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EAN : 9782754816809
112 pages
Futuropolis (03/05/2018)
3.87/5   23 notes
Résumé :
Fondée en juillet 1956, la clinique psychiatrique de La Chesnaie est une clinique en milieu ouvert, accueillant une centaine de personnes de tout âges. L’institution prend en charge des patients souffrant de troubles mentaux nécessitant des soins intensifs. Les traitements biologiques et physiques classiques sont associés à un travail psychothérapique, individuel, ou de groupe, dans un environnement stimulant (ateliers créatifs, participation aux tâches collectives.... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (6) Voir plus Ajouter une critique
Ce tome contient un reportage complet par lui-même et indépendant de tout autre. Il s'agit d'une bande dessinée de 108 pages, parue pour la première fois en 2018, écrite par Aurélien Ducoudray, dessinée et mise en couleurs par Jeff Pourquié. L'ouvrage commence avec une introduction d'une page rédigée par Denys Robiliard, (ancien député, et rapporteur sur de la mission sur la santé mentale et l'avenir de la psychiatrie), puis une autre page rédigée par le docteur Jean-Louis Place (médecin directeur de la clinique psychiatrique de la Chesnaie).

Un dessin d'enfant représente un père et son fils autour d'une table en bois dans le jardin, avec le chat non loin. Aurélien (Ducoudray) explique à son fils qu'il repart pendant une semaine avec tonton Jeff (Pourquié) à Blois dans une grande maison pour les fous. le garçon demande à son père si c'est parce qu'il est fou. Aurélien répond que non, qu'il va faire une bande dessinée sur des gens qui, à un moment dans leur vie, ont eu un petit quelque chose qui s'est cassé dans leur tête. le garçon s'inquiète de savoir si son père va devenir fou en allant là-bas. Jeff & Aurélien se rendent en voiture à La Chesnaie, s'inquiétant de savoir si le GPS est bien à jour tellement ils sont dans la cambrousse. Pendant qu'Aurélien conduit, Jeff lui fait un bref rappel de la création de l'établissement de la Chesnaie, de son mode de fonctionnement, sur la psychothérapie institutionnelle rompant avec les pratiques asilaires antérieures, tout ça tiré de wikipedia.

Arrivés à destination, Jeff et Aurélien découvrent des bâtiments en bois, et entendent le son d'une chanson des Rolling Stones. Ils entrent dans ce qui ressemble à un bar et se font servir un café et un Coca. Plusieurs personnes leur adressent la parole de manière tout à fait normale. Une femme leur demande qui ils sont et les invite à la suivre pour une réunion afin de préparer l'apéritif du dimanche midi. Au bout des quelques échanges, une autre femme finit par leur demander qui ils sont et les dirigent vers Cathy, la secrétaire du Club. Une fois installés autour d'une table, Cathy énonce l'ordre du jour : les Olympiades, la fête interclubs, l'installation d'une borne internet pour le cyberespace, l'achat d'un barbecue ou d'une plancha, la mise aux normes des cuves à gaz et la demande de location pour l'un des appartements extérieurs à la Clinique, une demande de service civique et la réserve parlementaire du député. Elle leur explique qu'ils assistent à une réunion du Club, c'est-à-dire l'association Loi de 1901 qui sert d'interface entre l'intérieur (le monde de la clinique) et le monde extérieur, le public. Elle leur remet un flyer avec le programme des animations de la semaine. Une fois la réunion terminée, elle les emmène dans la salle à manger.

Dans la première introduction, Denys Robiliard rappelle qu'une personne sur 4 est susceptible de développer une maladie mentale au cours de sa vie, et que cette bande dessinée a le mérite d'exister pour aider à faire connaître la maladie mentale, et pour présenter un établissement relevant de la psychothérapie institutionnelle. Dans la deuxième introduction, le docteur Jean-Louis Place attire l'attention du lecteur sur la particularité d'une institution sans mur d'enceinte. En y ajoutant la scène d'introduction, le lecteur a bien compris le projet de cette bande dessinée : un reportage dans l'établissement de la Chesnaie, par les 2 auteurs qui réalisent la bande dessinée. Ils se mettent en scène pour relater leur propre expérience de découverte de cet établissement, et en montrer des facettes de son fonctionnement, avec un regard de candide.

En fonction des séquences, Jeff Pourquié utilise un mode représentation variable. Pour la plus grande partie de l'ouvrage, les séquences mettent en scène les 2 auteurs se rendant d'un endroit à un autre, rencontrant des moniteurs, des médecins, des patients, des visiteurs. L'artiste réalise des dessins descriptifs, avec un bon niveau de détails. Il détoure les formes d'un trait irrégulier, comme s'il s'agissait de dessins réalisés sur le vif, sans phase de reprise ultérieure pour peaufiner es traits, les rendre plus assurés, sans lisser les contours. Ce type de représentation a pour effet de conserver une forme de spontanéité aux dessins, et d'induire la sensation que la réalité n'est perçue que de manière imparfaite par l'individu, que son cerveau sélectionne et interprète les informations que lui font parvenir ses sens, à commencer par celui de la vue. Certain objets sont donc représentés avec une forte simplification, par exemple un vague emballage pas régulier pour un paquet de clopes, ou 2 vagues traits pour le corps d'un stylo bille. Ce mode de représentation suffit amplement pour que le lecteur reconnaisse sans doute possible le modèle de chaise en plastique bon marché sur la terrasse. Il n'exclut pas pour autant un niveau de détails plus élevés quand la scène le nécessite, comme la disposition des bacs à vaisselle pour la plonge, l'aménagement de la pharmacie de l'établissement, ou encore une vue du ciel de la disposition des bâtiments.

Ce mode de représentation se marie bien avec des éléments visuels d'une autre nature, comme une exagération comique des postures dans une scène où les auteurs se retrouvent à courir, ou un glissement vers des images plus expressionnistes (par exemple page 86 sur la consommation de tabac). Jeff Pourquié réalise lui-même sa mise en couleurs, et il utilise majoritairement une seule teinte pour chaque séquence, variant d'une séquence à l'autre. Il réalise des mises en couleurs plus traditionnelles qui prennent alors une signification forte. La page d'ouverture commence avec ce qui semble être un dessin d'enfant colorié au feutre, mode de dessin qu'il reprend par la suite pour indiquer qu'il fait comme si ils avaient été réalisés par d'autres personnes que lui, en l'occurrence des patients dans un atelier BD. Il utilise également la couleur pour indiquer un état d'esprit, généralement celui d'un patient qui voit et interprète la réalité différemment d'une personne extérieure. Il fait ainsi preuve d'une délicatesse épatante, car la couleur indique une perception du monde avec plus de saveurs, sous-entendant que les patients ont une expérience de la vie plus riche que les individus qualifiés de sain d'esprit.

L'approche retenue par les 2 auteurs est de nature naturaliste : le lecteur les suit dans toutes les pages à de rares exceptions près. Il n'y a que 3 dessins en pleine page qui présentent des patients (certainement avec une apparence physique modifiée pour respecter le secret médical) : Manuel (34 ans), Marielle (27 ans), Édouard (54 ans). Pour chacun d'eux, l'artiste les représente, ainsi qu'une esquisse de quelques-unes de leur représentation mentale en arrière-plan, avec des phylactères ou des cellules de texte reproduisant leur parole. Avec un à-propos pince-sans-rire, Aurélien Ducoudray lit l'article wikipedia sur la Chesnaie, à Jeff Pourquié, pendant qu'ils font le trajet en voiture. le lecteur s'informe ainsi en même temps des principales caractéristiques sur cette institution pratiquant la psychothérapie institutionnelle. Il y a ainsi 3 ou 4 passages au cours desquels les auteurs prennent une grande quantité d'information auprès d'un sachant, la dernière se produisant lorsqu'ils rencontrent Claude Jeangirard le créateur de la Chesnaie.

Le reste du temps, Ducoudray & Pourquié rencontrent des individus en train d'accomplir leur mission au sein de la Chesnaie, ou des patients, le plus souvent les 2 en même temps. Dans ces séquences, la quantité d'informations délivrée est plus faible, et l'enjeu est plus de côtoyer les résidents de la Chesnaie, pour ressentir cette expérience comme l'ont ressentie les auteurs. Ce parti pris narratif dédramatise la découverte de l'établissement, des patients, des moniteurs et des médecins, évite tout effet voyeuriste puisqu'il s'agit plus d'observer la démarche des auteurs que de regarder fixement les patients ou les soignants, et reste à l'écart de toute tentation sensationnaliste. Les auteurs réussissent plutôt bien à rendre compte de la particularité de cet établissement (l'absence de barrière ou de clôture pour enfermer, avec son corollaire la liberté de circulation), de la dynamique de la psychothérapie institutionnelle (l'intégration de l'institution au traitement), avec comme effet que les patients et les moniteurs ne portent pas de signe distinctif. Comme l'explique l'un des personnels : du coup, il n'y a pas de différence visible entre les patients et les encadrants, ceux qu'on appelle dans notre jargon les moniteurs. Alors comme on ne sait pas qui est qui, eh bien ça force à se parler pour savoir. Et donc, ça crée du lien social ! Cette socialisation, c'est une des bases de la psychiatrie institutionnelle : créer une relation entre soignants et soignés, dans un lieu de soin qui est aussi un lieu de vie.

Le lecteur passe donc d'une scène à l'autre, sans savoir ce qui l'attend dans la suivante, mais tout en restant dans un registre très banal, sans basculer dans l'explication, l'exposé ou la crise. Au détour d'une page, il peut se retrouver dans une réunion où il est question de savoir comment s'est passée la sortie pêche du week-end précédent, à marcher aux côtés d'un personnage pendant tout une page muette, à cloper pendant toute une page, à découvrir le couchage sortant de l'ordinaire des 2 auteurs, à assister à la distribution des médicaments, à découvrir 2 pages où les arrière-plans sont constitués de produits de marque de la grande distribution, à écouter Christine parler de sa passion pour les livres de la série Bennett d'Anthony Burckeridge (1912-2004), à assister à une partie de Dessiner c'est gagné. Les auteurs savent se montrer gentiment facétieux de temps à autre, la pauvre patiente sourde, muette, trisomique, analphabète et qui ne déchiffre pas le langage des signes devant dessiner une représentation de Caliméro. En fonction de ses attentes, il est possible qu'il regrette que le récit n'aille pas plus à fond dans le fonctionnement de l'institution (d'où vient le budget ?), dans les séances de psychothérapies (il y en a une), ou encore dans les théories psychothérapeutiques à l'oeuvre. Même si là encore, les 3 pages de discours de Claude Jeangirard répondent pour partie à ses attentes.

Cet ouvrage est d'un abord très facile, et de lecture très agréable car le lecteur a l'impression d'embarquer avec les auteurs et d'effectuer la découverte et l'acclimatation de la Chesnaie en même temps qu'eux, avec leur respect et leur attention. La narration visuelle est claire et vivante, et elle aussi très respectueuse de tous les individus rencontrés. Sur ce plan-là, l'ouvrage atteint son objectif de présenter une institution mettant en oeuvre la psychothérapie institutionnelle, sans stigmatiser malades ou soignants, sans romantisme ou dramatisation artificiels, en rendant compte de l'originalité de l'établissement. La contrepartie de cette réussite est que le lecteur aurait bien aimé en découvrir plus qu'un tour d'horizon dressant un tableau par l'effet cumulatif de petites touches, peut-être sous la forme d'annexes plus académiques. Entre 4 et 5 étoiles en fonction des attentes du lecteur.
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Fini "Le bal des folles" et les remèdes du Professeur Charcot.
De nos jours les médecins ont une approche différente avec la maladie mentale.
Les bédéistes Ducoudray et Pourquié doivent faire un reportage sur la psychiatrie institutionnelle de l'établissement du Dr Jeangirard qui a fondé La Chesnaie.
Ici pas d'isolement mais un monde de relations sociales qui permettent une certaine autonomie au malade. Outre les médicaments qu'ils prennent selon leur propre demande le patient participe à la vie communautaire comme la cuisine, l'atelier de peinture ou le sport.
Oublier les lieux clos de "Vol au dessus d'un nid de coucou" ici, le patient se déplace librement afin de tisser des liens affectifs avec son soignant mais aussi entre malades.
Cette BD témoigne du dévouement des soignants affrontant des pathologies lourdes; telles Marielle qui se sent toujours agressée ou Edouard aux multiples personnalités.
Avec une pointe d'humour( le dessinateur se transpose en Tintin et son collègue en Capitaine Haddock) les auteurs ont ouvert la porte d'une population d'improductifs vers celle de la troisième population représentée par les bédéistes c'est à dire l'extérieur.
Une BD certes peu joyeuse mais soulignant tout de même l'enfermement du patient face à sa maladie. Toute ma gratitude aux soignants compétents qui font montre de patience et de dévouement sans borne.
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Quant Aurélien Ducoudray et Jeff Pourquié partent en immersion à la clinique psychiatrique de la Chesnaie, la réussite est au bout du chemin. Institution expérimentale et quelque peu utopique, La Chesnaie fait de pari de l'ouverture au monde, de la participation des soignants et des patients à un projet commun, tout en préservant un cadre thérapeutique précis. L'écrivain et l'illustrateur, à la manière d'un Tintin reporter ou d'un Albert Londres qui ne prendrait pas au sérieux, passent plusieurs semaines dans ce lieu unique. Leur récit est à la fois très documenté, tendre et bienveillant. L'étonnement, la fragilité des personnes rencontrées et les situations de crise y gardent cependant une véritable place. La transposition de ces émotions contradictoires plus ou moins contrôlées s'expriment graphiquement par une rapidité du trait et un usage déjantée de la couleur. Je suis sortie de ce voyage à la fois tourneboulée et émue.
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Cette bd est utile pour nous montrer que certaines expériences en matière de soin et d'accompagnement pour des personnes atteintes de démence mentale sont à explorer. Il faut dire qu'il y a actuellement plus d'un million de patient suivi pour des soins psychiatriques et ce n'est pas prêt de s'améliorer au vu la situation actuelle qui a tendance à se dégrader. Qui n'a pas croisé en ville, dans le bus ou dans le métro ces personnes malades parfois lâchées seules dans la nature faute de place suffisante dans des établissements spécialisés et coûteux ?

Cette population a également le droit au meilleur de la vie. le constat est que ces individus ne pourront guérir et qu'il faut tout faire pour leur améliorer la vie en faisant des activités quotidiennes qui les aide à oublier. L'isolement n'est pas non plus une solution. Bref, nous avons un reportage de deux auteurs de bd qui se sont intégrés dans un centre assez particulier situé en pleine nature.

Je ne suis pas un spécialiste pour juger, ni une miss écervelée en proie à de bons sentiments. Juste un simple humain qui approuve ce type d'action.
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Faisons maintenant un détour par la Clinique de la Chesnaie si vous le voulez bien, et suivons Jeff Pourquié et Aurélien Ducoudray dans la découverte de ce lieu bien singulier et leur rencontre avec La troisième population.
La Clinique de la Chesnaie est ce qu'on appelle une clinique en milieu ouvert. Fondé en 1956 par le Dr Claude Jeangirard, cet établissement de référence en matière de psychothérapie institutionnelle accueille une centaine de personnes de tous les âges souffrant de troubles mentaux divers et nécessitant des soins.
Aurélien Ducoudray et Jeff Pourquié se sont immergés durant plusieurs mois au sein de cette communauté (parce que c'est le mot) unique où patients et soignants partagent les lieux, les activités, les tâches collectives et les petits tracas de la vie quotidienne.

Habitant à quelques dizaines de kilomètres, je connaissais la Chesnaie « de réputation », comme on dit. On m'avait parlé de ce lieu unique, un endroit où la différence entre les soignants et les soignés n'était pas toujours évidente à faire, au moins visuellement (puisque que là bas, pas de blouses blanches !). La différence parlons-en justement.
Si j'avais quelques connaissances sur ce lieu, elles restaient cependant très limitées, et restaient « canalisées » sur une chose : la différence entre moi et les personnes vivant dans cet endroit. Et cette différence, sans me faire particulièrement peur, m'impressionnait beaucoup et surtout, m'intriguait. Sans connaître leurs motivations profondes, j'imagine qu'Aurélien Ducoudray et Jeff Pourquié se posaient également pas mal de questions à leur arrivée à la Chesnaie.

Leur BD, qui retrace leur passage dans ce lieu hors du commun, est un témoignage qui transpire d'humanité et d'humanisme, et a fait tomber toutes les barrières invisibles que j'avais pu ériger plus ou moins consciemment dans mon esprit. On les suit dans leurs rencontres avec des personnes hautes en couleurs, des personnalités uniques. On oublie la maladie pour ne voir que l'humain, dans toute sa complexité.

Je vous invite réellement à découvrir cette BD, éditée chez Futuropolis, mais aussi d'aller plus loin en découvrant l'histoire de la clinique de la Chesnaie et de la psychothérapie institutionnelle.

Je vous laisserai découvrir par vous-même, qui sont les première, deuxième et troisième populations… 🙂
Lien : https://lesjolischouxmoustac..
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Citations et extraits (19) Voir plus Ajouter une citation
Vous voyez, cette réunion, c'est vraiment ça son utilité. Chacun de nous ressent le patient diversement. On le voit dans des contextes spécifiques où il peut être complètement différent. Et cette réunion justement, elle sert à croiser tous ces moments pour permettre de mieux le cerner. Quelqu'un qu'on croise au jardinage ne sera pas dans les mêmes dispositions qu'à la tombée de la nuit, quand ses angoisses remontent. C'est vraiment un moyen de faire une cartographie personnelle de chaque patient, et aussi de tester de nouvelles façons d'entrer en contact avec lui. Comme on est tous dissemblables, ça fait une multitude d'approches.
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La première partie, vous écoutez ce qu'elle à dire, puis vous marquez une rupture avec une question dont vous savez pertinemment qu'elle n'aura pas la réponse. Puis vous lui redistribuez ce qu'elle vous a dit mais d'une autre façon, avec un autre vocabulaire que le sien, en le réorganisant pour que ça soit pertinent pour elle, selon ses propres critères.
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L'admission se fait en 5 étapes. Premièrement une demande du médecin traitant et du patient. Deux, la consultation du dossier et de la lettre du patient. Trois, visite du patient à La Chesnaie. Quatre, une lettre post-visite. Et finalement, cinq, la décision.
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Du coup, il n'y a pas de différence visible entre les patients et les encadrants, ceux qu'on appelle dans notre jargon les moniteurs. Alors comme on ne sait pas qui est qui, eh bien ça force à se parler pour savoir. Et donc, ça crée du lien social ! Cette socialisation, c'est une des bases de la psychiatrie institutionnelle : créer une relation entre soignants et soignés, dans un lieu de soin qui est aussi un lieu de vie.
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Ici on a l'habitude d'apprendre les uns des autres ; on est plus dans l'échange que dans l'observation.
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Vidéo de Aurélien Ducoudray
Chine de nos jours, Yuan est un routier qui vit du commerce du charbon, seule source de revenus pour sa famille. Laissé pour mort par un usurier, il doit retrouver son véhicule et laver son honneur, coûte que coûte !
D'un important fonds documentaire, les auteurs, Fred Druart et Aurélien Ducoudray, proposent un récit de fiction tendant vers le polar, afin de décrire au mieux ce mécanisme de vente frauduleux qu'est l'exploitation des mines clandestines, et l'approvisionnement des petits commerçants des bords de route.
Feuilleter la BD : tinyurl.com/amesnoires
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