos yeux, se redécouvre et s'affirme.

Un album qui m'a évoqué le charme d'une autre histoire de périple imaginaire, Max et les Maximonstres dont l'auteur, Maurice Sendak, observait très justement que « la fantaisie reste la meilleure arme dont l'enfant dispose pour apprivoiser ses parties sauvages ».

Une pépite à découvrir absolument – et sans limite d'âge !
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J'ai fortement apprécié cet album pour son histoire, ses illustrations et ses personnages. Quand on est enfant, on adore ce genre de récit dans lequel on passe dans un autre monde, le monde de l'imaginaire qui contraste avec celui de la réalité. C'est une sorte d'évasion dont on en devient le héros et qui nous sort de notre quotidien. de plus, le milieu marin est fascinant, propice aux rêves et récits les plus fous, où pirates et contrebandiers se font la part belle.

Quel bel objet ! Bon, un peu grand à mettre dans le cartable des enfants certes, mais les illustrations si grandes sont tellement belles ! Un bonheur pour les yeux !

Pour l'histoire, l'aventure est sympa, l'amitié qui se tisse entre les garçons est courte mais sincère. Je ne suis pas dingue de fantastique mais cela passe très bien ici. Ce livre relèverait presque du conte, du rêve (ceci est peut-être voulu d'ailleurs, le passage vers le phare se faisant derrière la tête de lit...).

On croise donc de l'entraide, du suspense, un récit du passé du garçon du phare, une construction. Et puis, il est toujours agréable d'aller faire un tour en bord de mer ! Un bon moment !

~ Challenge ABC 2021-2022 : D

Des illustrations aux couleurs chatoyantes ponctuent un récit sur l'amitié. L'imagination des enfants est vivement sollicitée et on embarque avec Morgan et Timothée qui vont construire un beau bateau pour que le garçon du phare puisse sauver les traditions de son île. Ma fille et moi étions comme dans un rêve le temps de cette lecture.
Prix des Incorruptibles 2021 - CM1

C'est tout d'abord un très bel album, les dessins et les couleurs sont absolument magnifiques. Sa taille également, c'est un très grand livre que l'on découvre en se penchant, seul ou avec ses enfants.
Et c'est aussi une histoire très touchante, bien écrite (ce n'est pas toujours le cas dans les albums pour enfant). En conclusion, j'invite les parents à lire ce livre à leurs enfants, c'est un vrai bonheur partagé.

Un très album avec un texte dense, un vocabulaire très riche, et des illustrations colorées. Timothée est un garçon qui s' ennuie car sa soeur a bien grandi et ne joue plus avec lui. Un geste de colère dans sa chambre lui fait découvrir un monde mystérieux où il rencontre Morgan, un jeune homme prisonnier dans son phare. Un lien d' amitié va unir les deux garçons et Timothée va aider son ami à s' échapper de ce lieu solitaire gardé par un monstre marin. Au delà d' un texte sur l' amitié, j' y vois aussi un album qui parle de cet âge incertain entre l' enfance et l' adolescence. Imaginaire, force, pulsion, amitié, dépassement de soi, reconnaissance de ses pairs... tout cela est subtilement abordé. Et même si l' éditeur le propose à partir de 7 ans, je pense que cet album sera mieux "digéré" à partir de 9 ans.

Visuellement, c'est un très bel objet. Il y a de jolies illustrations en pleine page. Les couleurs sont chatoyantes. le trait est agréable. On pourrait presque se contenter de l'admirer. Mais l'histoire au coeur de ses pages est également réussie. Elle met en scène deux garçons, Timothée qui vient de sa chambre et Morgan, qui est coincé sur ce rocher.

Les deux protagonistes deviennent très vite amis. Morgan raconte son histoire à Timothée qui va tout faire pour l'aider. Ils vont devoir affronter un monstre marin, apprendre à se battre à l'épée et construire un bateau, tout ça en une nuit. Cette aventure mêle à la fois la piraterie et la chevalerie dans un univers fantastique. On s'attache facilement aux personnages. On tremble avec eux et on espère que leur plan va bien se dérouler.

Il y a de la poésie dans les dessins mais aussi dans le texte. C'est en quelque sorte un appel aux songes. C'est bien écrit avec un vocabulaire complexe. En revanche, le texte est dense et assez long. Il demande d'avoir un bon niveau de lecture et de compréhension.

Un album pour de bons lecteurs.

Achetée pour une lecture à voix haute, c'est finalement une découverte individuelle et silencieuse qui s'est faite pour Gabrielle et moi. Gabrielle , 10 ans, s'est littéralement jetée dessus, le dévorant des yeux et se régalant du récit d'aventures dans lequel Max Ducos nous plonge avec un brin de poésie et une envie d'évasion aussi immense que l'océan. Je lui ai laissé le plaisir de le relire plusieurs fois avant de me plonger à mon tour dans cette lecture qui nous transporte dans l'imaginaire de l'enfance. Tant le texte que les illustrations sont une invitation au voyage mais ce sont ces dernières qui font de l'objet livre une véritable oeuvre d'art.

Je ne manquerai pas de le relire pour mon plaisir personnel mais également à voix haute pour mes deux filles. le Garçon du Phare est un album pour tous sans limite d'âge qui met en avant la solidarité et l'entraide.
Lien : https://sirthisandladythat.w..

Avec l'aventure de Max Ducos, nous ne se franchirons pas l'autre côté du miroir mais plutôt l'autre côté du mur.

Timothée notre jeune héros découvrira un paysage caché derrière le papier arraché de sa tapisserie ( circonstances à découvrir).

Cela semble si réel.

À un point qu'il réussira même à en franchir le seuil...



Timothée, imaginé par Ducos, est un amateur de voiliers, de plaisirs en mer, une passion qu'il entretiendra seul désormais maintenant que sa soeur est une ado.



Le paysage de l'autre côté du mur est une véritable concrétisation de sa passion, une île, un phare, les vagues qui lèchent les rochers, les mouettes qui criaillent aussi vrai que vrai et le vent qui caresse sa peau et s'amuse à froisser son pyjama.

Les images de Ducos sont lumineuses et superbes.



Le mystère de cet univers et de son phare reste entier et notre héros a vite oublié sa déconvenue avec sa soeur qui n'a plus de temps à lui consacrer.

Le décor s'empare des sens et nous installe, rangeant nos doutes dans une poche, tout cela est désormais vrai.

Nous retrouvons les thèmes très récurrents dans l'oeuvre de Ducos, celui de la rencontre, du partage d'un secret, dans une ambiance récréative exempt d'adultes.

Sur le phare, il y a le jeune Morgan, prisonnier de l'île.



Grâce à lui, nous plongerons dans une histoire (la sienne) dans l'histoire et cela ressemblera à une aventure de Robert Louis Stevenson, l'auteur de "l'Île aux Trésors" mais aussi de Jules Verne.

Timothée découvrira qu'il existe près de ce phare une richesse très convoitée.



Pas de jeu de piste prévu par l'auteur cette fois mais plutôt une joyeuse mise en abyme en pleine mer.

Qu'adviendra t-il de Morgan?

Timothée ne semble pas avoir de difficulté pour passer d'une réalité à une autre.

Laissera t-il son nouvel ami livré à son propre destin?



C'est toujours très chouette, un brin onirique, d'une grande beauté, dans l'inspiration et l'esthétique, et cela mettra en avant de nouveau de grandes richesses naturelles et bâties.

On s'attachera à la pugnacité des jeunes solitaires qui se sont bien trouvés finalement et ont de l'ingéniosité à revendre.



Que dire d'autre pour vous convaincre de prendre d'assaut cet album (d'un niveau Roman illustré)?

" À l'abordage", chers lecteurs!

Pas très fan du style des illustrations, je dois avouer que l'histoire m'a assez séduit. Entre poésie, rêve et fantastique, nous voici plongés dans un univers marin, récit d'aventure et conte merveilleux peuplé d'indigènes pacifiques, d'animaux à protéger et de monstres légendaires. Personnellement, je n'ai pu m'empêcher de penser à Alice qui traverse les frontières du réel grâce à ses rêves pour accéder au pays des merveilles...