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3,49

sur 459 notes

Critiques filtrées sur 5 étoiles  
Comme son nom l'indique, Femmes de dictateur de Diane Ducret, raconte l'histoire de ces femmes, toutes particulières, qui ont marqué la vie de ces dictateurs, et aussi le rapport de ces derniers à la femme.

Les vies amoureuses de Mussolini, Lénine, Staline, Salazar, Bokassa, Mao, Ceausescu et Hitler sont passées au peigne fin. Ces dictateurs ont en commun leur cruauté, les femmes de leur vie ont en commun la passion et une certaine violence dans leurs sentiments. Toutes sont de grandes passionnées et toutes vont d'une manière qui leur est propre, au sens propre comme au figuré, sacrifier leur vie à ces hommes.

Je ne sais pas s'il faut blâmer ces femmes ou alors compatir , mais en lisant leur histoire, on ne peut plus affirmer que l'amour rend aveugle mais plutôt qu'il abrutit. Car elles ont toutes en commun d'avoir eu pleinement conscience de ce qu'étaient leurs idoles, jusqu'à pour certaines d'entre elles jouer un rôle très actif dans la construction et le maintient de ces régimes. Dans tous les cas, je ne vois en aucune d'elles une victime de ces dictateurs à proprement parler, mais plutôt de leur amour, de leur attirance pour le pouvoir et l'argent, de leur aveuglement pour l'idéologie à laquelle elles adhéraient.

Mais pas de panique, il s'agit tout de même d'un livre agréable car entrer dans l'intimité de ces grands personnages conduit souvent à certaines anecdotes croustillantes et forts amusantes. On en apprend aussi davantage sur les rapports et les événements qui ont fait de ces hommes ce qu'ils sont devenu, et c'est très important. Et puis il est plaisant d'aborder l'histoire de ce point de vue original, féminin et qui finalement, humanise.
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Sans deux riches bourgeoises juives féministes et socialistes, jamais Benito Mussolini ne serait passé de l'état de voyou et bellâtre plus ou moins SDF à celui de Duce idolâtré et couvert de femmes. Autre gangster de niveau supérieur, carrément adepte du grand banditisme, Staline, ex-séminariste, renié par Lénine sur son lit de mort, fut un amant funeste pour les deux femmes qui l'aimèrent sincèrement avant de se suicider. Catherine Bokassa en devenant la maîtresse de Giscard d'Estaing fut la cause de la chute de son mari, mégalomane se prenant pour Napoléon et par ricochet une des raisons secrètes de l'échec de son amant à se faire réélire. Pour se venger de sa déchéance, le dictateur aurait révélé au Canard Enchaîné la fameuse affaire des diamants...
Que d'histoires tendres, violentes, sordides ou inconnues sont révélées dans ce livre consacré aux biographies de femmes de dictateurs, souvent des monstres mono-maniaques ou des psychopathes paranoïaques comme ce monstrueux couple des Ceausescu dans lequel la femme, Elena, illettrée et sortie de la fange, s'invente de toute pièce une légitimité et des études scientifiques couronnées par pas moins de 74 diplômes universitaires tous plus faux les uns que les autres. On en apprend de belles sur Mao qui ne se lavait ni les dents ni le reste, considérant « qu'il se nettoyait dans le corps des femmes » ! Priapique et érotomane, cet autre monstre, flanqué de Jiang Quing, sa quatrième compagne, une folle aussi ambitieuse que dangereuse (inspiratrice de la funeste révolution culturelle), faillit être remplacé par celle-ci. Tout à l'opposé, on trouve Salazar, qui ne se maria jamais et surtout Hitler qui avait des difficultés à posséder charnellement d'autres femmes que sa cousine et devait se faire prescrire des excitants tout en déchaînant des passions allant jusqu'à la mort (Eva Braun, Magda Goebbels... qui était juive d'ailleurs). Ah ! On en apprend de belles, que dis-je d'énormes dans cet excellent ouvrage historique qui offre un éclairage nouveau et souvent surprenant sur des aspects intimes de personnages que l'on croyait connaître et qui apparaissent souvent pires, mais quelquefois à peine moins abominables qu'on se les imaginait.
Lien : http://www.etpourquoidonc.fr/
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Les grands tyrans de ce monde présentés sous l'angle de leurs relations avec les femmes, souvent houleuses et multiples, voire simultanées. Où Mussolini, grand séducteur du peuple, se révèle aussi aguicheur-mais surtout macho et tyrannique- derrière le rideau de sa politique, tant avec ses pasionarias politiques qu'avec les jeunes filles de bonne famille. Où Lénine, malgré une épouse et une maîtresse tout aussi engagées que lui, se dévoue entièrement à sa cause. Où Staline, malgré un physique ingrat et un comportement envers les femmes au-delà de la violence et du mépris, enchaîne mariages et conquêtes. Où Salazar, le Généralissime portugais, s'avère plus virulent dans sa manière d'exercer le pouvoir que dans ses amours, au point d'avoir nié toute forme d'engagement (marital). Où Bokassa, mégalomane ivre de pouvoir et de richesses, cumule concubines comme il amasse diamants, terrains et autres fantaisies (avec la grande complicité de la France). Où Mao, qui prône l'inutilité du mariage, aura tout de même quatre épouses et ne se gênera pas pour mettre en pratique la liberté sexuelle préconisée par sa vision du communisme, malgré une épouse virago et avide de pouvoir… et une hygiène déplorable. Où Ceausescu se fait complètement phagocyter par une épouse quasi illettrée mais possédant 74 doctorats, autoproclamée Mère du peuple, mais qui laissera les nombreux orphelins nés d'une politique supra-nataliste pourrir dans des mouroirs. Où Hitler, enfin, passe de jeune amoureux transi à « tonton » affectueux avec sa nièce, qui se suicidera par manque d'affection, pour finir avec Eva Braun, délicatement surnommée « ma petite bécasse », dans les conditions que l'on connaît.

J'ai déjà chroniqué le tome 2 de ce livre, que j'avais particulièrement apprécié. Je réitère avec ce premier tome, qui s'attarde davantage sur les relations « amoureuses » que son successeur, peut-être en raison de la portée historique des dictateurs ici mentionnés (tout le monde a au moins appris au lycée les politiques de Staline, Mao ou Hitler). Ceux dont il est question dans le deuxième tome (« deuxième » parce que j'espère qu'il y en aura un troisième : avec Kadhafi, Bachar El-Assad et consorts, il y a encore de quoi faire…) sont encore proches de nous et les lecteurs n'ont peut-être pas encore assez de recul, ni de sources, pour faire (presque) complètement l'impasse sur le contexte historique, ici donc moins expliqué. Néanmoins, quel que soit l'homme derrière la(les) femme(s), ces dernières sont toujours celles qui, malgré une admiration et un amour indéfectibles (Clara Petacci, Eva Braun), ou malgré une participation active à la politique de leur mari (Elena Ceausescu, Jiang Qing ou Mira Milosevic notamment), ont le plus souffert de l'Histoire en marche.
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Dès les premières lignes, j'ai été avalé par ce récit. Je n'ai pas pu lâcher ce livre le soir, dans le train, dans les files d'attente... Je n'avais jamais pensé aux femmes de dictateurs jusqu'à ce que je lise l'histoire de la nièce d'Hitler, Géli. C'est passionnant, également de stratégies qu'elles adoptent à vivre avec un monstre. Soit c'est le suicide, soit le syndrome de Stockholm, soit elles deviendront pire que leurs époux. Mais d'aucune n'a pu prendre la succession au pouvoir seule. ce livre aborde aussi le destin des enfants de dictateurs. C'est poignant, dévastateur, ces vies broyées vont vous hanter. Hâte de commencer le tome 2.
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Femmes de dictateur est un livre intéressant, plein d'anecdotes.
Le livre m'a permis de découvrir des dictateurs que je connaissais moins: Salazar, Bocassa.
Et pour les dictateurs que je connaissais plus, comme Mussolini, Staline et Hitler, cela m'a permis de connaître une autre facette de ces dictateurs qui apparaissent comme des monstres.
L'une de ces femmes m'a particulièrement marquée, il s'agit de Magda Goebbels. Au début de sa vie, elle arbore l'étoile de David, symbole de la religion juive, que son beau père pratiquait, pour ensuite finir sa vie dans le bunker aux côtés d'Hitler, fanatique nazie. Ce parcours est marquant, et j'ai encore du mal à comprendre comment une personne peut changer d'opinion à ce point.
Je remercie Diane Ducret pour ces anecdotes et ces découvertes parfois étonnante.
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Est-ce que les dictateurs ont du coeur ? sont-ils capables d'aimer quelqu'un d'autre qu'eux ? ou finalement mettent ils derrière le terme aimé, les mêmes mots que "nous"? Au travers de 8 portraits de dictateurs, Diane Ducret analyse, décrypte les rapports qu'ils ont entretenus avec leur(s) femme(s), leurs maitresses, leur(s) compagne(s) et comment elles ont pu être pour eux source d'inspiration, moteur politique ou descente aux enfers. A lire !
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Très intéressant !
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Whaou!
Merci à Diane Ducret pour toutes ses recherches qui lui ont permis de nous transmettre un livre passionnant. Il devrait franchement être au programme scolaire.

Bien que l'écriture est parfois laborieuse, le fond nous suffit à faire oublier la forme. le livre 2 est d'une qualité égale et à mettre dans toutes les mains ou sous tous les yeux !

L'Histoire vue du côté des femmes, nous permet de décrypter bon nombre de choses dans notre société d'aujourd'hui.
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Cette étude sociologique mérite cinq étoiles, d'autant plus qu'elle est écrite par une femme. Car aucun homme ne pourrait se permettre de dévoiler la faiblesse des femelles humaines pour ces "super-mâles" que sont Hitler, Mussolini et compagnie. Qui sont tout aussi obsédés par les femmes, bien entendu.
Lien : https://www.aneries-sur-les-..
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Ami lecteur ,
Elles s'appellent Inessa , Clara , Magda .. Ils s'appellent Mussolini , Lénine , Staline , Hitler.. Ils les violentent ou les adulent , mais se tournent invariablement vers elles . Epouses , compagnes , égéries , admiratrices , elles ont en commun d'être à la fois triomphantes , trompées et sacrifiées . A leurs hommes cruels , violents et tyranniques , elles font croire qu'ils sont beaux , charmeurs , tout-puissants..
Il fallait bien que le lise au mois de mars !
Diane Ducruet est une auteure fort sympathique . Je l'ai rencontrée à un salon du livre. Elle m'a dédicacé son roman Femmes de DICTATEUR .
Auriez- vous pu être femme de dictateur ? Personnellement , je n'aurais guère apprécié la compagnie de Lénine , Bokassa ni celle de Mao et de même , je n'aurais pas pu ressembler à Elena Cauchescu..
L'auteure nous dresse les portraits de ces hommes avec précision . Les recherches ont du être nombreuses. J'étais loin d'imaginer de quoi étaient capables ces êtres humains ( si ce terme , convient ?)
L'auteure est allée beaucoup plus loin que leurs simples portraits . Qu'est-ce que j'ai pu apprendre.. Ce livre retrace une part de notre Histoire de la fin du XIXème Siècle au XX ème. C'est instructif , c'est apprenant . C'est un bon roman , pas historique , pas témoignage , cela va beaucoup plus loin que cela : c'est un roman de culture générale à découvrir .
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