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♫L'Asie coule à mes oreilles
Ma petite entreprise
Connaît pas la crise
S'expose au firmament
Suggère la reprise
Embauche
Débauche
Inlassablement se dévoile
Et mes doigts de palper
Palper là cet épiderme
Qui fait que je souque
Qui fait que je toque♫
Alain Bashung - 1994 -

----♪--♫---🐓---🐷---🐔---🐷---🐓---♫---♪----
La faute aux Chinois
A l'abattoir on se décarcasse
Montrez patte doigt
Dégraissage dégueulasse
Pour éviter le bouillon
De gré sage ou de guerre lasse
Coup de pied de poule ou de chapon
Courts volatils, relever la tête
messes basses, courses débiles
Quand tordre le cou, ça vous débecte
Épiderme, chair de poule, horripile
Pachyderme coriace qui vous efface
Nid de coucou, ôte-toi de là, il prend ta place
Volaille deviendRat-caille se change en assassin
Comme deux gars Li nassés en poussent un 🐣🐥🐤

3 étoiles cause scénario trop amoral
Encre de Chine, jaune d'oeuf, dessin plus normal
Les classes sociales c'est pas si facile d'en changer
Vot' p'tite entreprise familiale, Va être temps d'y songer !
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C'est la faute aux Chinois si l'industrie française fout le camp ?
Et aux actionnaires, aussi, quand même.
>>> Extrait :
« Quand une entreprise licencie de façon massive pour augmenter le pognon des actionnaires, comment on appelle ça ?
- Euh... Un licenciement économique ?
- Non, c'est pas ça ! Ça commence par 'dé' !
- Délocalisation ?
- Non...
- Dérégulation ?
- Tu le fais exprès, là ?
- Non, non ! Euh... Attends... Euh... Dé... dé... dégraissage ?!
- Ahhh, c'est ça, le dégraissage !!! »
---
Louis, ouvrier dans un abattoir de volailles, va en faire la triste expérience. Peut-il sortir du lot en étant 'bien marié' (heum), grâce à sa femme et son beau-frère mieux placés que lui dans l'usine ? Peut-être, mais par des voies parallèles...

J'attendais une chronique sociale, j'ai trouvé une intrigue policière outrée sur fond d'ambiance familiale malsaine et cruelle.

Décevant - car dérangeant ?
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Il était une fois une usine d'abattage de poulet.
Il était une fois un jeune homme qui devait travailler.
Pas trop le choix, on prend ce qu'on trouve ... ce sera sur la chaîne d'abattage !
Pas vraiment très drôle, pas vraiment enthousiasmant, pas vraiment épanouissant mais a t on le choix dans certaines provinces ?
Alors une petite vie étriquée s'annonce entre une nana qui veut s'en sortir, un beau frère qui ne lâche pas le morceau et un petit bout qui représente tout l'or du monde.
La lâcheté, la gentillesse, la facilité, le laisser faire ... des petites combines pour sortir de l'avenir promis à la classe ouvrière ....
et pendant ce temps là, la petite entreprise prospère, veut prospérer encore plus ... toujours plus jusqu'à là dé-quelquechose.
Arrivera ce qui devait arriver pour que la morale de l'histoire soit sauve....
Les classes sociales existent toujours, et il reste toujours "la violence symbolique" qui si, elle n'est pas vécue que comme un symbole pour certains, reste encore et toujours bien présente pour les autres !

PS livre acheté d'occasion sur un site de nenette ...
Un petit message pour Florent qui a voulu offrir un cadeau original .. une BD alors qu'Isa avait suggéré une plante .. la BD a atterri dans le marché de l'occase, la BD n'a pas dû plaire .... mais que Florent soit rassuré ... j'ai bien aimé y trouver son petit mot avec sa carte de Noël !
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C'est toujours de la faute de quelqu'un d'autre quand les choses vont mal. On ne se remet jamais en cause, ni des choix qu'on opère et qui sont pourtant à l'origine de ses mésaventures. Un brave homme issu de la classe ouvrière va en faire les frais en épousant une secrétaire ambitieuse tenant des rapports assez ambigus avec son frangin.

Cet album est bien dessiné et se lit avec une agréable fluidité. Pour autant, il y a des scènes qui font répétition et qui accélèrent une relative longueur dans le récit. C'est une fausse chronique sociale puisque l'on va se tourner vers le polar pur et dur au fil de ce récit. Mon gros reproche est que cela ne sera guère palpitant.

Bref, il y avait de la matière mais l'exploitation ne m'a guère convaincu. Pour autant, ce n'est pas totalement à jeter. le scénariste fera sans doute mieux la prochaine fois.
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« Mon grand-père était ouvrier. Il en est mort. Mon père était ouvrier. Il en était fier. Et moi, je suis ouvrier et je bosse même le week-end ».

Louis travaille à la chaîne dans une usine d'équarrissage de poulets. Une petite vie banale et modeste, la routine des jours qui se suivent et qui se ressemblent. Un jour, il rencontre Suzanne, la secrétaire du DRH de l'usine. Rapidement, ces deux-là se plaisent et commencent à se voir en dehors de l'usine. Un début de relation timide et peu d'intimité pour le jeune couple puisque chacune de leur rencontre se fait en présence de Jean-Claude, le frère de Suzanne. Cela ne gêne pas Louis, ça l'arrange même car il a tellement peu l'habitude des femmes que la présence de ce tiers est plutôt rassurante. Mais de fil en aiguille, ce chaperon se fait envahissant.

Pourtant, Louis et Suzanne poursuivent leur idylle, ils emménagent ensemble, se marient et la petite Pauline vient bientôt agrandir la famille. Mais cette enfant prématurée cause beaucoup d'inquiétudes à ses parents. Ceci ajouté au fait que le budget familial est très serré… rapidement, Suzanne déprime. Jean-Claude fait alors une proposition à Louis, le genre de proposition qui ne se refuse pas et qui l'aiderait à augmenter son train de vie. Louis change de « secteur d'activité », un job au black peu banal mais en relativisant bien « c'était simple, il fallait trouver une autre clientèle pour faire ce que je faisais déjà »…

-

Il n'est pas banal c'est album, il ne paye pas de mine et met en scène des petites gens avec de petites perspectives d'avenir. Pourtant, s'est sans compter qu'on a tous un rêve d'Eldorado qu'on aimerait voir se réaliser, ouvrier ou employé… quand l'opportunité se présente, il est parfois plus facile de s'asseoir sur ses valeurs pour s'assurer une petite place au soleil.

Le scénario d'Aurélien Ducoudray a un petit air de déjà vu pour moi qui me suis plongé dans Dexter il y a quelques mois. Les personnages n'ont rien en commun si ce n'est la pratique régulière du meurtre pour le reste, tout diffère. Ici, on voit le personnage évoluer sous nos yeux sur près de 150 pages. Pas de pulsions spéciales, pas de besoin de voir le sang couler, pas de rituel de tueur non plus, juste une absence visible de morale et une envie irrépressible d'assurer les besoins de sa famille. Un tueur payé au contrat qui intègre petit à petit cette nouvelle facette de sa personnalité. Sur fond de chronique sociale, Aurélien Ducoudray nous présente un personnage simple qui exprime peu ses sentiments, influençable et discret. Étonnement, j'ai naturellement compris et accepté la donne et je me suis attachée au personnage.

François Ravard propose quant à lui une ambiance assez réaliste quoiqu'un peu morne. Excepté la première et la dernière planche de l'album, les pages se succèdent au rythme de trois bandes de deux cases. Peu de couleurs : noir, blanc brun. Une atmosphère qui colle assez bien avec le scénario, campe la simplicité et la noirceur de ce monde.

Une lecture agréable quoique je ne suis pas sure de la garder longtemps en mémoire.
Lien : http://chezmo.wordpress.com/..
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La faute aux chinois : signe de contemporanéité dans l'histoire intemporelle de la lutte des classes. Dans la famille de Louis Meunier, on travaillait déjà à l'usine du temps du père et du grand-père, et si la parenté plus ancienne n'est pas évoquée, c'est sans doute parce que le domaine du réel se cantonne à celui des souvenirs.


Comme son père et son grand-père, Louis Meunier coupe des têtes de poulet. Les bestioles sont représentées avec plus d'expressivité que le personnage, dont l'indifférence semble traduire une certaine forme de soumission naturelle. La « violence symbolique » dont parle Bourdieu –et qui est citée dans l'album- paraît totalement étrangère à Louis Meunier. Il ne s'agit, après tout, que de passer ses journées au travail –qu'aurait-il fait à la place ?- et de boire, dormir et manger en rentrant chez soi.


L'usine est même un lieu de rencontres non dépourvu d'intérêt : Louis Meunier y fait la connaissance de Suzanne avec qui il se marie. Par la même occasion, il se « marie » avec Jean-Claude, le frère de Suzanne, lui aussi employé à l'usine et garde du corps personnel de la jeune épouse. Un enfant plus tard, les difficultés financières commencent à s'accumuler et les tensions dans le couple deviennent plus nombreuses. Jean-Claude, qui veille au bon grain, conseille à Louis de passer à la vitesse supérieure. Ce n'est pas en se contentant de travailler à l'usine qu'il pourra procurer une vie décente à sa famille. Pour mettre un peu de beurre dans les épinards, Louis, encouragé par son beau-frère, se promènera de petits crimes en tueries innocentes, troquant les têtes de poulets pour des têtes de concierges.


La critique de la lutte entre classes sociales semble réduite à son aspect le plus grossier et le plus ouvertement provocateur. Pourtant, dans l'album, la reconversion de Louis Meunier semble aussi naturelle et instinctive que la facilité avec laquelle il s'était plié dès sa jeunesse au rythme usant de l'usine de poulets. de l'ouvrier pauvre à l'ouvrier aisé, il n'y a qu'un pas à franchir, qui met en jeu les mêmes mécanismes de soumission à l'autorité. Cette continuité dans le processus d'asservissement, liée à un sentiment de libération des contraintes financières et du carcan de la classe ouvrière, procure à l'album un grinçant que viennent relever d'humanité les sentiments contenus qui lient entre eux les personnages. Ce sont ces mêmes sentiments, d'ailleurs, qui sont à l'origine de la reconversion de Louis Meunier


La faute aux chinois ne se propose rien de moins que de ridiculiser le concept de « violence symbolique » attribué à Bourdieu : symbolique, vraiment ? S'il avait connu l'existence de Louis Meunier et de Jean-Claude, pas sûr que le sociologue se serait contenté d'une expression aussi évasive.

Lien : http://colimasson.over-blog...
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Voici encore une fois une lecture, choisi presque au hasard. Presque parce qu'une BD édité par Futuropolis, a de forte chance de me plaire.... Ensuite le titre : je sentais bien le second degré !
Et hop, empruntée ! Mais la couverture ne m'inspirait pas trop, et je reconnais que j'ai mis quelques semaines avant de me lancer.
Les premières pages me semblaient un peu tristounettes.... une BD sociale... je n'avais pas vraiment imaginé ça... Ca avance tout doucement, en racontant une vie de labeur... et vers la 40ème page : ça bascule... et là, je suis arrivée dans une histoire à l'humour noir.... je me suis un peu cru dans Ca s'est passé prêt de chez vous.
Et finalement le premier avis, celui qui m'a poussé à emprunter ce livre, était le bon.
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Louis Meunier est ouvrier sur une chaîne d'abattage de poulets, il en pince pour Suzanne, la secrétaire du DRH. Plus tard, après un mariage et la naissance de leur fille, la situation financière et personnelle du foyer se complique et Louis se laisse tenter par une proposition très malhonnête, un petit boulot assez atypique : descendre certaines personnes qu'on lui désignera. Et il accepte !
La faute aux Chinois est une bande dessinée très cynique, très brutale même si les crimes sont dissimulés, évoqués à demi mots. Comme si cette tâche n'était pas plus répréhensible ou moins réalisable que l'asservissement laborieux au décapitage des gallinacés.
Le scenario est osé, mais je ne suis pas parvenue à rentrer dans le récit, à m'identifier aux personnages, à les suivre dans leurs déclins, leurs rêves, leurs difficultés. le trait des visages est assez forcé, et malgré le réalisme des décors, je l'ai lu comme une farce, comme un récit quais fantastique.
Bof bof, déception.
Lien : http://chezlorraine.blogspot..
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Bien que parue en 2011, il s'agit d'un titre de circonstance en ce mois de mars 2020...
L'univers de cette bande dessinée s'apparente au pire avenir que l'on puisse s'imaginer, un boulot d'ouvrier aux abattoirs. Nous suivons le personnage principal dans son environnement jusqu'à qu'il fasse une rencontre qui va changer sa vie...beaucoup plus qu'il ne croie. Il ne va plus se contenter de couper des têtes de poulets...
Dans les tons sépias, le scénario lui, bien noir, nous livre une histoire plutôt moche, mais l'intérêt figure certainement dans la vision de cette société industrielle impitoyable.
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Louis est un homme assez effacé, peu doué avec les femmes. Alors lorsque celle-ci s'intéresse à lui, il se laisse faire. Même si Jean-Claude, le frère de Louise, fait aussi partie du couple. S'installe alors un étrange ménage à trois. Jusqu'à l'arrivée de sa fille Pauline. Pour elle, il va chercher à mieux gagner sa vie. Et l'abattoir va lui offrir à la fois l'expérience et une parfaite couverture.
C'est violent, sombre, grinçant. C'est aussi un pamphlet social qui dénonce les conditions ouvrières et le consumérisme à outrance. Furieuse manie que nous avons tous de nous créer des besoins qui n'existent pas vraiment. Et puis, ça tire au thriller familial, façon Tontons flingueurs. le mélange est assez perturbant mais une bonne idée. Seulement, ça manque de subtilité à mon goût, tirant trop sur un genre puis sur l'autre, au lieu de traiter les deux aspects de façon homogène. Une lecture étonnante mais certainement peu marquante.
Lien : http://nourrituresentoutgenr..
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