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Critiques filtrées sur 1 étoiles  
Bon, pour tout vous dire, j'ai relu cette bande-dessinée une seconde fois pour bien comprendre ce qui clochait et ne pas me laissé emporter par un fort sentiment de rancoeur pour le scénariste (le dessinateur n'étant en rien dans cette histoire, sachant que le dessin est sans doute le seul aspect qui ne soit pas râté en dehors d'une première de couverture complètement mensongère). Voici donc de manière organisée, le résumé des raisons pour lesquelles Les Lumières de l'Aérotrain n'est pas une bonne BD :
1) Les personnages : le scénariste ne respecte manifestement pas ses personnages. Il construit ici quatre archétypes de base avec une unique caractéristique qui sera développée tout le long : Romuald, l'intellectuel, fan d'aérotrain ; Hervé, le cancre sans avenir, qui aime la moto, les filles et les joints ; Mathilde, la fille en surpoids, qui n'a pas confiance en elle, caissière et Lucie, la blonde canon manipulatrice. Résultat des comptes, avec cette fausse construction de personnages, la plupart des dialogues sont ratés (en ceci que le scénariste les fait interagir telles des marionnettes avec des réponses attendues tel que Romuald l'intello parle d'aérotrain et les autres ne l'écoute pas, anti-intellectuels qu'ils sont ou alors Mathilde danse sur une piste en boîte de nuit et les autres parlent mal de son physique, grossophobes et sexistes qu'ils arrivent à être) et les relations entre les personnages sonnent creux (seul les unissent leur façon malsaine de se rabaisser les uns les autres pour tenter de valoriser leur propre image) ;
2) L'intrigue : A cette base narrative vachement bancale ajoutons une grosse louche d'irresponsabilité et nous obtenons cette BD. En effet, Les lumières de l'aérotrain c'est aussi une série de délits et de crimes banalisés : vols, viol (et oui vous ne rêvez pas !), meurtre (non toujours pas !) homophobie, grossophobie, sexisme, anti-intellectualisme, abus de confiance et autres délits plus mineurs comme l'acte ô combien élégant d'Hervé qui urine sur la voie publique [p.8], nous offrant une splendide entrée en la matière. Pire encore, cette liste de méfaits ne sera jamais sanctionné comme il se doit, sachant que le livre se conclura sur une peine inversée : les "méchants" s'en sortent mieux que les "gentils"... Un monde à l'envers qui aurait pu servir à quelque chose mais qui ne le fera pas à cause du dernier point ;
3) Un titre mensonger : les plus attentifs auront sans doute remarqué que je n'ai pas encore mentionné d'aérotrain dans cette histoire, exception faite de la passion dénigrée de Romuald. Et bien, figurez-vous que cette aérotrain et ces fameuses lumières constituent des objets serviles de l'histoire, je m'explique. Si dans les premières, l'on pourrait croire que la situation de banlieusards, vachement pauvres et paumés des héros principaux va exploiter les lumières de l'aérotrain (dont Romuald sait tout, dont les horaires de passage des trains actuels) comme un symbole d'espoir d'un changement de vie des personnages et bien en fait ce sera bien tout le contraire, puisque c'est au moment du climax [p.83], alors que leur situation vient d'atteindre des hauteurs de désespoir jamais égalées (ils viennent de commettre un meurtre par esprit de vengeance), que Romuald s'écriera "C'est les lumières de l'aérotrain !!!" et que Mathilde devra lui expliquer, la mort dans l'âme, qu'il ne s'agit pas de l'aérotrain mais de la police venue pour les arrêter.
En somme, si le titre est si mensonger, c'est que les fameuses lumières sont détournés comme un rebondissement défaitiste en sirènes de police ce qui continue à soutenir une sanction étrange contre l'univers et les rêves de nos personnages. Cette négation de leurs avenirs (Hervé décrit comme futur chômeur [p.43], Romuald comme conducteur de train rêveur et Mathilde comme caissière empêtrée dans les périls d'une origine socio-économique injuste) est particulièrement cruelle et ne soutient absolument aucune assertion sur le monde. Aucune proposition de mise en valeur des personnages. Aucune levée ou monstration des injustices. Seulement quatre existences maltraitées par un scénariste irresponsable.
Pour conclure, ceci est vraiment une lecture que je ne vous conseille sous aucun prétexte à tenir éloignée des enfants comme des adultes sachant - je vous rappelle qu'elle contient une scène de viol et une scène de meurtre assez traumatisante pour quiconque arrive malgré l'incompétence du scénariste à développer un minimum d'empathie pour nos personnages.
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