Les grands tyrans de ce monde présentés sous l'angle de leurs relations avec les femmes, souvent houleuses et multiples, voire simultanées. Où Mussolini, grand séducteur du peuple, se révèle aussi aguicheur-mais surtout macho et tyrannique- derrière le rideau de sa politique, tant avec ses pasionarias politiques qu'avec les jeunes filles de bonne famille. Où
Lénine, malgré une épouse et une maîtresse tout aussi engagées que lui, se dévoue entièrement à sa cause. Où Staline, malgré un physique ingrat et un comportement envers les femmes au-delà de la violence et du mépris, enchaîne mariages et conquêtes. Où Salazar, le Généralissime portugais, s'avère plus virulent dans sa manière d'exercer le pouvoir que dans ses amours, au point d'avoir nié toute forme d'engagement (marital). Où Bokassa, mégalomane ivre de pouvoir et de richesses, cumule concubines comme il amasse diamants, terrains et autres fantaisies (avec la grande complicité de la France). Où Mao, qui prône l'inutilité du mariage, aura tout de même quatre épouses et ne se gênera pas pour mettre en pratique la liberté sexuelle préconisée par sa vision du communisme, malgré une épouse virago et avide de pouvoir… et une hygiène déplorable. Où Ceausescu se fait complètement phagocyter par une épouse quasi illettrée mais possédant 74 doctorats, autoproclamée Mère du peuple, mais qui laissera les nombreux orphelins nés d'une politique supra-nataliste pourrir dans des mouroirs. Où Hitler, enfin, passe de jeune amoureux transi à « tonton » affectueux avec sa nièce, qui se suicidera par manque d'affection, pour finir avec Eva Braun, délicatement surnommée « ma petite bécasse », dans les conditions que l'on connaît.
J'ai déjà chroniqué le tome 2 de ce livre, que j'avais particulièrement apprécié. Je réitère avec ce premier tome, qui s'attarde davantage sur les relations « amoureuses » que son successeur, peut-être en raison de la portée historique des dictateurs ici mentionnés (tout le monde a au moins appris au lycée les politiques de Staline, Mao ou Hitler). Ceux dont il est question dans le deuxième tome (« deuxième » parce que j'espère qu'il y en aura un troisième : avec Kadhafi, Bachar El-Assad et consorts, il y a encore de quoi faire…) sont encore proches de nous et les lecteurs n'ont peut-être pas encore assez de recul, ni de sources, pour faire (presque) complètement l'impasse sur le contexte historique, ici donc moins expliqué. Néanmoins, quel que soit l'homme derrière la(les) femme(s), ces dernières sont toujours celles qui, malgré une admiration et un amour indéfectibles (Clara Petacci, Eva Braun), ou malgré une participation active à la politique de leur mari (
Elena Ceausescu, Jiang Qing ou Mira Milosevic notamment), ont le plus souffert de l'Histoire en marche.