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EAN : 9782081421691
288 pages
Flammarion (28/02/2018)
3.29/5   342 notes
Résumé :
La loi de Murphy n'est rien comparée à la loi d'Enaid : tout ce qui est susceptible de mal tourner tournera plus mal encore qu'on aurait humainement pu le prévoir.
Après avoir été quittée à Gdansk par téléphone, Enaid se rend à l'évidence : les fées qui se sont penchées sur son berceau ont dû s'emmêler les pinceaux. Comment expliquer, sinon, la sensation qu'elle a depuis l'enfance qu'il lui a toujours manqué quelqu'un ? Il y a de quoi se poser des questions q... >Voir plus
Que lire après La meilleure façon de marcher est celle du flamant roseVoir plus
Critiques, Analyses et Avis (133) Voir plus Ajouter une critique
3,29

sur 342 notes
Comme l'écrivait mon amie Annette, c'est un roman que l'on adore ou que l'on déteste. Je ne peux pas vraiment dire que j'ai détesté ce roman. Je ne l'ai tout simplement pas cerné.

Une jeune fille va vivre toutes sortes d'aventures, souvent malheureuses, le tout entrecoupé de pensées à la fois drôles et légères et d'autres fois plutôt interpellantes. le tout m'a semblé trop décousu, trop de tout et rien à la fois partant dans tous les sens. Plusieurs fois je me suis dit au début du prochain chapitre, cette fois ça va prendre, je vais attraper le fil. Et non. Donc si au bout de plus de la moitié, je ne suis rien et ne suis pas happée dans l'histoire, j'abandonne car j'avais vraiment l'impression de perdre mon temps. Et le temps c'est précieux.
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Depuis la naissance Enaid claudique, brinqueballée de-ci de-là comme un objet un peu encombrant.

Depuis la naissance, Enaid n'a pas vraiment de chance, elle attire mêmes les petites fatalités.

Diane Ducret nous livre un récit doux amer qui m'a picoté, m'a émoustillé et m'a même fait vaciller.

Moi qui pensait être plutôt droit dans mes bottes en débutant la lecture de cet ouvrage, je me suis retrouvé à finir ma lecture à cloche pied.

Bilan : j'ai adoré.

L'Amérique d'Enaid m'a fait sourire de bon coeur. Sa vision de sa vie cabossée et de sa petite personne m'ont souvent ému. Lorsque l'existence ne vous a pas offert les meilleures cartes et qu'il faut avancer malgré tout …

Un magnifique portrait de femme.

Bouleversant. Détonnant. Etonnant.

Je n'avais jamais lu Diane Ducret. Erreur fatale.

Je vais me faire un plaisir de découvrir d'autres romans de cette auteure qui mêle avec brio second degré et ironie, en croquant un personnage plus vrai que nature.

Je ne regarderais plus les flamands roses de la même façon et je leur porte dorénavant une tendresse toute particulière.

Lien : https://labibliothequedejuju..
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Je connaissais Diane-Ducret comme essayiste, et j'avais lu avec plaisir et passion," Femmes-de-dictateurs " chez Perrin en 2011. Lorsque j'ai aperçu cette belle jeune femme contestée lors d'une émission par un écrivain dont je tairai le nom, j'ai décidé d'acheter son livre...
Que dire de cet ouvrage?
Honnêtement , tout au début, on pense lire un ouvrage facile. En réalité Sous l'anagramme de Enaid, la romancière donne à voir son autobiographie romancée !
Elle nous livre son histoire sans misérabilisme même si des éléments burlesques la parsèment .
Elle grandit seule, loin de sa mére, adoptée par ses grands- parents :Yvette et André, son pére se tient trés loin, d'une indifférence quasi totale ....
Les chapitres sont courts, aérés, faciles à lire, les lieux et les villes différents, l'humour décapant ,
la sensation pour Enaid d'être constamment là où il ne faudrait pas, à contre temps.
Les fées qui se sont penchées sur son berceau étaient bien mal intentionnées et se sont nécessairement trompées !
L'auteur est persuadée de ne pas avoir été aimée , elle éprouve un manque constant : "J'ai comme un trou dans la tête ."
Sur un ton humoristique , presque détaché, alternant gravité et émotion ,elle fera face petit à petit à tous les défis , se construisant par sa seule force, décidée à apprendre à se relever ....
Elle évoque les péripéties de sa vie avec sincérité et naturel, les obstacles, l'évolution de sa jeune existence, le handicap, la maladie, l'abandon et le manque, les addictions, les violences conjugales , les relations mère - fille, le pardon.....
C'est un récit surprenant au parcours chaotique , peu à peu les secrets se lèvent et l'auteur se met à nu.
La fin est trés belle, abordée d'une maniére digne, douce, profonde et sereine , une sorte de résilience ....Vous saurez pourquoi en le lisant ....
Je ne vais pas en dire plus......
Une belle façon de montrer que l'on peut avoir le courage de rester soi, une réflexion aussi sur la notion de couple.
Comment peut- on réussir à aimer et à être aimé ?
Le lecteur reçoit une claque en pleine figure contrairement au roman léger que l'on pensait lire , l'écriture est nerveuse, pétrie de comparaisons métaphoriques étonnantes et attachantes ..
Je ne sais pas si je dois remercier cet écrivain insolent qui m'a incitée à acheter ce livre qui procure de fortes émotions .
Il peut ne pas plaire à tout le monde !!
Pas facile d'écrire une critique sans en dire trop .
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Bluffée par le titre et la couverture de ce livre, ne connaissant pas l'auteure, je pensais à un de ces romans à la mode ces derniers temps, qui font du bien, certes, mais sans ces émotions que je peux ressentir dans d'autres ouvrages. Je me trompais.

Enaid a besoin de prendre de l'élan et du courage pour nous raconter son histoire.

Elle commence par le présent, se trouve en Pologne pour des raisons professionnelles, dans un taxi, et son compagnon l'appelle pour rompre. Malgré sa stupeur et son futur chagrin, Enaid, le double de l'ombre ou la moitié de Diane, comme vous voudrez, nous fait rire, noie le poisson avec des scènes cocasses.

Enaid nous laisse le temps de prendre notre respiration pour le reste de son récit car vous ne reprendrez votre souffle qu'à la fin. La descente est rude, nous plongeons dans son enfance.

Élevée par ses grands-parents paternels, cette petite fille grandit avec ses peurs, ses failles, ses questions auxquelles personne ne peut répondre. Elle ne doit pas devenir comme sa mère, André et Yvette y veillent. Enaid grandit dans l'amour mais incomplet et le sentiment d'insécurité de ses grands-parents devient le sien. de mauvais choix des adultes en mauvais ressenti de cette fillette font que l'adolescence est violente et destructrice au possible.

Cette révoltée retrouve la raison, malgré son esprit de contradiction (en même temps personne ne lui a donné les clés pour son chemin de vie) s'inscrit dans un lycée de prestige à Paris et ne trouve rien de mieux que de tomber amoureuse d'un bipolaire pervers narcissique. Enaid toujours en avance sur son temps le dit bien : avant on disait maniaco-dépressif et connard égoïste. Elle s'en sortira avec des terreurs insurmontables.

Enaid a eu un accident d'équitation, pendant son enfance, et mal opérée, sa jambe l'a fait à nouveau souffrir et je crois volontiers que ce handicap va lui sauver la vie.

À peine vingt ans, un handicap qu'elle ne veut pas reconnaître, l'impression de porter le poids du monde sur ses épaules, en manque d'amour, elle continue vaille que vaille son chemin, destin qu'elle malmène malgré elle, lancée à toute allure et se débattant contre tout.

La maladie et la mort de son grand-père sonnent comme un avertissement. Les retrouvailles avec sa mère dans un centre de soins palliatifs lui font comprendre qu'elle ne peut continuer à se battre contre l'impossible. Enaid doit s'approprier sa propre vie, pas celles de ses proches, pas celles des autres.

C'est un récit émouvant, une histoire d'amour et de force et peut-être la force de l'amour.

Et que vient faire le flamant rose dans cette histoire ? Diane vous le dira.

Un grand merci à masse critique de Babelio et aux Éditions Flammarion pour cette émouvante découverte
Lien : http://pyrouette.canalblog.c..
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Diane Ducret convertie en son anagramme Enaid nous conte ici son autobiographie.
Sous des dehors caustiques et avec un humour à peine voilé, elle nous livre les tragédies de sa vie et le courage qu'il lui a fallu pour les surmonter.

Enfant retirée de la garde de sa mère (danseuse de cabaret), elle est confiée à une famille d'accueil dont elle apprendra quelques années plus tard qu'elle constitue en fait ses grands-parents. le père est rarement visible et Enaid, malgré la sollicitude de ses grands-parents ne se sent pas aimée et ne s'aime pas. Elle cumule les déboires aussi bien physiques (fracture de la cheville mal opérée) que psychiques : elle se fait larguer par un coup de fil par son ami alors qu'elle se trouve en Pologne pour son boulot ; femme battue en Italie, elle verse dans la drogue, se trouve sujette à une attaque de l'ETA, tombe enceinte à 16 ans, subit un avortement, bref elle attire immanquablement la poisse et ce depuis sa naissance où comme elle le dit si bien "les fées se sont penchées sur son berceau mais elles devaient être bourrées" !

Elle est ou ne se sent pas comme les autres, il lui manque toujours quelqu'un ou quelque chose et même si elle prétend ne pas aimer sa mère (qu'elle n'a plus vue depuis près de trente ans), les retrouvailles finiront par avoir lieu dans des conditions très spéciales où Enaid découvrira bien des choses qu'elle ignorait jusque là.

Un livre qui nous entreprend d'une réflexion bien plus puissante que celle à laquelle on songe au début au fil de chaque embûche. Enaid se pose de plus en plus de questions mais finit par triompher et se renforcer, un livre où m'est venue spontanément à l'esprit la célèbre phrase de Nietzsche "tout ce qui ne nous tue pas nous rend plus fort" et c'est ma foi bien vrai !
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critiques presse (2)
Culturebox
03 mai 2018
Au-delà du comique, le roman pose la question de savoir comment s’aimer, comment être aimé et comment aimer en retour, c'est une réflexion sur le couple et sur la confiance en soi.
Lire la critique sur le site : Culturebox
LeJournaldeQuebec
26 mars 2018
La formidable romancière et essayiste Diane Ducret propose une superbe réflexion sur la féminité, la résilience qui tarde à venir et la force de se tenir en équilibre dans son nouveau livre, La meilleure façon de marcher est celle du flamant rose.
Lire la critique sur le site : LeJournaldeQuebec
Citations et extraits (86) Voir plus Ajouter une citation
Je mange jusqu'à avoir la nausée. Mon intérieur, plein jusqu'à le gueule, n'a plus envie de crier, alors je peux somnoler. Mais au bout de quelques heures, il faut recommencer, c'est un puits sans fond. Après la satiété vient le dégoût, de soi surtout. Que m'arrive-t-il, enfin ? Pourquoi est-ce que je perds ainsi le contrôle de moi-même ? Je ne peux m'empêcher d'agir ainsi. Cela m'amuse-t-il de me faire du mal ? Je ne le veux pas, mais c'est plus fort que moi, un mécanisme est en marche, et je ne trouve pas le bouton d'arrêt. Ce que je m'inflige chaque jour est plus difficile encore à supporter que ce que lui m'a fait. J'ai refusée d'être une victime, pourquoi à présent être mon propre bourreau ? Et à qui en parler ; j'ai bien trop honte, personne ne m'oblige à manger.
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Moi je n’ai fait que tenir, depuis ma tranchée, ma ligne de front en attendant la relève. Personne n’est venu. Et puis un jour j’y ai mieux regardé. J’ai vu d’autre silhouettes qui étaient là elles aussi. Une innombrable armée de jeunes et de voûtés, qui tiennent debout partout autour de moi, repoussant chaque jour l’ennemi en attendant le cessez-le-feu. Nous n’avons pas tous la même guerre, mais une fois que mes yeux se sont habitués à la poussière, j’ai commencé à reconnaître comme les miens ceux qui sont également en lutte.
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Ce n’est pas tout de se dégoter un célibataire qui ne craint pas de s’engager. Encore faut-il savoir reconnaître les hommes prêts émotionnellement. La tâche est malaisée, ils ne se baladent pas avec un minuteur au-dessus de leur tête, qui sonnerait lorsque le temps de cuisson serait achevé. Michael, 45 ans, séparé, un enfant, temps de cuisson restant : 8 mois et 2 jours ; Alexandre, 37 ans, divorcé, sans enfant, temps restant : 6 semaines pile. Je ne peux quand même pas me balader avec un thermomètre ! Entre ceux qui ne veulent pas être prêts mais sont disposés à se laisser faire, et ceux qui disent l’être mais ne le sont pas, c’est à vous passer l’envie de manger. Au final, c’est toujours froid et cela vous reste sur l’estomac.
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Il faut avoir l'esprit bien étroit pour voir dans les astres des ustensiles de cuisine. Les hommes sont ainsi : ils mettent un nom, une forme connue sur une chose, et disent ensuite fièrement qu'ils la connaissent. Que m'importe cette connaissance-là. D'autres, avant nous, l'ont appelée autrement, d'autres après, feront de même. L'étoile ne sait pas ce qu'est une casserole, mais nous, pour nous rassurer de ne pouvoir la toucher, nous avons besoin de la nommer. Dater, analyser, circonscrire, c'est là tout notre pouvoir sur le monde. J'y vois les rêves de plusieurs milliards d'humains, des souhaits qui veulent être entendus, j'y vois quelques chose qui n'a pas besoin de nous pour briller. Je n'ai pas envie de me repérer, je veux me perdre, être éblouie. Une mer d'huile autour de nous reflète chaque étoile, comme des points scintillants sur l'ondée. Moi je veux ressentir, connaître par expérience, regarder les étoiles en face et les apprécier pour ce qu'elles sont, comme des êtres que je ne comprendrai sûrement jamais tout à fait, mais qui m'émerveilleront à chaque fois que je les retrouverai. Ne pas savoir grand-chose peut-être, mais être pour de vrai.
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" Certains me voient comme une abandonnée, une sur-douée, une athlète, une handicapée, une violentée, une tatouée à cicatrices, une résiliente ; la vérité , c'est que tout cela me semble être arrivé à une autre. On m'en ferait le récit, je plaindrais la triste protagoniste de cette histoire.."
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