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EAN : 9782818945155
88 pages
Bamboo Edition (06/06/2018)
3.1/5   24 notes
Résumé :
Sur le côté droit de la ligne Paris-Toulouse, une structure en béton file sur une dizaine de kilomètres. Elle était destinée dans les années 1970 à accueillir l'aérotrain, projet avorté de train à grande vitesse. Sous un pilier de cette ruine moderne, Hervé, 17 ans, et Romuald, 12 ans, n'ont pas réussi à décoller, eux non plus. Lucie va apporter pas mal de nouveauté dans leur vie monotone. À 16 ans, avec un père conducteur de train au Japon et une mère richissime, e... >Voir plus
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Critiques, Analyses et Avis (5) Ajouter une critique
Bon, pour tout vous dire, j'ai relu cette bande-dessinée une seconde fois pour bien comprendre ce qui clochait et ne pas me laissé emporter par un fort sentiment de rancoeur pour le scénariste (le dessinateur n'étant en rien dans cette histoire, sachant que le dessin est sans doute le seul aspect qui ne soit pas râté en dehors d'une première de couverture complètement mensongère). Voici donc de manière organisée, le résumé des raisons pour lesquelles Les Lumières de l'Aérotrain n'est pas une bonne BD :
1) Les personnages : le scénariste ne respecte manifestement pas ses personnages. Il construit ici quatre archétypes de base avec une unique caractéristique qui sera développée tout le long : Romuald, l'intellectuel, fan d'aérotrain ; Hervé, le cancre sans avenir, qui aime la moto, les filles et les joints ; Mathilde, la fille en surpoids, qui n'a pas confiance en elle, caissière et Lucie, la blonde canon manipulatrice. Résultat des comptes, avec cette fausse construction de personnages, la plupart des dialogues sont ratés (en ceci que le scénariste les fait interagir telles des marionnettes avec des réponses attendues tel que Romuald l'intello parle d'aérotrain et les autres ne l'écoute pas, anti-intellectuels qu'ils sont ou alors Mathilde danse sur une piste en boîte de nuit et les autres parlent mal de son physique, grossophobes et sexistes qu'ils arrivent à être) et les relations entre les personnages sonnent creux (seul les unissent leur façon malsaine de se rabaisser les uns les autres pour tenter de valoriser leur propre image) ;
2) L'intrigue : A cette base narrative vachement bancale ajoutons une grosse louche d'irresponsabilité et nous obtenons cette BD. En effet, Les lumières de l'aérotrain c'est aussi une série de délits et de crimes banalisés : vols, viol (et oui vous ne rêvez pas !), meurtre (non toujours pas !) homophobie, grossophobie, sexisme, anti-intellectualisme, abus de confiance et autres délits plus mineurs comme l'acte ô combien élégant d'Hervé qui urine sur la voie publique [p.8], nous offrant une splendide entrée en la matière. Pire encore, cette liste de méfaits ne sera jamais sanctionné comme il se doit, sachant que le livre se conclura sur une peine inversée : les "méchants" s'en sortent mieux que les "gentils"... Un monde à l'envers qui aurait pu servir à quelque chose mais qui ne le fera pas à cause du dernier point ;
3) Un titre mensonger : les plus attentifs auront sans doute remarqué que je n'ai pas encore mentionné d'aérotrain dans cette histoire, exception faite de la passion dénigrée de Romuald. Et bien, figurez-vous que cette aérotrain et ces fameuses lumières constituent des objets serviles de l'histoire, je m'explique. Si dans les premières, l'on pourrait croire que la situation de banlieusards, vachement pauvres et paumés des héros principaux va exploiter les lumières de l'aérotrain (dont Romuald sait tout, dont les horaires de passage des trains actuels) comme un symbole d'espoir d'un changement de vie des personnages et bien en fait ce sera bien tout le contraire, puisque c'est au moment du climax [p.83], alors que leur situation vient d'atteindre des hauteurs de désespoir jamais égalées (ils viennent de commettre un meurtre par esprit de vengeance), que Romuald s'écriera "C'est les lumières de l'aérotrain !!!" et que Mathilde devra lui expliquer, la mort dans l'âme, qu'il ne s'agit pas de l'aérotrain mais de la police venue pour les arrêter.
En somme, si le titre est si mensonger, c'est que les fameuses lumières sont détournés comme un rebondissement défaitiste en sirènes de police ce qui continue à soutenir une sanction étrange contre l'univers et les rêves de nos personnages. Cette négation de leurs avenirs (Hervé décrit comme futur chômeur [p.43], Romuald comme conducteur de train rêveur et Mathilde comme caissière empêtrée dans les périls d'une origine socio-économique injuste) est particulièrement cruelle et ne soutient absolument aucune assertion sur le monde. Aucune proposition de mise en valeur des personnages. Aucune levée ou monstration des injustices. Seulement quatre existences maltraitées par un scénariste irresponsable.
Pour conclure, ceci est vraiment une lecture que je ne vous conseille sous aucun prétexte à tenir éloignée des enfants comme des adultes sachant - je vous rappelle qu'elle contient une scène de viol et une scène de meurtre assez traumatisante pour quiconque arrive malgré l'incompétence du scénariste à développer un minimum d'empathie pour nos personnages.
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C'est le début des vacances d'été. Hervé et Romuald s'ennuient sous déjà dans leur planque sous un des piliers abandonné de l'aérotrain. Mais un jour, un ados de leur âge débarque dans leur lotissement et va changer leur routine quotidienne. Ils vont l'aide à régler une dette suite à un chantage, sortir ensemble en boîte, ...

Les trois quart de la BD ce lisent avec plaisir où l'on suit cette bande d'ados dans leur occupations (ou inoccupations) quotidienne mais le tournant que prend la fin de l'histoire est certes inattendue mais ne colle pas avec l'ambiance instaurée dès les premières pages. Cette fin m'a pour ainsi dire gâché cette lecture.
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Au départ, cela ressemble à une histoire tout ce qu'il y a de plus banale : des adolescents rencontrent une nouvelle du quartier, des liens se créent d'autres s'affrontent, jusqu'à ….
Car l'intrigue prend une tournure imprévue.

J'ai apprécié certains personnages, d'autres beaucoup moins : Romuald par exemple est très touchant, il est fasciné par le monde ferroviaire et notamment sur le destin de l'aérotrain, un monorail ultra-rapide créé et testé dans les années 70 et abandonné au profit du TGV. C'est le plus jeune, un peu naïf et pourtant très intelligent.
Il suit partout Xavier, l'ado “voyou-cancre” dans toute sa splendeur, qui n'aime pas l'école. Tous les deux retrouvent Mathilde, une jeune caissière très ronde et dont j'ai détesté les stéréotypes qu'on lui a attribués, elle roule en R5 (je ne vois pas le souci, c'est super la R5).
Enfin Lucie, la nénette mince, blonde, mince, dont on a envie de mettre des baffes.

Son arrivée va tout changer.

Le scénario est subtil, le ton humoristique reste tout autant très sérieux, les dessins et l'ambiance magnifique viennent rehausser l'ensemble. Une lecture est agréable.
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Quand j'ai commencé les lumières de l'aérotrain, je ne m'attendais pas du tout à ce genre d'histoire. En effet, cela commence très gentiment dans la joie, la gaieté et la bonne humeur pour terminer dans le drame le plus absolu qu'on avait pas vu venir. On passera du rire aux larmes.

Ce qui est intéressant, c'est sans doute de voir tout le cheminement qui a concouru à cet enchaînement d'événements. Il faut dire que la trahison en amitié n'est jamais une bonne chose et que cela peut avoir de lourdes conséquences.

Oui, cette oeuvre ne laissera pas le lecteur totalement indifférent après lecture. Et quelque fois, il vaut mieux s'écarter des sentiers battus pour offrir une fin digne de ce nom. Par ailleurs, on en apprend beaucoup sur l'aérotrain qui fut le concurrent malheureux du TGV ce qu'une grande partie de la population peut ignorer. Cependant, cela ne constitue que le prétexte à ce récit qui va nous entraîner bien au-delà des lumières de l'aérotrain.
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Quand j'ai commencé cette BD, je me suis sentie en terrain familier, et n'ai pas de suite compris que l'histoire se déroulait à la fin des années 90 ! Normal, j'avais justement l'âge des héros :) Je me suis plongée avec plaisir dans cette histoire d'amour et d'amitiés adolescentes, mais à la fin de l'album, le changement de ton est assez déroutant : l'histoire d'amitiés se termine en épisode de série policière sanglante, sans grande pitié pour ces personnages auxquels je n'ai pas eu le temps de m'attacher.
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critiques presse (3)
Sceneario
17 juillet 2018
Aurélien Ducoudray réussit cette intégration (même superficielle) du "culturel" dans la fiction. L'aérotrain est un projet remisé, mais Les lumières de l'aérotrain est une bande dessinée terminée et qui n'attend plus que d'être lue par vous !
Lire la critique sur le site : Sceneario
BoDoi
09 juillet 2018
Un album étonnant et prenant, par le réalisme de son ton et sa construction aboutie, autour d’un sujet mineur mais traité avec sérieux et distance.
Lire la critique sur le site : BoDoi
BDGest
03 juillet 2018
Nonobstant la crédibilité défaillante de certains passages, Les lumières de l'aérotrain dévoile l'histoire folle et novatrice de ce monorail à propulsion par hélice. En définitive, ce récit complet parvient à transporter son lecteur sur les bons rails.
Lire la critique sur le site : BDGest
Citations et extraits (2) Ajouter une citation
- 430 à l'heure, Hervé! Tu te rends compte ?
Record mondial! Et ça s'est passé ici!
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L'homme qui avait un train d'avance.
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